Dans une déclaration publiée depuis Washington D.C. aux États-Unis, Chris Anu, responsable de la communication du gouvernement intérimaire auto-proclamé Ambazonie” par les sécessionnistes séparatistes, a souhaité faire une tentative de clarification de la position de leur groupuscule concernant l’école.
En effet, soumis aux pressions des ONG qui pointent du doigt les exactions commises contre les établissement scolaires par les milices “ambazoniennes” obéissant aux ordres venues de l’étranger, les responsables séparatistes tentent de se dédouaner.
Dans le texte reçu par les différents organes de presse, Chris Anu s’empresse de rappeler la priorité accordée à l’éducation par les “Ambazoniens”.
Il indique ainsi “La position du Gouvernement Intérimaire (Interim Government, IG) et des dirigeants de la ligne de front est très clair depuis le AACC (All Ambazonia Consultative Conference) à Washington D.C.. Cette position est que le droit à l’éducation est inaliénable.” Il rappelle cependant que la présence de la langue française ou même d’enseignants francophones doit être néanmoins bannie.
L'ambiguïté du message ne s’arrête cependant pas à cette phrase, et le message de Chris Anu se poursuit ainsi: “Cependant, le IG ne peut pas se porter garant de la sécurité de chacun des enfants qui se rendront à l’école ou dans un établissement scolaire durant les heures d’ouverture. La décision d’envoyer un enfant à l’école pour la rentrée ne peut être qu’à la seule discrétion de ses parents.”
L’argument avancé par le responsable de la communication des séparatistes est que les écoles de la région sont à 99,9% pas assez sûres, alors même que cette insécurité est du fait des milices “ambazoniennes”.
Il affirme que le danger proviendrait des soldats camerounais, alors même que les ONG et les Nations Unies ont dénoncé la responsabilité exclusive des séparatistes anglophones dans la situation scolaire des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Le texte se finit par cette phrase “Vos enfants vont à l’école à leurs risques et périls.”
Certains disent que les hommes armés étaient des Ambazoniens [une appellation faisant référence à l’Ambazonie, le nom donné par les séparatistes camerounais anglophones aux régions anglophones du pays, qui s’en prennent notamment aux symboles de l’État, NDLR]. Mais on ne peut pas le savoir, vu qu’ils n’ont pas dit qui ils étaient."
"Des employés m’ont dit que des militaires étaient ensuite arrivés sur place. De mon côté, après l’attaque, je me suis rendue à l’hôpital de la CDC, à Tiko. [La compagnie possède ses propres hôpitaux, NDLR.] Il était rempli de travailleurs blessés – des hommes et des femmes – même si je ne sais pas combien ils étaient précisément [44 selon la BBC, NDLR]. Personne n’a été blessé par arme à feu, mais ils avaient des coupures au niveau des mains, de la tête, des fesses et des jambes. Certaines coupures étaient profondes et ont été refermées avec des points de suture. Certaines personnes avaient des bleus. Actuellement, il y a toujours des blessés à l’hôpital."En juillet, notre plantation de bananes avait déjà été attaquée"
En juillet, notre plantation de bananes avait déjà été attaquée. Un chauffeur conduisant des travailleurs sur le lieu de travail avait été blessé, de même que d’autres employés. Je n’étais pas présent au moment de l’attaque, mais j’ai rendu visite aux blessés à l’hôpital après, même s’ils étaient moins nombreux qu’à la suite de l’attaque du 24 août. [Selon les médias camerounais, ce sont des individus se réclamant du groupe armé séparatiste "Amba Boys" qui les avaient agressés, faisant une douzaine de blessés, NDLR.]La situation est vraiment compliquée ici… Nous vivons dans la peur, en raison de l’insécurité qui règne dans la zone. Il faudrait que le gouvernement essaye de résoudre cette crise. Nous ne savons même pas quand nous allons être payés la prochaine fois, car la compagnie ne dit rien."