L’instruction présidentielle a été récemment répercutée au Premier ministre à travers une correspondance du secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. L’argent dédié à cette reconstruction sera défalqué dans le budget de 15 milliards mis à la disposition du Top management de la compagnie.
Le Chef de l’Etat camerounais, Paul Biya engagé à redonner à la compagnie aérienne nationale toutes ses lettres de noblesses. Dans le cadre de sa restructuration, il vient d’instruire au Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute, l’achat de deux aéronefs Dash Bombardier Q400. La Camair-Co devra également envoyer en maintenance, l’un des Boeing 737-700 NG et la location de deux moteurs susceptibles de permettre la remise en vol du deuxième Boeing 737-700 NG. Ils viendront ainsi s’ajouter aux MA60 chinois et le premier Bombardier Q400 exploité par la compagnie.
Dash Bombardier Q400 sollicité par le Président de la République est un aéronef crée en 2000, apprend-on. Elle est une fabrication de Havilland Canada (DHC) renommé « Q400 » après acquisition en 1992 de DHC par Bombardier. A sa capacité d’emport de 10 tonnes d’eau ou de retardant en mission de lutte contre les incendies, il est reconnu à cet avion, la capacité de transporter des passagers ou 9 tonnes de frêt. Son système de largage est composé d’une soute, réservoir de 10 000 litres plaqué sous le fuselage, d’un calculateur commandant deux portes permettant un large dit constant flow (débit constant) afin d’assurer l’arrosage au sol quantitatif et qualitatif choisi par l’équipage.
Précisons aussi que le Q400 offre un assez grand espace par passager qui, combiné au NVS, rend le voyage nettement plus confortable et plus agréable que sur les autres avions turbopropulsés régionaux. Sont aussi caractéristiques du Bombardier Q400, la capacité d’embarquer 70 à 90 passagers. La version de 74 passagers comporte 8 places en Business Class et 66 en Economy Class. Sont seulement en Economy, les configurations 82 et 90 sièges.
Innocent D H
C’est la quintessence d’une correspondance adressée le 14 juillet dernier au Premier ministre, Chef du Gouvernement par le Secrétaire général de la présidence de la République (SG/PR), Ferdinand Ngoh Ngoh. Ainsi, l’Etat opte finalement pour la cession des parts majoritaires de la compagnie nationale de transport aérien à un opérateur privé, comme prévu par les textes de création de la Camair-Co. Cependant avant de passer à cette privatisation, le Gouvernement camerounais est appelé à rendre l’entreprise vendable.
« Le Chef de l’Etat demande au Premier ministre, Chef du Gouvernement, d’élaborer en urgence, en collaboration avec le ministre des Transports, le ministre des Finances, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, la Camair-Co et la CCAA (Autorité aéronautique), un plan de restructuration, de relance et de développement de la compagnie, dans l’optique d’ouvrir son capital social à hauteur 51% à un partenaire stratégique privé, conformément à l’article 5 du décret du 11 septembre 2006, portant création de la Camair-Co », telle est l’extrait de la correspondance adressée par le SG/PR au Premier ministre, Chef du Gouvernement Joseph Dion Ngute.
Contexte
Cette décision de privatisation intervient à la suite de nombreuses difficultés financières auxquelles est confrontée au fil des années la compagnie aérienne nationale depuis le lancement de ses activités qui remonte à 2011. Une situation aggravée surtout avec la crise sanitaire imposée par le coronavirus dont l’impact sur la vie des entreprises de transport n’est plus à démonter.
Le 19 juin dernier, le commissaire au compte de la Camair-Co tirait déjà la sonnette d’alarme sur la situation opérationnelle et financière catastrophique de la compagnie devenue pratiquement un gouffre à sous pour le trésor public camerounais.
Dans les détails, le cabinet Okalla Ahanda précisait : « nous avions déjà relevé dans notre rapport de commissariat aux compte au titre de l’exercice 2015, émis le 09 avril 2018 que les capitaux propres de la Camair-Co étaient devenus inférieurs à la moitié du capital social, et que l’Assemblée générale (AG) devait décider s’il y a lieu de procéder à la dissolution anticipée de la Société ou non (…). La compagnie dispose désormais d’un seul aéronef (MA 60) susceptible de voler à brève échéance (…). Le personnel cumule actuellement quatre mois d’arriérés de salaires pour une masse salariale mensuelle d’environ 500 millions de FCFA ».
Le commissaire au compte de la Camair-Co révélait également que la dette de la compagnie a atteint 110 milliards de FCFA et les pertes annulées au 31 décembre 2018 étaient de 99,2 milliards de nos francs. A ces pertes, il faut ajouter celles prévisionnelles de 15 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2019 et de 12 milliards au titre du premier semestre 2020.
Autres points
La correspondance adressée au Premier ministre par le SG/PR relève que le Chef de l’Etat a récemment ordonné une nouvelle allocation de 15 milliards de FCFA au profit de la Camair-Co. Des financements qui devront servir à « l’envoi en maintenance de l’un des Boeing 737-700 NG ; l’acquisition de deux aéronefs Dash Bombardier Q400, mieux adaptés aux lignes de courte distance ; et la location de deux moteurs susceptibles de permettre la remise en vol du deuxième Boeing 737-700 NG » de la compagnie. La correspondance indique également la rationalisation de la gestion des ressources humaines et la réduction de la masse salariale.
Innocent D H
L’étoile camerounaise brillera à nouveau de mille feux sous le ciel européen. La compagnie camerounaise de transport aérien vient d’être retirée de la liste noire des entreprises de transport aérien ne respectant pas les standards internationaux en la matière.
Le nom de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) ne fait plus partie de la longueur des listes de compagnies aériennes classées dangereuses, par conséquent ne devant pas desservir l’espace de l’UE. Ce qui voudrait tout simplement dire qu’elle ne figure plus dans la liste de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci).
La liste des transporteurs interdits d’exploitation en Europe est établie depuis l’année 2006. Dans la pratique normale, cette liste doit connaître une actualisation deux fois par an, par les bons soins du Comité de la sécurité aérienne de l’Union européenne. Il est question d’amener les entreprises de transport dont les normes sont jugées trop faibles à procéder à une révision de leurs exigences. Pour la Camair-Co, c’est un moment idéal pour opérer un repositionnement dans l’espace aérien européen.
La compagnie camerounaise a traversé ces dernières années des zones de turbulence. Par exemple, dans la sous-région Afrique centrale, elle s’avère être la seule qui change régulièrement de directeurs généraux pour des problèmes de gestion. L’instabilité exacerbée de dirigeants à la tête de l’entreprise explique l’incertitude qui y règne. Selon des sources bien renseignées, la Camair-Co vit sous le joug financier permanent de l’Etat.
Tous ces indicateurs ne compromettent pas pour autant l’image de la Camair-Co à l’international, une opportunité en or donc pour l’étoile Camerounaise de porter une fois de mieux son nom.
Innocent D H
L’aéronef Tj-QDB de la Cameroon airlines corporation a été ramené à l’aéroport de Douala le 03 décembre 2019.
L’avion de la Cameroon airlines corporation (Camair-co) qui a été attaqué à l’aéroport de Bamenda le 1er décembre 2019, se trouve déjà à Douala la capitale économique. Louis Georges Njipendi Kuotu, le Directeur général (Dg) de la compagnie aérienne nationale a précisé que l’engin ne va pas reprendre du service pour l’instant. Camair-co a sorti un document produit à la suite de la cérémonie de réception des membres de l’équipage à Douala. Il faut souligner au passage que le Dg a salué la bravoure et le professionnalisme des membres de cet équipage.
Pour revenir au futur de l’aéronef Tj-QDB de la compagnie aérienne, Louis Georges Njipendi Kuotu a indiqué que si la remise en service de celui-ci n’est pas certaine, on est quand même sûr qu’il y aura un réaménagement du programme de vols à Camair-co. La Direction générale précise que ce réaménagement est important parce qu’il faut limiter les perturbations qui pourraient résulter de l’incident.
A titre de rappel, c’est autour de 10 heures 45 minutes, que l’aéronef Tj-QDB a été attaqué par des hommes armés qui n’ont toujours pas été identifiés. C’est au moment où l’avion voulait se poser sur le tarmac de l’aéroport de Bamenda qu’il a été surpris par des coups de feu. Le fuselage de l’engin a été atteint. Toutefois il n’y a pas eu de pertes en vies humaines. L’avion a même pu atterrir.
Après cet incident, des hommes politiques comme Akere Muna ont condamné cet acte. L’ancien bâtonnier a tweeté :«tirer sur un avion Camair-co à Bamenda est un acte de terrorisme international et ne peut avancer aucune cause. Il met en danger des innocents et détruit tout capital sympathie. Beaucoup d’entre nous oeuvrons jour et nuit pour la justice et la paix ! Puis ceci !».
Liliane N.
Les dirigeants de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) sont conviés à une réunion de crise, mardi prochain, 15 septembre 2019 à Yaoundé. Cette réunion intervient au moment où plane sur la compagnie un « risque d’arrêt des activités ».
La rencontre du 15 octobre 2019 à Yaoundé, précise le ministre Louis Paul Motazé, vise à examiner « les modalités relatives à la négociation d’un concours bancaire à contracter au profit de Camair-Co ». Le 22 mai 2019, le ministre des Finances avait déjà autorisé le déblocage par le Trésor public d’une enveloppe d’un peu plus de 1,5 milliard de FCFA pour oxygéner la trésorerie de Camair-Co.
Cette enveloppe faisait partie d’une enveloppe globale de 6 milliards de FCFA que l’État ambitionnait d’injecter dans cette compagnie aérienne en zone de turbulences financières depuis le lancement de ses activités en 2011.
Cette réunion survient après que le patron de l’entreprise, Louis Georges Njipendi, a sollicité du gouvernement le déblocage d’une enveloppe de plus de 2,6 milliards FCfa afin de faire face aux besoins les plus pressants. Mais, indique APA News, pour le gouvernement, lui-même en proie à une crise de trésorerie, la solution idoine serait la négociation d’un concours bancaire couvert par l’État.
Presque toujours déficitaire depuis son lancement, en 2011, la Camair-Co croule sous un endettement de quelque 35 milliards FCFA, ses employés réclamant par ailleurs 3 mois d’arriérés de salaire actuellement.
Lire aussi : Transport aérien : Camair-Co bientôt au garage ?
En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) a sommé la compagnie de régler ses arriérés de redevances s’élevant à 100,390 millions FCFA au plus tard le 13 septembre du même mois, sous peine de suspension des services de la navigation aérienne, le même jour dès minuit.
En dépit d’une promesse d’ouverture du capital, jamais concrétisée par les pouvoirs publics depuis 6 années, la compagnie nationale aérienne a fait, en 2016, l’objet d’un plan de redressement proposé par le cabinet américain Boeing Consulting, lui aussi resté sans effet.
Cette stratégie de relance prévoit, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCFA, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation de la flotte, composée actuellement de six appareils dont la plupart sont cloués au sol.
Otric N.
L’entreprise est sous la menace de plusieurs suspensions par des instances internationales. De plus, elle ne compte plus que deux aéronefs opérationnels, ploie sous les arriérés de salaires et ne parvient plus à régler certaines factures courantes.
Selon des informations du journal EcoMatin, la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) serait au bord de la faillite. La compagnie nationale de transport aérien traverse une grande zone de turbulences. Financièrement à l’agonie, elle n’arrive plus à éponger ses dettes et créances.
L’on apprend ainsi qu’il y a une dizaine de jours, SITA, entreprise chargée de l’hébergement du système de réservation et de gestion des enregistrements a menacé de la suspendre : pendant plus de 24 heures, aucun billet n’a été émis sur les réseaux domestique et régional de la compagnie. « Une première depuis le début des opérations de Camair-Co en mars 2011 », commente-t-on.
Cette menace a précédé celle de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA), qui réclamait 107 millions de FCFA d’arriérés sur les prestations à la société camerounaise. Ces retards de paiement n’étaient pas effectués jusqu’en fin septembre.
« Camair-Co accumule en tout cas les dettes un peu partout », indique le journal. Sans mentionner le montant exact des impayés, nos confrères soulignent que la compagnie est, par exemple, dans l’incapacité de payer les factures d’hôtel pour le personnel naviguant. C’est dire le niveau de déficit de liquidités auquel elle fait face.
La météo est d’autant plus contraignante pour l’Etoile du Cameroun que sa flotte aérienne serait considérablement réduite. La compagnie annonce officiellement détenir six appareils : un Boeing 767-300 ER, « Le Dja » avec une configuration de 30 places business et 180 places en classe économique ; deux Boeing 737-700 avec une configuration de 12 places business et 116 places en classe économique, utilisés en leasing au départ, et propriété de la compagnie depuis le 19 avril 2017 ; deux MA60, « The Mantung » et « Le Logone », avec une configuration de 45 places ; et un Q400 avec une configuration de 78 places.
Selon le journal qui cite des sources internes, elle ne dispose plus que deux avions opérationnels : un Q400 de 78 places et un MA60 de 48 places. «L’environnement du travail reste pour sa part délétère. Il plane sur Camair-Co un nouveau mot d’ordre de grève de la part des syndicalistes, surtout que le directeur général a refusé, récemment, de rencontrer les délégués du personnel, pour discuter de la situation peu reluisante des employés. Lesquels, selon leurs déclarations, accusent plusieurs mois d’arriérés de salaires s’élevant à plus d’un milliard de francs CFA.
Ils dénoncent également le top management de ne pas verser normalement les cotisations dues à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), et de n’avoir pas renouvelé leur assurance maladie suspendue depuis plusieurs mois par la compagnie Zénith.
Ces nouvelles révélations tombent après les grandes annonces des dirigeants de la compagnie à capitaux publics. Louis Georges Njipendi Kouotou et son équipe festoyaient récemment des résultats de la « Transahélienne », ligne desservant Maroua et Ngaoundéré à partir de l’aéroport de Garoua et qui avait enregistré quelque 2 000 passagers deux semaines après son lancement. Ils avançaient aussi un chiffre d’affaires en augmentation de 341 millions de FCFA à 937 millions de FCFA de mai à juillet 2019, soit une hausse de 150%. Des statistiques d’exploitation que certains en interne estiment avoir été « grossièrement surestimées ».
Otric N.
Le Ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a été reçu en audience par son homologue du Qatar mercredi dernier. C'était en marge des travaux de la 40e assemblée générale de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) tenue au Canada.
Selon les révélations faites par l'Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA): « Les échanges entre les deux ministres ont principalement porté sur la redynamisation de la compagnie aérienne nationale Camair-Co. C’est ainsi que des points sur la densification de la flotte, la formation du personnel navigant et technique, l’ouverture d’un centre de maintenance, l’accompagnement technique et l’ouverture du capital de la compagnie ont été évoqués ».
Au terme des échanges, le ministre qatari des Transports a fait des indications selon lesquelles, l’Émir du Qatar se dit favorable et disposé à accompagner le Cameroun dans la réalisation de ses projets structurants, confie l'Autorité aéronautique civile du Cameroun. Le Cameroun serait même déjà en attente de l’arrivée d’une délégation qatarie « dans les tout prochains jours ». Au cœur du séjour en vue, l’évaluation des besoins de Camair-Co, dans l'optique d'assurer la densification de la coopération entre le Cameroun et le Qatar.
Le plan de redressement de la Camair-Co
Camair-Co traverse, il faut le dire des moments difficiles depuis le lancement de ses activités en 2011. Le cabinet américain Boeing Consulting a eu à proposer un plan de redressement de la compagnie aérienne nationale en 2016. Ce plan adossée sur une dette prévoyait entre autres, l’apurement de 35 milliards FCFA, l’injection de 60 milliards FCFA, le redimensionnement du réseau à près de 23 destinations, la modernisation de la flotte avec le passage à douze aéronefs.
La coopération bilatérale entre le Cameroun et le Qatar en voie de redynamisation dans le domaine du transport aérien permettra certainement de faire en sorte que ce plan de redressement de la Camair-Co puisse véritablement être mis en œuvre.
Innocent D H
Le nouveau concept a été lancé ce 17 septembre 2019 par Louis Georges Njipendi, Directeur général de Camair Co.
Le lancement du nouveau service courrier de Camair-Co a drainé du beau monde lundi dernier à Douala, la capitale économique du pays. Plusieurs Chefs d’entreprises publiques, parapubliques, et privées étaient présents lors de cette cérémonie organisée par la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), en vue de présenter son nouveau produit : la Dhl, Campost, Esico, Bolloré, Jumia, Mta, Csm,Transimex, Ups, Chronopost etc.
La compagnie aérienne a procédé au lancement de «Camair-Co Express Courrier», 03 mois seulement après la prise de fonction de Louis Georges Njipendi Kuoto, le Directeur général de la Camair-Co. « Camair-Co Express Courrier est un produit qui consiste à transporter sous le régime d’une lettre de transport express, les envois de faible poids déposés dans les centres définis et livrables dans les mêmes centres à destination », a présenté le Directeur général, en présence également d’André Kouam, Président de la Commission Finances et des PME au Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Des propos relayés par le journal Eco Matin.
Ce dernier a réagi positivement à l’initiative de la Camair-Co : « elle vient à point nommé car elle répond aux besoins réels de la société et de l’économie camerounaise ». André Kouam a solennellement appelé les ménages, les entreprises, et autres acteurs « à une solidarité patriotique » à l’endroit du projet Camair-Co Express Courrier.
Selon le journal, si le concept a été favorablement accueilli par la Cameroon Postal Services (Campost) compte tenu « des difficultés de transport par voie terrestre », Yomba Nana, Son Directeur général, se prononçant au nom des partenaires-métiers invités, requiert de Camair-Co, une activité « Airport to Airport », afin de préserver les activités menées par les entreprises spécialisées dans le transport et l’envoi des colis postaux, ainsi que celles dont l’activité est réservée à la messagerie postale.
Des activités « Door and Door » dont le volume de marché oscille bon an mal an entre 20.000 et 30.000 tonnes de fret annuellement. Louis Georges Njipenji Kuoto, a d’ailleurs rassuré ses potentiels partenaires-métiers sur le strict respect de cette exigence : « il ne s’agit aucunement pour la Camair-Co de prendre les parts de marchés aux entreprises spécialisées dans ce secteur… Cette nouvelle activité est conforme au Décret n° 2006/293 du 11 septembre 2006 portant création de Camair-Co. Décret qui stipule que la compagnie est habileté à transporter des biens en plus des personnes ».
Le service « Camair-Co Express Courrier » est réservé à des envois spécifiques : « les enveloppes et autres plis fermés, les documents, les diplômes, les dossiers d’appels d’offres, les lettres, cartes postales, imprimés, les journaux, écrits périodiques, livres, les envois prioritaires et non prioritaires contenant des petits objets.
La Camair-Co a davantage rassuré par les restrictions apportées à ce nouveau service : « l’acceptation du courrier express est soumise à des restrictions portant sur le poids (maximum par colis 5 kg), les dimensions (la plus grande dimension de l’envoi ne doit excéder 50 cm) », a indiqué Louis Georges Njipendi Kuoto.
Otric N.
L'on se rappelle encore, le Directeur général la compagnie aérienne nationale avait opposé une fin de non recevoir aux instructions formulées à son endroit par la haute hiérarchie. Aujourd'hui voilà Louis Georges Njipendi qui revient sur ses propres décisions dans un contexte où le conseil d'administration de Camair-Co est prévu pour le 05 septembre 2019.
Les faits sont par nature têtus, mais ils restent cependant des faits. Louis Georges Njipendi s'est retrouvé selon la lecture des faits dans une posture irréversible, avec pour choix unique dans ce bras de fer avec le Président du conseil d'administration de la Cameroon airlines corporation que d'annuler sa propre décision de nomination. Il a été ainsi mis sous les feux de la rampe par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe du haut de son poste de PCA.
En effet, le DG a annulé le 29 août ses décisions de nomination des responsables au sein de la Camair-Co, des actes nomination datant des 19 et 20 août. Mais, contre toute imagination, Louis Georges Njipendi n'a pas motivé l'acte d'annulation de ses décisions. Il a instruit néanmoins à " la Direction de l'administration centrale, l'application de la présente décision d'annulation " .
Un conseil d'administration convoqué
Indiquons qu'avant l'annulation intervenue, le PCA de Camair-Co avait déjà convoqué un conseil d'administration à Yaoundé le 05 septembre 2019. L'objectif phare dudit conseil, " l'examen de la situation administrative, financière et technique de la compagnie".
Il est également annoncé, un audit interne complet au sein de la Camair-co. Un audit qui est sensé mettre toute la lumière sur la gestion des infrastructures, des ressources matérielles, financières et humaines. Un autre pan important qui sera passé au peigne fin, c'est celui de la situation globale de l'entreprise précisément, la gestion actuelle des ressources humaines, le point sur les départs en retraite en vue du rajeunissement des effectifs, mais aussi et surtout, la question de la formation annuelle des personnels techniques et navigants de Camair-Co.
Innocent D H
Le 20 Août dernier, le ministre des transports, par ailleurs PCA de Camair-Co a adressé une injonction au Directeur Général de revenir sur les décisions prises par ce dernier la veille. Des décisions de nominations de nouveaux personnels à des postes de responsabilités. Des nominations qui selon le ministre augmente la masse salariale de l’entreprise.
Dans une lettre marquée très confidentielle te qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux, l’actuel Directeur Général de la Camair –Co a opposé une fin de non recevoir aux injonctions de son ministre de tutelle, par ailleurs Président du Conseil d’Administration de la société d’Etat. Louis Georges Njipendi a ses raisons. Et ses arguments, il les a fait savoir à sa hiérarchie. Pour lui, « ces décisions (…) ont été prises dans le strict respect d’une part, des prérogatives de chaque organe dirigeant, tel que le stipule la réglementation en vigueur, et d’autre part, les statuts de la compagnie »
De plus, ces nominations répondent à des exigences de fonctionnement dont ne peut se départir une entreprise qui se veut compétitive. Le Directeur Général précise, « à titre d’illustration, des postes stratégiques tels que ceux de directeur commercial et de chefs de départements de la régulation centrale, de la tarification et distribution, du contrôle des recettes commerciales, etc. étaient vacants alors que ces structures sont appelées à gérer au quotidien, des questions d’une importance névralgique pour les opérations de la compagnie. C’est aussi le cas de nombreux postes de chef de service non pourvus pourtant indispensable pour l’atteinte de nouveaux objectifs ».
Toutes choses qui ne sont pas de nature à permettre à l’entreprise de se déployer comme cela se doit. Sans oublier que la Camair–Co se trouve aujourd’hui dans un contexte qui lui impose d’impulser un dynamisme qui puisse lui permettre de présenter un meilleur visage à moyen terme. Il est urgent de stabiliser la Camair-Co. Pour le DG, la réaction du PCA est d’autant incompréhensible qu’il a présenté sa stratégie de déploiement lors du conseil d’Administration du 25 juin 2019. Et celle-ci avait été validée par ledit conseil.
Lire aussi : Ce que cachent les dissensions entre le PCA et le DG de Camair Co
L’occasion était toute donnée pour le DG de présenter le bilan de ses trois mois d’activités à la tête de la compagnie aérienne. Il s’agit de la hausse du chiffre d’affaires qui est passé de 341 millions de FCFA en mai 2019 à 937 millions en juillet 2019. Par ailleurs, le DG revendique la densification du réseau national et la réouverture des dessertes de Libreville, Bangui, et Cotonou ainsi que la reconquête progressive de la clientèle sur ces lignes ; le lancement de la ligne « la Transahélienne » qui a à sa 15e journée d’opération avait déjà enregistré plus de 2000 passagers. Sans oublier la qualification de deux pilotes sur l’aéronef de type Bombardier Q400 pour optimiser l’exploitation dudit appareil. M. Njipendi Kouotu pense que ses nominations du 19 août dernier ont pour objectifs de remobiliser le personnel au sein duquel il s’était installé une certaine démotivation avec des cas notoires d’indisciplines dus en partie, à la non-désignation par acte formel de certains responsables.
Stéphane NZESSEU