Après le drame ayant entraîné le décès tragique de Loïc Kameni, jeune homme de 25 ans qui a succombé suite à une blessure par balle, reçue lors d’une violente empoignade avec un gendarme à cause d’un litige foncier, les populations semblent avoir repris le cours normal de leur vie en attendant les probables résultats d’une enquête
Cela s’est éventuellement manifesté par la réouverture de l’axe Bafang-Douala très tard dans la nuit de Samedi à Dimanche dernier. Mais que s’est-il réellement passé ?
Nombreux sont les jeunes mais aussi des adultes qui, en début de week-end dernier, ont laissé tomber leurs activités afin de converger vers le lieu appelé “Evasion”.
C’est à ce niveau que l’on a étendu sous un linceul, le corps inanimé de Loîc Kameni. Les circonstances de sa mort sont relatées par Rahns Djomo :
“Tous, nous étions à Bana, on devait y siéger pour la réunion familiale mais en attendant, on faisait l’investissement humain et sur le site, il y avait un engin qui était entrain de déterrer. Nous étions pratiquement au terme de nos travaux et on voulait continuer par les reboisements…
Subitement, il y a un monsieur avec qui on avait des litiges qui est arrivé avec sa voiture, ce n’est pas la première fois parce que chaque fois que nous avons eu à travailler au village il venait derrière nous pour saboter et nous étions las de cette situation…”.
Un raz le bol qui a finalement entraîné le drame
“Mon petit dont le corps est couché là est allé arrêté le commandant et ils ont commencé à échanger des coups de poing. Son collaborateur a décalé de trois pas en arrière, il a armé sa kalachnikov et alors que de multiples choix s’offraient à lui, il a préféré visé mon frère et lui a logé une balle au dos”.
Le décès de Loïc Kameni a engendré le courroux de ses congénères mais aussi celui de plusieurs autres personnes qui, en représailles, ont barricadé la route, mettant le feu à certains endroits et causant un énorme embouteillage. D’ailleurs, il y en a qui ont été obligés de revenir sur leur pas car, ne comprenant pas de quoi il est question.
Résolus à en découdre avec les responsables de la mort de leur parent, les manifestants n’ont même pas reculé devant les forces de maintien de l’ordre, descendus sur le lieu du drame dans l’optique de rétablir l’ordre; les coups de feu, tirés en l’air en guise de sommation n’ont pas eu l’air de les émouvoir au contraire, ils s’en sont pris à un gendarme qui s’est malencontreusement retrouvé au milieu de la foule.
Copieusement battu, il s’en est fallu de peu pour qu’il soit lynché car il a été confondu à celui qui avait tiré sur Loîc Kameni. Dans leur soif de vengeance, ils ont incendié des postes de contrôle, les véhicules et d’autres biens personnels de ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis.
Même la voix de l’autorité administrative a eu du mal à se faire entendre car les parents et amis de la victime n’ont pas manqué de lui lancer au visage qu’il “ne dit rien”.
Luc Dongo, préfet du Haut-Nkam : “ Je présente les excuses de toute l’administration aux familles et maintenant, il est question de gérer la situation et c’est la raison pour laquelle j’appelle au calme…”.
Il est curieux de voir avec quelle aisance un individu lambda peut décider d’en venir aux mains avec un gendarme, même si on peut accorder à ce dernier le bénéfice du doute, étant donné que son adversaire était en civil. Toutefois, il est beaucoup plus curieux, effrayant même à la limite de constater qu’un homme en tenue, peut facilement tirer sur un individu désarmé et l’abattre froidement.
Nicole Ricci Minyem
La marche dans la ville de Bafoussam s’est passée sans heurts.
Les manifestants qui sont descendus dans la rue ce matin de 22 septembre 2020 à Bafoussam dans la région de l’Ouest, n’ont pas demandé le départ du pouvoir de Paul Biya le Président de la République élu à 71%, lors de la dernière élection présidentielle de 2018. Ils ont marché pour demander la fin des violences, dans les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. La manifestation de ce côté s’est passée sans heurts. Et la police présente sur les lieux, a encadré les manifestants. «Nous sommes des citoyens camerounais. La démocratie ce n’est pas la guerre. Nous sommes camerounais et nous avons nos droits… La démocratie n’est pas obtenue par la guerre», scandait-il.
Certains manifestants qui ont participé à la marche ont trouvé qu’elle était plutôt républicaine. Il s’est agi pour eux de demander au Chef de l’Etat de multiplier les efforts pour un retour de la paix dans les deux régions anglophones suscités. Il n’y a pas eu de slogan «Biya must go». Mais des messages pour témoigner leur soutien aux populations anglophones dont le quotidien est mis en mal par les groupes séparatistes qui réclament la sécession du Cameroun. «L’essentiel des messages brandi était à portée républicaine », a écrit un habitant de Bafang sur Facebook.
Liliane N.
Il s’agit d’Anne Njomkam. Elle remplace Pierre Kwemo qui va désormais siéger à l’Assemblée nationale.
Anne Njomkang a été unanimement élu hier 3 mars 2020, comme Maire de la ville de Bafang à l’Ouest. Jusqu’ici, elle est pratiquement l’unique femme plébiscitée pour occuper ce poste. Elle a reçu 100 % des voix de l'ensemble du collège électoral qui n’était que composé de conseillers municipaux. Son élection s’est passée au cours de la session de plein droit. Celle-ci a été présidée par le Préfet du département du Haut- Nkam.
En bref Anne Njomkang le Maire de la ville de Bafang milite dans le parti politique dénommé Union des mouvements socialistes (Ums). Elle était 1ère adjointe au maire de la ville. C’est une institutrice qui est professeur des écoles. Son élection n’est pas la seule qui a marqué les esprits hier au Cameroun.
Il y a bien évidemment eu celle de Luc Atangana Messi, le Maire de la ville de Yaoundé. C'est lui va désormais présider aux destinées de la capitale. Il remplace Gilbert Tsimi Evouna qui occupait le poste de Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé. Celui-ci avait été nommé par le Président de la République.
Liliane N.
Le 16 octobre 2019, la route Nationale N5 s'est affaissée au Pk7+650 entre Bafang et Bandja suite à une forte pluie diluvienne survenue la veille et au vieillissement d'une batterie de buses D1500 en dessous de la section effondrée. Un incident qui survient alors que cette section bénéficie d’un contrat d’entretien routier.
Sur instruction du ministre des Travaux publics, l’entreprise chinoise CREC5, a entrepris de remplacer la buse endommagée par la construction d’un dalot, avec l’accompagnement des services régionaux du MINTP.
De manière précise, l’intervention pour réparer l'affaissement survenu au pk7+650 entre Bafang et Bandja au lieu dit Lycée technique de Batcho a démarré le 20 octobre 2019 et s’est achevée le 14 novembre dernier. La definition des travaux de réparation a été élaborée par une équipe du MINTP sous la coordination de la Direction générale des Travaux d’Infrastructures. Le Gpt SAFEGE/SPEA et l'entreprise CREC5 ont été mis à contribution pour l’exécution des travaux qui ont nécessité 24 jours pour leur réalisation, pour un montant de 61 000 000 FCA.
Le rétablissement de la circulation dans la zone a été bien accueilli par les usagers et l'efficience dans l'intervention du Ministère des Travaux Publics et ses partenaires dans cette opération est saluée par les usagers de cette section de la Nationale n°5.
Marcel Ndi