Dans un communiqué rendu public ce mardi, il revient sur les dispositions qui ont été prises au niveau du Consulat en attendant de connaître les raisons pour lesquelles les autorités équato - guinéennes font à nouveau montre de ce rejet au moment où l’on parle d’intégration sous régionale.
La quintessence du Communiqué de Presse de Désiré Jean - Claude Owono Menguele
“ L’ambassadeur de la République du Cameroun auprès de la République de la Guinée Equatoriale, informe la Communauté Camerounaise en Guinée Equatoriale que depuis le lundi 1er novembre 2021, des compatriotes ont été interpellés et retenus au complexe multisport de Malabo ( Banapa) aux côtés de nombreux autres ressortissants étrangers, vivant dans la capitale équato - guinéenne.
Selon les informations reçues du consulat de Bata, une opération similaire se déroule sur la partie continentale depuis le samedi 30 Octobre 2021 et les étrangers retenus seraient gardés au stade omnisports de Nkoantoma et dans divers postes de police de la ville de Bata.
L’Ambassade, une fois informée, a immédiatement saisi les autorités du pays d'accueil, à l’effet de solliciter des informations relativement à cette vaste opération d’interpellation d’étrangers.
En attendant les informations officielles sollicitées, l’Ambassadeur a procédé aux premières mesures urgentes d’assistance consulaire aux compatriotes détenus à Malabo, en leur fournissant le mardi 2 novembre 2021, notamment des denrées alimentaires, des produits hygiéniques et sanitaires de première nécessité.
Aussi, en attendant la finalisation des démarches consulaires entreprises par l’Ambassade à ce sujet, les compatriotes sont invités à garder leur calme, en s’abstenant d’alimenter les campagnes de désinformation ayant court dans les réseaux sociaux, comme celles annonçant des rapatriements à bord d’aéronefs militaires équato - guinéen, des mauvais traitements dans les lieux de détention et l’inertie de l’Ambassade face à la situation”.
N.R.M
La catastrophe de Bafoussam nous interpelle tous. Nous nous devons de rester mobilisés comme un seul Homme, pour donner du réconfort à nos frères sinistrés. Elle vient nous rappeler que nous sommes un et indivisibles, que nous sommes le Cameroun pour l’éternité…
Une pensée qui, avant les élections du 07 Octobre 2018, aurait été partagée par les camerounais dans leur grande majorité. Auparavant, malgré les conditions de vie plus ou moins difficiles, ils arrivaient encore à compatir lorsque le malheur frappait leurs concitoyens, comme on a pu le voir lors du déraillement du train d’Eseka, la catastrophe de Nsam, celle du lac Nyos ou encore lors du crash d’un avion à Mbanga Pongo…
A chacun de ces tristes évènements, la mobilisation nationale avait été totale. On n’entendait pas que les victimes sont les ressortissants de l’Est, du Centre, du Littoral, de L’Ouest, du Sud, de l’Extrême Nord, du Sud Ouest, du Nord Ouest ou de toute autre partie de ce pays de l’Afrique Centrale considéré comme l’Afrique en miniature. Comme cela se fait dans les us et coutumes de chacune des ethnies qui le composent, chacun savait pleurer avec son frère et lui apporter toute l’assistance dont il avait besoin, lorsqu’on était frappé par le malheur.
Malheureusement, certains hommes politiques sont arrivés avec comme programme politique, la reconnaissance préalable de la région, du département d’origine. On a entendu des discours qui faisaient ressortir la fibre tribale qui, au fil des mois, a amené certains à se considérer supérieurs aux autres.
Depuis cette période, ils sont nombreux qui ont trouvé « un emploi » à plein temps dans les réseaux sociaux, notamment Facebook et, à longueur de journée, ils véhiculent des messages de haine, de rejet de l’autre. Les insultes sont servies, nul n’est épargné et, aucun respect n’est donné à ceux qui perdent la vie, que ce soit dans les régions en proie à la crise sécuritaire ou comme on l’a relevé depuis le début de cette semaine, à ceux qui s’en sont allés.
Les images des corps que l’on sort des décombres, suite à la catastrophe de Bafoussam est le nouveau prétexte que les « employés » de cette plate forme sociale ont trouvé pour transmettre leur malveillance. Dans certains commentaires, on peut lire : « Ils sont morts et puis quoi ? Ce sont les bamilékés, que ces derniers aillent pleurer leurs morts, ça ne nous concerne en rien… ».
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« N’embêtez pas les gens, vous vouliez que qui meurt à leur place ? Les mangeurs de porcs sont tombés, que les autres aillent pleurer là bas, vos insultes et votre moukoagne se retournent contre vous, on s’en fiche… ».
Dans une vidéo diffusée depuis 48 heures, une femme n’a pas hésité à se moquer ouvertement, en posant la question de savoir ce qui se passe à Bafoussam ? Selon elle, cela ne regarde que les ressortissants de cette région et qu’ils ne doivent pas « embêter » les gens.
Il est temps d’arrêter cette sorcellerie. Le malheur n’atteint pas une seule tribu, un seul peuple, une seule maison. Il y a un adage très connu qui dit « qu’il pleut sur tous les toits ».
Alors, il est temps de penser et de se souvenir qu’aucune nation, aucun pays ne se bâtit dans la haine, le rejet de l’autre, la discorde. Il est plus que jamais l’heure de revenir à de meilleurs sentiments et de comprendre que le Cameroun est comme un corps humain. Lorsqu’un membre est malade, tous les autres en souffrent et ne peuvent rendre à 100%, le rendement attendu.
Le Cameroun est un trésor, toutes les ethnies se valent et nul n’est plus important que l’autre. Au contraire, chacun joue un rôle capital et devrait contribuer à bâtir ce qui est l’héritage des générations futures.
Nicole Ricci Minyem