C’est un véritable feuilleton à rebondissements qui est évoqué lorsqu’on parle de l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football au Cameroun en juin 2019. Entre les positions des responsables de la CAF de nature à semer le doute, et celles des autorités camerounaises qui rassurent, et l’amoureux de football quant à lui reste dubitatif.
Le Cameroun est très attendu l’année prochaine dans l’organisation de la CAN, 44 après celle de 1972. Si cette année-là le tournoi regroupait huit pays, celui de 2019 verra la participation de 24 nations. Ainsi a décidé la CAF, alors même que le cahier des charges au moment de l’octroi de l’organisation de la compétition (en 2014) mentionnait 16 équipes.
Le défi n’est pourtant pas assez grand pour faire reculer le pays de Roger Milla. L’organisation de la CAN féminine Cameroun 2016 a permis de projeter la préparation de la CAN 2019. Au ministère des Sports et de l’Education physique, l’on évoque les trois grandes composantes de l’organisation d’un événement prestigieux à l’instar d’une CAN.
Premièrement, y a les infrastructures. Elles se subdivisent en trois catégories: les infrastructures déjà réalisées, celles en réhabilitation et celles en construction. Après les difficultés de démarrage des chantiers connues par quelques entreprises, des réajustements nécessaires ont été opérés. Les travaux de construction et de réhabilitation sont menés avec efficience pour respecter les délais de livraison à temps desdites infrastructures. Les descentes sur le terrain de monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, président du Comité Central d’Organisation de la CAN 2019, celles des différents maitres d’ouvrage et des équipes de suivi sont permanentes.
Les hautes instructions données à chaque occasion par le chef du gouvernement permettent de booster le rythme des travaux sur le terrain. Il faut dire pour ce qui est de la CAN 2019 que les missions d’inspection de la CAF sont effectives sur le terrain. L’instance faitière du football continental, qui accompagne le Cameroun dans cette organisation, fait des observations qui sont traduites en recommandations. Qu’il s’agisse des infrastructures sportives, hôtelières, hospitalières, routières, aéroportuaires ou de télécommunications, des mesures sont prises pour que ces recommandations soient exécutées conformément au cahier de charges de la CAF.
En deuxième lieu, il y a l’événementiel. A cet effet, le Comité Local d’Organisation mis en place est à pied d’œuvre en vue d’assurer le succès de la compétition. Les cérémonies de tirage au sort, d’ouverture et de clôture sont en préparation. Les éléments visuels tels que la mascotte et l’hymne sont en projet et n’attendent que l’accord de la CAF pour le lancement des concours y afférents. La participation des populations à cet événement s’organise autour de villages CAN et des fans zones.
A cet effet, les comités de sites ont déjà proposés des sites qui devraient être homologués par la CAF. Ces espaces de vie pendant la CAN seront des lieux de convergence et d’expression du vivre-ensemble non seulement entre les Camerounais, mais aussi avec les ressortissants de nombreuses nationalités présentes au Cameroun. Il est bien entendu que la présence massive des publics dans tous les stades pendant le déroulement de la CAN constitue un point d’honneur pour le Cameroun.
En ce qui concerne le volet sportif, les pouvoirs publics, en collaboration avec la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) mettent tout en œuvre pour une organisation efficiente des Lions Indomptables. Un plan de préparation ambitieux permettra à notre équipe de se donner tous les moyens pour conserver son trophée à domicile.
Otric N.