Le Député du Social democratic front a encore remis en question le bien-fondé de l’existence de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, après la décision du Sous-préfet de Yaoundé 2, d’interdire la célébration du mariage d’Olivier Bibou Nissack le porte-parole de Maurice Kamto.
L’Honorable Jean Michel Ninctheu est catégorique sur cette question. L’Ecole nationale d’administration et de magistrature créée en 1959, doit fermer ses portes. Le Député du Social democratic front (Sdf) fait savoir, que lorsque son parti politique prendra le pouvoir, la fermeture de cette grande école d’Etat dont la mission principale est la formation et le perfectionnement des hauts fonctionnaires du gouvernement, sera effective.
Il faut dire que l’Honorable Jean Michel Nintcheu remet cette question de la fermeture de l’Enam à l’ordre du jour, à cause de l’actualité en rapport avec l’interdiction du mariage d’Olivier Bibou Nissack. Cette actualité a meublé les conversations de certains hommes politiques, les échanges sur des débats télévisés et provoqué beaucoup d’interrogations à la fin de la semaine dernière.
Décision de Mamadi Mahamat
Mamadi Mahamat le Sous-préfet de Yaoundé 2 a-t-il eu raison de prendre pareille décision ? L’autorité administrative a cité trois motifs à savoir le défaut de déclaration de manifestation publique, le défaut de publication de bans et le défaut de qualité du Secrétaire d’Etat-civil Lewoua Valentin. Il faut relever que dans un reportage diffusé sur Canal 2 international, il a été montré un document se trouvant à même le sol qui était la publication des bans en rapport avec le mariage du porte-parole de Maurice Kamto.
Position de Ninctheu
Réagissant à cette affaire donc, le Député Ninctheu a trouvé que cette décision de Mamadi Mahamat n’avait pas lieu d’être. « Albert Einstein disait : deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine ! Qu’une autorité administrative en vienne à interdire le mariage d’un citoyen, c’est le summum de la bêtise ! Mon Dieu ! Quelle fébrilité !! La première mesure que nous prendrons dès notre arrivée aux affaires c’est de fermer l’Enam », a écrit Jean Michel Nintcheu sur son compte Facebook.
Fermeture de l’Enam
Il faut rappeler que la fermeture de l’Enam est une question qui semble avoir été étudiée au Sdf. Car Joshua Osih à la période de l’élection présidentielle de 2018, avait laissé entendre qu’une fois au pouvoir, il procèderait à la fermeture de ladite école. «Nous ne disons pas que nous ne voulons plus de magistrats, nous disons tout simplement qu’aujourd’hui, cette école dans l’imaginaire populaire et la perception qu’elle donne aux 24 millions de Camerounais que nous sommes c’est que c’est le creuset même des problèmes que nous avons. Et j’aimerais juste dire que les 10 pays les plus performants du continent n’ont pas d’Enam. Les 10 pays les plus performants au monde n’ont pas d’Enam. L’Enam est un héritage colonial qu’il faut avoir le courage de fermer et avancer », avait déclaré le Député Joshua Osih.
Liliane N.
C’est le sentiment qui transparaît dans chacune des réactions recueillies ce Vendredi, à l’issue de la rencontre entre les acteurs concernés et les membres du gouvernement
Une prime exceptionnelle qui traduit d’après Joseph Antoine Bell, l’aboutissement de la parole donnée il y’a trente ans aux valeureux Lions Indomptables qui avaient su porter haut, le Vert – Rouge – Jaune National alors que personne ne s’y attendait
« Les anciens lions sont rétablis dans leurs droits, parce que c’est de cela qu’il s’agit. Trente ans se sont écoulés et, le Chef de l’Etat ne les avait pas reçu, pas par leurs fautes, ni celle de celui qui a ordonné. Aujourd’hui, nous sommes absolument ravis de voir la rapidité avec laquelle les ministres concernés font en sorte que nous soyons contents… ».
L’emblématique Gardien des buts ajoute que malgré le bonheur ressenti, il y’a eu des moments de doutes
« Je dois vous dire que nous avions peur quand nous avons rédigé notre lettre. Nous étions certains de notre droit mais, ce sentiment était présent… Nous sommes certes heureux pour nous-mêmes mais nous sommes surtout heureux parce que cette occasion nous fait revivre ce qui s’est passé il y’a trente ans. Je dois vous dire qu’on n’est pas toujours certains d’avoir vu la même chose donc, quand nous revoyons les images aujourd’hui, nous n’avons pas seulement un plaisir renouvelé, c’est même un plaisir nouveau ».
Pour Bertin Ebwele, la remise des trousseaux aux Lions Indomptables 90 est beaucoup plus un acte didactique vis-à-vis de la jeunesse
« Je voudrais noter que ce geste du Chef de l’Etat est beaucoup plus pédagogique envers la Jeunesse, qui doit comprendre que lorsqu’on a vraiment durement travaillé pour son pays, évidemment, il y’a des récompenses et, nous pensons qu’ils doivent un peu copier ce que nous avons été, pour que le Cameroun avance beaucoup plus ».
C’est le même sentiment que partage Célestine Ketcha Courtès – ministre de l’Habitat et du Développement Urbain
« Pour moi, c’est un geste de ralliement national, un geste de mobilisation citoyenne et patriotique pour dire à la jeune génération et à nous même aujourd’hui, que ce que vous donnez au Cameroun, vous recevrez plus que vous n’attendez. Ils ont été nationalistes, patriotes, ils ont fait ce qu’il fallait ».
La remise des trousseaux de clés aux valeureux lions de cette épopée est imminente, a ajouté le membre du gouvernement qui avait à ses côtés, le patron des Sports et le directeur général de la Sic.
Nicole Ricci Minyem
Alors qu’on dirige ce samedi vers sa dernière demeure le jeune gendarme décédé dans les locaux de l’agence Finex Voyages de Douala, la rédaction de Agence Cameroun Presse a souhaité vérifier l’effectivité de la gratuité du service des toilettes à Finex Voyages de Douala.
Il est environ 13 heures lorsque nous arrivons à l’agence Finex Voyages située dans le secteur de la douche municipale à Douala. C’est la grande affluence. On peut estimer à plus d’une centaine, les passagers qui attendent le bus pour aller sur Yaoundé. On remarque que l’espace abritant l’agence de transport est en travaux. Une partie de la toiture est en construction. Des techniciens font aller et venir des barres de fer pour constituer une toiture s’inscrivant dans l’optique de la modernité dans laquelle veut s’inscrire le top management de cette agence de voyage. Le pôle de départ est inversé et les commerçants et chargeurs sont désormais dans l’aile gauche de l’agence.
Dans un premier temps, nous dirigeons vers les toilettes qui se trouvent à l’arrière des bus stationnés. A l’entrée, dans un box une jeune demoiselle est tenue et chante des musiques religieuses en attendant les potentiels clients. Nous nous présentons et exprimons notre désir de faire des besoins. La jeune dame, très poliment nous demande notre ticket de voyage et notre carte nationale d’identité. Nous lui faisons savoir que nous n’avons pas ces documents. Elle nous dit qu’elle ne peut pas nous admettre. Lorsque nous ressortons, un agent qui a remarqué la situation nous fait savoir que c’est uniquement gratuit pour les clients et qu’en principe ce ne sont pas des toilettes ouvertes au grand public. Ce sont des toilettes pour les clients de l’agence. Donc il faut présenter son ticket de transport et une carte d’identité. Et nous lui demandons ce qui en serait pour une personne venu accompagner un voyageur. Après quelques hésitations, il nous fait savoir qu’il suffit que l’accompagnateur en question vienne avec le passager qui se présente à sa place. Et comme une mention « T » est apposée derrière le ticket de transport, ce sera imputé au passager.
Puisque nous devions effectuer un voyage, nous avons acquis notre ticket et nous sommes revenus vers la jeune dame qui, sourire à l’appui nous reçoit et nous indique comment procéder. Nous allons entrer et ressortir en admirant la salubrité des lieux. Lorsqu’on continuera de discuter avec des agents dans la cour de l’agence, nous allons constater que les employés sont véritablement sensibilisés sur les bonnes attitudes à avoir vis-à-vis des clients de l’agence. Plus de respect et de courtoisie semblent être les maîtres mots. Pourvue que ça dure. Surtout quand on se rend compte que pour tout ça, il a fallu qu’un gendarme tombe.
Stéphane NZESSEU
Les entraîneurs des Lions indomptables de l’épopée de 1990 ont écrit à cet effet à Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique.
Même si c’est ce 15 août 2020, que l’information a futé, il convient de préciser que la correspondance des entraineurs du Mondial 90 adressée à Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), date du 9 juillet 2020. Jean Manga Onguene, Michel Kaham et Jules Frederic Nyongha, membres du staff technique des Lions indomptables demandent aussi à avoir des maisons qui seront construites par l’Etat comme Paul Biya le Président de la République en a décidé pour les 22 Lions indomptables du Mondial 90.
Dans une correspondance servant de réponse à celle des entraîneurs suscités et qui a fuité sur la toile, le Minsep affirme avoir fait parvenir la doléance à la Présidence de la République. «J’ai l’honneur de vous faire connaitre que j’ai transmis ledit dossier à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, par courrier séparé de ce jour», a rassuré Narcisse Mouelle Kombi.
Liliane N.
Le président du Conseil national de la Communication (CNC) vient d’adresser une lettre d’observation au promoteur de la chaîne de télévision privée Equinoxe. Dans sa correspondance, Peter Essoka s’insurge contre les propos tenus par l’artiste Nyangono du Sud lors de son passage à l’émission « Dimanche avec vous ».
Dimanche dernier, au cours de cette émission dominicale de grande écoute, l’artiste Nyangono du Sud aurait fait l’apologie de l’avortement et de l’infidélité. « Parfois quand ma femme part comme ça, comme actuellement elle est au village, je ne peux pas rester seul. Je suis obligé de chercher une femme pour jouer. Je vais faire comment ? C’est ça le fonctionnement (…) N’est-ce pas quand je suis rentré de Chine, je suis venu trouver qu’elle a un retard de 2 mois. Et je l’ai emmenée à l’hôpital. J’ai dit au médecin qu’il faut m’enlever ça ! Le médecin a fait son travail, il a dégagé et j’ai dit à ma femme, allons à la maison », à en croire les propos de l’artiste.
Face à ces déclarations, le CNC dans son rôle de gendarme des médias au Cameroun a décidé de faire son travail de rappel à l’ordre. Le président de l’institution a adressé ce vendredi, 14 août 2020 au président du groupe La Nouvelle expression, Séverin Tchounkeu, une lettre d’observation.
L’artiste s’est ainsi livré mondovision à un écart de langage que la présentatrice du programme, Esther Maël Meffowe n’a pas pu recadrer. Il faut rappeler qu’au Cameroun, la pratique de l’avortement est condamnable. L’article 337 du Code pénal est fort évocateur à ce propos.
Dans sa correspondance, Peter Essoka a écrit : « j’appelle votre attention au sujet de la nécessité de la bonne conduite des programmes interactifs par leurs présentateurs, qui assument principalement la responsabilité des propos tenus par leurs invités ».
Innocent D H
Le cimentier franco-suisso-marocain, LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA) vient de se voir opposer une fin de non-recevoir du Chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. En effet, l’Administrateur directeur général (ADG) du groupe avait adressé au PCA des Cimenteries du Cameroun (Cimencam) son projet de reconduction de l’actuel Directeur général de la filiale.
Dans une correspondance datant du 06 août dernier adressée à Xavier Saint-Martin Tillet, l’Administrateur directeur général du groupe LHMA, le PCA de Cimencam, le camerounais Pierre Moukoko Mbonjo lui a notifié : « la très haute décision du président de la République, chef de l’Etat (…) de ne pas reconduire le mandat de monsieur Benoît Galichet comme directeur général des Cimenteries du Cameroun, pour la période 2020-2022 ». Même si le PCA ne donne pas de détails sur les motivations de la décision présidentielle, il précise par ailleurs : « le Chef de l’Etat demande qu’un autre cadre du groupe (…) soit désigné à ce poste ».
Selon certaines indiscrétions, l’ancien DG de Cimencam avait irrité les autorités camerounaises avec des pénuries de ciment successives, installées après un refus du gouvernement d’accéder à une requête d’augmentation des prix formulée par l’unique producteur de ciment du pays à l’époque.
L’on apprend que le refus de reconduire le contrat du DG opposé par le Président de la République du Cameroun serait la conséquence de la marginalisation des cadres camerounais au sein de la filiale. Ces derniers accuseraient Benoît Galichet de ne pas reconnaître les compétences des cadres locaux qui affichent pourtant des états de service louables au sein de l’entreprise, voire au niveau du groupe Lafarge devenu LHMA depuis quelques années.
Il est également reproché à l’ancien manager, des pratiques peu orthodoxes installées au sein de la Cimencam ces dernières années. Il s’agit de l’explosion des charges de la société, notamment à travers les importations des matières premières et les contrats de consultants avec pour conséquence la réduction des bénéfices et la fuite des ressources vers l’extérieur.
Rappelons que Cimencam a perdu son leadership avec la fin de 48 ans de monopole, qui a permis l’arrivée le Dangote Cement sur le marché local. Benoît Galichet arrivé à la tête de l’entreprise en juillet 2018 devra plier bagage dans les mêmes conditions que Jean-Pierre Le Boulicaut en 2008.
Innocent D H
Le bilan officiel de cette explosion fait état de blessés graves et de nombreuses pertes matérielles.
Les faits se sont produits hier 14 août 2020, au quartier Mokolo sis à Yaoundé. C’est en mi-journée que les commerçants du marché Mokolo et les habitants de ce quartier ont été surpris par l’explosion d’une bombe de fabrication artisanale. La police et les sapeurs-pompiers immédiatement arrivés sur les lieux ont fait recours aux procédés habituels et adaptés à ce type d’incident. Les lieux ont été naturellement quadrillés par les Forces de l’ordre. Et une enquête a été immédiatement ouverte.
Selon nos confrères de Cameroon info net, des témoins racontent qu’ils ont vu deux hommes entrés dans un bar situé à proximité du marché de Mokolo qui se trouve lui-même dans le 2ème arrondissement de Yaoundé. Ces individus auraient déposé un colis avant de prendre la poudre d’escampette.
Le bilan de l’explosion fait état de nombreux blessés cependant aucune perte en vie humaine. On note aussi de nombreux dégâts matériels.
Ci-dessous quelques images de l’explosion à Mokolo
Cette explosion rappelle celle qui s'est produite dans la nuit du 20 au 21 juin 2020 dans la capitale. Sans oublier celle du 31 juillet 2020 où une bombe de fabrication artisanale a été découverte dans un sac à dos au quartier Nsimeyong.
Liliane N.
La levée de corps s’est déroulée en mi journée au Camp Yeyap à Yaoundé en présence de ses camarades de promotion, les membres proches de la famille et quelques personnalités de la gendarmerie nationale et chacune des prises de parole était un hommage poignant rendu au disparu
Le pas martial, la mine sombre et avec la solennité des grands jours, les gendarmes ont, au cours de la cérémonie organisée en son honneur reconnu les qualités intrinsèques, humaines, la disponibilité du Maréchal Armel Joseph Liempime. Les témoignages sont allés dans le même sens car tous ceux qui ont pris la parole en ce triste jour ont salué la mémoire de l’un des meilleurs dépanneurs des véhicules d’intervention et de dispersion de la gendarmerie Camerounaise.
Il s’en va à la fleur de l’âge, laissant derrière lui une fiancée éprouvée, leurs quatre enfants et des parents qui n’arrivent pas à accepter les raisons de cette perte.
Retour sur les faits
Revenant d’une mission et accompagné par deux camarades dont l’un grièvement blessé au cours de la rixe, la Maréchal des Logis Armel Joseph Liempime avait émis le vœu de se soulager mais pour cela, il lui fallait une pièce de 100 frs. Une pièce qu’il avait pourtant promis de donner, se proposant de faire de la monnaie car il n’avait sur lui que 500 frs, selon les témoignages des personnes ayant vécu cette scène horrible.
Malheureusement pour lui, il a été confronté à des personnes prêtes à tout pour assurer leur pitance journalière. Ils lui ont opposé une fin de non recevoir, exigeant de lui qu’il donne ce montant. Lorsqu’on voir à quel moment s’est déroulé la scène, il est incompréhensible que les sept individus commis à cette tâche n’aient pu faire, en une journée de trafic, la monnaie de 500 frs, ce qui aurait permis d’éviter ce drame. Pour des raisons qu’ils leur sont propres, ils sont allés au-delà des coups de poings et on cherché la latte, afin d’assommer leur adversaire.
Triste fin pour un jeune qui, selon les dires de ses bourreaux, lors de la reconstitution des faits, ne s’était même pas présenté comme gendarme. Il était un Camerounais ordinaire qui voulait simplement se soulager mais qui a dû faire face à la sauvagerie dont font montre, ceux qui en valent au monde entier, à cause des conditions dans lesquelles ils vivent.
Les mesures prises vont – elles résorber définitivement le phénomène ?
L’on craint que non. Le promoteur de l’agence incriminée a certes fait son mea culpa ; le ministre des Transports a décidé du non paiement de la pièce de 100 frs lorsqu’on veut avoir accès aux zones d’aisance dans les agences de voyage. Cependant, qui va faire le contrôle ? Combien de décisions « émotives » ont été prises au Cameroun après un drame mais, au bout de deux, trois voire quatre mois au plus, qui en a tenu compte ? Les attitudes décriées ont refait surface et la vie a continué son cours normal, en attendant le prochain drame.
Le Maréchal de Logis Armel Joseph Liempime sera inhumé à Bertoua, son village natal ce 15 Août. Un véritable gâchis.
Nicole Ricci Minyem
Lors de sa sortie ce 13 Août, René Emmanuel Sadi – ministre de la Communication s’indigne entre autres de la « recrudescence des actes de barbarie et d’horreur perpétrés ces derniers jours par des bandes armées terroristes sécessionnistes, qui continuent de semer la terreur et la désolation au sein des populations dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest… ».
Retour sur les faits
Le 04 Août 2020, au lieu dit « Mbingwe Road », au quartier Ntualam par Mankon, dans le département de la Mezam, Région du Nord – Ouest, le soi – disant leader terroriste sécessionniste dénommé Fonte, alias « Mad Dog » a, par un acte de violence inouï, assassiné sa compagne, la nommée Mbah Treasure, soupçonné de connivence avec les pouvoirs publics.
Le 11 Août 2020, vers 14h, le corps sans vie de la nommée Tumassang, jeune Camerounaise âgée de 32 ans, a été retrouvé au quartier Makanga à Muyuka, dans le département du Fako, Région du Sud – Ouest, sauvagement abattue par des individus survoltés, appartenant aux hordes des terroristes sécessionnistes, pour avoir elle aussi refusé d’adhérer aux thèses et visées des sécessionnistes qui écument la région.
Inadmissible
Et c’est avec un ton ferme que René Emmanuel Sadi a affirmé que le « Gouvernement condamne fermement ces actes odieux, insoutenables, commis par des bandes terroristes, qui, pour des raisons absurdes, illégitimes et inadmissibles, continuent d’ôter la vie à tout vent, à d’honnêtes et innocents citoyens ».
Par ailleurs,
« Le Gouvernement dénonce les allégations mensongères ainsi que les subterfuges et autres manœuvres fallacieuses desdites bandes armées, qui, après avoir commis des atrocités de toutes sortes contre les populations des Régions du Nord – Ouest et du Sud – Ouest, les imputent sans scrupules, à nos Forces de Défense et de Sécurité, à travers des campagnes de propagande éhontée par le biais des réseaux sociaux ».
Appel à plus de professionnalisme et d’engagement
« Le Gouvernement exhorte les Forces Nationales de Défense et de Sécurité à poursuivre leur mission républicaine de protection des Institutions et des populations, pour que force demeure toujours à la loi, et leur réitère la très haute confiance du Président de la République, Chef des Forces Armées, ainsi que le soutien de la Nation tout entière ».
Après avoir présenté les condoléances du Chef de l’Etat et de l’Ensemble de la Nation aux familles durement éprouvées, le ministre de la Communication a clos son propos en « interpellant celles et ceux qui, tapis dans l’ombre, notamment à l’étranger, n’ont de cesse de soutenir les rebelles sécessionnistes des deux Régions du Nord – Ouest et du Sud – Ouest » et, « d’encourager la perpétuation des atrocités innommables par les hors la loi sur les populations desdites Régions, en vue d’une prise de conscience accrue du préjudice ainsi causé à la paix, à la sécurité et au développement du Cameroun… ».
Nicole Ricci Minyem
C’est la substance d’un communiqué rendu public ce vendredi, 14 août 2020 par l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Par ailleurs, la représentation diplomatique américaine à Yaoundé exige l’ouverture des enquêtes impartiales afin que les auteurs de ces actes horribles soient traduits devant les institutions juridictionnelles compétentes.
Dans son communiqué, l’Ambassade des Etats-Unis Cameroun condamne avec la dernière énergie, « les attaques horribles et insensées perpétrées contre des civils dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par des combattants séparatistes armés. Depuis quelques semaines, nous notons une montée inquiétante des attaques violentes, y compris des décapitations, des tortures et des bombardements dans les zones civiles ».
La représentation diplomatique étasunienne au Cameroun constate avec amertume la multiplication des attaques contre les civils, constituant ainsi un total et flagrant mépris au caractère sacré de la vie et de la dignité humaine. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la violence contre des civils a atteint des proportions inquiétantes. Depuis quelques jours, la récurrence des attaques ciblées contre les travailleurs humanitaires est notée.
Les Etats-Unis ne se limitent pas à condamner les actes de violence perpétrés par les séparatistes. Ils exigent qu’une enquête soit ouverte pour que les auteurs de ces actes barbares soient déterminés et punis conformément aux lois en vigueur. C’est pourquoi, ils concluent leur communiqué en indiquant, « nous avons régulièrement condamné la violence de toutes parts et demandé que tous ces actes cessent, et nous réitérons cet appel aujourd’hui. Nous présentons nos condoléances à toutes les personnes endeuillées par ces actes et demandons que des enquêtes impartiales soient menées, et que les auteurs de ces actes soient traduits en justice conformément à la législation camerounaise ».
Il y a 24 heures, le Gouvernement camerounais par l’entremise de son porte-parole, le Ministre de la Communication, faisait une mise au point sur les récentes tueries de civils dans la partie anglophone. René Emmanuel Sadi a tenu à exprimer l’indignation du Gouvernement et à préciser que l’armée Cameroun n’est pas la cause des atrocités dans cette partie du pays.
Innocent D H
L’Ambassadeur itinérant par ailleurs l’une des grandes gloires du football camerounais Roger Milla, affirme n’avoir jamais manqué de respect à ses aînés dans le jeu à l’instar de Mbappé Leppé.
De passage sur le plateau du programme Le Debrief de l’actu, diffusé sur la chaîne de télévision Canal 2 international, Roger Milla l’un des grands visages du football camerounais, s’est offusqué de la comparaison implicitement faite par le Lion indomptable de la génération des champions de Sydney 2000 Serge Branco. Pour mieux comprendre, il faut rappeler qu’après que l’opinion ait appris la décision de Paul Biya le Président de la République d’octroyer aux 22 Lions de l’épopée du Mondial de 90 une maison, Serge Branco a aussi fait une réclamation dans ce sens, en précisant que leur génération est celle qui a obtenu le plus grand succès de l’histoire du football du Cameroun.
«Nous, les champions olympiques, après discussions entre nous, voudrons que notre capitaine (Geremi Sorele Njitap) écrive au Chef de l’Etat, son excellence Paul BIYA, pour une récompense à la hauteur de notre performance il y’a 20 ans car nous estimons avoir remporté le plus grand succès de l’histoire du football camerounais sur le plan mondial», a écrit Serge Branco.
Comparaison erronée
Pour Roger Milla, la comparaison n’a pas lieu d’être. Elle se rapproche à un manque de respect. «Je ne me suis jamais comparé à Mbappé Leppé ni à Tokoto Jean-Pierre ni à quelqu’un d’autre. Je ne peux pas accepter que quelqu’un qui n’a même pas un …Il a joué au football où pour dire: «est-ce que Roger Milla a joué plus que nous ?» En plus il ne dit pas plus que tout le monde mais plus que moi. Lui qui ? Il sait ce que c’est que le football ?», a déclaré le champion d’Afrique des Nations 1984 et 1988.
Patriotisme
Toujours au cours de ce programme, Roger Milla qui a rappelé les sacrifices faits par les Lions indomptables de sa génération à son époque, a laissé entendre que ceux qui les ont suivis, passent pour être moins intéressés. «Nous avons toujours pris ce qu’on nous a donnés. Nous n’avons jamais revendiqué quoi que ce soit au sein de cette équipe nationale. Jamais depuis 1970 que je suis dans cette équipe nationale. Il y a des moments où nous avons effectué des déplacements avec seulement 500 francs dans les poches. Cela ne nous a pas empêchés d’aller faire le résultat. Il y a des moments où on nous disait: «il n’y a pas d’argent maintenant, quand vous allez revenir on va vous donner quelque chose». Ce que nous avons fait ces enfants-là ne peuvent pas le faire. J’ai payé moi-même mes billets d’avion. Ils peuvent le faire ceux-là ? Ceux-là qui veulent 50 millions de Francs CFA avant de monter dans l’avion ?», a déclaré Roger Milla.
Liliane N.
Joseph Dion Ngute le Premier Ministre a demandé à Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale de travailler de concert avec la Délégation générale à la sûreté nationale, pour renforcer les actions de police administrative, pour ce qui est du port du masque de protection dans les lieux publics.
«Le #covid19 circule toujours. Le port du masque de protection individuel reste obligatoire dans les espaces publics. J'ai réitéré aux Autorités municipales, la #Police et la #Gendarmerie nationale de veiller au respect de cette mesure de protection collective», ce tweet de Joseph Dion Ngute résume en quelque sorte l’une des recommandations qu’il a faites à ses collaborateurs du gouvernement, pour ce qui est de la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
Il convient de rappeler que le jeudi 13 août 2020, le Premier Ministre a présidé la réunion hebdomadaire du Comité interministériel, chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la Covid-19. Au cours de ladite réunion, le chef du gouvernement a instruit précisément au Ministre de l’Administration territoriale de se mettre avec la Délégation générale à la sûreté nationale, pour le renforcement des actions de police administrative, en ce qui concerne le port du masque.
Il faut rappeler que le port du masque fait partie des règles barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé, et présentées comme nécessaires pour éviter la propagation du virus. Aussi Joseph Dion Ngute s’adressant cette fois-ci au Ministre de la Décentralisation et du Développement local a prescrit à ce collaborateur d’instruire les autorités municipales de veiller au port systématique du masque de protection dans les espaces publics relevant de leur compétence.
A l’heure actuelle, le Cameroun compte 18118 cas recensés à la date du 13 août 2020. Avec 16540 personnes guéries et 401 décès soit un taux de létalité de 2,1%. Ces données ont été révélées par le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé.
Liliane N.
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun affirme que quels que soient les auteurs du meurtre de la femme de Muyuka, c’est le gouvernement qui en porte la responsabilité.
La sortie de René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication (Mincom) portant sur les horribles meurtres qui sont commis ces derniers jours dans les régions anglophones, visiblement n’a pas convaincue Maurice Kamto président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Si le gouvernement par la voix de son porte-parole le Mincom a appelé ses partenaires à se ranger à ses côtés pour mettre hors d’état de nuire les auteurs des crimes aujourd’hui condamnés, le leader du Mrc invite plutôt les dirigeants à ne pas se défaire de leur responsabilité. Pour lui, le gouvernement est coupable. Et ce, quel qu’en soit l’auteur de l’assassinat de la dame de Muyuka, c’est le gouvernement qui se doit de répondre.
«Quels que soient les auteurs de ce crime effroyable, le régime en place emporte une lourde responsabilité à l’égard de cette horreur, en raison de son opposition persistante à un règlement inclusif et définitif de la crise qui meurtrie les deux régions anglophones du pays depuis bientôt quatre ans», peut-on lire dans le communiqué de Maurice Kamto.
Crise pas finie !
Le président national du Mrc qui a présenté ses condoléances à la famille de la victime, affirme que le meurtre de la dame de Muyuka rappelle celui de Florence Ayafor. Il fait remarquer que ce nouvel assassinat démontre que la crise qui sévit dans les régions anglophones, est loin d’être finie.
«Ce nouvel assassinat vient rappeler dans la douleur, à la conscience nationale, que la tragédie du NOSO (Nord-Ouest/Sud-Ouest Ndlr) est loin d’être derrière nous. Je formule, une fois de plus, le vœu que la responsabilité citoyenne, l’attachement aux valeurs humaines, et le sens élevé du devoir au service de la Patrie amènent toutes les forces politiques et sociales de notre pays à se fédérer autour de l'impératif d'un règlement urgent de la guerre civile qui ravage les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a écrit Maurice Kamto.
Anne Féconde Noah
Il convient de souligner qu’Anne Féconde Noah la porte-parole du député Cabral Libii dans une sortie relative à ce meurtre, a demandé à ce qu’on dise la vérité aux séparatistes. Elle a demandé que l’affaire ne soit pas politisée et qu’on arrête de tenir le gouvernement pour responsable lorsque les séparatistes commettent des exactions.
«C'est injuste et de mauvais aloi de continuer de tenir le gouvernement pour seul responsable de la crise dans le NOSO, et de responsable immédiat des atrocités perpétrées par les combattants sécessionnistes. On ne peut pas se permettre de faire des nuances politiques lors que l'inimaginable se déroule impunément sous nos yeux. Les exécutions des citoyens sont plus insoutenables les unes que les autres…Ce n'est donc pas le moment de teinter l'horreur en politisant davantage la mort…A ce niveau de cruauté, la mauvaise foi est un luxe qu'un Camerounais conscient des enjeux ne peut se permettre…Les groupes sécessionnistes doivent immédiatement mettre un terme à cette animalité», a écrit Anne Féconde Noah.
Liliane N.
Réagissant ce vendredi matin sur les antennes d’Equinoxe radio, le porte-parole de Maurice Kamto a décidé de convoler en juste noce ce même jour malgré l’interdiction du sous-préfet de Yaoundé II, Mamadi Mahamat.
Pour Bibou Nissack, cette décision de Mr le sous-préfet n’est ni plus ni moins une incongruité. Il rappelle ce matin que « les règles qui gouvernent l’exercice du mariage relèvent du droit des personnes. Elles sont donc régies au plan judiciaire et non administratif, c’est une garantie constitutionnelle ». Comme pour dire que le sous-préfet n’a rien à faire dans une procédure qui concerne un mariage. L’acte posé par le sous-préfet Mamadi Mahamat est un précédent en la matière, une exception.
« J’ai honte pour mon pays […] cette décision traîne dans la boue l’image de l’administration publique camerounaise ». Pour une affaire qui se serait déroulé en sourdine, sans que le Cameroun et la communauté internationale ne soit informée, voici que le monde est alerté et constate désormais qu’au Cameroun, du fait de ses convictions politiques, il deviendra difficile de convoler en juste noce. Au risque de se faire jeter en prison par le sous-préfet et la gendarmerie de la République. Au final, quels intérêts servent finalement nos agents de l’Etat. Est-ce la communication que le gouvernement veut envoyer au monde en ce temps de crise de coronavirus et surtout par ces temps où des camerounaises sont violemment décapités dans les régions en guerre du Nord-Ouest et du Sud-ouest ? Est-ce ce dont on avait besoin ?
Pour Bibou Nissack, rien à faire. Il reste téméraire. « Je me rendrai à l’hôtel Massao (lieu de déroulement de la cérémonie de noces) avec mon témoin, Maurice Kamto. Nous allons célébrer avec les convives et je vais me constituer prisonnier s’il le faut. Qu’on m’arrête parce que j’ai émis le noble vœu de vouloir me marier ». Peut-être, devrait-on se dire que c’est la présence de Maurice Kamto à une cérémonie de mariage qui crée autant de remous ? Un homme politique, fut-il de l’opposition n’a plus le droit de prendre part librement à des activités de réjouissances civiles ? Qu’est ce qui n’a pas marché ? Qu’est ce qui ne va pas dans notre administration ?
De toute évidence, la journée s’annonce longue pour le couple Bibou Nissack. En espérant qu’elle ne va pas s’achever derrière les barreaux.
Stéphane NZESSEU