Selon Me Alice Nkom, le procureur de la République a reçu des ordres pour envoyer Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki en prison.
Me Alice Nkom fait partie des avocats qui défendent Martin Camus Mimb dans l’affaire qui l’oppose à Malicka Bayemi. D’ailleurs, on apprend d’elle, que dans ladite affaire, il n’y a pas que la plainte de Malicka. Il y a aussi celle du procureur de la République qui pour la femme de droit, recevrait des ordres du pouvoir exécutif.
«L’affaire qui passait le 18 août c’est l’affaire que monsieur le procureur de la République a initiée après que la partie civile ait saisi le tribunal d’une action pour les mêmes faits pratiquement par voie de citation directe. L’affaire en citation directe est renvoyée pour le 26 août et l’affaire qui passait hier c’est celle où on a donné l’ordre à monsieur le procureur de la République de mettre ces jeunes opérateurs économiques (Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki NDLR) en prison...Voilà donc le procureur de la République qui lance une procédure par voie de flagrant délit. Pourquoi ? Parce qu’il sait que s’il ne lance pas par voie de flagrant délit, il n’a pas le droit ni le pouvoir de placer quelqu’un sous mandat de détention provisoire en le privant de sa liberté d’aller et venir qui est un droit fondamental protégé par la Constitution et par la loi internationale qu’on a placée au-dessus de toutes nos autres lois internes, y compris la Constitution. Est-ce que je me fais comprendre ? Donc il a dit « je fais donc que ce soit le flagrant délit, comme ça je les place sous mandat de dépôt pour obéir aux ordres de la hiérarchie», affirme-t-elle.
Me Alice Nkom est persuadée que le pouvoir exécutif s’ingère dans cette affaire qui relève du pouvoir judiciaire. Elle parle de pressions que subirait le Procureur de la République. Ces pressions selon le conseil de Martin Camus Mimb, viendraient des autorités en haut-lieu de l’exécutif. Elle rappelle d’ailleurs la sortie du Pr Marie-Thérèse Abena Ondoa le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille.
«Vous avez écouté le discours d’un membre du gouvernement, la ministre de la Femme et de la Famille. Elle a annoncé les pressions qu’il fallait mettre et quand aujourd’hui vous savez que dans les prétoires, les palais de la justice, les hautes instructions ont remplacé la loi et le droit auprès du juge, vous comprenez aisément que c’est du grand n’importe quoi en termes de procédure et de droit. Les magistrats eux-mêmes ne savent plus comment faire parce qu’ils ont les instructions dans les oreilles », ajoute Me Alice Nkom.
Liliane N.