C’est la quintessence de la conférence de presse donnée par le ministre de la communication et son homologue de l’administration territoriale à 48h du scrutin électoral au Cameroun
La mise en garde a préalablement été adressée à l’International crisis group, ong qui dit prévenir et résoudre les conflits meurtriers, grâce à une analyse de la situation sur le terrain des recommandations indépendantes. Cette ong a commis un rapport il y’à peu, dans lequel ses responsables remettent en question, la crédibilité du processus électoral, dans son ensemble. Ils présentent des cas de fraudes ayant émaillé le scrutin du 7 octobre prochain. En bonne place figure par ailleurs, la proximité entre certaines entités, notamment l’organe en charge de l’organisation des élections: Élections Cameroon, le conseil constitutionnel qui proclame les résultats et le Chef de l’État, candidat à sa propre succession. L’attitude questionnable des leaders de certains partis politiques de l’opposition qui ont promis de mettre ce pays et à sang, si les résultats, à l’issue du vote n’étaient pas en leur faveur, a longuement fait l’objet d’un rappel à l’ordre de la part des deux membres du gouvernement. Il s’agit, selon eux d’une manœuvre déloyale visant à semer le doute dans l’esprit des camerounais, alors que la campagne électorale se poursuit.
Ceux des partis politiques de l’opposition ayant choisi de mettre le gouvernement en garde, en prenant à témoin, l’opinion nationale et internationale s’appuient sur les témoignages de leurs militants à la base ainsi que sur quelques images qui circulent dans les réseaux sociaux, à l’instar de celles dans laquelle on voit clairement un militant, arborant les couleurs de son parti politique mettre de l’argent dans des enveloppes, en échange de la carte d’électeur de quelques citoyens.
L’une des formations politique, le mrc a nommément été citée, après la sortie médiatique du directeur de campagne de Maurice Kamto de même que le député qui a promis que son parti allait plonger le payer dans un chaos indescriptible, si les résultats étaient contraires à ce qu’ils avaient prévu.
Des positions qui ont fait dire aux deux membres du gouvernement, qu’il s’agit d’une machination ourdie contre le Cameroun et les institutions qui l’incarnent. Ils ont même établi un lien très étroit entre ces leaders de l’opposition et l’ong International crisis group.
D’après Issa Tchiroma Bakary et Paul Atanga Ndi, il s’agit de la pure sorcellerie, au regard des pourcentages envoyés par les responsables de l’administration publique sur l’ensemble du territoire national.
Le Cameroun compte 360 arrondissements et, selon le ministre de l’administration territoriale, seuls 345 ont connu l’organisation des meetings par le rassemblement démocratique du peuple camerounais. Pour être plus précis, le patron de ce département ministériel s’est appuyé sur les chiffres pris dans trois régions parmi les dix que comptent notre pays: L’Extrême Nord a connu 45 meetings, organisés par le parti des flammes, contre 7 pour le deuxième dont on ignore le nom; dans l’Adamaoua, 21 meetings du rdpc, contre 6 par le parti qui occupe la seconde place et, dans la région du Centre, le parti proche du pouvoir a organisé 70 meetings, contre 20 par son principal challenger.
C’est sur la base de ces chiffres et de ceux qui sont à la disposition des membres du gouvernement, qu’ils ont promis que des mesures prévues par la loi seront appliquées, sans aucun état d’âme contre ceux qui entendent oeuvrer pour que le Cameroun tombe sous une conspiration apocalyptique. Rien ne sera laissé au hasard lorsque le moment venu, les institutions républicaines vont prendre les mesures qui s’imposent, contre les commanditaires internationaux et leurs complices locaux.
Regard des analystes politiques:
D’après certains analystes de la scène politique camerounaise, les chiffres avancés par le ministre Atanga Ndi peuvent être fiables mais, les populations qui vivent dans les arrondissements sont en mesure de se déplacer vers les chefs lieux de leurs unités administratives, afin d’écouter le message de celui qui incarne le mieux, leurs aspirations. Les leaders des partis politiques,n’ont donc pas besoin d’organiser plusieurs meetings. Ils pensent aussi que les voies légales existent et sont mises à la disposition de ceux qui auront des revendications à faire à l’issue du scrutin. Mais, ils se montrent inquiets, au regard de la position des membres du gouvernement, qui certes avaient l’obligation de communiquer pour faire le bilan du processus électoral lancé depuis le 21 septembre dernier; il n’en demeure pas moins que l’on est en droit de s’interroger sur la crédibilité d’un parti dont le candidat n’à été vu qu’une seule fois, alors que toute l’administration utilise les moyens de l’État, pour lui assurer une victoire écrasante. Ces analystes n’hésitent pas à parler du vote qui se fait avant le jour des élections et qui vise à bourrer les urnes.
La démocratie ne se limite pas au nombre des partis politiques qui se lancent dans la course vers la magistrature suprême, dans le strict respect des règles établies. Cette démocratie impose aussi de prendre en compte, la volonté du peuple, sans l’achat de conscience avec les gadgets, les promesses d’emplois ou encore les menaces d’imposition des taxes et des impôts, si on ne faisait pas le choix des élites. La démocratie c’est le respect et l’acceptation du résultat des urnes, c’est de se plier en acceptant de céder la place à quelqu’un d’autre. Ce sont des facteurs qui indiquent que quelque soit la place que l’on occupe, on est partisan de la paix et de l’intégrité pour un Cameroun debout.