Alors que les autres candidats en course pour le fauteuil présidentiel, ont travaillé durant deux semaines, à convaincre un électorat à nouveau intéressé par la politique, l’Union Démocratique du Cameroun était aux abonnés absents
La question est revenue de façon récurrente, lancinante, durant les quatorze derniers jours et, la réponse a toujours été la même: le docteur Adamou Ndam Njoya se porte très bien. Il s’agit simplement, d’après Soptieu Jean Claude, l’un des responsables de ce parti et président de l’antenne régionale du Centre, et de Patricia Ndam Njoya, épouse du candidat, d’un choix communicationnel, de marketing politique qui fait intervenir une approche basée sur le be to be.
Cela permet de mieux expliquer le programme aux populations camerounaises, recrutées dans toutes les couches de la société.
Lorsqu’on évoque l’état de santé du candidat, tous rétorquent qu’il s’agit d’une manœuvre manipulatrice du gouvernement actuel et des adversaires politiques, visant à semer le doute, dans l’esprit des militants et des sympathisants de ce parti qui prône l’avènement d’une nation camerounaise véritablement démocratique, une nation où chaque citoyen a une place et participe à la vie sociale, politique, économique et culturelle du pays.
Après la marche organisée par l’antenne régionale du Centre de l’Union Démocratique du Cameroun, dans les principales artères de la ville aux sept collines, quelques dizaines de sympathisants se sont réunis à la place du cinquantenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme pour écouter une déclaration qui avait pour point essentiel: Biya doit partir. Bienvenue Adamou Ndam Njoya. Une rengaine reprise en choeur, par les militants de cette formation politique.
Lorsqu’il leur était demandé d’énumérer quelques points du programme de leur leader ayant retenu leur attention, tous ou presque renvoyaient le reporter vers le président de l’antenne régionale de l’UDC dans la région du Centre.
Malgré les divergences des opinions, malgré les imperfections que l’on a noté chez tel ou tel autre candidat, l’on a été obligé de constater que les sorties des représentants de l’Union Démocratique du Cameroun, n’ont pas drainé beaucoup de monde. Patricia Ndam Njoya, elles non plus,n’a pu susciter la passion des électeurs d’autant plus qu’elle s’est pratiquement limité à présenter le bilan du Président de la République, Paul Biya tout en surfant avec sa casquette de député de la nation.
En célébrant il y’à deux ans, le 25 ème anniversaire de la formation politique qu’il a créé en 1991, et qui n’a pas connu un bouleversement majeur, le Docteur Adamou Ndam Njoya a reconnu que le bilan est mitigé et que son parti, malgré quelques faits d’armes est considéré par certains comme un regroupement familial et peut être même départemental. Sollicité pour la rédaction de certains projets de grande envergure au Cameroun, l’homme qui a amorcé la 80 ème année de son existence a décidé de laisser à la postérité, une oeuvre républicaine, telle qu’il l’a définie lui même.
Le siège de l’UDC abrite chaque mois, une conférence thématique sur un sujet qui influence la vie de la nation, notamment l’éducation, l’économie, la santé, la diplomatie, la gouvernance, l’éthique sociale, l’environnement, la culture, la justice, les affrontements sociales.
Mais, combien seront ils, parmi les 6 598 553 électeurs qui vont exercer dans moins de 24 heures maintenant, leur devoir et leur droit citoyen à introduire le bulletin du candidat de l’UDC dans l’urne?