Le 17 juin dernier, le ministre camerounais des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, a présenté le plan du pays pour dynamiser l’activité culturelle dans le contexte de crise sanitaire actuel dû au Covid-19. C’est à la faveur de la conférence virtuelle extraordinaire des ministres de la Culture des pays membres de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture.
Comme dans d’autres pays du globe, l’industrie culturelle camerounaise est frappé de plein fouet par la crise sanitaire actuelle imposée par la pandémie du coronavirus. Plusieurs évènements culturels ont été annulés, des institutions culturelles ont été obligées de fermer leurs portes, des artistes se sont retrouvés dans une situation de précarité etc. Conscient de cette réalité, le Cameroun veut dynamiser son secteur culturel.
La conférence virtuelle extraordinaire des ministres de la Culture des pays membres de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture avait donc pour objectif principal, de permettre aux Etats membres de partager les expériences menées pour mieux réajuster les efforts de résilience et de pérennité des activités du secteur en cette période cruciale.
« Nous avons mis en place un Centre d’application, de promotion du tourisme culturel par le numérique dont l’objectif est de digitaliser des contenus destinés à être consommés par les internautes et les chercheurs du secteur culturel et éducatif », a déclaré le Minac, Bidoung Mkpatt.
« Miroir du Cameroun »
Il s’agit d’un carrousel interactif de plus de 3 millions d’images et de contenus sonores présentant la culture du Cameroun dans les 10 régions. Un « Muséophone » qui va permettre de donner aux internautes toute la quintessence d’un produit de musée à partir d’un conte ou d’une légende patrimoniale.
Le Minac fait aussi savoir qu’il y aura la mise disposition des publications en ligne destinées aux visiteurs virtuels « afin de gérer la crise grâce à la lecture. Est aussi annoncé un soutien aux professionnels du cinéma par la diffusion de leurs productions sur les plateformes numériques.
Selon les indications de Bidoung Mkpatt, « nous envisageons d’ores et déjà d’organiser des spectacles virtuels et mettre en place un processus de collecte de données auprès des communautés, des structures professionnelles et des institutions de conservation ».
Cette conférence a également permis de découvrir les propositions du Minac pour le développement de la coopération culturelle entre les pays membres de l’Icesco. A ce titre, Bidoung Mkpatt demande le renforcement des capacités des Etats dans les domaines des industries culturelles et du patrimoine, la mise en place d’un réseau des musées et des salons du livre numérique entre autres.
Innocent D H