L’homme le plus riche du Cameroun continue de voler au secours de ses compatriotes. A l’abri de tout regard et sans renfort publicitaire, BABA Danpullo procède depuis quelques jours à la distribution des caches nez aux camerounais de l’arrière-pays et des villes secondaires. En tout ce sont 100.000 cache nez qui seront distribués.
Après avoir participé publiquement au fond de solidarité mis en place par le gouvernement camerounais, le multi milliardaire camerounais choisi pour la suite de son engagement de rester dans l’ombre et de venir en aide à ses compatriotes dans la discrétion la plus absolue. Le Président Directeur Général de Nexttel, à travers son réseau d’entreprise sur le territoire national veut s’assurer que le maximum de camerounais ait accès aux masques de protections. Après avoir versé la somme de 100 millions de fcfa dans la caisse de l’Etat, BABA Danpoullo distribue 100.000 cache nez aux populations de plusieurs villes et villages du Cameroun.
La discrétion de l’homme d’affaire camerounais est légendaire. Le Roi du Thé comme on l’appelle aime à rappeler que « les affaires n’aiment pas le bruit ». Ce peul du Nord-Ouest Cameroun, si ce n’était le classement Forbes de 2015 qui l’a fait connaître du plus grand nombre, il y aurait de millions de camerounais qui n’aurait jamais entendu parler.
D’ailleurs, jusqu’aujourd’hui, il est difficile de voir des interviews accordées par cet homme à l’humilité particulière aux médias. Il faut reconnaître que c’est un prodige de l’investissement et de l’économie camerounaise. Son ascension a bousculé la hiérarchie des vieilles fortunes camerounaises. Avant lui, le gotha des milliardaires répertoriait des personnalités issues d’une bourgeoisie traditionnelle qui lui était étrangère.
Dans les années 1960-1970, des notabilités communautaires avaient été les premières à s’enrichir, à l’instar de Paul Soppo Priso, politicien reconverti dans les affaires après le départ des colons, qui construisit pierre par pierre un empire immobilier dont les traces indélébiles jalonnent la ville de Douala. Sans oublier que dans les années 1980, des groupes familiaux bamilékés, fondés par Victor Fotso ou Joseph Kadji, se sont développés dans le commerce avant de se diversifier dans l’industrie, l’agroalimentaire, la banque et les services. Ensuite la fulgurante ascension du mathématicien James Onobiono, grâce à l’électroménager et à l’industrie de la cigarette, a marqué les années 1990. Au milieu de toutes ces fortunes, BABA Ahmadou Danpoullo a su tracer sa voie.
Il aura été parmi les rares richissimes camerounais, sinon le seul à avoir mis la main dans la poche pour soutenir la prise en charge des victimes de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2019.
Stéphane NZESSEU