Ils indiquent qu’il ne faut pas se laisser endormir par le préjugé qui dit que tout est connu d’avance au Cameroun.La Conférence épiscopale nationale du Cameroun n’a pas dérogé à la règle. Elle vient de rendre public sa lettre pastorale qu’elle écrit à chaque année de Présidentielle. Deux points à retenir dans ladite lettre. Pour les évêques, rien n’est joué d’avance. Les camerounais doivent aller choisir leur Président le 7 octobre 2018.
«En effet, pour le chrétien, la politique est une expression noble et exigeante de son engagement au service des autres (…) Dans cette ligne, nous invitons tous les chrétiens et tous les citoyens à ne pas se résigner et à ne pas céder aux préjugés selon lesquels les résultats sont déjà connus, mais à aller voter pour doter notre pays de dirigeants responsables et intègres», ont-ils écrit.
Autre point, les évêques pensent que des neufs candidats en lice pour cette Présidentielle, celui qu’il faut voter, doit être à mesure de résoudre la crise anglophone. Il doit comporter un projet de société qui apporte des solutions pour lutter contre les maux du Cameroun, qui sont entre autres la corruption, le manque d’infrastructures, les inégalités sociales, le chômage des jeunes, les défis dans le monde judiciaire, la santé, l’éducation.
Rappelons que les évêques au vu de l’importance qui leur est accordée au Cameroun, ont prennent activement part à la vie socio-politico-économique du pays. Pour ce qui est de la politique, par exemple, l’archevêque métropolitain de Douala Mgr Jean Kleda avait demandé au Chef de l’Etat de ne pas écouter les voix de ceux qui lui demandent de briguer un nouveau mandat.
«Si réellement le Président Biya aime ce pays, il penserait plutôt à une transition pacifique en passant le pouvoir à une autre personne soit au sein de son parti le Rdpc, soit au sein d’un parti de l’opposition. Je suis convaincu que s’il y a des élections libres et démocratiques au Cameroun, la vérité sera surprenante», déclarait-il dans une interview accordée à notre confrère La Nouvelle Expression.