Certaines denrées alimentaires se font rares sur les étals.
Selon certains habitants de la ville de Bafoussam dans la région de l’Ouest, il y a eu une flambée artificielle des prix accompagnée d’une pénurie de produits de premières nécessités. Une situation causée par le scrutin du 7 octobre 2018. A en croire ces derniers, c’est tout doucement que les activités commerciales reprennent dans cette ville. Notre confrère Le Jour qui parle aussi de cette situation, rapporte que par exemple au marché Casablanca lieu par excellence de ravitaillement en aliments pour entre autres les cérémonies du weekend, on a noté une absence de produits de consommation. Le 11 octobre dernier au marché A de Bafoussam la quantité de denrées alimentaires était réduite. Les tomates, les condiments verts et autres vivres frais se sont épuisés rapidement.
Pour mieux comprendre ce qui se passe, il faut dire qu’en fait les vendeuses généralement appelées «Byam-sellam» ont mis fin à leurs diverses activités de brousse. La raison étant que ces dernières continuent d’avoir peur de la survenue d’une crise post-électorale. Le journal Le Jour qui est aussi allé à leur rencontre rapporte qu’elles pensent qu’il est nécessaire d’attendre que le Conseil constitutionnel proclame les résultats et que la prestation de serment ait lieu. Elles préfèrent se rassurer qu’il n’y aura aucun mouvement post-électoral.
«L’avenir du pays inquiète tout le monde. J’essaie juste de vendre le stock de marchandises que j’ai encore à ma disposition. Avec les déclarations et les messages qui circulent, chacun craint l’après proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Avec la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, personne ne veut plus mettre son argent dans le commerce. Tout peut basculer. On ne le souhaite pas mais on reste prudent puisqu'on ne sait jamais», déclare la dénommé Viviane Talla dans les colonnes de notre confrère. Elle est vendeuse de vivres frais à la «rue mondiale».
Pour parler de la flambée des prix constatés dans les marchés, elle concerne plus les produits alimentaires tels que le riz. Le prix d’un sac de 50 Kg est passé de 16500 FCFA à 18500 FCFA. «Nous sommes obligés de vendre le kilogramme à 450FCFA ou 500 FCFA. Il est difficile pour nous actuellement de faire la recette. Les clients ne nous font plus confiance. Ils pensent que nous sommes à l’origine de l’augmentation du prix du riz. Quand on y ajoute les frais de transport, il est difficile de s’en sortir avec cette flambée des prix», affirme Marie Feudjio vendeuse en détails de produits alimentaires.
Toutefois il convient de noter qu’en dépit de ces craintes ci-dessus exprimées par les vendeurs, le pays va plutôt bien. Les appels au calme ne cessent de se multiplier. Le gouvernement actuel, les autorités religieuses, les chefs traditionnels, la société civile, tous appellent au calme et à la préservation de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Tout est fait pour qu’il n’y ait pas pénurie d’aliments sur le marché. A titre de rappel le Ministre du Commerce a fait une descente dans certains entrepôts de la ville de Yaoundé, question de s’assurer de la disponibilité des stocks.
Liliane N.