Selon Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun, les citoyens français seront encouragés à se rendre à l’Extrême-Nord, lorsque la zone sera entièrement sécurisée. Autrement dit, pour l’instant la région continue d’être considérée comme zone dont la situation sécuritaire ne rassure pas assez les Français.
La posture de la France vis-à-vis de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, reste constante. Il est toujours question pour les Français d’éviter de se rendre dans cette partie du pays. Une position qui ne pourra changer que lorsqu’il n’y aura plus d’attaques et d’enlèvements. Pour Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun : « pour le moment, on me rapporte que les attaques, les enlèvements continuent. Donc, il n’y a pas de changement, mais quand il y aura une évolution positive on la prendra en compte ».
En visite de trois jours dans la région de l’Extrême-Nord, le diplomate français a affirmé que le vœu le plus ardent de la France est que les choses changent. Elle souhaite vivement que ses concitoyens participent au développement de cette région comme ils le font à travers le tourisme. Christophe Guilhou a ajouté en substance : « bien entendu, notre souhait le plus fort c’est que cette zone redevienne une zone verte pour qu’on puisse faire revenir les français qui contribuent au développement de ce pays, notamment le développement touristique. Maroua est un grand centre touristique. Il paraît même que par le passé, c’était les euros qui avaient libre cours ici. C’est une zone qui jouit d’un très grand prestige et on aimerait que les touristes reviennent. Mais pour cela, il faut bien la sécurité ».
Il faut également noter que l’ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou qui vient de succéder à Gilles Thibault après sa visite, a salué le potentiel de cette région du septentrion. Il s’est d’ailleurs félicité de sa rencontre avec le Gouverneur de la région, les autorités administratives, religieuses, les militaires, les services de sécurité qui mobilisent leur force dans la lutte contre Boko Haram.
Innocent D H
Tous ceux à qui le micro a été tendu, ont évoqué les moments forts de cette cérémonie solennelle mais, ce qui aura retenu l’attention de tous, ce sont les témoignages des ex combattants.
Maire de Maroua
Vous savez, la tenue de ce grand dialogue national nous offre l’occasion d’oublier nos différents maux, nos différends, ce qui nous divise et, nous pensons que c’est une opportunité que nous ne pouvons pas manquer. Au-delà du discours du Premier ministre, il s’agit beaucoup plus de saluer la présence des ex combattants. Ils sont venus faire un mea culpa et nous croyons que cela est de bon aloi, pour la suite de ces assises.
Cardinal Christian Tumi
Je suis heureux de vivre ces moments. C’est très bien, cela m’encourage, je suis heureux de voir la présence des ex combattants. Cependant, les vraies choses seront dites lors des travaux en commission. J’étais plein d’émotion lorsque ces enfants ont pris la parole. Et, c’est ce qui devra être fait, au cours des prochains jours. La parole doit être donnée à tout le monde et, chacun doit respecter l’opinion des autres, même si cela va en contradiction avec ce qu’on pense. Les blessures ont été faite de part et d’autre, nous avons perdu les membres de nos familles ; c’est donc l’occasion pour nous de reconstruire de nouvelles bases, à travers lesquelles nous allons tous nous reconnaître ;
Ni John Fru Ndi
Je crois que tous ensembles, nous allons trouver des solutions, mais, au-delà des discours et des travaux en salle, il est important de penser à l’implémentation réelles des résolutions qui seront prises ici. La non pratique de la décentralisation est et demeure un véritable problème. Quand on dit le pouvoir au peuple, est ce que cela est réel ? Il existe des entreprises qui sont installées dans les régions du Nord et du Sud Ouest, mais, nous nous rendons compte que ce sont les mêmes managers qui reviennent tout le temps. Le SDF prend part à ces débats pour dire que le fédéralisme est important, car, cela donne l’opportunité à chaque région de se développer, de prendre ses responsabilités et, au cours des prochains jours, nous allons contribuer à ce que nous puissions parvenir à ce que cela soit réel.
Baleguel Nkot
C’était des moments émouvants, surtout lorsque les jeunes ont parlé. Les débuts sont encourageants et, notre souhait est que cela soit ainsi, jusqu’à la fin des travaux. Notre objectif à tous, je le crois fermement, est le retour à la paix. Par conséquent toutes les commissions doivent aller dans cet objectif.
Cabral Libii
J’ai été particulièrement marqué par le courage et la franchise affichée par cet ex combattant. Ce jeune, au-delà du discours officiel qui lui a été demandé de lire, a finalement pris la parole pour dire ses pensées profondes. Il a fait part du sentiment réel qui l’animait. Un discours qui, au-delà de l’émotion suscitée, nous a tous mis face à nos responsabilités. Et, je pense que c’est dans cette logique que s’est inscrit le Premier ministre, qui a fixé les bases de ce qui doit être fait durant les prochains jours. Je regrette néanmoins cette forte prégnance d’un parti politique, c’est à regretter. Toutefois, nous avons accepté de prendre part à ces assises, pas comme des faire valoir et, si à un moment, nous nous rendons compte que c’est ce qu’on attend de nous, nous irons vaquer à d’autres occupations. Le PCRN a pris le parti de travailler avec fermeté, conviction, dans un esprit d’apaisement, pour que le retour à la paix soit réel.
Maire de Douala II
Nous sommes déjà très satisfaits pour la tenue de ces assises. La prise de parole des jeunes a suscité beaucoup d’émotion dans la salle et, nous avons mieux compris les raisons qui ont amené ces jeunes à rejoindre les bandes armées. Leur courage est à saluer parce qu’ils ont accepté de venir nous parler de leurs frustrations. Ils ont démontré qu’ils veulent revenir à de meilleurs sentiments. C’est à nous de leur montrer que nous sommes prêts à les accompagner dans cette reconversion. Et, je crois que chacun de nous va travailler pour que cela soit une réalité.
Propos recueillis par Nicole Ricci Minyem
Le candidat de la région de l’Est, stade municipal de Bertoua, au tournoi d’accession au championnat national de deuxième division, a rejoint Foncha Street de Bamenda et Ngaoundere FC dans la liste des clubs admis en Ligue 2.
Grande absente aux championnats nationaux professionnels de première et deuxième division, la région de l’Est aura désormais un représentant au niveau national. Cette région sera défendue par la formation du Stade municipal de Bertoua, le champion en titre de cette région, qui a décroché son ticket de qualification à l’issue des Inter-poules 2019, le tournoi d’accession au championnat national de deuxième division. En effet, hôte de cette compétition qui s’est achevée le lundi 2 septembre 2019, le Stade municipal de Bertoua a tiré son épingle du jeu au match d’appui disputé lundi dernier, qui a permis au club local de prendre le dessus sur le score de trois buts à zéro contre Kohi club de Maroua. Les deux clubs logés dans le groupe A, ont achevé le tournoi à égalité parfaite avec 4 points chacun.
Cette victoire a permis au club de l’Est de compléter la liste des trois clubs, admis au championnat national de Ligue 2. Il rejoint Foncha Street de Bamenda et Ngaoundere FC. Champion de la Région du Nord-Ouest, Foncha Street a dominé le groupe C dans lequel étaient logés Etoile filante de Garoua et Mercure FC de Bafia. Dans le Groupe B, c’est Ngoaundere FC qui a eu le privilège d’aller au niveau national au bout d’un parcours sans faute. Le club de Ngaoundéré a battu AS Dibamba, le représentant de la région du Littoral, Volcan de Noun, le candidat de la région de l’Ouest, qui a intégré le tournoi à la deuxième journée, et Olympique de Biwong Bane. Dirigé par le Professeur Prosper Nkou Mvondo, Ngoaundere FC a été consacré major de ce tournoi avec un bilan de trois victoires en autant de matches.
Lancé le 24 août dernier, ce tournoi a mis aux prises les champions des dix régions du Cameroun. Le but étant de déterminer les trois meilleures de la compétition, qui remplaceront les trois clubs de la Ligue 2, relégués au niveau régional au terme de la saison écoulée. Tout comme la région de l’Est, la qualification de Ngaoundere FC permet à la région de l’Adamaoua d’avoir un représentant au championnat professionnel à partir de la prochaine saison 2019-2020.
Marie MGUE
Dans la nuit du 28 au 29 août, le pont sur le Mizo dans la ville de Maroua s'est effondré. L’infrastructure avait déjà des fissures la semaine dernière, provoquant des cas d’érosion le long de son lit, indiquent certaines sources.
A en croire la télévision nationale, l’effondrement est dû aux précipitations abondantes de la saison des pluies ces deniers temps dans cette région du pays. En effet, Les populations avaient déjà signalé auprès des autorités locales des fissures constatées sur cet édifice. « L’infrastructure avait des fissures la semaine dernière, provoquant des cas d’érosion le long de son lit. Il a même menacé, dimanche dernier, de renverser des maisons dans les quartiers qu’il traverse », a confié un habitant de la ville de Maroua.
« C’est dans l’intérêt de tout le monde de connaître les raisons de cet incident aussi vite que possible afin de déterminer ce qui a mal tourné et si l’on peut empêcher que cela arrive à nouveau », a déclaré un agent administratif local qui a requis l'anonymat. « Ça va prendre du temps, nous ne voulons pas faire de conclusions hâtives mais nous voulons des réponses aussi vite que possible », a-t-il conclu.
Notons que, depuis plusieurs semaines, les travaux de construction du 2e pont Mizao sont annoncés. Le chantier prévu durer huit mois, va coûter au moins 4 milliards de FCFA, apprend-on. L’ouvrage sera construit sur 60 mètres linéaires. Il va suppléer le 1er pont défectueux depuis des années. C’est une entreprise basée à Yaoundé qui est chargée de réaliser lesdits travaux.
Ainsi le 2e pont Mizao sera d’une part relié à la nationale N°1. Et d’autre part, à la résidence présidentielle. Cet ouvrage aux allures futuristes viendra, non seulement embellir la ville de Maroua mais aussi, améliorer considérablement les conditions de vie des populations. Leur quotidien ainsi que celles des populations environnantes.
« Il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Les conditions sont réunies pour que les populations de Maroua aient un ouvrage d’art exceptionnel », avait promis Dr François Cache, le conducteur des travaux du Groupement Matière SGCUA TP, au cours d’une réunion que Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord avait convoquée. Cette réunion avait pour but de faire le point sur le niveau d’avancement de ce dossier.
Danielle Ngono Efondo
Le bataillon d'intervention rapide (BIR) a réhabilité des salles de classe et des points d’eau potable dans la localité de Gossi dans le département de Mayo-Sava dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
Le bataillon d'intervention rapide (BIR) apporte son soutien à la population de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun, qui subit au quotidien de multiples attaques de la secte islamiste Boko-Haram. Cette unité d’élite qui occupe un rôle de premier plan dans la défense du territoire camerounais, a réhabilité dans la localité de Gossi, dans le département de Mayo-Sava des salles de classes et des points d’eau potable. Les habitants de cette localité reprennent progressivement goût à la vie après avoir été la cible du groupe terroriste Boko-Haram, basé au Nigeria. « C’est l’action de développement du Haut-commandement, qui est non seulement à Gossi, mais qui va s’étendre partout où les Force de défense et de sécurité sont déployées. Il s’agit pour le commandement de faire comprendre aux populations qu’ils sont là pour eux, et qu’ils devront faire cause pour la sécurité ensemble », explique le lieutenant-colonel Ndikum Azieh, commandant du Bir Zone Sud, au micro de la Crtv.
Cet acte du Bir intervient à la veille de la rentrée scolaire 2019-2020, prévue le 02 septembre prochain. Un geste qui encourage la population de ce village, à scolariser leurs enfants pour cette année scolaire. « Nous sommes prêts à envoyer les enfants à l’école. Si les enfants ne vont pas à l’école cette année, ça ne sera pas une bonne chose », confie le président du comité de développement de Gossi, Mariha. Le directeur de cet établissement scolaire a profité de ce moment de communion avec la population, pour inviter les parents à envoyer leurs enfants à l’école dès le 2 septembre prochain. En effet, l’école publique de Gossi qui avait été fermée à cause de l’insécurité, ouvrira ses portes en ce début d’année 2019-2020. Un soulagement pour les apprenants de cette localité contraints par les terroristes à abandonner leurs études.
Marie MGUE
Mardi 20 août 2019, les étudiants de l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua ont manifesté devant les services du gouverneur. L’origine de leur colère, la non disponibilité de leurs relevés de notes et leurs attestations à quelques jours seulement de leur sortie officielle.
« Nous ne savons pas pour quelle raison l’administration de l’école retient nos relevés de notes et attestations alors que notre sortie est prévue le 24 août prochain », a déclaré à notre confrère, un des grévistes joint au téléphone.
Selon les faits rapportés, des étudiants des départements des Sciences sociales pour le développement et des Beaux-arts de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSPM) de Maroua ont observé un mouvement d’humeur le mardi 20 août 2019, devant les services du gouverneur dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord.
L’origine de leur colère émane de la non disponibilité de leurs relevés de notes et leurs attestations à quelques jours seulement de leur sortie officielle. Suite à cette manifestation, Le gouverneur de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari a invité les étudiants au calme, les rassurant qu’une solution allait être trouvée dans les brefs délais.
Un conseil que les grévistes ont suivi, tout en promettant de se faire à nouveau entendre si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Ainsi, la prochaine manifestation est prévue ce vendredi si leurs relevés de notes et leurs attestations ne leurs sont pas remis au plus tard aujourd’hui. « Nous allons à nouveau manifester vendredi si une solution n’est pas trouvée avant », a confié un autre étudiant.
Fonctionnel depuis le mois de janvier 2010, l’Institut Supérieur du Sahel devenu l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua, selon le décret présidentiel numéro 2017/350 du 06 juillet 2017, est le second établissement de l’Université de Maroua. Il forme des ingénieurs dans 10 filières aptes à valoriser les savoir-faire, les ressources naturelles et culturelles sahéliennes pour l’auto-emploi et le développement endogène.
Il s’inscrit ainsi dans la politique de l’émergence socio professionnelle par la formation des ingénieurs opérationnels, prêts à relever le défi de la création d’emplois et de la relance économique.
Danielle Ngono Efondo
L’information a été donnée par le directeur de publication de L’œil du Sahel, Guibaï Gatama. Les blessés, dont cinq cas assez inquiétants, ont été conduits dans un hôpital, afin de bénéficier des soins nécessaires.
Sur les circonstances de cette explosion, qui a eu lieu aux alentours de 20h, au niveau du pont vert, un bar VIP, on ne peut rien dire de plus, sauf que les enquêtes ont été ouvertes. Il n’est dès lors pas aisé de dire s’il s’agit d’un accident ou alors, d’un acte terroriste perpétré en cette veille de célébration de la fête de l’Unité Nationale, par un membre de la secte terroriste Boko Haram.
Un fait pas tout à fait illogique, d’autant plus qu’il y’à quelques jours à peine, des militaires de l’armée marine ont été victimes d’une embuscade qui leur a été tendue à Sakmé, une ville du Logone et Chari. L’armée a perdu trois de ses vaillants soldats et, de l’autre côté, les terroristes ne sont pas sortis indemnes malgré leur supériorité numérique.
Des civils pris à parti
Christian Damamé, pasteur d’une église installée à Maroua, nous a fait savoir que « les raids des terroristes se font rares mais, ils existent toujours. Vous savez, dans mon église, j’ai accueilli de nombreuses familles qui arrivent de leurs villages et, qui n’ont pas eu le temps de prendre quoi que ce soit. Ce sont pour la plupart, des pasteurs et leurs familles qui ont peur de rentrer chez eux, malgré la présence de notre armée… ».
Important dispositif sécuritaire
Une source militaire que nous avons eue au bout du fil ce matin, nous a fait savoir qu’à quelques heures de la célébration de la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, toutes les dispositions ont été prises afin qu’i n’y’ait aucun couac : « Depuis des jours, nous avons renforcé le dispositif sécuritaire, parce que nous avons encore quelques individus mal intentionnés qui s’amusent à ce petit jeu sournois. Ils pensent que comme les frontières ont de nouveau été ouvertes, ils ont le champ libre. Nous avons interpellé ceux qui nous paraissent suspects et, je puis vous assurer que tout est parfaitement sous contrôle. Sans aucune crainte, les populations peuvent prendre part au défilé, nous veillons à leur sécurité… ».
Les autorités se sont rendus au chevet des personnes blessées très tard dans la nuit de ce dimanche et, un message de condoléance a été adressé aux familles de ceux qui ont perdu la vie.
Nicole Ricci Minyem
Si vous vous trouvez en ce moment dans une agence de transport en commun à Garoua, la première des choses qui vous frappe les yeux sans attendre, c'est l'affluence qui y règne. Une situation qui diffère foncièrement de celle des jours ordinaires. La rentrée étant effective depuis lundi 15 avril 2019, le nombre de voyageurs est passé du simple au double. Ces voyageurs constitués pour l'essentiel d'élèves et enseignants retardataires piaffent d'impatience. Ils veulent rallier leurs différentes destinations. "Je suis là depuis trois heures environ, même le billet de voyage, je n'ai pas encore pu l'acheter. Dans les guichets rien est claire, on dit tout simplement que les billets sont finis et que je dois attendre, d'autres billets qui seront bientôt disponibles. Je suis enseignant, mon objectif, c'est d'arriver vite à Maroua pour enseigner mes élèves. Les congés ont vidé leurs matières grises. Il faut que j'aille les faire rattraper les cours", s'est plaint Jacob, passager.
Pour les responsables des agences de transport, cette grande affluence serait due à la rentrée du troisième trimestre. "Dimanche à la veille de la rentrée, l'affluence n'était pas de taille. Comme la rentrée est déjà effective, certainement les élèves sont là avec leurs parents et veulent voyager à tout prix, ça crée donc l'embouteillage", a expliqué Ibrahima, Chef d'agence.
Malgré l'affluence perceptible, des dispositions sont prises par ces responsables pour rassurer les uns et les autres. Il s'agit des aspects sécuritaires qui seraient passés au peigne fin. "Nous avons pris des dispositions pour la sécurité des personnes et de leurs biens. Des surplus de véhicules ont été prévus pour satisfaire tout le monde", a renchérit Ibrahima.
La situation devra être décantée dans les prochaines heures pour que tout le monde puissent effectuer un voyage rapide et agréable.
Innocent D.H
Menacées plus que jamais par l’érosion des berges du Mayo Kaliao qui laissent chaque jour des familles dans l’émoi total, les populations du quartier Domayo Bololo ont reçu une assurance le Jeudi 23 août 2018 par le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji. Porteur d’un message du Chef de l’Etat Paul Biya, le ministre a rassuré les populations en ces termes : « Les fonds sont déjà débloqués. Dès que les études seront réalisées, les travaux vont aussi commencer. C’est un engagement du gouvernement !».
Dans la ville de Maroua, l’entreprise Afcorp Tchad Sner chargé d’exécuter et de Réhabiliter les travaux des berges du Mayo Kaliao à Maroua, les travaux avancent à un rythme satisfaisant même si les problèmes financiers sont déplorés. Le constat est du directeur de l’entreprise Afcorp Tchad Sner charger d’exécuter ces travaux. Hassan Hissein Bechibo est allé toucher du doigt les réalités sur ce chantier quelques semaines après le passage du ministre de développement urbain, Célestine Ketcha courtes. L’entreprise qui est sur le terrain dit employer des camerounais et des expatriés qui travaillent jours et nuits.
Mais les retards du payement des décomptes bloquent l’avancement des travaux. Le ministre de l’Habitat s’est engagé à résoudre ce problème promptement. Reste à passer des promesses aux actes. Pour le directeur de cette entreprise, il était de bon ton de venir non seulement galvaniser les équipes sur le terrain mais aussi évaluer l’état d’avancement des travaux. Le Directeur général Hassan Hissein Bechibo, indique face à la presse que le rythme est satisfaisant, mais l’entreprise fait face à un problème financier.
A l’heure actuelle les travaux battent leur plein dans la ville de Maroua. En rappel Après les fortes pluies de 2018 dans la ville de Maroua, d’importants blocs de terres se sont dégradés et affaissés puis emportés par les eaux du Mayo. La route qui arpente les bordures de ce cours d’eau était coupée de la circulation. Même le dalot qui servait à évacuer les eaux dans le Mayo a été emporté par la furie des courants.
Près de 250 maisons étaient menacées par les effondrements et plus de 2.500 personnes étaient touchées par les conséquences de cette érosion, se rallonge de jour en jour. A la date d'aujourd’hui, l’entreprise Afcorp Tchad Sner charger d’exécuter ces travaux à donner du sourire aux populations de la Maroua.
Félix Swaboka
Dans la localité de Kerawa, qui fait partie de postes disposés le long de 300 kilomètres de frontière entre le Cameroun et le Nigéria dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, on n’a pas que des fusiliers. Le Régiment de l’artillerie a mobilisé ses tireurs d’élite. D'autres forces militaires sont présentes parce que la menace est asymétrique dans cette zone montagneuse où Boko Haram contrôle les villages environnants.
A en croire un membre du comité de vigilance rencontré à Kerawa, des assaillants ont incendié des villages et brûlé des gens il y a quelques temps dans les villages non loin de Kerawa. Ils auraient aussi promis de revenir. Depuis lors, le dispositif de sécurité a changé dans cette partie du pays. « On veille de jour comme de nuit pour appuyer nos soldats et on leur donne des informations parce que nous maitrisons notre localité et nous devrions apporter notre soutien malgré le peu de moyen que nous disposons », indique l’un de membre du comité de vigilance de Kerawa.
Plusieurs lignes de front sont opérationnelles dans le département de Logone et Chari, le mayo Sava dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il était difficile de franchir d’autre ligne située au front, là où les actions de riposte et les offensives se préparent. Et nos militaires sont disséminés dans les montagnes. Le sentiment général qui se dégage lorsqu'on touche du doigt les dures réalités qu’ils affrontent au quotidien, face à un ennemi sans foi ni loi, qui peut frapper lâchement à tout moment, en comptant sur l’effet de surprise. Malgré le danger qui rode, les troupes de l’opération Alpha soldats du BIR déployés au front défendent fermement l’intégrité du territoire dans la région de l’Extrême-Nord.
L’armée camerounaise ratisse large, des localités du Mayo-Sava, Logone et Chari frontalières au Nigéria. Il s’en suit des arrestations importantes de certains membres de la secte, les quelles arrestations permettront une meilleure identification des cerveaux de ce mouvement terroriste et leur bases secrètes. L’armée nationale du Cameroun est à pieds d’œuvre sur le front, au niveau de la frontière avec la Nigéria voisin. Ces derniers de défense veillent et exécutent à la lettre les missions qui leur sont confiées par le chef de l’Etat, chef des armées.
« Nous défendons notre territoire. Chaque fois qu’il y a une incursion, nous traitons l’objectif et nous sommes déterminés à découdre avec Boko Harm dans la région de l’Extrême-Nord », indique un soldat camerounais au front. Un autre aspect important est la solidarité remarcable dont font montre les soldats au sein du dispositif interarmées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. A Fotokol, dans le Logone et Chari, les combats sont presque quotidiens. Boko Haram veut, à tout prix, contrôler le pont sur le fleuve El Beid, pont de liaison entre le Cameroun et le Nigéria. Cette secte islamiste a impose presque une sorte de guérilla.
Et les soldats camerounais, bien conscients des enjeux économique et stratégique de ce pont, ne dorment plus. Les dispositifs offensifs et défensifs sont réajustés à Kolofata en passant par Mora. Des familles entières cherchent refuge dans la ville de Maroua capitale de la région de l’Extrême-Nord, bagages sur la tête ou dans des porte-tout. « Ils nous menacent généralement par des lettres, annoncent à nos femmes qu’ils vont nous tuer, comme nous avons décidé de ne pas collaborer avec eux. C’est pour cela que certaines familles ont choisi d’abandonner leurs maisons et d’aller trouver refuge dans la ville de Maroua malgré la présence de nos soldats sur le terrain », explique un autre membre de comité de vigilance ayant requis l’anonymat dans la localité de Kolofata dans la région de l’Extrême-Nord.
Des menaces qui obligent de nombreuses personnes à passer la nuit hors de leur domicile à en croire notre source. Conséquence, Kerawa, jadis poumon économique de l’arrondissement de Kolofata, tourne aujourd’hui au ralenti. Pis, l’activité économique, autrefois florissante, est presque inexistante. Les commerces sont fermés à longueur de journée et le trafic avec le Nigeria, plutôt très proche, est désormais inexistant.