Cette soirée d’hommages qui s’est déroulée hier 26 août 2021, a connu la participation des personnalités telles qu’Edith Kah Walla, Célestin Djamen et Alice Nkom.
Alors que Christian Penda Ekoka économiste de renom entame ce vendredi 27 août 2021 son dernier voyage, le Mouvement Agir-Act dont il était le fondateur, a organisé hier, une soirée d’hommages en son honneur. De nombreuses personnalités, connaissances ont répondu présent à ladite soirée. Et elles ont tenu de saluer la mémoire de Christian Penda Ekoka. Me Alice Nkom, Célestin Djamen, Edith Kah Walla et bien d’autres ont reconnu au défunt la qualité d’un leader et d’un humaniste qui a marqué son temps. Avant de mettre fin à cette soirée d’hommages, le maître de cérémonie a lu devant l’assistance toute émue, un texte écrit par le célèbre historien Achille Mbembe.
A titre de rappel, Christian Penda Ekoka est décédé le 8 août dernier au Canada, des suites d’un cancer du pancréas. Sa dépouille est arrivée au Cameroun le 19 août 2021. Et il sera inhumé demain samedi 28 août à Douala, dans le caveau familial.
Retrouvez ci-dessous le texte hommage à Penda Ekoka écrit par Achille Mbembe
UN MOT D’ADIEU A CHRISTIAN PENDA EKOKA
Christian PENDA EKOKA sera enterré ce samedi au Cameroun, ce pays ou beaucoup d'entre nous sommes nés, et que notre hymne national appelle, a raison, “le berceau de nos ancêtres”.
Nos itinéraires, par ailleurs si différents, ne se sont jamais croisés de son vivant. Ceci dit, comment, en ces temps d’obscurité, sa voix et ses engagements pour la cause de ce pays auraient-ils pu me laisser indifférent? En vérité, sur le long chemin escarpé ou se joue notre sort, ses réflexions et ses actes faisaient inévitablement de lui un précieux compagnon.
Voilà qu’il s’en va au moment où nous avons peut-être le plus besoin de son active présence, alors que tant de travail reste à faire.
En lui, ce pays que d’obscures forces cherchent à accoutumer au “malheur” perd, une fois de plus, un talent irremplaçable.
Or justement, si Christian nous laisse un héritage, celui-ci est à rechercher dans la pensée selon laquelle de malheur, il n’en existe pas. Le futur sera la somme des promesses que nous nous ferons à nous-mêmes en tant que communauté de vie. Et c’est à devenir cette communauté de vie qu’il nous invitait, en droite ligne des aspirations qui animèrent la longue liste des martyrs (toujours méconnus) de notre indépendance.
Puissent ces ancêtres l'accueillir maintenant, les bras ouverts, en reconnaissance de qui il aura été parmi nous!
L’international camerounais Clinton Njie espère par ce don pouvoir venir en aide aux enfants de la région du Sud-Ouest.
L’information fait en ce moment le tour de la toile. Clinton Njie fait un don de 13,5 millions de FCFA à 11 établissements scolaires situés dans la région du Sud-Ouest. Le don apprend-on sera fait par le biais de sa fondation Clinton Njie Care qui veut venir en aide aux enfants en difficulté.
«Chaque enfant est rempli du potentiel donné par Dieu. Parfois, ce dont ils ont besoin de nous, c’est d’un petit coup de pouce pour leur permettre de continuer à rêver d’un avenir meilleur. Voir la joie sur le visage des autres m’apporte un grand bonheur», a déclaré l’attaquant des Lions indomptables.
On apprend du communiqué officiel de Katche René Echu le chargé de la communication de de la Fondation Clinton Njie Care, que le don sera fait au cours d’une tournée qui aura lieu les 6 et 7 septembre 2021. Parmi les dons, on aura plus de dizaines d’ordinateurs, plus d’une centaine de bancs et 6000 cahiers, stylos et seaux de lavage des mains et poubelles anti-Covid-19. Il sera aussi question de rénover certaines installations scolaires dans la ville de Buea.
Il faut noter qu’en cette veille de rentrée scolaire, le footballeur Clinton Njie n’est pas le seul qui pense aux enfants affectés par la crise anglophone. Il y a également le prêtre jésuite Ludovic Lado qui a initié une collecte de fond pour lesdits enfants. Dans une interview accordée à ACI Afrique, le prêtre affirmait que la collecte se ferait dans le cadre de l’ «initiative retour à l’école».
«Avant la réouverture des écoles, nous espérons collecter suffisamment d'argent pour renvoyer à l'école au moins 300 enfants. Pour atteindre cet objectif, nous devons vendre le plus de livres possible…La plupart des personnes déplacées au Cameroun aujourd'hui sont parmi les plus pauvres des pauvres. Ils ont presque tout perdu. En tant que chrétien et en tant que prêtre, je ne peux pas continuer à dire la sainte messe alors que ces frères et sœurs ne savent pas comment leurs enfants retourneront à l'école quand elle rouvrira bientôt», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Pour cette année scolaire, les classes ciblées sont les Cours élémentaires 1 et 2 pour le système éducatif francophone, ainsi que Class 3 et Class 4 pour le système éducatif anglophone..
Dans le cadre du programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec), l’Etat va distribuer dans 13000 écoles publiques, près de 2,5 millions de manuels scolaires. Et les classes retenues pour cette opération qui est financée par la Banque mondiale sont les Cours élémentaires 1 et 2 pour ce qui est du système francophone, et Class 3 et Class 4 pour le système anglophone.
« Cette distribution a une durée de six ans. Elle a débuté l’année dernière avec les classes de Section d’initiation à la lecture, de cours préparatoire, de Class 1 et Class 2. Elle se poursuivra l’année prochaine avec les Cours moyens 1 et 2, ainsi que Class 5 et Class 6… Ce n’est qu’à la fin de la procédure de recrutement du distributeur en cours et après le lancement de l’opération sur l’ensemble du territoire national par le ministre de l’Education de Base que la distribution se fera dans les écoles », a expliqué Ambroise Owotsogo le coordonnateur général.
Selon Ambroise Owotsogo, cette opération fait du bien aux parents. Les parents peuvent économiser près de 6 000 FCFA pour un manuel par élève. Toutefois, il faut noter que le montant de la facture de cette année n’est pas encore connu. Cependant l’année dernière, l’Etat, apprend-on, a distribué environ 3 millions de manuels pour un budget de 5 milliards de FCFA, grâce à l’appui financier de la Banque mondiale.
Liliane N.
Ces chefs traditionnels se sentent lésés dans l’opération de renouvellement des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
L’opération de renouvellement des organes de base du parti au pouvoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) fait des frustrés au sein des militants. Ces militants qui sont en fait des chefs traditionnels nourrissent eux aussi des ambitions politiques. Malheureusement pour ceux-ci, il y a une circulaire notamment celle M°001/RDPG/ PN du 8 juillet 2021 relative au renouvellement des bureaux des organes de base du RDPC et de ses organes spécialisés, qui souligne qu’: «en tant que membres de droit des bureaux des organes de base, les militants du parti chefs traditionnels des 1er et 2ème degrés, ne peuvent être candidat à aucun poste».
En plus de cette circulaire du président national du RDPC, il y a également un document intitulé « Guide pratique en onze points » consacré à cette échéance, qui ne fait pas les affaires des chefs traditionnels pour ce qui est de l’opération de renouvellement des organes de base. Dans ce document l’interdiction s’étend jusqu’aux chefs traditionnels de 3ème degré: « conformément à l’article 12 des Statuts, les militants chefs traditionnels de 3ème degré sont membres de droit des Bureaux des Sous-sections RDPC. Ils ne peuvent donc briguer aucun poste», peut-on lire dans la note explicative.
Ce sont donc des dispositions qui ne réjouissent pas du tout les chefs traditionnels qui souhaitent bien se positionner au sein de leur parti.
«Lorsqu’on sait que le code électoral et le décret de 1977 sur les chefferies au Cameroun n’interdisent nullement aux chefs traditionnels de se porter candidat aux élections nationales ou de solliciter des mandats électifs. On est fondé de se poser la question de savoir sur quelle base le RDPC, qui se veut un parti démocratique, pourrait interdire en son sein, ce que la loi républicaine au Cameroun n’interdit pas », se demande Onana Mani chef de groupement dans les colonnes du confrère La Nouvelle Expression.
Pour ces chefs traditionnels, cette façon de faire confirme juste qu’ils sont relayés au rang de faire-valoir.
Liliane N.
L’école Mile One Group 2 a été incendiée dans la matinée du mercredi 25 août 2021. Pour l'instant, l'acte est attribué aux combattants séparatistes.
Depuis particulièrement le dimanche 22 août 2021, les habitants des deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso), font face à des actes violents qui endeuillent certaines familles et rendent d’autres sans domicile fixe. Hier mercredi 25 août 2021, c’est l’école Mile One Group située dans la ville de Limbe qui a été réduite en cendre.
Le confrère Canal 2 international qui a fait un reportage sur ce sinistre, a montré une école totalement saccagée, vandalisée avant d’être incendiée. Tout a brûlé. Allant des bureaux aux tables bancs jusqu’aux tableaux, rien de ce qui constituait l’école Mile One Group 2 n’existe plus. Les sapeurs-pompiers à qui on a fait appel, n’ont pu sauver que quelques murs où est mentionné «Amba School».
Avec cet incendie, les élèves scolarisés à Mile One Group 2 se retrouvent sans établissement scolaire. Alors que la rentrée scolaire est prévue pour le 6 septembre prochain. Si la semaine dernière, on tergiversait encore sur la date de cette rentrée, le ministère des Enseignements secondaires a clos le débat. Avec son homologue du ministère de l’Education de base, elle a signé un arrêté conjoint. Il en ressort que la nouvelle année scolaire va du 6 septembre 2021 au 29 juillet 2022.
L’article 2 de l’arrêté stipule qu’ «en raison de la pandémie du Covid-19 et des autres types d’urgence humanitaires actuellement en cours au Cameroun, les activités d’enseignement/ apprentissage seront organisées en présentiel et/ou à distance. S’agissant des activités d’enseignement / apprentissage en présentiel, elles concernent celles organisées au sein des écoles et dans les salles de classe à l’intention des apprenants d’un niveau pédagogique homogène ou hétérogène, selon les cas».
Liliane N.
Les évêques du Cameroun demandent par ailleurs aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de ne pas se familiariser avec la crise anglophone.
Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) ne sont pas restés indifférents après les derniers événements violents et tristes qui se sont produits dans les régions anglophones. Dans le communiqué qu’ils ont signé et qui est parvenu à la rédaction d’Agence Cameroun Presse, ils condamnent la fusillade qui s’est produite à l’église presbytérienne de Bali au Nord-Ouest et l’incendie des maisons à Oku. Pour eux, il s’agit d’actes barbares et désacralisants.
En présentant leurs condoléances aux familles éprouvées, les évêques qui rassurent celles-ci de leur proximité spirituelle, recommandent toutefois aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de ne surtout pas se familiariser avec la crise socio politique qui sévit dans leur zone d’habitation depuis fin 2016.
Retrouvez ci-dessous le communiqué des évêques
A titre de rappel, le dimanche 22 août 2021, des hommes armés ont ouvert le feu à l'église presbytérienne de Bali, alors que les fidèles étaient en plein culte. Une fidèle a été tuée par balle. Le pasteur de l'église et d'autres ouailles ont été blessés. Dans la version donnée par l'armée, le ministère de la Défense a indiqué que les hommes armés auteurs de cette fusillade sont des éléments d’une faction de séparatistes du groupe Buffalo’s Fighters of Bali.
"Le triste événement de Bali fait suite à un échec de cohésion et de coordination entre les éléments d'une même faction criminelle terroriste désormais identifiée et qui sème la mort dans le secteur de Bali", a écrit le porte-parole de l'armée.
Pour ce qui est d'Oku, le lundi 23 août 2021, des combattants séparatistes en représailles du fait que les populations de cette localité n'ont pas respecté l'opération ville morte, ont incendié une dizaine de maisons de la zone. Le marché principal, deux bâtiments gouvernementaux et d’autres résidences privées ont été réduits en cendre.
La cause de l’incendie reste inconnue jusqu'à présent.
C’est une véritable tragédie qui s’est produite au matin de ce mercredi 25 août 2021 dans la ville de Douala. 6 enfants âgés de 3 à 15 ans ont péri dans un incendie qui les a surpris dans leur sommeil. Les sapeurs-pompiers qui ont annoncé ladite tragédie, n’ont pas pu venir à bout des flammes et sauver les enfants. Selon nos sources, la maman des enfants n’était pas dans la maison au moment du drame. Elle serait sortie de bonne heure parce qu’étant commerçante de profession, elle devait se rendre au marché. La cause de l’incendie reste inconnue. Toutefois, les autorités ont ouvert une enquête.
Liliane N.
Célestin Djamen accuse implicitement les auteurs de la cabale Survie Cameroun lancée contre Christian Penda Ekoka d’être d’une façon ou d’une autre, à l’origine de son décès.
Après s’être rendu en début de cette semaine au domicile de Christian Penda Ekoka à Douala où il s’est recueilli, le président d’APAR Célestin Djamen a commis une tribune, qui pour certains, attisent la polémique actuelle. Sa tribune fait une analyse de ce qui aurait pu précipiter le décès de Christian Penda Ekoka. Sans nommer de façon explicite quelqu’un, le démissionnaire accuse les auteurs de la cabale qui a meurtri le défunt économiste durant ces derniers jours de vie sur terre. Il faut rappeler que parce qu’il n’avait pas accepté que Maurice Kamto justifie le trou observé dans les fonds de l’initiative Survie Cameroun par un bug informatique, Penda Ekoka avait été verbalement lynché par des militants et sympathisants du MRC. Et il s’était offusqué du silence de Kamto.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Célestin Djamen
“Qui a tué Christian PENDA EKOKA ?
Sans vouloir pérorer sur la philosophie morale ou sur les forces chiasmatiques qui hantent l’homme ou l’animal politique, force est de constater que parfois la compassion, l’empathie, l’encouragement ou encore la reconnaissance…peuvent constituer des facteurs essentielles pour la restauration d’une santé à la dérive quelque soit la maladie identifiée.
À l’opposé, les maux (physiques)…peuvent être accélérés ou aggravés par des attitudes mortifères, des paroles assassines sur des corps affaiblis ou non d’ailleurs.
En ce sens, comprendre la cause des maux…me semble déterminant notamment pour nous acteurs politiques. J’ai la chance d’être blindé contre l’incurie et la folie furieuse de la meute, dévergondée par l’etno-fascisme, véritable CANCER en politique.
Nous n’en avons peut-être pas conscience, mais toutes les émotions que nous refoulons à l’intérieur de nous-même parce que vous ne pouvons pas ou ne voulons pas les verbaliser, peuvent se cristalliser dans différentes parties de notre corps et empirer, jusqu’à la mort, un mal pourtant bénin.
Suis-je le premier à démontrer que les émotions génèrent des symptômes physiques? Qui ignore que la Peur, L’Angoisse, donnent des palpitations cardiaques, des vertiges, sueurs, tremblements ou mains moites…? Qui ignore que le stress peut occasionner un ulcère et qu’un mal comme le cancer du pancréas peut être aggravé par des émotions fortes…etc?
J’en viens alors à me questionner au vu de ce qui précède, qu’est-ce qui à tué ou qui a tué Christian PENDA EKOKA ?
Nul ne peut contester la diarrhée verbale orchestrée par les “Djihadjistes” politiques, chrétiens ou musulmans du Cameroun et de la Diaspora dont à été victime le Grand Christian.
Nul ne peut contester que ces Afghans n’ont jamais été rappelés à l’ordre par leur Imam. Nul ne peut contester que mon frère Christian ait pu être victime de la plus haute des trahisons: le crime contre l’amitié.
Justice sera rendue tôt ou !”
Les organisateurs de l’Afrobasket édition 2021 reprochent au Cameroun le non-respect des mesures anti Covid-19.
Ce mercredi 25 août 2021, l’équipe du Cameroun de Basket Ball actuellement au Rwanda a perdu par forfait son tout premier match de la 30ème édition de l’Afrobasket. Elle devait rencontrer à 15 heures précises, l’équipe du Soudan avec laquelle elle partage le groupe aux côté du Sénégal et de l'Ouganda. Elle perd la partie avec un score de 0 point contre 20.
La raison de cette défaite est que les organisateurs de la compétition reprochent au Cameroun de n’avoir pas respecté les mesures anti Covid-19. L’équipe de Basket ball du Cameroun devait arriver au Rwanda une semaine avant son entrée en compétition. Elle devait être insérée dans la bulle de protection contre la Covid-19 mise en place pour l'occasion. Le comité technique fait savoir que cette mesure est prise en application du protocole Fiba Covid-19 qui concerne les compétitions officielles de la Fédération Internationale de Basket-Ball pendant la période du Coronavirus.
Une source du confrère Cameroon info net déclare que c’est samedi dernier, que l’équipe du Cameroun a quitté la Turquie. Cependant les joueurs avaient tous été testés négatifs au Coronavirus. Et le lundi 23 août 2021 arrivés au Rwanda, certains membres de la délégation ont été testés positifs. Et selon la même source, le règlement prévoit que lorsqu’il y a un seul cas de contamination, par mesure de précaution, tous ceux qui ont été en contact avec lui, doivent être isolés.
Il était prévu que l’ensemble de la délégation du Cameroun soit de nouveau testé aujourd’hui.
Liliane N.
Selon Me Alice Nkom, le procureur de la République a reçu des ordres pour envoyer Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki en prison.
Me Alice Nkom fait partie des avocats qui défendent Martin Camus Mimb dans l’affaire qui l’oppose à Malicka Bayemi. D’ailleurs, on apprend d’elle, que dans ladite affaire, il n’y a pas que la plainte de Malicka. Il y a aussi celle du procureur de la République qui pour la femme de droit, recevrait des ordres du pouvoir exécutif.
«L’affaire qui passait le 18 août c’est l’affaire que monsieur le procureur de la République a initiée après que la partie civile ait saisi le tribunal d’une action pour les mêmes faits pratiquement par voie de citation directe. L’affaire en citation directe est renvoyée pour le 26 août et l’affaire qui passait hier c’est celle où on a donné l’ordre à monsieur le procureur de la République de mettre ces jeunes opérateurs économiques (Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki NDLR) en prison...Voilà donc le procureur de la République qui lance une procédure par voie de flagrant délit. Pourquoi ? Parce qu’il sait que s’il ne lance pas par voie de flagrant délit, il n’a pas le droit ni le pouvoir de placer quelqu’un sous mandat de détention provisoire en le privant de sa liberté d’aller et venir qui est un droit fondamental protégé par la Constitution et par la loi internationale qu’on a placée au-dessus de toutes nos autres lois internes, y compris la Constitution. Est-ce que je me fais comprendre ? Donc il a dit « je fais donc que ce soit le flagrant délit, comme ça je les place sous mandat de dépôt pour obéir aux ordres de la hiérarchie», affirme-t-elle.
Me Alice Nkom est persuadée que le pouvoir exécutif s’ingère dans cette affaire qui relève du pouvoir judiciaire. Elle parle de pressions que subirait le Procureur de la République. Ces pressions selon le conseil de Martin Camus Mimb, viendraient des autorités en haut-lieu de l’exécutif. Elle rappelle d’ailleurs la sortie du Pr Marie-Thérèse Abena Ondoa le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille.
«Vous avez écouté le discours d’un membre du gouvernement, la ministre de la Femme et de la Famille. Elle a annoncé les pressions qu’il fallait mettre et quand aujourd’hui vous savez que dans les prétoires, les palais de la justice, les hautes instructions ont remplacé la loi et le droit auprès du juge, vous comprenez aisément que c’est du grand n’importe quoi en termes de procédure et de droit. Les magistrats eux-mêmes ne savent plus comment faire parce qu’ils ont les instructions dans les oreilles », ajoute Me Alice Nkom.
Liliane N.