Il s'agit de 423 kits de reproduction remis au Cameroun par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Il est question pour l'institution, d'appuyer les efforts du gouvernement en faveur de l'amélioration de l’offre de soins et les services de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile.
Selon les déclarations de la représentante résidente de l’UNFPA Batoul Oussein, « Ces équipements seront acheminés vers les formations sanitaires des régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua et vont contribuer à réduire le taux de mortalité des femmes qui décèdent en donnant la vie et à préserver la santé des nouveau-nés ».
A en croire les données issues de l'enquête démographique et de santé (EDS), près de 4 000 femmes enceintes meurent chaque année en donnant la vie au Cameroun. Ces chiffres n’incluent cependant pas tous les décès enregistrés dans les maisons, alors que de nombreuses femmes accouchent à domicile notamment dans la partie septentrionale du pays. Une enquête réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) publiée en 2015 révèle d’ailleurs que seulement 25,2 % de femmes ont accouché dans un espace médicalisé dans l’Extrême-Nord et 34 % dans le Nord, contre 61,3 % au niveau national.
Les équipements mis à la disposition du Cameroun, s'inscrivent dans le cadre du Projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile en abrégé PASMNI financé par la Banque islamique de développement (BID). Projet effectif depuis 2017, il a pour but de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans cinq régions prioritaires, à savoir : l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est et le Centre. L’UNFPA a également remis 2 481 appareils (respirateurs, extracteur et analyseurs d’oxygène etc.) destinés aux services de réanimation de 54 formations sanitaires dans le cadre de la prise en charge de la Covid-19. Le coût global de tous ces équipements est évalué à 698 000 dollars (plus de 385 millions de francs CFA).
Innocent D H
Des témoignages pathétiques. Des témoignages de jeunes qui ont vécu les violences des terroristes de Boko Haram ces dernières années. C’était mercredi 24 juillet dernier au Cercle municipal de Maroua sis au quartier Pitoaré au cours de la cérémonie du lancement du projet « Jeunesse et stabilisation pour la paix et la sécurité dans la région de l’Extrême-Nord ». Une cérémonie présidée par Midjiyawa Bakari, le gouverneur de cette région.
Ces témoignages des victimes ont été faits en présence de Siti Batoul Oussein, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), de Jacques Boyer, le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), de Sébastien Bergeon, représentant de l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.
Selon Cameroon Tribune, le gouvernement camerounais vient de mettre sur pied ce projet afin d’assurer un bon encadrement de ces jeunes victimes de l’insécurité. Avec l’appui des agences du système des Nations unies et le financement de l’Union européenne.
C’est un projet dont l’enveloppe est estimée à 1,5 milliard de FCFA, apprend-on. Il prévoit d’encadrer 30 000 jeunes filles et garçons âgés de 12 à 25 ans et qui sont issus des communes les plus affectées par la crise sécuritaire, à savoir, Fotokol, Makary, Mora, Kolofata, Mokolo et Mayo Moskota.
Il est question, à travers de nombreuses activités, de promouvoir la culture de la tolérance et du vivre ensemble, de faciliter l’insertion de ces jeunes qui auront préalablement bénéficié d’une formation dans les secteurs d’activités librement choisis. Il sera aussi question de mettre sur pied un dispositif nécessaire pouvant permettre d’améliorer la performance dans les écoles coraniques, et de financer les études pouvant permettre de comprendre les déterminants de la violence dans cette partie du pays.
Les jeunes qui le désirent, pourront tout simplement recevoir des appuis nécessaires pour mener leurs activités génératrices de revenus ; c’est une manne qui leur tombe ainsi du ciel. En toile de fonds le gouvernement vise la promotion de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble dans les communautés.
Ce projet est implémenté alors que la secte islamique continue de sévir dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. En effet, Une série d'attaques attribuées à Boko Haram ont fait au moins six victimes dans l'Extrême-nord du Cameroun, au cours des deux derniers jours, a-t-on appris de sources officielles, lundi.
Les attaques ont eu lieu samedi et dimanche dans plusieurs localités proches des frontières nigériennes. « Trois personnes ont été égorgées dans la nuit de dimanche à lundi à Kangalerie et Double, près de la frontière avec le Nigéria, voisin, par des combattants de Boko Haram », a indiqué à Anadolu le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.
D’après l’autorité régionale, les villageois massacrés sont des membres des comités de vigilance camerounais qui aident l’armée au quotidien à combattre efficacement le terrorisme de Boko Haram. « Il s’agit certainement d’un règlement de compte », a-t-il estimé.
Dans deux autres incursions menées samedi soir à Limani dans le département du Logon-et-Chari près du Lac Tchad, le général Boubaba Dobekréo, commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale (FMM) indique que trois autres personnes ont également été tuées.
Otric N.
Un atelier de trois jours a été organisé à leur intention a été organisé à leur intention à la Délégation régionale de la santé pour le Nord.
Animé par des experts du Fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA), cet atelier de formation a mis un point d’honneur sur les méthodes de planification familiale et le dépôt progestérone médroxy-acétate. Les participants repartent avec l’étoffe nécessaire pour impacter positivement sur la réduction des décès liés à l’accouchement. Si l’on s’en tient aux récentes statistiques dévoilées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les chiffres font froid au dos car le nombre de femmes qui perdent la vie en donnant naissance va de plus en plus croissant dans les régions du Centre, Est, Adamaoua, Nord et Extrême-Nord.
« Pour 100.000 naissances enregistrées, 782 femmes et enfants meurent des suites de complications ». Une réalité qui ne laisse indifférents les pouvoirs publics et les partenaires qui œuvrent dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Cet atelier intervient pour ce faire dans un contexte indiqué où le rôle des médias est indispensable. Il est question de trouver des solutions pour inverser la tendance.
Des travaux en atelier ont actionné les leviers d’une lutte efficace. Et c’est à compter sur les spots, magazines et microprogrammes conçus par les participants. Ces supports de communication qui traitent des causes, conséquences et solutions pour une meilleure lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, ont fait l’objet d’une longue étude préalable, et d’explications approfondies par les experts ayant conduit les travaux.
Les médias communautaires ont été plus interpellés à s’impliquer davantage dans la cause, eux qui sont reconnus comme des entreprises de communication qui sont au contact direct des populations. C’est donc, une invite pour ces hommes et femmes de médias à désormais amplifier des messages d’information et de sensibilisation des populations sur les méthodes de planning familial surtout celle qui repose sur l’espacement des naissances.
Ces hommes et femmes de médias sont mieux fournies. A travers leurs spots, magazines et microprogrammes, ils vont tordre le coup à la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, une fois retournés dans leurs localités respectives. Tout cela pour que dorénavant la femme, reconnue par tous comme mère de l’humanité ne meure plus donnant la vie.
Innocent D.H.