Lors de sa prestation de serment le 6 novembre 2018 et, quelques mois auparavant, le Président de la République a promis des actes forts pour que les camerounais connaissent un mieux être
Au ministère de l’Agriculture, l’offre politique de Paul Biya à la veille des élections du 7 octobre dernier, stipulait que le gouvernement allait réaliser une véritable révolution agricole, grâce à la modernisation des moyens de production ainsi que la transformation des produits agricoles. Des dispositions qui vont de pair avec la mise à disposition mise à disposition de nouveaux équipements, des magasins de stockage et routes d’accès qui vont faciliter l’écoulement des produits vers des marchés et autres.
Ce sont les principaux défis qui interpellent Bairobe Gabriel, le tout nouveau ministre de l’Agriculture et du Développement Rural. Le nouveau membre du gouvernement qui remplace à ce poste, le ministre Henri Eyebe Ayissi qui a changé de porte feuille, va en outre s’atteler à mettre en place une politique d’avènement d’une agriculture de seconde génération, développer des chaînes de valeur agricole, protéger l’agriculture de subsistance. Le plus important pourtant, serait de faciliter l’accès au crédit aux producteurs agricoles qui en font la demande.
La Place de l’Agriculture au Cameroun
Au Cameroun, on observe de plus en plus un retour des jeunes à la terre, une tendance étroitement liée au lancement par le gouvernement, du projet d’amélioration de la compétitivité agricole, (PACA).
Financé par la Banque mondiale, ce projet d’un montant de 60 millions de dollars et qui s’inscrit sur une durée de sept ans, a pour objectif de booster la productivité agricole du pays en développant les infrastructures rurales, en investissant dans les filières porteuses comme la culture du riz et du maïs, ainsi que la production de poulet de chair et de porc charcutier.
«Le PACA a changé les mentalités sur l’agriculture qui n’est plus considérée aujourd’hui comme un sous-métier », assure Félix Nkapemin, spécialiste des filières végétales du PACA. « Aujourd’hui, les candidats au financement PACA se recrutent essentiellement parmi les jeunes camerounais qui ont décidé, une fois leur diplôme en poche, de devenir agriculteurs, d’acquérir des terres, de produire de manière professionnelle le maïs pour la commercialisation, et de gérer leur entreprise afin de gagner leur vie », explique-t-il.
L’Agriculture, option d’avenir pour booster l’Economie
Au Cameroun, l'agriculture représente plus de la moitié des recettes d'exportation non pétrolières et emploie presque 60 % de la population active. Quatre-vingt-dix pour cent des ménages ruraux sont, d’une façon ou d’une autre, employés dans l'agriculture et, environ un tiers d'entre eux gagnent leur vie grâce aux cultures d'exportation. Selon les chiffres du projet d’amélioration de la compétitivité agricole, plus de la moitié des bénéficiaires de ce projet sont des jeunes.
Le PACA n’est pas l’unique projet auquel s’intéresse les jeunes camerounais, on peut également parler des autres projets et programmes qui sont crées au sein du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, pour accompagner les jeunes qui ont décidé de devenir les professionnels des métiers agricoles et, les écoles ne manquent pas.
Un autre exemple de programme agricole, c’est le Projet d’Appui à la Production du Matériel Végétal de Qualité dont l’objectif premier est l’amélioration durable de la disponibilité en matériel végétal de qualité. La liste est loin d’être exhaustive.
Bairobe Gabriel, prend la tête d’un département ministériel qui détient les clés pour que les camerounais vivent les grandes opportunités dont parlait le Président de la République, lors de son discours d’investiture en novembre dernier. Le Cameroun a de nombreuses filières, notamment les cultures vivrières, portées par la demande – la filière riz – la filière oignon…
Et, comme culture de rente, il y’a du coton qui est fait au Cameroun de la matière première au produit fini – Le Cacao – Café qui nécessitent un effort de qualité – l’huile de palme qui connait une forte demande intérieure – la filière caoutchouc – le sucre à canne – la Banane qui depuis quelques années, prospecte de nouveaux marchés.
Nicole Ricci Minyen