C’est une vidéo de 7 minutes 29 secondes. Une vidéo qui met en scène la célèbre écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala. La littéraire est aux prises avec un monsieur qui semble sur la défensive tout au long de la vidéo en question. Une scène de discussion comme on en voit très souvent dans nos sous quartiers. Une vidéo qui n’aurait jamais dû tomber dans les réseaux sociaux, tellement ce qu’on y voit est dégradant. Une vidéo que plusieurs personnes ont diffusé sur les réseaux sociaux.
Dès la première seconde, on voit la femme de lettre en tenue décontractée s’en prendre à un homme. Lui disant « essaye encore de me toucher, essaye encore de me toucher », et pour accompagner le geste à l’acte, la dame feint de lui projeter dessus l’objet qu’elle tient en main. Elle est visiblement très énervée. Elle fera plusieurs aller et retour en direction de son domicile. Et à chaque menace, le monsieur dira « n’essaye pas, est ce que je suis chez elle ? » S’adressant à la foule très nombreuse qui s’est amassée pour assister à la scène. Si l’on s’en tient aux jeunes enfants qu’on voit passer sacs à dos, en tenue scolaire et d’autres stationnés pour regarder la scène, on peut présumer que tout ceci se déroule de bonne heure le matin.
Des insultes publiques, des paroles dégradantes et autres élocutions de bas étages fusent de part et d’autres. En écoutant l’écrivaine, on a l’impression que le jeune homme serait un agresseur qui aurait tenté de s’en prendre à elle. Mais lorsqu’on écoute ce qui va se dire entre les deux tout au long de la vidéo, il est possible de croire que les deux tourtereaux se connaissent, mais alors « très bien ». On entendra d’ailleurs une voix féminine dire dans la vidéo l’expression « que l’amour est violent », un extrait d’une chanson du français Garou. Peut-être cette voix voulait signifier que les deux qui se disputent sont des amoureux qui étalent aux yeux du monde les failles de leur entente doucereuse.
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Il y a plusieurs autres choses qui sont dites tout au long de cette vidéo. De plus, nous rappelons que ce n’est pas Paul CHOUTA qui a pris ces images, et ce n’est pas le seul qui à publier ces images via les réseaux sociaux. De ce point de vue, on peut comprendre que ce serait juste à titre punitif, qu’on l’a interpellé lui, sans chercher à remonter la chaîne de diffusion de la vidéo en question, encore moins inquiéter toutes les personnes qui ont relayées ces images. Quand bien-même il serait tombé sous le coup de la loi, l’article 305 du code pénal est très clair, la sanction ne saurait excéder six mois d’emprisonnement. Lorsqu’une punition va au-delà de la loi, il est possible qu’on soit dans la non justice.
Stéphane NZESSEU