Les professionnels de la santé disent être préoccupés par ce pourcentage.
Pour le corps médical, il y a lieu d’être préoccupé par la place que les ménages donnent aujourd’hui à l’allaitement maternel. La tendance est de plus en plus portée vers l’allaitement exclusif, trouvé moins bénéfique durant les six premiers mois de vie du nourrisson, comparé à l’allaitement maternel. D’après les données officielles, les femmes sont à peine 30% de nourrissons âgés de 0 à 5 mois allaités exclusivement au sein. Pourtant le taux requis sera au moins de 50%.
Le Pr. Anne Esther Njom Nlend, la présidente nationale de l'Association camerounaise des femmes médecins (Acafem), lors de la cérémonie de lancement de la Semaine camerounaise de l'allaitement maternel qui s’est tenue le 1er août 2019 à Yaoundé, a souligné que d'après les statistiques de la dernière enquête de démographie de santé de 2018, les chiffres représentant le taux des femmes qui font recours à l’allaitement maternel sont encore plus bas à six mois.
La pédiatre Anne Esther Njom Nlend fait savoir que 70% des mères qui donnent le lait maternel à leurs bébés ajoutent des aliments comme la bouillie. Ce qui n’est pas recommandé. Parce que, le nouveau-né est dépourvu d'enzymes pour digérer les compléments alimentaires à cet âge. Du coup, cela va entraîner une charge énorme pour l'intestin et le pancréas du nouveau-né. La conséquence de tout cela est que, l'enfant est exposé à plusieurs maux avec au passage, la mortalité néonatale et infantile.
« Pour réduire la mortalité néonatale et infantile, l'allaitement maternel exclusif reste incontournable de zéro à six mois. Notre action cette année vise le renforcement d'une coalition qui réunit toutes les associations qui interviennent dans le domaine périnatal», a déclaré la présidente nationale de l'Acafem.
Le Anne Esther Njom Nlend précise que, lorsque l'allaitement maternel n'est pas exclusif, il y a des risques de diarrhée, d'infections respiratoires, de tractus respiratoire. «Avec ce que nous appelons programmation métabolique, lorsque cela n'est pas bien conduit, il y a, en plus, une prédisposition à l'obésité qui va générer tous les problèmes qu'on connaît chez l'adulte », ajoute-t-elle.
Liliane N.
Suite aux évènements de la semaine dernière à la frontière Cameroun-Guinée Equatoriale, le haut commandement de l’armée sous la diligence du général René Claude Meka a déployé des troupes d’élite pour la préservation de l’intégrité territoriale.
Le général René Claude Meka, chef d’Etat-major des armées, était au début du mois d’août 2019 à Kye-Ossi à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. Dans l’urgence, une mission commando a été déployée le long des layons tracés par l’armée guinéenne en territoire camerounais. Le haut-commandement camerounais qualifie cet acte de « provocation ». Les responsables de la préfecture vont dans le même sens. « Ils sont carrément entrés en territoire camerounais », se plaint Joseph Happy De Nguiamba, le sous-préfet de Kye-Ossi.
L’intégration sous-régionale remise en question
Cet incident ne préoccupe pas encore les autorités guinéennes. Elles n’ont pour l’instant pas fait recours aux voies diplomatiques pour réduire à sa plus simple expression cet incident. Elles temporisent leur projet d’ériger un mur à la frontière des deux pays.
C’est dire qu’une fois de plus, les relations entre Yaoundé et Malabo, déjà très complexes, sont à nouveau tendues. L’histoire entre les deux pays n’a jamais été un long fleuve tranquille. Par exemple en 2018, alors que les soldats guinéens se battent contre des assaillants non-identifiés à Ebibeyin, la principale ville de la province du Nkié-Ntem dans le Nord-Est de la Guinée Equatoriale, des voix se lèvent dans l’administration guinéenne pour accuser les pays voisins de « tentative de déstabilisation ».
Le Cameroun et la Gabon sont pointés du doigt, sans aucune preuve matérielle. L’affaire a rapidement été oubliée, la diplomatie équato-guinéenne s’étant chargée de temporiser la situation.
Innocent D H
Les nominés de la sixième édition des African Musik Magazine Awards (AFRIMMA) sont connu. Cette année, six artistes camerounais sont en lice dans cinq des vingt-neuf catégories en compétition. Soit moins que l’année dernière ou la délégation camerounaise était forte de 10 nominés.
La sixième édition des African Muzik Magazine (AFRIMMA) Awards aura lieu à Dallas aux États-Unis le 02 novembre prochain. Comme à l’accoutumée, cette dernière va mettre en compétition la crème des crèmes de la musique Africaine. Habitué à cet évènement, le Cameroun sera encore comme lors des éditions précédentes, très bien représenté.
En effet, six vaillants artistes camerounais, partiront pour la circonstance du triangle national, avec un seul objectif, rentrer avec le plus de trophées possible au bercail. Il s’agit de Daphné, Salatiel, Stanley Enow, Dr Nkeng Stephens, Blanche Bailly et Charlotte Dipanda.
Stanley Enow et Salatiel vont tenter de décrocher le titre de Meilleur artiste masculin d’Afrique centrale. Daphné et Blanche Bailly quant à elles se disputeront le titre de Meilleure artiste féminin d’Afrique centrale. Dr Nkeng Stephens va devoir jouer des coudes pour remporter le prix de Meilleur réalisateur de vidéoclips face à des rivaux venus d’ailleurs. Salatiel sera de nouveau en compétition dans la catégorie Producteur de musique de l'année et enfin, dans la catégorie Meilleur Artiste Francophone, on retrouvera Salatiel, Stanley Enow et Daphné.
Les catégories dans lesquelles sont classés les artistes camerounais
Meilleur Artiste masculin Afrique Centrale : Stanley Enow, Salatiel,
Meilleure Artiste féminin Afrique Centrale : Daphne, Blanche Bailly
Meilleur réalisateur de vidéoclips : Dr Nkeng Stephens,
Producteur de musique de l'année : Salatiel,
Meilleur Artiste Francophone : Salatiel, Stanley Enow, Daphne.
Pour rappel, la cérémonie de récompense aura lieu le 02 novembre au Texas aux USA. Les camerounais sont donc invités à voter pour tous les Lions du 237 qui sont nominés !
Danielle Ngono Efondo
Le Président de la LFPC reproche au Comité exécutif de la Fécafoot la modification des statuts de la Ligue de football professionnel du Cameroun, lors de son assemblée générale extraordinaire du 26 juillet dernier.
Le climat reste tendu entre la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). A l’origine de ce différend, la résolution de l’Assemblée générale de la Fecafoot du 26 juillet 2019 qui prévoyait de modifier les textes de la Ligue de football professionnel. En convoquant les articles 17 des Statuts de la Fifa, 18 et 25 des Statuts de la Fécafoot, 23 et 30 des Statuts de ladite Ligue, le président de la LFPC, le général Pierre Semengue a rappelé au président de la Fécafoot, que la modification des statuts de la Ligue ne relève pas de la compétence de l’Assemblée Générale de la Fécafoot, mais plutôt de la compétence exclusive de celle de la Ligue. La Ligue de football professionnel a donc décidé de saisir la justice pour contester cette décision de l’assemblée générale de la Fecafoot. A cet effet, l’organe en charge des championnats nationaux de Ligue 1 et 2 a constitué 5 avocats pour le défendre devant les juridictions compétentes contre la Fécafoot. On se souvient que le Président de la Ligue avait claqué la porte au cours de cette Assemblée générale extraordinaire pour signifier son mécontentement.
A en croire le président de l’instance faîtière du football camerounais, Seidou Mbombo Njoya cette décision a pour but d’apporter des réajustements dans la gestion du football camerounais. « Les anciens textes ont été élaborés par des juristes qui n’étaient pas du monde du football, nous sommes du monde du football, nous arrivons, sans remettre en cause l’esprit, on a simplement apporté quelques corrections qui permettent d’arrimer nos textes à l’environnement », dit-il. Selon lui, toutes les ligues sont les démembrements de la Fédération. « Les gens doivent comprendre définitivement qu’il y a un seul organe au Cameroun qui est chargé de la promotion du football. C’est la Fédération camerounaise de football. Je n’ai rien inventé. Et toutes les ligues sont les démembrements de la maison-mère qu’est la Fédération. Comment voulez-vous que nous n’ayons pas un droit de regard sur notre propre démembrement ? Ça n’a pas de sens. Donc, nous avons décidé de faire des réajustements pour que nous soyons sûrs que tout ce que nous donnons comme moyens, et que tout ce que nous faisons, va dans le sens de l’intérêt de nos ligues spécialisées », a expliqué Seidou Mbombo Njoya.
Marie MGUE
L’alerte a été lancée lundi 5 août dernier par Bernard Njonga, le président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) sur sa page facebook. Dans une publication qu’il a intitulée le « le scandale du siècle à Yagoua et Maga », cet activiste et leader d’opinion camerounais, dénonce la situation du riz local au Cameroun. Une vidéo réalisée selon cet activiste, les 02 et 03 août 2019 à Yagoua et Maga, deux grands bassins de production du riz au Cameroun dans l’Extrême-Nord, montre des sacs de riz paddy (non décortiqué) en souffrance dans les magasins de la Société d'expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). « J’ai vu de mes propres yeux ce qui convient d’appeler « le scandale du siècle ». Je doute que les camerounais et surtout le Ministère du Commerce connaissent la vraie situation du riz local au Cameroun. Moi le premier, je ne l’imaginais pas à ce point : du riz paddy plein dans les magasins de la Semry à Yagoua et Maga (160 000 tonnes Environ) avec certains stocks qui datent de 2015, (5 ans). Des sacs de riz paddy partout dans les quartiers à Yagoua et Maga », relève cet activiste.
Pétition
A en croire Bernard Njonga, cette entreprise camerounaise dispose de deux décortiqueuses flambant neuves en état de fonctionnement, dont une avec une capacité de 5 tonnes /Heure qui ne décortiquent pas de riz faute de preneurs. « Des coopératives à l’instar de la Fédération des groupements de riziculteurs de Maga (Fugrima) qui tirent le diable par la queue faute de pouvoir vendre leurs productions, des mini-décortiqueuses de riz qui tournent au ralenti à longueur des jours; du riz qui au lieu de faire le bonheur des producteurs est devenu leur source d’insomnies », déplore cet ingénieur agricole.
Le motif de ce gâchis, est d’après cet ingénieur agricole, la mévente du riz made in Cameroon sur les marchés locaux. « Les commerçants préfèrent vendre le riz importé parce que plus rentable. Même à Yagoua et Maga, on trouve le riz importé à côte de ce scandale du siècle. Incroyable », s’étonne t-il. Dans un entretien accordé à la Crtv radio, Fissou Kouma, le directeur général de la Semry a plutôt expliqué qu’il faut « faire en sorte que les paysans produisent davantage le paddy, rendre le riz décortiqué disponible sur le marché, ce qui est entrain de se faire progressivement.»
En effet, le Cameroun a importé selon ’Institut national de la statistique (INS) 728 443 tonnes de riz en 2017 d’une valeur de 183,7 milliards F Cfa. Au cours du premier semestre 2018, la part du riz dans les dépenses d’importation au Cameroun s’élevait à 19%, d’après l’Ins, une quantité évaluée à 1 612,7 milliards F Cfa. Pour accroître la consommation du riz local, une pétition a été initiée pour inciter le gouvernement à imposer un quota de riz local aux commerçants qui importeraient du riz au Cameroun.
Marie MGUE
Le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de l'archidiocèse métropolitain de Douala, appelle à un système fédéral pour mettre fin à la crise qui secoue les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.
L'organisateur principal de la Conférence générale anglophone, CGA, a déclaré au site d’information catholique Crux Now que face à l'aggravation de la crise, la réintroduction d'une forme de gouvernement fédéral peut maintenir le Cameroun uni.
"A la réunification, j'avais 32 ans. J'ai opté pour le fédéralisme, et c'est dans mon sang ", a dit Tumi. Les exigences corporatistes des avocats et des enseignants se sont transformées en combats entre les forces gouvernementales et les hommes armés. La situation a entraîné la mort d'au moins 2 000 personnes, selon les groupes de défense des droits humains.
Le Gouvernement estime qu'environ 152 000 personnes ont été déplacées du fait des hostilités et pas moins de 104 000 d'entre elles ont reçu une aide gouvernementale.
Tumi a déclaré que le retour à un système fédéral constituerait le fondement d'une paix et d'une stabilité plus durables au Cameroun. "Nous sommes un peuple appelé à vivre avec toutes nos différences. Dans le fédéralisme, ces différences sont respectées", a-t-il dit.
"Je n'ai pas le nombre d'États que je veux", a dit M. Tumi, faisant allusion à plusieurs propositions fédérales différentes présentées par différents partis. "Nous pouvons commencer comme nous l'étions à la réunification - avec deux États ; mais avec le temps, l'expérience nous dira si nous avons besoin de plus. L'histoire est devant nous. D'autres pays comme les États-Unis n'ont pas commencé avec les 50 États qu'ils ont aujourd'hui. Le Nigeria voisin n'a pas commencé avec le nombre d'Etats qu'il a aujourd'hui", a expliqué le cardinal.
Tumi travaille avec d'autres chefs religieux d'autres confessions chrétiennes et du monde musulman pour organiser ce qu'il a appelé une "Conférence générale anglophone". "La conférence n'est pas une fin en soi, a dit le cardinal. "Nous voulons informer les Camerounais sur ce qui se passe dans les régions anglophones du pays."
Tumi a déclaré que de nombreuses personnes, y compris le président Paul Biya, "n'ont aucune idée" de ce qui se passe dans la zone de conflit. "Et comme les anglophones se plaignent, nous voulons leur donner une voix par le biais d'une vaste consultation afin qu'ils puissent nous dire ce qu'ils veulent et ce qu'ils proposent comme solution", a-t-il dit.
Il a ajouté que la conférence produira un questionnaire qui permettra aux anglophones d'identifier clairement les problèmes auxquels ils font face et de proposer une solution. "Par exemple, nous leur demanderons : Entre le fédéralisme et l'État unitaire, quelle forme de gouvernement, à votre avis, pourrait nous aider à sortir de cette crise ?" Tumi a dit.
Le cardinal a déclaré que les organisateurs essaieront ensuite de rencontrer le président Paul Biya pour transmettre les résolutions de la conférence, et d'implorer le président d'organiser un dialogue national sur la crise anglophone.
Bien qu'une date n'ait pas encore été fixée, les organisateurs disent qu'elle aura probablement lieu le 30 novembre. Cependant, dans un rare acte d'unité, le gouvernement et les séparatistes ont tous deux exprimé leur scepticisme à l'égard de la conférence proposée. Les dirigeants séparatistes disent que la conférence de Tumi et sa "position fédéraliste" perçue ne peut que servir à stimuler l'intérêt du gouvernement.
Mais le cardinal a dit qu'il ne comprend pas pourquoi les gens veulent discréditer une conférence, "dont le seul but est de trouver une solution à une crise qui tue beaucoup de gens". "Notre seul objectif est que la paix revienne, sans laquelle nous ne pourrions pas faire notre travail missionnaire", a-t-il dit.
Otric N.
Cette nouvelle mission médicale chinoise va se déployer à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé et à l'HôpitaI de district de Mbalmayo.
Deux années, ce sera la durée du séjour de la 19e mission médicale chinoise qui vient au Cameroun. Ladite mission va travailler dans deux formations sanitaires à savoir l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé et à l'hôpital de district de Mbalmayo. Cette nouvelle vague de spécialistes chinois est constituée de 24 personnels. Pour que son travail se déroule dans les normes, le Dr Manaouda Malachie le Ministre de la Santé a signé jeudi dernier un protocole d'accord Chine-Cameroun.
Ce protocole d’accord vise à développer la coopération amicale et riche dans le domaine de la santé publique entre les gouvernements camerounais et chinois. Il porte sur trois principaux axes : l'assistance technique médicale de la Chine, les échanges professionnels et la formation du personnel médical du pays d'accueil. Sans oublier que par le passé, la Chine a doté des formations sanitaires du Cameroun d'ambulances médicalisées, de médicaments et matériel roulant, entre autres.
Au cours de la cérémonie de signature dudit accord, le Ministre de la Santé a remercié le gouvernement chinois au nom du Cameroun pour son accompagnement. Il faut rappeler que c’est depuis 1975, que la Chine déploie ses médecins au Cameroun. Durant leur séjour, on note qu’en plus de l'amélioration de la prise en charge des populations camerounaises, il y a comme bénéfices l'échange d'expérience, le renforcement des capacités des personnels de santé des hôpitaux hôtes et la formation du personnel médical camerounais. En près de 44 ans, la Chine a envoyé plus de 600 médecins au Cameroun.
« D'autres missions médicales vont arriver. Nous avons aussi déjà un projet d'acheminement d'une équipe à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Nous sommes en train d'évaluer les modalités. Sur un autre plan, la Chine est aussi prête à travailler avec le Cameroun pour renforcer ses capacités dans la lutte contre le paludisme », a déclaré Wang Ying Wu l'Ambassadeur de Chine au Cameroun.
Liliane N.
Dans le cadre d’une rencontre de prise de contact, S.E. Christophe Guilhou a été reçu à l’Immeuble étoile vendredi dernier.
Pour sa tournée de prise de contact avec les autorités camerounaises, le nouveau représentant de la France au Cameroun, s’est entretenu avec Joseph Dion Ngute le Premier Ministre (Pm), par ailleurs chef du gouvernement. Saisissant le cadre de cette audience, S.E. Christophe Guilhou a voulu avoir des informations relatives à la situation générale du pays. Au terme de l’audience avec Joseph Dion Ngute, le Diplomate français a déclaré face à la presse : « Nous avons fait avec le Premier ministre, le point sur un certain nombre de sujets. J’étais venu l'écouter, voir la présentation de l'action du gouvernement. Je suis là depuis quelques jours. Je voulais apprendre de la bouche du Premier ministre, la situation dans le pays, sur les plans politique, économique, social. Nous avons eu un long échange sur l'ensemble de ces sujets ».
Il a aussi indiqué à Joseph Dion Ngute ce qui va constituer ses priorités durant son séjour au Cameroun. « Je lui ai également dit que l'une de mes priorités concernera la jeunesse camerounaise dans le droit fil de l'intervention qu'avait faite, il y a un peu plus d'un an, le président Emmanuel Macron à Ouagadougou avec un certain nombre de propositions », a ajouté le Diplomate français. En plus de l’essor des jeunes, celui des femmes le préoccupe.
Le nouvel ambassadeur de France au Cameroun a réaffirmé la position de son pays sur un certain nombre de sujets d'actualité. « J'ai rappelé l'attachement de la France à l'unité, à la diversité, à l'intégrité du Cameroun », a-t-il déclaré. Comme on pouvait s’y attendre, il a également parlé de la crise socio politique qui secoue les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Le successeur de Gilles Thibault a en fin de compte affirmé qu’il est heureux de se retrouver au Cameroun dans le cadre de ses nouvelles fonctions. A titre de rappel, il est à sa deuxième mission en terre africaine. Le 01er août dernier, il a présenté les copies figurées de ses lettres de créance à Adoum Gargoum le ministre des Relations extérieures.
Liliane N.
Lettre à mon Père Paul Biya
Cher Père,
Aujourd’hui c’est mon anniversaire (02 Août). C’est avec un respect indéfinissable et une concentration maximale que je me tolère cet exercice peu commun en Afrique et au Cameroun, celui d’un fils inconnu qui écrit publiquement à son Père.
Je m’appelle Paul Daizy Biya. Je suis Camerounais et très fier de l’être. Pour rapidement briser le secret, je ne suis pas le fruit de votre procréation physique, rassurez-vous, mais je suis tout de même votre fils.
Et pourquoi donc ? Parce qu’il est dit en Afrique noire, depuis des millions de lunes et de soleils que, lorsqu’un enfant tombe sous le coup de l’homonymie, celui dont il porte le nom est son père. Je reste donc ce Paul Daizy Biya, communément appelé Paul Biya, fils de Paul Biya, Président de la République du Cameroun, patriarche et grand acteur politique africain et mondial.
En effet, je me réjouis de tous ces « paravents » que vous représentez pour moi. Tous ces artefacts et toutes ces kinésiques qui peuvent sembler faire de moi, un citoyen privilégié. Un jeune Camerounais qui bénéficierait des avantages du système et donc la vie serait faite de miel et de lait.
Je me réjouis de marcher dans la rue et de me faire appeler « Monsieur le Président ».
Je suis comblé de bonheur lorsque, présenté à un inconnu par une connaissance dans la rue ou ailleurs, je capte la surprise et la curiosité dans le regard de ce dernier qui n’a autre intérêt que de me connaitre davantage.
J’aime parfois ces instants où je me retrouve face à un agent de l’Etat qui veut rapidement m’accorder le service de peur de subir une réaction désavantageuse pour sa carrière professionnelle.
Oui, Cher Père Paul Biya, j’aime tout de ce qui m’arrive grâce ou à cause du nom que je porte et que je n’ai jamais demandé.
Heureusement ou malheureusement, je suis toujours Paul Daizy Biya, je le resterai jusqu’à la fin de ma lumière et je me dois de l’assumer entièrement.
Cher Père,
Aujourd’hui je suis un homme. Je suis né avec le Renouveau, j’ai grandi avec le Renouveau, mais je n’ai aucune envie de partir pendant le Renouveau. Si c’est le cas, cela voudra simplement dire que je suis un échec, et surtout que je ne mérite pas de porter ce nom – Paul Biya -
Or, je suis tellement respectueux de mes parents biologiques et de leur décision de m’attribuer votre nom, que je me battrai jusqu’à ma dernière goûte de sang pour le conserver, le protéger, le défendre et surtout le mériter.
Cependant, pour mériter votre nom, il me faut faire comme vous. Vous n’êtes pas né avec l’UNC du président Ahidjo, vous avez certainement grandi et vécu l’UNC, mais aujourd’hui l’UNC a disparu et vous avez su construire une machine politique redoutable et l’imposer au-delà des frontières nationales.
Comment pourrais-je donc partir et ne laisser derrière moi, aucune réalisation politique qui aura su prendre le dessus sur les vôtres dans la logique d’une progression plus que d’une destruction.
Cher Père,
Je suis entré en politique il y a quelques temps. Cela m’a paru urgent et nécessaire. Urgent parce qu’après plus de 30 ans de dur labeur au service de votre Nation, vous avez le besoin d’une nouvelle dynamique pour doper l’allure de la machine managériale de notre pays. Si cela n’est fait à temps, le pays sombre et la nation meurt.
Jusqu’ici, vous avez travaillé avec ceux des vôtres dont vous sentiez la capacité de suivre vos idées et d’appliquer vos instructions. A un moment, la routine s’est installée et les mauvais comportements ont pris le dessus. C’est la cause principale des multiples maux qui agressent notre pays avec une violence sans obstacle : Gabegie, abus de pouvoir, vol, tribalisme pernicieux, crise sociale, révolte du peuple anglophone, etc.
Cet état de chose a malheureusement fait de vous le complice de cette déchéance que je préfère ignorer car en Afrique, on dit que : « un enfant ne juge pas son parent. » Je ne veux pas vous juger et c’est d’ailleurs un exercice sans saveur pour ma modeste personne.
Toutefois, je me dois d’accomplir mon devoir citoyen. C’est celui de contribuer à la gestion des affaires de l’Etat. Garantir le présent et assurer le futur des générations à venir. Voilà la vision que j’ai de mon devoir et elle semble en droite ligne avec les dispositions de la constitution.
Et depuis que je suis entré en politique, j’ai pris la mesure du poids du nom que je porte. Il est devenu un énorme fardeau que je traîne à longueur de journées. Je suis calomnié, insulté, taxé de voleur et de complice à la souffrance du peuple. Je suis associé à l’équipe qui pilote les dérives de nation et moi, Paul Daizy Biya, je suis devenu l’innocente victime d’un système mal étiqueté et auquel je ne suis accolé ni de près ni de loin.
Je subis au quotidien, le dénigrement et la stigmatisation. Certains ont même déjà proclamé la mort prématurée de mon personnage politique. Je suis condamné et ce n’est pas à cause de mon prénom « PAUL », mais à cause de son mariage avec le nom « BIYA ». Je suis désormais forcé à me défendre, à me justifier et à corriger ce que je n’ai pas fait.
Je vais le faire.
Cher Père,
Je vais me présenter à la mairie de Yaoundé 5ème sous la bannière de mon parti politique JOUVENCE. C’est un peu comme le RDPC que tu as mis sur pied pour faire disparaître l’UNC. Ce parti vierge qui m’a investi aura le mérite par la voix de tous ces leaders jeunes et sérieux, d’imposer un nouveau paradigme politique à la nation. Celui d’un changement radical de mentalités et de comportement nécessaire au développement de notre pays.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, que je suis un homme neuf avec des propositions neuves.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction que, j’ai beaucoup appris de toi et que cela me permettra de mieux ajuster ma démarche et de compléter les manquements.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, qu’un Paul Biya n’en cache forcément pas autre du seul fait de l’homonymie.
Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, qu’en dépit de ce qui est dit sur toi et sur moi, ensemble, nous devront faire du Cameroun une Nation où la jeunesse tient en estime les vieux, et où les vieux pensent au bien de la jeunesse lorsqu’ils sont à des hauts postes de responsabilité dans la prise de décisions publiques.
Cher Père,
Aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie, mon incroyable anniversaire. Ça l’est parce que j’ai pu t’ouvrir mon cœur devant tes autres enfants, devant les notables, devant les femmes et les hommes et devant les étrangers qui traversent notre grand village national.
C’est le meilleur cadeau que tu ais pu m’offrir.
Ton fils,
Paul Daizy Biya
Simplement Camerounais
Ils ont baptisés cette nouvelle action, Opération asphyxie de l’appareil de l’Etat. Une action qui vise à paralyser le fonctionnement des institutions de la république en commençant par les ambassades en occident. C’est la raison de leur présence ce mardi matin au 75 Rue d’Auteuil à Paris.
Ils se sont retrouvés très nombreux devant les portes de l’ambassade du Cameroun en France ce matin. Criant et scandant des slogans contre le pouvoir de Yaoundé qu’ils accusent d’organiser et d’entretenir un génocide dans les régions anglophones. Au même moment, certains militants présents clamaient « Kamto Président ». Entre leurs mains une banderole sur laquelle on peut lire « STOP AU GÉNOCIDE DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES ». Les militants de la Brigade Anti Sardinards, déchaînés s’en sont pris aux murs de l’ambassade. Une partie d’entre eux ont réussi à franchir le portail de l’ambassade et vont être interpellés par les forces de l’ordre. Près de 50 militants vont être retenus au sein de l’ambassade.
Toute chose qui va envenimer un peu plus les manifestations. C’est alors que vont intervenir les forces de la police française. La police va progressivement et poliment repousser la foule jusqu’à désengorger les entrées de l’ambassade. Puis va s’en suivre un face à face entre les militants de la Brigade Anti Sardinards et la police. Pendant plusieurs heures, des « combattants » de cette organisation vont s’adonner à des cours d’histoire et de civisme sur le Cameroun à l’endroit des policiers français qui visiblement n’en avaient cure. Des leçons d’histoire qui revenaient sur les parcours des nationalistes camerounais, Ernest Ouandié, Ruben Um Nyobé et autres.
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Il y aura quelques échauffourées entre militants de la Brigade Anti Sardinards et forces de police. Des éclats de voix et des frottements qui rentreront très vie dans le calme grâce à la grande maîtrise dont a su faire preuve les hommes de la police française.
Ils auront été environ 15O militants venus manifester ce matin devant l’ambassade (selon des chiffres avancés par les membres de la BAS). Et ils annoncent d’autres actions plus significatives jusqu’à ce que le régie de Yaoundé jette l’éponge et quitte le pouvoir.
C’est la suite des actions initiées par ce mouvement qui se veut nationaliste, depuis le lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Depuis la fin de cette élection, les actions de ce mouvement ont augmenté en intensité.
Stéphane NZESSEU