Deux jours après le scrutin du 7 octobre dernier, la Commission nationale de recensement général des votes est convoquée au palais des congrès de Yaoundé.
Selon l’article 68 de la loi électorale 2012/001 du 19 avril 2012, la Commission Commission nationale de recensement général des votes a pour mission de procéder au décompte général des votes au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les commissions départementales de supervision, et de redresser les erreurs éventuelles de décompte des votes. Elle ne peut toutefois pas annuler les procès-verbaux. Le travail de la commission nationale de recensement général des votes est public, et s’effectue au siège du Conseil constitutionnel.
La commission nationale de recensement général des votes dresse procès-verbal de toutes ses opérations. Ce procès-verbal, établi en autant d’exemplaires que de membres est signé du Président et des membres présents. Un exemplaire est transmis dans un délai de cinq (05) jours au Conseil Constitutionnel, accompagné des pièces annexes.
La commission nationale de recensement général des votes est composée d’un président membre du Conseil constitutionnel, désigné par le président de ladite institution. Elle comprend également deux (02) magistrats de l’ordre judiciaire, désignés par le Premier Président de la Cour suprême ; Cinq (05) représentants de l’Administration, désignés par le ministre chargé de l’administration territoriale ; Cinq (05) représentants d’Elections Cameroon, désignés par le directeur général des élections ; Et, un (01) représentant de chaque candidat ou parti politique en compétition, désigné par le candidat ou le parti politique.
La composition de la commission nationale de recensement général des votes est constatée par résolution du conseil électoral. La liste des membres est communiquée au Conseil constitutionnel et tenue à la disposition du public. Déjà 15 recours ont été déposés.
L’actualité au lendemain de la tenue du scrutin présidentiel est animée par la sortie du Pr Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Ce denier s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle 2018 au cours d’une conférence de presse lundi. «J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué», a déclaré Maurice Kamto. «J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout».
«J’invite le président de la République à organiser les conditions d’une transition pacifique afin de mettre le Cameroun à l’abri d’une crise électorale dont notre pays n’a nullement besoin. Comme je m’y suis engagé, je lui assure à lui-même et à sa famille toutes les garanties de sécurité, d’immunité et de respect dû à son statut», a poursuivi le président du MRC.
Par cette proclamation avant les résultats officiels, Maurice Kamto est «manifestement hors-la-loi», a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. «Quiconque se met en travers (des institutions nationales) rencontrera naturellement la rigueur de la loi, parce que la force appartient à la loi. Maurice Kamto n’aura pas le gouvernement en face, mais toute la nation qui n’accepte pas qu’on déstabilise la seule religion qui nous soit commune, à savoir la paix», a-t-il prévenu.
Otric N.