Roger Mbassa Ndine le Maire de la ville de Douala a également fait de Lilian Thuram, ambassadeur de la ville auprès de l’UNESCO.
C’est une cérémonie riche en émotions qui s’est déroulée le jeudi 21 janvier 2021 à la Maison de la culture Sawa. Au cours de ladite cérémonie à laquelle a pris part Roger Mbassa Ndine, Lilian Thuram l’ancien footballeur français a été élevé au rang de citoyen d’honneur de la ville de Douala. Il a également été fait ambassadeur de la ville de Douala auprès de l’Unesco.
Reconnaissant, Lilian Thuram a tenu à dire merci pour les distinctions qui lui ont décernées. «Vous ne pouvez pas imaginer ce que vous venez d’accomplir pour moi. C’est une marque de reconnaissance immense et je mesure le poids de cette charge. Je puis vous assurer que je ne vous décevrai jamais. Je serai de retour à Douala très bientôt», a déclaré le français natif de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), champion du monde de football en 1998 et d’Europe en 2000.
Il convient de dire que Lilian Thuram a également reçu du Ngondo, le titre de notable d’honneur. Il a donc été introduit dans la case secrète où il a été initié et reçu ses attributs de notable. A sa sortie de cette case, le français Lilian Thuram avait le pagne du Ngondo noué à ses hanches, un bonnet vissé à la tête et il tenait une pagaie.
Dès l’annonce de ce que le Ngondo comptait faire de Lilian Thuram son notable d’honneur, on se demandait ce qui motive cette décision. La cérémonie d’hier a donc pu d’obtenir des réponses.
«Le Ngondo, assemblée traditionnelle du peuple Sawa a adoubé l’ex-footballeur, devenu écrivain dont les ouvrages valorisent l’homme et la race noire», a justifié Pamphile Nyobe, secrétaire général du Ngondo.
Il convient de préciser que toute la cérémonie s’est déroulée à la Maison de la Culture Sawa qui a bénéficié du financement de l’Etat à hauteur de 75%. Le reste des 25% a été donné par le Ngondo.
Liliane N.
Selon ces ancêtres, « Les adultes doivent s’investir davantage dans l’encadrement de la jeunesse ». Le message a été décrypté samedi dernier sur les berges de Bénoué dans le Nord par la communauté Sawa, à l’occasion de la cérémonie marquant la clôture des festivités de l’édition 2019 du Ngondo dans cette partie du pays.
L’apothéose des festivités du Ngondo 2019 depuis les berges de la Bénoué à Garoua a retenu l’attention. Le départ de la pirogue sacrée pour la recherche du message des ancêtres crée le suspens au sein du public. A l’arrivée, les initiés décryptent le contenu dudit message et le porte à la connaissance de l’ensemble de la communauté. Il en ressort clairement que, les ancêtres invitent les adultes de la région du Nord à s’investir davantage dans l’encadrement de la jeune génération. « Les ancêtres envoient un message fort à l’endroit des adultes. Ceux-ci sont appelés à plus de responsabilité. Ils doivent encadrer les jeunes dans tous les domaines de la vie notamment dans la culture de la paix. Pour tout dire ils doivent servir de bon exemple », explique Patrice Mussango Iboin, président du Ngondo à Garoua.
Après 10 jours d’intenses festivités, l’on retient que le Ngondo 2019 à Garoua a mis en vitrine les richesses culturelles Sawa notamment les luttes et danses traditionnelles, la gastronomie, la course aux pirogues.
Pour les jeunes Sawa de la région, cette fête traditionnelle entre désormais dans les annales de l’histoire. C’est le cas d’Alain Bertin Epouhé qui déclare : « nombreuses sont des tribus qui sont arrivées ici aux berges de la Bénoué pour voir comment est-ce que le peuple Sawa célèbrent sa fête traditionnelle. C’est une chose qui démontre combien de fois le Cameroun est toujours uni et va rester indivisible ».
Cette cérémonie de clôture a également permis au peuple de l’eau vivant dans le Nord, de primer Olive Ekedi Bile, miss du Ngondo 2019 à Garoua, ainsi que ses autres dauphines.
Innocent D H
Les flammes se sont déclarées en cours de journée de ce lundi 25 11 2019. Il est pratiquement midi lorsque les populations voient le feu embraser avec violence les étales et les restes de matériaux provisoires qui jonchent le site.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive en l’espace de quelques jours. Il y a une semaine seulement, des flammes réduisaient en cendre le tiers des installations de la place du Ngondo. Mais cette fois ci, plus que la dernière fois, l’incendie sera bien plus violent. En attendant le résultat des enquêtes qui détermineront les origines de cet autre incendie, nous creusons une autre piste de réflexion.
D’après des personnes vivant à Ngaoundéré et proches de l’organisation du Ngondo, les dignitaires locaux ont mal à partir avec l’idée de la tenue dans leur environnement d’une manifestation comme celle du Ngondo. Non pas qu’ils soient contre la culture Sawa, mais contre le libertinage manifeste dans lequel baigne les festivités du Ngondo dans la ville de Ngaoundéré. Pour les patriarches du coin, les activités autour de la célébration du Ngondo donnent à leurs progénitures d’ingurgiter de litres important d’alcool, et se livrer à la débauche. Pour plusieurs habitants de la ville de Ngaoundéré, la place du Ngondo est un symbole de dépravation. Et ils l’ont souvent fait savoir.
Il semble donc possible que ce soit une main criminelle qui ait mis le feu à cette esplanade. Ce qui n’était pas le cas lors du premier incendie il y a une semaine. En effet, il a été démontré que la dernière fois, c’est la mégarde d’une vendeuse de beignet qui a un moment négligé le feu sous sa friteuse. Ce qui va embraser une partie infime des hangars de la place. Certainement que cet épisode aura donné des idées à la main criminelle qui aura mieux préparé son coup et s’assurer que cette fois, que ce soit l’ensemble de la place qui croupisse sous le feu.
Les sapeurs-pompiers qui pour une fois sont arrivés à temps n’ont rien pu faire face à la furie des flammes. Ce d’autant plus que les hangars en bois et en chaume étaient très inflammables. C’est donc impuissants qu’ils ont assisté à ce drame qui a réduit plus du tiers du marché en cendres. De toute façon, le message semble être bien passé cette fois. Reste à savoir quelle sera la réaction des organisateurs de cette rencontre culturelle.
Stéphane Nzesseu
Le Ngondo se célèbre du 01er novembre au 01er décembre prochains sur les berges du Wouri à Douala. Le comité d’organisation de cette fête culturelle du peuple Sawa a été reçu en audience par le ministre des Arts et de la Culture, mardi à Yaoundé.
Les préparatifs de cette grande fête culturelle annuelle du peuple Sawa s’intensifient au quartier général du Comité d’organisation. Pour un succès éclatant de ce rendez-vous, l’accompagnement du ministère de tutelle est plus que nécessaire. C’est dans cette optique qu’une dizaine de membres du Bureau du Ngondo ont été reçus en audience mardi par le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt.
« L’Assemblée traditionnelle du peuple Sawa ne pouvait pas aborder les préparatifs de cet événement jusqu’au bout sans venir prendre les conseils et inviter le ministre à venir présider la cérémonie d’ouverture. Nous souhaitons surtout l’accompagnement du ministère des Arts et de la Culture pour que cette grande rencontre du peuple Sawa soit un succès », a fait savoir Madiba Nsongue, président du Ngondo, au terme de l’entretien avec le Minac.
Une sollicitation qui a reçu l’avis favorable du Minac qui s’active également à inscrire le Ngondo sur la liste représentative du patrimoine culturel mondial, rapporte Cameroon Tribune.
Madiba Nsongue en a profité pour dévoiler les grandes lignes de cette fête axée sur le thème : « Musango », entendez « La paix ». La grande innovation de cette année concerne l’ouverture du festival à d’autres cultures. « La majorité des activités 2019 tourne autour du vivre ensemble dans notre pays. Il y a des communautés qui sont invitées à prendre part à cette fête avec leurs rois », a confié l’hôte du Minac.
Le programme prévoit également des journées gastronomiques qui verront la participation de la plupart des communautés camerounaises. Celles-ci auront le loisir de présenter leur savoir- faire culinaire. La beauté de la jeune femme Sawa sera aussi célébrée. Des compétitions de lutte et de course de pirogues sont également au menu.
« La fête de la paix aura lieu immédiatement sur les berges du Wouri après les cérémonies. Elle va rassembler les artistes venus de tous les coins du Cameroun. Ce sera vraiment la rencontre nationale », a conclu le président du Ngondo qui promet bien d’autres surprises.
Otric N.