Certains disent que les hommes armés étaient des Ambazoniens [une appellation faisant référence à l’Ambazonie, le nom donné par les séparatistes camerounais anglophones aux régions anglophones du pays, qui s’en prennent notamment aux symboles de l’État, NDLR]. Mais on ne peut pas le savoir, vu qu’ils n’ont pas dit qui ils étaient."
"Des employés m’ont dit que des militaires étaient ensuite arrivés sur place. De mon côté, après l’attaque, je me suis rendue à l’hôpital de la CDC, à Tiko. [La compagnie possède ses propres hôpitaux, NDLR.] Il était rempli de travailleurs blessés – des hommes et des femmes – même si je ne sais pas combien ils étaient précisément [44 selon la BBC, NDLR]. Personne n’a été blessé par arme à feu, mais ils avaient des coupures au niveau des mains, de la tête, des fesses et des jambes. Certaines coupures étaient profondes et ont été refermées avec des points de suture. Certaines personnes avaient des bleus. Actuellement, il y a toujours des blessés à l’hôpital."En juillet, notre plantation de bananes avait déjà été attaquée"
En juillet, notre plantation de bananes avait déjà été attaquée. Un chauffeur conduisant des travailleurs sur le lieu de travail avait été blessé, de même que d’autres employés. Je n’étais pas présent au moment de l’attaque, mais j’ai rendu visite aux blessés à l’hôpital après, même s’ils étaient moins nombreux qu’à la suite de l’attaque du 24 août. [Selon les médias camerounais, ce sont des individus se réclamant du groupe armé séparatiste "Amba Boys" qui les avaient agressés, faisant une douzaine de blessés, NDLR.]La situation est vraiment compliquée ici… Nous vivons dans la peur, en raison de l’insécurité qui règne dans la zone. Il faudrait que le gouvernement essaye de résoudre cette crise. Nous ne savons même pas quand nous allons être payés la prochaine fois, car la compagnie ne dit rien."