Le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, a rencontré les membres du cartel d'affaires camerounais, le GICAM, dans le cadre d'un forum de dialogue d'une journée, où il a abordé les questions pertinentes entravant le développement des activités économiques dans le pays.
L'atelier traditionnel a eu lieu le vendredi 27 septembre au siège du GICAM à Douala. Le chef du GICAM, Célestin Tawamba, a dressé un tableau décevant de la situation économique du pays, qui, selon lui, dure depuis un certain temps, et a dénoncé le système fiscal mis en place par le gouvernement.
« Notre régime fiscal n'a pas changé en termes de taux d'imposition. Le cadre de concertation que le Minfi a mis en place doit continuer à fonctionner. Aujourd'hui, il y a une tension et nous devons, compte tenu de toutes les crises que traverse notre pays, essayer de trouver des moyens d'apaiser les tensions », a déclaré le Président Tawamba.
Selon le ministre, plusieurs mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions entre ce secteur privé et l'État, dont le dialogue. D'autres mesures sont la création d'un comité permanent de consultation sur les questions fiscales et douanières, composé de membres du personnel du Minfi et de représentants du secteur privé.
Il a mentionné que le GICAM avait reçu il y a un an quelque 66 recommandations sur les systèmes d'imposition interne et d'imposition à domicile, qui ont été jugées pertinentes par le Ministère des Finances.
Suite aux préoccupations soulevées, le ministre a expliqué que le principe de la mise en œuvre progressive a été maintenu ; d'autre part, certaines mesures jugées pertinentes par le Minfi ont fait l'objet de réorientations ou d'interrogations qui ont justifié leur modification ou leur mise en veille.
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D'autres réformes nécessitent un travail supplémentaire et des clarifications qui demandent un peu plus de temps et ne peuvent être exécutées à ce jour, ce qui explique certains changements.
Pour rassurer ces opérateurs économiques, le ministre a indiqué que le gouvernement était sur une voie sûre, et a indiqué que conformément à l'article 32 du décret du Président de la République du 31 mai 2019, le forum de consultation se tiendra au plus tard le 15 juillet de chaque année, afin qu'il puisse être soumis au Parlement.
Pour autant, le président du GICAM estime que « les échanges doivent être sincères. Nous avons besoin de la bonne foi de nos interlocuteurs de l'administration fiscale. Et c'est ce qui manque aujourd'hui, et c'est ce qui a créé cette tension », a-t-il fait remarquer.
Otric N.