Theodore Nsangou, directeur général, dément dans un journal de la place les allégations selon lesquels l’entreprise est au bord de la faillite.
«Comme toutes les entreprises subventionnées par l’Etat du Cameroun, EDC n’échappe pas au contexte socio-économique actuel marqué par une forte mobilisation des ressources financières vers les priorités sécuritaires et l’organisation de la CAN. En effet, c’est depuis deux ans qu’EDC ne bénéficie plus des subventions de l’Etat.
Ce qui exerce une forte pression sur les finances de notre entreprise. Malgré cette situation conjoncturelle, nous continuons de remplir les missions que nous a confiées le gouvernement camerounais. Le barrage de Lom Pangar fonctionne normalement et les approvisionnements en gasoil sont effectifs. Sur le plan social, nous concentrons nos efforts pour le paiement régulier et à date des salaires du personnel et essayons d’apurer notre dette sociale au fur et en mesure en fonction de notre santé financière.
Je profite pour remercier tout le personnel de EDC pour sa résilience face à cette pression financière qui pour ma part sera bientôt terminée avec le paiement des droits d’eau. EDC passe des moments difficiles, mais notre entreprise n’est pas au bord du gouffre.
En septembre dernier, le ministre s’est rendu à Lom Pangar pour lancer les travaux de l’usine de pied qui devrait produire 30 MW pour la Région de l’Est et permettre l’électrification de plus de 150 localités. Nous sommes à pied d’oeuvre pour que cet ouvrage de production d’énergie prenne corps et vienne créer les grandes opportunités d’industrialisation et améliorer les conditions de vie des populations de la Région de l’Est.
A cet effet, l’Etat du Cameroun a renouvelé sa confiance à EDC à travers le déblocage de sa quote-part d’avance de démarrage des travaux. A la suite du gouvernement camerounais, la Banque africaine de développement vient de débloquer son contribution. Tous les voyants sont verts pour la réussite des travaux.
L’autonomie financière de EDC est également un chantier sur lequel nous focaliserons nos énergies, car elle permettra à notre entreprise de sortir du cadre des subventions de l’Etat et apportera des solutions concrètes aux revendications du personnel. C’est l’occasion de remercier le ministre de Finances et le ministre de l’Eau et de l’Energie pour leur implication dans ce dossier. Les discussions sont suffisamment avancées et je pense qu’EDC pourra bientôt bénéficier de cette autonomie».
Créée par décret n°2006/406 du 29 novembre 2006, ELECTRICITY DEVELOPMENT CORPORATION en abrégé EDC est une société à capital public avec l’Etat comme actionnaire unique. EDC est soumise aux lois, règlements et usages régissant les sociétés anonymes au Cameroun. La société EDC évolue dans le secteur de l’électricité, régulé et régi par la loi n°98/022 du 24 décembre 1998. Le capital social initial de EDC est fixé à cinq milliards (5 000 000 000) francs CFA et le siège de la société est basé à Yaoundé, sis à l’immeuble Stamatiadès.
Instrument stratégique de l’Etat pour le développement du secteur de l’électricité, EDC assure la conservation du patrimoine public dans le secteur.
EDC a également en charge la construction et l’exploitation des ouvrages de régularisation des eaux de bassins, et notamment du barrage de Lom Pangar, ainsi que l’exploitation directe des barrages réservoir du pays, conformément aux contrats de concession existant entre l’Etat et les différents opérateurs. Le volet financier des activités de EDC se consacre à la promotion des investissements, ainsi qu’à la prise et au suivi de participations dans les entreprises opérant dans la production, le transport, la distribution, la vente, l’importation et l’exportation de l’électricité.
Société de service public, EDC peut intervenir directement à titre transitoire, comme opérateur ou exploitant, dans le but d’assurer la continuité du service public en cas de défaillance d’un opérateur ou d’un exploitant, ou en attendant la désignation de celui-ci. EDC conduit et participe à des études de toute nature, destinées à la mise en valeur des ressources énergétiques du pays.
Otric N.