Les participants, venus de plusieurs administrations et organismes publics et privés, vont réfléchir sur les questions liées à la Protection Sociale des Travailleurs de l’Economie Informelle et Rurale
Dans le cadre de la vision sociale impulsée par le Président de la République, le Cameroun ambitionne plus que par le passé, à accélérer la lutte contre la pauvreté, à travers l’insertion professionnelle et, l’encadrement de tous ceux qui entreprennent, qu’ils soient en zone rurale ou urbaine, mais aussi indépendamment de leur secteur d’activités. Ce qui intègre la protection sociale des travailleurs et, de leurs familles.
C’est dans cette logique que se tient l’atelier qui s’est ouvert ce matin, dans l’une des salles des conférences de l’hôtel Merina. Il est question, selon Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité Sociale qui ouvrait les travaux : « le gouvernement continue de renforcer son dispositif de protection sociale, par l’extension aux champs non encore couverts, à travers la formulation d’approches et, la mise en œuvre d’actions susceptibles de garantir notamment la protection sociale des groupes vulnérables… ».
Le membre du gouvernement, dans son allocution de circonstance, a par ailleurs insisté sur le fait que l’Etat du Cameroun se penche « sur les préoccupations de ces couches de la population, axe prioritaire du Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi ».
Les avancées du Cameroun
Afin de permettre une extension de la sécurité sociale aux travailleurs indépendants, notamment à ceux de l’économie informelle, le gouvernement a mis en place un système d’assurance volontaire, géré par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Ce dernier fixe les conditions et modalités de prise en charge des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès.
Par ailleurs, des réflexions ont été engagées au cours des deux dernières années et, les participants à cet atelier trouvent les conclusions permanentes. Il s’agit de :
- L’Etude sur la redéfinition des rôles et responsabilités des mutuelles sociales, dans le cadre de l’extension de la protection sociale dont l’une des recommandations principales est que ces institutions soient spécialisées en priorité dans les fonctions de proximité liées à l’affiliation, la collecte des cotisations et la mobilisation sociale des travailleurs de l’économie informelle.
- L’Elaboration de l’architecture globale du système de protection sociale, notamment en santé, par l’identification des mutuelles sociales et autres organisations socio professionnelles comme porte d’entrée des travailleurs de l’économie informelle et rurale.
- La Conception des mécanismes automatiques d’affiliation des travailleurs de l’économie informelle et rurale à la protection sociale, résultats d’une étude conduite dans le cadre du Projet Spirework…
Des avancées certes importantes malheureusement, le système actuel de protection sociale au Cameroun reste relativement faible et, le déficit en couverture sociale est particulièrement élevé au niveau des travailleurs de l’économie informelle et des populations rurales.
En clôturant son propos, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a émis le vœu que cet atelier « aboutisse à des propositions innovantes et concrètes, pour l’amélioration de la protection sociale des travailleurs de l’économie informelle et rurale et, de manière générale à l’extension de la protection sociale aux couches non encore couvertes ».
Nicole Ricci Minyem