Ces chefs traditionnels se sentent lésés dans l’opération de renouvellement des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
L’opération de renouvellement des organes de base du parti au pouvoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) fait des frustrés au sein des militants. Ces militants qui sont en fait des chefs traditionnels nourrissent eux aussi des ambitions politiques. Malheureusement pour ceux-ci, il y a une circulaire notamment celle M°001/RDPG/ PN du 8 juillet 2021 relative au renouvellement des bureaux des organes de base du RDPC et de ses organes spécialisés, qui souligne qu’: «en tant que membres de droit des bureaux des organes de base, les militants du parti chefs traditionnels des 1er et 2ème degrés, ne peuvent être candidat à aucun poste».
En plus de cette circulaire du président national du RDPC, il y a également un document intitulé « Guide pratique en onze points » consacré à cette échéance, qui ne fait pas les affaires des chefs traditionnels pour ce qui est de l’opération de renouvellement des organes de base. Dans ce document l’interdiction s’étend jusqu’aux chefs traditionnels de 3ème degré: « conformément à l’article 12 des Statuts, les militants chefs traditionnels de 3ème degré sont membres de droit des Bureaux des Sous-sections RDPC. Ils ne peuvent donc briguer aucun poste», peut-on lire dans la note explicative.
Ce sont donc des dispositions qui ne réjouissent pas du tout les chefs traditionnels qui souhaitent bien se positionner au sein de leur parti.
«Lorsqu’on sait que le code électoral et le décret de 1977 sur les chefferies au Cameroun n’interdisent nullement aux chefs traditionnels de se porter candidat aux élections nationales ou de solliciter des mandats électifs. On est fondé de se poser la question de savoir sur quelle base le RDPC, qui se veut un parti démocratique, pourrait interdire en son sein, ce que la loi républicaine au Cameroun n’interdit pas », se demande Onana Mani chef de groupement dans les colonnes du confrère La Nouvelle Expression.
Pour ces chefs traditionnels, cette façon de faire confirme juste qu’ils sont relayés au rang de faire-valoir.
Liliane N.