A 48h du scrutin en vue de l’élection du futur président de la République du Cameroun, les leaders de l’opposition poursuivent des échanges entre eux pour éventuellement mutualiser leurs forces pour «renverser» Paul Biya, 85 ans dont 36 ans au pouvoir.
Selon les récentes informations parvenues à notre rédaction, l'hon. Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF) s’est entretenu avec Serge Espoire Matomba du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) pour discuter de la manière de former la coalition tant attendue. La concertation a eu lieu à Yaoundé jeudi en présence de l'acteur de la société civile, Barrister Agbor Balla.
Après avoir démenti il y a quelques jours une coalition avec le MRC de Maurice Kamto, c’est finalement avec le SDF que Serges Espoir Matomba, le premier secrétaire du parti Peuple unis pour la rénovation sociale (PURS) pourrait conclure un arrangement.
«Nous pensons sincèrement que le fait d’unir les forces de l’opposition est une très bonne chose pour une élection à un seul tour, mais nous ne pensons pas que c’est une disposition indispensable pour la victoire. Les portes du SDF sont grandes ouvertes pour tous ceux qui pensent qu’ils peuvent contribuer à nous conduire vers cette victoire-là», a pour sa part déclaré Joshua Oshi il y a peu, au sujet d’une coalition de l’opposition. Toute chose qui porte à croire que ce sera lui le porte flambeau de cette coalition en vue avec le PURS.
Une éventuelle coalition entre le professeur Maurice Kamto et l'avocat Akere Muna a également été annoncée pour ce vendredi. Me Akéré Muna a toujours indiqué qu’il y aura bel et bien une coalition de l’opposition contre le candidat du RDPC. «La candidature unique je pense qu’on va finalement y arriver. (…) Maurice [Kamto] et moi on en a discuté, Joshua [Osih] c’est quelqu’un que je connais beaucoup, j’ai même été son avocat dans plusieurs dossiers. (…) Que les Camerounais se calment, je pense que le moment venu on va trouver une solution», a déclaré Me Akéré Muna.
Maurice Kamto argue également être ouvert à une coalition de l’opposition. «Tous les observateurs de la scène politique camerounaise savent que non seulement j’ai été le premier à tendre la main aux autres formations politiques de l’opposition, je ne me suis pas contenté de dire qu’une coalition était nécessaire, je me suis engagé dans mon message de fin d’année 2017 à aller à la rencontre des dirigeants des partis politiques de oppositions et les leaders de la société civile et je suis allé à leur rencontres y compris le candidat du SDF, et le leader de Now.
J’ai convenu d’un rendez-vous avec le jeune leader apprécié du 11 millions que j’ai attendu tout un après-midi et jusqu’en début de soirée mais il n’est pas venu à notre rendez-vous et n’a donné suite à ce jours, pourtant je reste ouvert à une coalition.
Dans les concertations et discussion avec les uns et les autres, certaines formations politiques ont déjà accepté de former avec nous une synergie de forces de l’alternance dans la paix et par les urnes. Nous avons maintenu les contacts avec les autres et continuons d’examiner comment trouver un terrain d’entente», indiquait-il début août lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Yaoundé.
Les attentes sont donc grandes alors que les habitants attendent ce qu’ils réclament depuis la période précédant la campagne. Les candidats ont moins de 48 heures pour le faire avant l’ouverture des bureaux de vote dimanche prochain.
Otric N.