Christelle Nadia Fotso demande à la Première Dame Chantal Biya de donner sa voix pour condamner sans équivoque toute forme de violence, toute discrimination contre les personnes en situation de handicap. Elle appelle à lutter contre l’handiphobie.
Retrouvez ci-dessous la lettre ouverte de Christelle Nadia Fotso
Chantou peut !
Chère Chantal Pulchérie Vigouroux Biya,
Cette lettre m’a demandé du temps. Trouver, peser les mots a été pénible. Je dois vous parler de moi sans détour, sans diluer ou maquiller le cru, le lourd et le laid qui empestent en prenant le risque de ne pas être entendable. Ignorer une femme défigurée qui clopine, hurle et pleure sans cacher ses larmes et ses plaies n’est possible que dans une société dont les puissants donnent le ton et montrent l’exemple en approuvant directement ou tacitement la lâcheté, le silence, et la violence qui font du handicap un signe du mal et de folie.
Toutefois, parce que c’est la journée internationale des droits des femmes, je prends ma plume pour écrire la plus personnelle et la plus militante de mes lettres publiques. Son but n’est ni de vous apostropher ni de vous bousculer mais de vous offrir la plus belle des récompenses : la reconnaissance et la démonstration la plus implacable de votre légitimité politique et de votre influence.
Mon histoire est idiote, singulière et monstrueuse. La douleur, la tristesse et la colère me feront quelques fois trébucher. Son écriture n’est pas terminée ; le dénouement de son épisode le plus remuant dépend de vous. Il y a une flamme que le souffle d’une inhumanité camerouniaise a éteinte. Vous pouvez choisir avec brio de la rallumer en rappelant que l’Afrique n’est pas le cœur des ténèbres.
Je ne me raconte aussi librement qu’aux personnes qui savent saisir l’horreur parce qu’elles ont confronté ce mépris et cette sauvagerie chics qui réduisent les faibles à des êtres inférieurs qui doivent être cantonnés aux cuisines du château. Madame Biya, je vous sais capable de la comprendre. Vous avez cassé un plafond de verre en transcendant tant de préjugés et d’obstacles d’un vieux monde viriliste. Vous avez refusé le convenu, bataillé, gagné et enfin duré.
Il est essentiel de rappeler la place à part que vous avez pour les Maptué. En effet, en 1999, c’est vous qui remettez le prix de la meilleure maman du Cameroun à celle dont je porte le nom et dont je suis le tombeau. Tout est là. Je suis la mère têtue et droite dans ses bottes de mon papa… Celle qui s’adresse à vous est une femme débout en dépit des coups, des trahisons, des viols, d’infanticides et de fratricides ratés ou inachevés dus simplement au fait qu’est la fille handicapée d’une légende africaine qui se prend pour son fils et qui l’a idolâtré.
Fotso Victor a fait pour moi ce qu’il n’a fait pour aucun autre enfant non seulement par amour mais par devoir : il a été une mère en me protégeant de ce regard si expressif qu’ont les vraies mamans pour le plus faible de leurs enfants. Cela a été longtemps mon bouclier contre son entourage dont il redoutait la férocité impitoyable accrue par la vénalité, l’oisiveté et l’inculture. Mon père n’a jamais eu peur d’accuser ceux que l’état du Cameroun considère comme ses seuls héritiers d’être responsables de ma jambe de travers. Il est allé beaucoup plus loin pour me faire comprendre sans doute trop tôt que j’étais seule et que j’avais tous ses gens contre moi même ma mère. Il était mon seul parent mais ne pouvait pas être présent.
Pourtant, ma vie débute tel un conte de fées. Je nais dans ce que les Camerounais obnubilés par l’argent appellent une grande famille. Tout change lorsqu’une maladie congénitale apparaît comme par enchantement et déforme ma jambe droite en me volant mon enfance, détruisant tout lien sain avec celle qui me met au monde et me mettant en marge de ce monde sauvage qui m’a toujours rejetée. Je suis une source de railleries, une croix pour ma mère et paradoxalement une fierté de mon papa parce que je me suis toujours prise audacieusement pour un garçon. Parce que je n’avais pas d’autre choix, je suis intelligente et suis bonne élève.
Echapper à cette malveillance oppressante autour de moi et taire les mauvaises langues qui m’appelaient déjà la honte de Fotso ou son enfant Totem. Puis comprenant que je n’ai pas d’avenir au Cameroun en dépit de mon nom et ses privilèges, je m’évade avec la complicité de mon père pour un ciel plus humain.
Je n’ai pas subi d’amputation durant mon enfance parce que je n’avais pas de famille. Mon père qui avait une phobie extraordinaire et débilitante des hôpitaux a mis cette responsabilité parentale sur mes frêles épaules. La publication de mon premier livre en 2010 me libère. Je décide de me faire amputer en n’en parlant qu’avec mon père. Cette décision tout en me liant enfin à la vie immédiate et réelle a mis des secrets et le mal à nu en l’intensifiant. Encore une fois, Fotso m’avait prévenue. Il avait essayé de me protéger en m’éloignant de lui.
Mon périple médical a tout de même été parasité par la déchéance fracassante de mon père, la malfaisance de son entourage et des actes d’une cruauté ahurissante. Parce qu’il me semblait plus noble de me battre pour Fotso que pour moi, j’ai mis mon combat avec mon corps entre parenthèses pour m’assurer qu’il réussisse sa fin de vie. Je ne savais pas marcher mais mon devoir de mère et de fille était de tout faire pour qu’il meurt dignement.
En dépit des apparences et de son immense talent d’acteur, je voyais ce que mon père dissimulait avec génie parce que j’ai une relation intime avec la dépendance et l’impuissance. Pour l’aider, je me suis battue seule contre tous. J’ai vu du monde, beaucoup de gens du vôtre qui sentant que je n’avais pas l’argent de Fotso ont choisi l’autre camp, njitapé et tapé en dessous de la ceinture pour user de mon handicap pour me marginaliser et me disqualifier. Mon père a eu une attaque cardiaque ; mon corps abîmé a lâché ; la vieillesse et la terreur des humiliations publiques ont eu raison de l’honneur de Fotso Victor et de son amour pour Maptué.
Madame Biya, j’ai subi une troisième opération chirurgicale juin 2019. Elle m’a cassée et presque achevée. Mon séjour à l’hôpital a été pénible non pas parce que j’étais seule, je me suis enfin habituée à cette solitude, mais parce que le personnel médical me narrait moqueur les derniers actes publics de mon père forcé par son cercle nucléaire pour acheter le soutien de l’état et du parti présidentiel, messe d’action de grâce, fête luxueuse à Bandjoun, don d’un milliard pour la construction d’une église pendant que son enfant handicapée était mourante en Belgique et n’avaient que les services sociaux pour l’assister. Mon père et ses gens avaient déclaré publiquement qu’ils ne feraient rien pendant qu’ils assistaient un frère aîné qui était lui aussi près de la mort. Ma mère leur avait emboîté le pas. Un Ambassadeur du Cameroun qui sait pourtant la vérité l’a confortée lâchement et minablement dans sa conviction que même gravement malade, le plus urgent était de me punir et m’humilier. J’ai chuté et repris mes béquilles.
Madame Biya, je me suis résolue à rendre mon combat public pour me protéger. Je suis une révoltée pas une idéologue. J’ai reçu tellement de coups bas, tellement de raclées organisées dans des allées privées que j’ai compris que me taire signifiait finir égorgée par ceux qui ont mangé mon père. Et puis, il y a ce qui n’est pas racontable, la fin de Fotso et ma détermination à restaurer son honneur parce que je sais qu’il n’était pas handiphobe. J’ai eu le terrible et exceptionnel privilège que le décès de mon père a été la confirmation de ce qu’il avait toujours essayé de me faire accepter, cette impossibilité pour lui et moi d’être faibles dans un monde impitoyable avec ceux qui boitent.
En voyant celle avec qui Fotso m’a faite sur le tarmac de Nsimalen accueillir sa dépouille entourée de ceux qui me combattent, j’ai compris combien il était facile au Cameroun de maltraiter un vieux lion qui n’a que sa fille handicapée. Et là, Madame Biya, je vous parle de votre monde, du rôle qu’il joue dans cette tragédie en faisant courir les contre-vérités les plus folles pour ne pas confronter sa misogynie qui devient encore plus vicieuse lorsqu’elle est aggravée par l’handiphobie. Tous ces chuchotements, cette mesquinerie, cette bassesse permanents venus d’en haut rendent l’injustifiable toujours défendable puisque les handicapés sont méchants. Ces bruits tolérés et ce silence approbateur et monstrueux de les puissants et influents qui tapent, njitapent ou se taisent font de ma camerounité un boulet que je traîne depuis ma naissance.
Vous avez une place non pas dans mon histoire mais l’Histoire. Madame Biya, la possibilité vous est donnée d’avoir une revanche de plus sur la vie ce 8 mars, 2022. Elle n’est pas une obligation et ne demande rien d’autre que vous montrez au monde ces qualités et cette différence qui font de vous la femme du moment et potentiellement celle de l’avenir. Comme celui de Fotso Victor, votre parcours est la preuve que l’intelligence du cœur est encore plus importante que celle des livres.
C’est cela qui me permet de vous prier de faire ce qu’aucune des personnes que j’ai jusqu’ici interpellées n’a eu le cran et la grandeur de dire. Vous avez suffisamment de hauteur pour réaffirmer fortement des principes qui ne devraient faire l’objet d’aucun débat : Rien ne justifie l’handiphobie. Avec humilité, je vous demande de condamner sans équivoque toute forme de violence, toute discrimination contre les personnes en situation de handicap avec une pensée particulière en cette journée pour les femmes.
Une phrase de vous peut réparer beaucoup sans allusion à mon histoire, sans me croire, sans approuver mon combat, y prendre part, intervenir, en envoyant le message que vous avez des valeurs et qu’il y a bien des lignes rouges au Cameroun. Voilà, ce que j’avais à vous dire, Chantal Pulchérie Vigouroux Biya, pour confirmer en cette journée internationale des droits des femmes que votre voix porte. Le féminisme c’est aussi cela, faire des cas individuels des causes communes pour l’avancée de toutes. Je vous ai parlé de moi longuement, impudiquement pour parler de nous, de toutes ces femmes camerounaises et du monde qui ont besoin pour continuer de se battre pour elles-mêmes que les plus visibles d’entre nous se lèvent et disent NON, STOP pour changer le Cameroun, l’Afrique et le monde.
Je vous ai écrit, Madame Biya, convaincue que Chantou peut !
Cette liste est composée de 38 joueurs parmi lesquels le gardien des buts Fabrice Onana qui ne fut pas convoqué à l’ère d’Antonio Conceiçao.
La première liste de joueurs convoqués par Rigobert Song nouveau coach des Lions indomptables n’est pas totalement différente de celles de son prédécesseur Antonio Conceiçao. On observe toutefois quelques petites nouveautés. Il y a la présence de trois nouveaux, Olivier Ntcham, les binationaux Sacha Boey et Gaël Ondoa.
Sacha Boey âgé de 21 ans, latéral droit à Galatatasaray est très prometteur. Cependant, on ne pourrait dire de même pour le très peu talentueux milieu de terrain de Swansea Gaël Ondoa. Il se dit qu’il a, pendant longtemps, boudé les Lions indomptables en espérant d’être convoqué chez les Bleus.
La toute première liste du mandat de Rigobert Song à la tête de l’équipe fanion du Cameroun très attendue, a ramené dans la tanière des Lions Fabrice Ondoa qui vient de trouver un club dans le modeste championnat letton, FK Auda.
On observe également que la tournée de persuasion de binationaux en Europe, n’a pas pu apporter grand-chose. Pour la double confrontation face à l’Algérie, les 25 et 29 mars, dans le cadre des barrages pour la Coupe du monde 2022, Rigobert Song Bahanag a fait les choix forts en présélectionnant 38 joueurs.
Liliane N.
Selon nos sources, le défilé de ce jour qui se déroulera sous le regard de la Première dame Chantal Biya ira de 10 heures à 12 heures.
Après deux années sans défilé de 8 mars, pour cette 37ème édition de la Journée internationale de la femme, la Première Dame Chantal Biya sera au Boulevard du 20 mai, pour présider la grande parade si attendue. Hier 7 mars 2022 déjà, on a observé un important déploiement à ce lieu. Des éléments de la garde présidentielle se postaient dans certaines tribunes. Une importante logistique d'accueil des invités était en train d'être déployée: des milliers de chaises, des tentes, des fauteuils. Plusieurs techniciens de la garde présidentielle s'affairaient à l'installation de lourds et nombreux matériels de sonorisation. La Crtv aussi, de l'autre côté du boulevard, était à l'œuvre pour installer son plateau technique dédié à la retransmission en direct de la parade.
Il faut souligner que la Journée internationale de la femme se célèbre sous le thème «Égalité femmes – hommes aujourd’hui pour un avenir durable ». Pour la consoeur Aline-Florence Nguini de la Crtv, ce thème est d’autant plus pertinent que l’égalité des sexes est un droit humain fondamental.
«C’est également un facteur essentiel dans la lutte contre la pauvreté. Tant il est prouvé que les sociétés ne peuvent prospérer durablement, quand la moitié de leur population n’a pas suffisamment accès aux ressources économiques et sociales. Ces Dames devraient donc, pouvoir se mobiliser pour cette cause en se demandant véritablement quelle est leur place dans la société. Et cette année plus que par le passé, où la crise sanitaire est venue en rajouter au contexte morose de la situation économique dans nos familles, pour ne citer que ce cas de figure», ajoute-t-elle.
Liliane N.
Le commandant de la brigade territoriale de mambanda s’est concerté avec les enseignants pour leur demander d’empêcher les élèves à contribuer au trouble à l’ordre public.
De plus en plus, les élèves sont en train d’entrer dans la danse du mouvement de grève lancé par leurs enseignants. Ce matin dans la ville de Douala, des élèves du Lycée de Mabanda ont manifesté. Selon notre informateur, ils devaient débuter leurs examens ce jour. Cependant du fait de l’opération craie morte, cela n’a pas été possible. La situation a été telle que le commandant de la brigade territoriale de mambanda a dû avoir une concertation avec les enseignants de cet établissement scolaire public. Il leur a demandé d’empêcher les élèves à contribuer au trouble à l’ordre public.
Il convient de souligner que depuis la semaine dernière, sur la toile, on voit des vidéos des élèves principalement dans les régions de l’Ouest et du Littoral qui manifestent en soutien à leurs enseignants qui réclament leurs droits. Et les seigneurs de la craie ont décidé de leur côté de poursuivre avec le mouvement de grève. Ils ne sont pas contents de l’attitude des autorités qui de leur point de vue minimisent leur colère.
«En tout état de cause, la levée du mot d’ordre de grève dépendra d’un échéancier clair et précis n’excédant pas trois mois en vue de l’épuration de la totalité de la dette due aux enseignants ainsi que la publication d’une date précise pour discuter de l’application du statut particulier de l’enseignant»,ont-ils écrit dans leur déclaration qui date du 6 mars 2022.
Liliane N.
Jusqu’ici, on n’a pas encore eu un retour officiel sur la décision de Joël Matip de revenir ou pas dans l’équipe des Lions indomptables.
S’il y en a qui affirment que Joël Matip pourrait se retrouver dans la défense des Lions indomptables au cours du match des barrages du Mondial 2022 contre les Fennecs d’Algérie, il y en a qui doutent. On sait de façon certaine que le défenseur de Liverpool fait partie des joueurs que le nouveau coach des Lions indomptables Rigobert Song courtise en ce moment, pour qu’ils rejoignent Vincent Aboubakar et ses coéquipiers.
Le journaliste Georges Mbimbe qui suit cette actualité rapporte que Joël Matip quoiqu’étant touché par l’attention portée sur sa personne, ne désire plus évoluer en sélection nationale du Cameroun.
«C'était le feuilleton du début de weekend, la décision de Joë MATIP, face aux sollicitations du nouveau Staff technique des lions. Après des discussions avec le père du joueur à BOCHUM en Allemagne, et le joueur lui même à LIVERPOOL ; La sentence est tombée, le joueur qui a , selon nos informations encore des séquelles de son passage en équipe nationale, et qui a également été marqué par l'aventure de son frère ( MARVIN) en sélection, a été clair avec RIGOBERT SONG et son staff, il n'est plus apte à porter le maillot des lions INDOMPTABLES. La liste des lions qui devrait tombée lundi prochain, selon nos informations, n'aura pas le nom de MATIP dans le compartiment de la défense», a-t-il écrit.
Pour l’homme politique Joseph Espoir Biyong ancien militant du PCRN, Eric-Maxime Choupo Moting doit plaider pour le Cameroun. De son point de vue, il serait la personne la mieux placée pour les discussions.
«Éric Maxime Choupo Moting tu es très bien placé pour faire entendre raison à Joël Matip. Premièrement parcequ’il a vécu les mêmes frustrations que toi . Deuxièmement parceque pendant la CAN 2021, tu as subi la plus grande humiliation de ta carrière. J’ai aujourd’hui tous les ingrédients réuni pour penser que tu aime le Cameroun plus que ta propre vie, pour moi tu es un modèle de patriotisme. Que tous les ancêtres de notre nation se réunissent pour t’accorder la bénédiction suprême et que les bienfaits de Dieu ne tarissent jamais dans ta vie», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Liliane N.
Ils affirment n’avoir pas trouvé satisfaction dans le rapport de la réunion tenu par Secrétariat technique du Comité ad-hoc, chargé de trouver des solutions aux difficultés qu’ils rencontrent.
L’opération craie morte lancée par les enseignants. Dans un communiqué parvenu à la rédaction d’Agence Cameroun Presse, les seigneurs de la craie affirment qu’ils maintiennent le mouvement de grève. La raison à cette décision est qu’ils ont relevé des insuffisances dans le rapport sanctionnant les assises du Secrétariat technique du Comité ad-hoc. Cette réunion s’est tenue le vendredi 4 mars 2022 à la primature. Regrettant déjà de n’avoir pas été convié à ces assises, ils observent les manquements qui suivent.
«Le rapport est très évasif sur l’échéancier de paiement des rappels des compléments salaires, du non logement, des avancements. Le rapport précise que le début du paiement des avancements est fixé pour le mois de juin qui ne correspond pas à nos attentes. Le rapport n’évoque pas le statut particulier de l’enseignant qui est un élément central dans nos revendications», peut-on lire dans leur communiqué.
Les enseignants affirment constater que jusqu’ici, le gouvernement ne mesure pas le degré de leur mécontentement. Ils trouvent que les réunions qu’il multiplie jusqu’ici donnent naissance à des solutions qui ne répondent pas efficacement à leurs demandes.
«En tout état de cause, la levée du mot d’ordre de grève dépendra d’un échéancier clair et précis n’excédant pas trois mois en vue de l’épuration de la totalité de la dette due aux enseignants ainsi que la publication d’une date précise pour discuter de l’application du statut particulier de l’enseignant», ajoutent-ils.
Liliane N.
Le député SDF Jean-Michel Nintcheu demande au gouvernement de réagir avant qu’il y ait une paralysie totale du secteur de l’éducation.
Retrouvez ci-dessous sa tribune
Le Cameroun est particulièrement secoué depuis pratiquement deux semaines par la grève des enseignants du primaire et du secondaire. Si rien n'est fait, cette grève s'étendra à l'enseignement supérieur. On observera de ce fait une paralysie totale de l'éducation qui est un droit fondamental et inaliénable du citoyen inscrit dans notre Constitution et ratifié par le Cameroun à travers différents instruments juridiques internationaux.
Je suis solidaire des revendications des enseignants qui ont lancé le mouvement OTS. Ils ont trop souffert. Il faut être criminel pour ne pas compatir à leurs souffrances. Ils sont ceux sans qui le pays ne serait et ne sera rien. Yaoundé gagnerait à satisfaire leurs revendications. La rémunération ne saurait être incompatible avec le travail effectué.
Parmi les réclamations des enseignants, figurent l'attribution des matricules aux enseignants en attente de leur solde, le statut particulier de l'enseignant, le paiement des compléments de salaire, le paiement des avancements dont les arrêtés sont disponibles, la prise en compte des primes de non logement, l'intégration des vacataires etc.
Le régime de Yaoundé, fidèle à son habitude, veut jouer à la roublardise. Ce régime doit sortir des menaces, des discours et éventuellement des promesses pour du concret. Tous ces problèmes soulevés par les enseignants peuvent et doivent être réglés. Il me revient que l'impact financier se situe autour de 180 milliards de FCFA.
En tant que Député de la nation, j'estime que pour résoudre ce problème, en plus d'accélérer les procédures administratives et de sanctionner tous les responsables de cette inertie, il suffit sur le plan financier de pourchasser les gaspillages et de supprimer les dépenses inutiles et improductives contenus dans la loi des finances de l'exercice 2022 qui comporte des lignes opaques et des niches budgétivores entretenues par l'oligarchie régnante notamment les prédateurs de la fortune publique.
La ligne 65 intitulé "Interventions de l'État en fonctionnement" a pour objectif de couvrir les charges non réparties de l'État en fonctionnement. 400.406 milliards de FCFA en 2022 contre 358,453 milliards de FCFA en 2021. Soit une augmentation de 41.953 FCFA. Toutes les institutions de l'État bénéficient pourtant d'un budget de fonctionnement. La ligne 65 ne contient aucune information sur les critères de sélection des bénéficiaires, la nature des bénéficiaires ainsi que les montants à allouer à chaque bénéficiaire.
Cette ligne est porteuse de tripatouillages, de dissimulations et de maquillages du fait que les actions à entreprendre n'ont jamais été élucidées à l'avance et les comptes d'emploi n'ont jamais été détaillés. C'est une ligne fourre-tout de détournements de deniers publics à grande échelle.
Les dépenses de fonctionnement somptuaires:
Le budget de 2022 comporte également des dépenses stratosphériques et brumeuses à même de renverser plus d'un camerounais à qui le régime de Yaoundé demande de faire preuve de résilience. À titre d'illustration :
a- Les dépenses de personnel se chiffrent à 1134,498.512 milliards de FCFA dont 40,755 milliards de FCFA sur la ligne "Autres personnels". De quel autres personnels s'agit-il ?
b- Dépenses des biens et services (858,589 milliards de FCFA) dont:
66,382 milliards de FCFA pour l'eau, l'électricité, le gaz et autres.
80,346 milliards de FCFA pour les matières, matériels et fournitures
58,3 milliards de FCFA pour les frais de transport et de mission.
16,54 milliards de FCFA pour le loyer
223,426 milliards de FCFA pour le mobilier et matériel de logement et de bureau.
Il faut cisailler de façon claire, limpide et utile les allocations budgétaires contenues dans ces lignes et affecter le gain de productivité tiré de cette opération à la résolution des problèmes cruciaux soulevés par le mouvement OTS.
Nul n'a le droit de sacrifier l'éducation d'un peuple pour des intérêts bassement prébendiers.
Pour provoquer l'effondrement d'un pays, il suffit d'assassiner son éducation. Pris dans ce sens, il est difficile de donner du tort à ceux qui pensent que c'est vers cette catastrophe que le régime de Yaoundé veut nous conduire en cette fin de règne.
Pour le député Cabral Libii, le gouvernement doit procéder entre autres à la libération des prisonniers qui ont offert leur implication, la décentralisation aboutie.
Depuis la Belgique où il se trouve en ce moment, l’honorable Cabral Libii a réagi à l’assassinat du sous-préfet et du maire d’Ekondo Titi. Tout en présentant ses condoléances aux familles durement éprouvées, l’homme politique a indiqué une énième fois, que le gouvernement est responsable de la crise qui sévit depuis 5 ans déjà dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
«Au gouvernement, je réitère qu’il est inadmissible qu’il continue de briller par l’inconséquence dans une crise aux solutions connues à savoir le dialogue itératif, la libération de ceux des prisonniers qui ont offert leur implication, la décentralisation aboutie, un accord de paix, pour ne citer que ces priorités là. L’entrée en scène ne favorise pas les choses, mais le port des œillères par le gouvernement et le choix des solutions inappropriées qui s’en suit depuis 2016 sont suicidaires», a écrit le député Cabral Libii dans son communiqué.
A titre de rappel, aux environs de 11h30 de la journée du 2 mars 2022, un convoi du sous-préfet Timothée Aboloa et du maire d’Ekondo Titi Nanji Kenneth a sauté sur un engin explosif improvisé à Ekondo Titi, ville située dans le département du Ndian dans la région du Sud-Ouest. Ledit engin, a été posé par les ambazoniens. En plus des deux autorités sus mentionnées, il y a aussi Ebeku William, président de la section du RDPC, l’adjudant Akono du bafumar sécurité et Meh Stanley, le chauffeur qui ont perdu la vie.
Liliane N.
Le député du PCRN Cabral Libii dans le message adressé aux enseignants affirme que ceux-ci souffrent «de l'hyper-centralisme avec l'engorgement, l'inertie, la lenteur et la corruption qu'elle induit».
Le 28 février 2022, le député du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) Cabral Libii a apporté son soutien aux enseignants qui ont décidé d’exprimer leur ras-le-bol à travers l’opération OTS entendez par là «On a trop supporté». Dans une nouvelle brève sortie faite sur sa page Facebook, le député Cabral ancien candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2018 affirme que c’est le fait de ne pas accorder de l’intérêt aux moments électoraux, qui produit la situation dans laquelle les seigneurs de la craie se retrouvent aujourd’hui.
«Chers enseignants, ce qui vous accable est en partie la conséquence du désintérêt que beaucoup d'entre vous affichent lors des moments électoraux. Lors des moments où votre avenir professionnel est en débat et se décide. L'éducation fait partie des secteurs constitutionnellement décentralisés. Pourtant vous souffrez de l'hyper-centralisme avec l'engorgement, l'inertie, la lenteur et la corruption qu'elle induit. Le Fédéralisme Communautaire vous propose un modèle de décentralisation aboutie. Jetez-y un œil», a-t-il écrit.
A titre de rappel, les enseignants ont décidé de revendiquer leurs droits. Et depuis des semaines, ils observent sur toute l’étendue du territoire, un mouvement d’humeur. Il est question pour eux de s’abstenir de faire cours. De façon concrète, ils réclament entre autres : l’autonomisation des procédures dans la gestion du personnel enseignant, le paiement des arriérés de salaire, l’adoption du statut de l’enseignant. Rendu à ce jour, il n’y a plus que les enseignants du primaire et du secondaire qui revendiquent. Ceux du supérieur et les enseignants vacataires menacent aussi d’entrer dans le mouvement.
Liliane N.
D’après les premières informations, un mauvais dépassement serait à l’origine de cet accident qui s’est produit aux premières heures de ce jeudi 3 mars 2022.
Encore des morts enregistrés sur nos routes. Aux premières heures de ce jour, il y a eu un accident de la circulation à Bekoko, un village situé dans l’arrondissement de Dibombari, département du Moungo, région du Littoral. Les premières informations font état de ce qu’un bus en provenance de la ville de Douala en direction de l’Ouest a dépassé de façon dangereuse un autre bus de la compagnie de transport Général express et s’est retrouvé nez à nez avec un camion «semi-remorque » allant dans le sens opposé.
Le choc assez violent a tué les deux conducteurs sur le champ et trois autres passagers du bus du transport en commun. Le bilan en notre possession fait état de 5 morts et une trentaine de blessés. Les blessés ont été conduits à l’hôpital Laquintie tandis que les décédés ont été déposés à la morgue de Bonassama grâce à l’intervention des Forces de maintien de l’ordre et de certains riverains.
Il y a eu une descente des autorités. Le but de cette descente était de constater l’ampleur de l’accident.
Liliane N.