Ils ont résolu de se lancer à leur manière, dans la lutte contre l’insécurité mais, en adoptant une autre option en plus du maniement des fusils et des canons. Ces jeunes, âgés d’au plus 35 ans, ont choisi le réarmement moral, civique et patriotique.
Ce sont 28 conseillers principaux de Jeunesse et d’Animation, 08 conseillers de Jeunesse, 08 instructeurs principaux et 14 instructeurs de Jeunesse et d’Animation qui ont reçu pendant trente jours, des formations spécialisées. Une action qui se situe dans le cadre du Service civique, du Plan triennal « Spécial-Jeunes », placé sous la supervision du ministère de la Défense.
L’objectif principal étant de faire de ces cadres de jeunesse et d’animation, des formateurs de jeunes, aptes à intervenir en zones de conflits. C’est pourquoi les bénéficiaires de cette formation sont prioritairement des cadres en service dans le septentrion, l’Est, le Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Ils ont reçu des enseignements théoriques et pratiques au sein de deux grands ateliers.
- Armement dans lequel ils ont été outillés à manier les armes ainsi que sur les notions de topographie.
- Combat et, dans ce deuxième atelier, les apprenants ont bénéficié d’une formation baptisée « action-réaction » afin de maîtriser l’adversaire à mains nues en situation d’attaque ou de riposte.
Au terme, les apprenants tout heureux, se disent prêts, comme le précise Samba Floribert, l’un des lauréats : « cette préparation militaire va permettre aux encadreurs de jeunesse que nous sommes, de pouvoir travailler dans des zones d’insécurité sans avoir la moindre crainte et pouvoir mener des missions qui nous serons assignées ».
Simon Wadjiri, représentant du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique a rappelé aux nouveaux formateurs les défis qui les interpellent, au regard du contexte sécuritaire que vit le pays, au cours de cette cérémonie, sobre et solennelle : « Votre travail exige que vous soyez sur le terrain, les aiguillons qui raffermissent le sens civique et patriotique des populations en général et des jeunes en particulier, ainsi que des catalyseurs du développement ».
Les nouveaux cadres de jeunesse et d’animation, vont être redéployés au cours des prochains jours, dans les zones d’insécurité. Ils auront ainsi l’occasion de mettre en application, les enseignements reçus au cours de leur formation à savoir : Encadrer les jeunes sortis de prisons, les repentis de l’extrémisme violent, ou encore ceux installés dans des camps de réfugiés.
Nicole Ricci Minyem