L'Union africaine (UA) souhaite que les résultats officiels des scrutins de dimanche en RD Congo soient «conformes au vote» des Congolais, a indiqué mercredi à Kinshasa l'organisation qui a mobilisé 80 observateurs pour suivre et évaluer le processus électoral.
L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter «fortement» que «les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du people congolais». Sa «déclaration préliminaire» a été faite à Kinshasa le 2 janvier, alors que le pays attend fiévreusement les premiers résultats de la Ceni.
L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter « fortement » que « les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du people congolais ». Sa « déclaration préliminaire » a été faite à Kinshasa le 2 janvier, alors que le pays attend fiévreusement les premiers résultats de la Ceni.
C’est une petite phrase, lâchée par Dioncouda Traoré au bout d’un discours long de huit pages, à Kinshasa, le 2 janvier. Mais elle pourrait produire d’importants remous.
L’ancien président malien, qui dirige la mission d’observation électorale de l’UA pour les élections générales du 30 décembre en RDC (MOEUA), a dit «souhaiter fortement que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du people congolais». Il l’a dit dans le cadre de la «déclaration préliminaire» de la mission. Elle intervient après que le pays attend, fiévreusement et sans Internet, l’annonce des premiers résultats par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Les élections présidentielle, législatives et provinciales de dimanche en RDC se sont déroulées dans un «climat apaisé et serein, malgré les ingérences et tous les défis organisationnels, politiques et sécuritaires», estime l'UA.
Mais «le dysfonctionnement de la machine à voter (écran tactile permettant de choisir son candidat, ndlr), la disponibilité tardive des listes électorales et des formulaires de procès-verbaux de dépouillement et des résultats ont affecté le bon déroulement des opérations dans certains bureaux de vote dans les villes de Kinshasa et Kalemie», poursuit l'organisation.
«L'affichage des listes électorales à l'entrée des bureaux de vote n'a pas été systématique», indique l'UA. «La suppression de plusieurs bureaux de vote à Kinshasa a entraîné l'augmentation du nombre d'électeurs dans les bureaux existants. L'insuffisance de communication sur cette question a entravé la localisation des bureaux par les électeurs réaffectés».
L'UA estime néanmoins que la tenue de ces élections, trois fois reportées, «constituent en soi une première grande victoire du peuple congolais». La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a également observé que les élections «ont été relativement bien gérées et le processus électoral s'est relativement bien déroulé, permettant à la majorité du peuple congolais d'exercer son droit de vote».
Avec ses 73 observateurs dans 16 provinces sur 26, la SADC a constaté que «59% des bureaux de vote» qu'elle a observés «ont ouvert à l'heure». «En moyenne les autres ont ouvert avec un retard de 45 minutes à cinq heures». Les scrutins ont été organisés sur l'ensemble de la RDC, hormis les territoires de Beni, Butembo (est) et Yumbi (ouest) où ils ont été reportés officiellement pour des raisons sanitaires et sécuritaires.
Lundi, la mission d'observation électorale de la puissante Église catholique, qui affirme avoir déployé près de 40.000 observateurs, a fait part d'anomalies dans le déroulement du dépouillement. La Commission électorale a indiqué qu'elle publierait les résultats provisoires au plus tard dimanche 6 janvier. La présidentielle doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, contraint par la Constitution à ne pas se représenter après 18 ans au pouvoir.
Otric N.