Le projet du gouvernement camerounais en faveur des populations touchées a été lancé à Maroua le 24 juillet 2019 par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord.
Des témoignages pathétiques. Des témoignages de jeunes qui ont vécu les violences des terroristes de Boko Haram ces dernières années. C’était mercredi 24 juillet dernier au Cercle municipal de Maroua sis au quartier Pitoaré au cours de la cérémonie du lancement du projet « Jeunesse et stabilisation pour la paix et la sécurité dans la région de l’Extrême-Nord ». Une cérémonie présidée par Midjiyawa Bakari, le gouverneur de cette région.
Ces témoignages des victimes ont été faits en présence de Siti Batoul Oussein, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), de Jacques Boyer, le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), de Sébastien Bergeon, représentant de l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.
Selon Cameroon Tribune, le gouvernement camerounais vient de mettre sur pied ce projet afin d’assurer un bon encadrement de ces jeunes victimes de l’insécurité. Avec l’appui des agences du système des Nations unies et le financement de l’Union européenne.
C’est un projet dont l’enveloppe est estimée à 1,5 milliard de FCFA, apprend-on. Il prévoit d’encadrer 30 000 jeunes filles et garçons âgés de 12 à 25 ans et qui sont issus des communes les plus affectées par la crise sécuritaire, à savoir, Fotokol, Makary, Mora, Kolofata, Mokolo et Mayo Moskota.
Il est question, à travers de nombreuses activités, de promouvoir la culture de la tolérance et du vivre ensemble, de faciliter l’insertion de ces jeunes qui auront préalablement bénéficié d’une formation dans les secteurs d’activités librement choisis. Il sera aussi question de mettre sur pied un dispositif nécessaire pouvant permettre d’améliorer la performance dans les écoles coraniques, et de financer les études pouvant permettre de comprendre les déterminants de la violence dans cette partie du pays.
Les jeunes qui le désirent, pourront tout simplement recevoir des appuis nécessaires pour mener leurs activités génératrices de revenus ; c’est une manne qui leur tombe ainsi du ciel. En toile de fonds le gouvernement vise la promotion de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble dans les communautés.
Ce projet est implémenté alors que la secte islamique continue de sévir dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. En effet, Une série d'attaques attribuées à Boko Haram ont fait au moins six victimes dans l'Extrême-nord du Cameroun, au cours des deux derniers jours, a-t-on appris de sources officielles, lundi.
Les attaques ont eu lieu samedi et dimanche dans plusieurs localités proches des frontières nigériennes. « Trois personnes ont été égorgées dans la nuit de dimanche à lundi à Kangalerie et Double, près de la frontière avec le Nigéria, voisin, par des combattants de Boko Haram », a indiqué à Anadolu le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.
D’après l’autorité régionale, les villageois massacrés sont des membres des comités de vigilance camerounais qui aident l’armée au quotidien à combattre efficacement le terrorisme de Boko Haram. « Il s’agit certainement d’un règlement de compte », a-t-il estimé.
Dans deux autres incursions menées samedi soir à Limani dans le département du Logon-et-Chari près du Lac Tchad, le général Boubaba Dobekréo, commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale (FMM) indique que trois autres personnes ont également été tuées.
Otric N.