Lors de la session plénière des questions orales qui a eu lieu mercredi dernier, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le ministre des Transports, a été appelé à apporter des éclairages, sur le sujet de la compagnie nationale aérienne Camair-Co.
Les Sénateurs se sont montrés intéressés par le sujet de la Camair-Co. Le Sénateur Pierre Flambeau Ngayap a voulu savoir ce qui se passe avec le plan de relance de la compagnie nationale aérienne. L’Honorable voulait comprendre la raison pour laquelle, l’entreprise dirigée actuellement par Ernest Dikoum tarde ou disons peine toujours à redécoller. Pour répondre à cette préoccupation, le Ministre des Transports a opté de dresser l’état des lieux de la compagnie nationale aérienne.
De cet état des lieux, il ressort que ledit Plan de relance de la Camair-Co a été conçu pour une période de sept années. Il a connu une révision le 29 mai 2018. Le 17 avril 2017, l’entreprise a acquis deux aéronefs et est donc passé du statut de locataire à propriétaire. Le nombre d’aéronefs de la compagnie a été porté à six le 29 mai 2018, jour où Camair-Co a acquis un autre engin. Cependant a noté Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, la compagnie connait des problèmes depuis le mois de février 2019. Il y a à l’heure actuelle quatre aéronefs qui sont au sol. Les moteurs de deux doivent être réhabilités. Ce qui explique selon le Ministre, la baisse des services offerts, des destinations couvertes mais aussi les revenus de la compagnie.
Et d’après le Ministre des Transports le grand problème actuel de l’entreprise reste la mobilisation des financements. « L’Etat du Cameroun a obtenu une subvention de 25 milliards de FCFA mais les négociations n’ont pas pu arriver à leur terme », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, dans une nouvelle correspondance, le Directeur général de la Cameroon civil aviation authority a informé le directeur général de Camair-co de la levée de la suspension de l’avion MA60 immatriculé TJ-QDA. Il faut préciser que ledit avion est impliqué dans un incident survenu le 10 mars 2019 à l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum. «Après examen des documents transmis, relatifs aux mesures prises à la suite de l’incident grave survenu sur votre avion de type MA60 immatriculé TJ-QDA, le 10 mars 2019 à l’aéroport Bafoussam-Bamougoum, j’ai l’honneur de vous autoriser à reprendre l’exploitation de l’avion», peut-on lire dans la correspondance du DG de la CCAA qui a fuité dans les réseaux sociaux.
Avec donc ses six avions cloués au sol pour diverses raisons, Camair-co survit grâce à ce dernier MA60 qui assure uniquement les vols domestiques.
Liliane N.
L'autorité aéronautique civile recommande à la compagnie aérienne camerounaise de requérir l’avis du constructeur chinois des MA-60 avant toute ré-exploitation de l’aéronef.
La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne camerounaise traverse une zone de turbulence plus que rude. En raison de l’incident « Tail Strike » (choc entre la queue d'un aéronef et le sol) survenu sur l’avion de type MA-60 immatriculé TJ-QDA, le 10 mars 2019 à l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) recommande actuellement à Camair-Co de se tourner vers le constructeur chinois Avic International.
Selon un avis écrit par Paule Assoumou, DG de la CCAA, cette exigence ne sera pas levée « en l’absence de preuves de vérification de la navigabilité dudit avion ».
Raison pour laquelle, la CCAA a décidé de « suspendre l’exploitation de l’avion jusqu’à la production de preuves de sa navigabilité ».
Il y a à peine quatre ans, Camair-Co a réceptionné, le 1er avril 2015, deux aéronefs de type MA-60 acquis par le gouvernement camerounais auprès d’Avic International. La construction des MA-60 a été financée par un prêt d’un montant de 34,5 milliards FCFA concédé à l’Etat du Cameroun par Eximbank of China.
Quelques mois plus tôt avant leur livraison, une polémique est née au Cameroun autour de la qualité et la fiabilité de ces avions chinois. L’ambassadeur de Chine au pays à l’époque, Wo Ruidi, s’était alors défendu en précisant que, les « MA-60 sont fiables ».
Aujourd’hui, ces avions inquiètent l’Autorité aéronautique du Cameroun. Peu avant la sortie épistolaire de la CCAA, Camair-Co, lui-même, a publié le 25 février dernier, un communiqué selon lequel, « son programme de vol connaît des perturbations ».
Ces perturbations, a indiqué Camair-Co, sont dues à une série « d’aléas sur les outils techniques (avions) ». Actuellement, c’est toute la flotte (six avions, dont deux MA-60) de la compagnie nationale qui est clouée au sol.
Bon à savoir, les MA 60 sont actuellement certifiés dans 14 pays dont entre autre, l'Indonésie, le Laos, les Philippines, le Népal, le Cameroun et l'Afrique du Sud. Selon le constructeur chinois, au 17 août 2018, cet avion desservait environ 300 lignes aériennes et avait déjà transporté plus de 11 millions de passagers à l'échelle mondiale. En Afrique centrale, 14 avions chinois de type MA60 sont en service dans 07 pays. Ils desservent selon Avic, le constructeur, 20 lignes aériennes régionales.
Source : Investir au Cameroun
Le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Zakariaou Njoya a présidé une réflexion sur le sujet la semaine dernière à Yaoundé.
Bientôt, les sociétés et entreprises publiques pourront bénéficier des tarifs planchers périodiques et compétitifs. Le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Zakariaou Njoya a présidé la semaine dernière à Yaoundé, la cérémonie de présentation du mécanisme de gestion que propose la compagnie aérienne nationale, Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co). C’était en présence du Dg de Camair-Co, Ernest Dikoum.
Au menu de la rencontre, la gestion du portefeuille des voyages des personnels de l’Etat, des entreprises publiques et privées. Puisqu’il s’agit d’un mécanisme que la compagnie aérienne envisage de mettre sur pied avec l’appui de son conseil financier. Au cours de son allocution, Zakariaou Njoya a indiqué que cette approche participe de la relance des activités de cette entreprise.
«La Camair-Co est devenue en peu de temps, un acteur clé du transport aérien à l’intérieur du pays et au plan régional. Pour ce qui est de ce projet en phase de maturation, l’objectif est de centraliser l’émission des titres de transport aérien pour le compte de l’Etat, ses démembrements et les entreprises du secteur public et privé au Cameroun», a souligné le ministre délégué.
Concrètement, il s’agira, au plan opérationnel, d’émettre des titres de voyage par voie aérienne via la plateforme de Camair-Co, pour les voyages avec la compagnie nationale ou avec ses partenaires à travers le monde. Le ministre délégué Zakariaou Njoya a garanti que des mesures pour assurer les diligences en vue de la finalisation dudit projet seront rapidement prises. La phase pilote de ce mécanisme quant à elle, est déjà en cours.
La compagnie nationale aérienne a récemment rendu public ses performances de l’année 2018. Près de 350 000 passagers transportés en 2018. Des chiffres en nette évolution comparativement à 2017, où la compagnie avait transporté près de 300 000 passagers. Les recettes annuelles sont passées de plus de 16 milliards en 2017 à plus de 26 milliards en 2018. Des performances qui ont un impact significatif sur la vie socio-économique du Cameroun, avec entre autres, plus de 4000 emplois directs et indirects créés, près de 3000 personnes sous assurance socio-médicale.
Malgré ces résultats, la compagnie a connu quelques turbulences au cours de l’année écoulée. Notamment l’immobilisation de deux aéronefs ayant entraîné le ralentissement du rendement de la flotte. Pour y remédier, un plan de sortie de crise a été élaboré. L’entreprise va mobiliser des fonds en vue de l’entrée en service d’avions en location, la réparation des aéronefs immobilisés d’une part et le financement de la relance d’autre part.
Dans une interview accordée à notre confrère Défis Actuels, Abderahmane Berthé le Sg de l’Afraa ne cache pas son satisfecit par rapport aux avancées de Camair-Co, "L’étoile du Cameroun". En parlant des raisons justifiant le choix du pays de Paul Biya pour abriter leur Assemblée générale, il mentionne la compagnie nationale aérienne qui d’après lui, devait être une source de fierté de tous les camerounais.
« Le Cameroun a donc été choisi parce qu’il est très actif au sein de notre association, et nous savons qu’au Cameroun, Camair-Co a fait beaucoup d’efforts de progrès ces dernières années. Nous sommes satisfaits et heureux d’avoir Camair-Co comme membre d’Afraa. Autre raison, Camair-Co détient la certification Iosa. Je dois d’ailleurs préciser que toutes les compagnies aériennes membres de l’Afraa n’ont pas cette certification.
Pour être membre en part entière, il faut être Iosa et Camair-co remplit cette condition. Celles qui ne sont pas Iosa sont plutôt des compagnies associées. Tous ces critères font que nous sommes très contents de savoir que la Camair-co abrite cette 51ème assemblée générale. Jusqu'ici ce que nous avons pu voir en termes de préparation nous donne entière satisfaction. Nous avons visité l’infrastructure hôtelière, le Palais des congrès qui abritera l’évènement, ainsi que l’ancien palais présidentiel et nous sommes satisfaits », a déclaré dans les colonnes de Défis Actuels, Abderahmane Berthé.
A titre de rappel, Camair-Co actuellement dirigé par Ernest Dikoum a réalisé 27 milliards de chiffre d’affaires en 2018. Selon son directeur général, c’est la meilleure de ses performances depuis 2015. Près de 350 000 passagers ont été transportés l’année dernière. Des chiffres en nette évolution comparativement à 2017, où la compagnie avait transporté près de 300 000 passagers. Les recettes annuelles sont passées de plus de 16 milliards en 2017 à plus de 26 milliards en 2018. Des performances qui ont un impact significatif sur la vie socio-économique du Cameroun, avec entre autres, plus de 4000 emplois directs et indirects créés, près de 3000 personnes sous assurance socio-médicale.
Appelé à s’exprimer sur la certification Iosa, le Sg de l’Afraa n’a pas une fois de plus manqué d’éloge face à la démarche de Camair-Co. « Je tiens avant toute chose a souligné qu’on ne peut pas dire que parce qu’une compagnie aérienne n’a pas une certification Iosa, elle est dans une zone de turbulence… La particularité de Camair-Co c’est qu’elle l’a fait avec ses propres équipes. Elle a mise en place une équipe Iosa qui a travaillé sans faire appel à des consultants extérieurs qui coûtent excessivement chers. Notamment 50 millions de FCFA. C’est dire que Camair-Co doit être félicité... Je pense que tous les camerounais doivent être fiers de ce que Camair-Co a fait et surtout ne pas parler de turbulences », ajoute-t-il.
Liliane N.
Selon les données de l’entreprise, à cause de l’immobilisation d’une partie de sa flotte, Camair-Co a engrangé des revenus de 1,4 milliard de FCFA au mois de janvier 2019. Une performance largement en dessous de la moyenne mensuelle de 2,4 milliards de FCFA enregistrée tout au long de l’année 2018.
Pour le compte du mois de février 2019, apprend-on, le top management de la compagnie aérienne publique camerounaise projette un fléchissement encore plus important des revenus de l’entreprise, à seulement 700 millions de FCFA.
Mais, pour sortir de cette zone de turbulences, Ernest Dikoum, le directeur général de Camair-Co, ambitionne de mobiliser très rapidement une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA, afin de pouvoir mettre en service trois aéronefs de location, parmi lesquels deux Bombardier Q400 et un Boeing 737. Sur le court terme, apprend-on officiellement, il est également prévu la mobilisation d’une nouvelle enveloppe de 5,5 milliards de FCFA et la réparation des moteurs des Boeing 737 immobilisés.
Dans une interview accordée au journal Mutations en juin 2018, Ernest Dikoum affirmait que les avions ne constituent plus un problème à ce moment, où la compagnie est dans sa phase de restructuration.
« Les avions que nous avons, nous les utilisons à environ 65% de leurs potentiels. Un avion est fait pour voler. Nous avons la capacité, nous avons deux avions qui arrêtent de travailler à 22h, parce que nous n’avons pas de pilotes. Nous avons besoin d’une vingtaine de pilotes. Le ratio qui doit être utilisé, en principe est lié à la fois au nombre d’avions et au niveau d’optimisation dans les heures de vol. Les compagnies qui utilisent beaucoup leurs avions, un avion sur près de 18h/24 ont les ratios les plus élevés. Et ça dépend du type d’avion. L’équation qui est intéressante pour Camair-Co dans cette phase de restructuration, c’est l’équation de la gestion de ses dépenses par rapport aux revenus d’exploitation », expliquait-il.
Rappelons que le 30 janvier 2019, la Cameroon Airlines Corporation (CAMAIR-CO) a indiqué avoir a obtenu, pour la troisième fois consécutive, sa Certification IOSA (IATA Operational Safety Audit) d’une durée de deux ans. Une certification dont l’audit de renouvellement a procédé à la conformité de plus de 1925 standards et procédures exigés par l’IATA (International Air Transport Association).
Lors de cette vérification, la compagnie aérienne nationale a été minutieusement évaluée sur des aspects comme l’organisation, la qualité, la sûreté, les opérations en vol, l’assistance au sol, la maintenance au sol, la préparation des vols, etc.
« La sécurité et la sûreté sont les deux priorités sur lesquelles reposent nos activités. Pour Camair-Co, le renouvellement de la certification IOSA est la preuve que nous opérons selon les standards les plus exigeants de l’aviation civile et illustre l’engagement de la compagnie en ce qui concerne la qualité de tous les services et opérations fournis à nos clients », se réjouit le directeur général, Ernest Dikoum.
Otric N.
La compagnie aérienne nationale du Cameroun a vu le jour le 26 juillet 1971.
1er novembre 1971 – 1er novembre 2018, cela fait exactement 47 années, que le tout premier avion de la défunte Cameroon Airlines (CAMAIR) aujourd’hui appelée Cameroon Airlines-Corporation (CAMAIR-CO) a flotté dans les airs. Trois années plus tard, soit en 1974, un autre vol a eu lieu. Cependant la particularité de celui-ci est qu’il a été fait avec un équipage entièrement camerounais. Dès 1972, la CAMAIR s’est doté de son premier avion un Boeing 737 baptisé «le Noun». Et puis trois autres Boeing, tous des propriétés du Cameroun ont été acquis. Le «Mont Cameroun» en 1981, un 747-200 combi ; le «Nyong» en 1985 un 737 ; et le «Dja». En parallèle, la compagnie a aussi loué une vingtaine d’appareils au fil du temps.
Suite à de nombreuses difficultés et sanctions, la CAMAIR a été liquidée en 2008. Le 11 septembre 2006 déjà, les actions de la défunte CAMAIR ont été transférées à la CAMAIR-CO, nouvelle compagnie qui a repris ses activités. Le vol inaugural a lieu le 29 mars 2011. Le chemin de la CAMAIR-CO n’a pas ou n’est pas tout aussi un long fleuve tranquille. La compagnie aérienne a connu de nombreuses tribulations, des problèmes de gestion. Aujourd’hui la compagnie aérienne nationale a été confiée entre les mains d’Ernest Dikoum le Directeur général (DG).
Au premier semestre 2018, les chiffres ont révélé que la CAMAIR-CO a réalisé un chiffre d’affaires de 12,3 milliards de FCFA. Ledit chiffre d’affaires a connu une hausse de 142% par rapport à celui de l’année dernière à la même période. Durant la même période, le trafic passager a augmenté de 67% (157 000 contre 94 000 en 2017). La compagnie a dans le même temps réduit son déficit d’exploitation de 4,1 milliards FCFA à 1,3 milliard FCFA. Dans une de ses éditions Cameroon Tribune le quotidien gouvernemental rapportait que les performances de CAMAIR-CO au 30 juin 2018, se traduisent aussi dans la gouvernance de l’entreprise. En effet, de 11 directions à l’arrivée d’Ernest Dikoum en août 2016, la compagnie est passée à 6 directions.
Il y a également le programme de maitrise des charges qui a permis par exemple de réaliser des économies de 30 millions FCFA sur les dépenses bureautiques. De plus, la compagnie a eu à se lancer dans un plan d’assainissement qui s’est notamment traduit par la réduction du nombre d’employés, de 814 à 568 actuellement. Un assainissement qui concernait le fichier du personnel, vérification de diplômes à l’appui. Ce personnel, par ailleurs, devait avoir droit au Human Resource Empowerment afin de parfaire l’adéquation poste-profil.
Avec une moyenne de 150 vols par semaine, CAMAIR-CO avec un réseau qui était de 14 destinations soit 7 domestiques et 7 régionales, a décidé d’effectuer désormais 4 vols par jour vers Douala et Yaoundé. Quant à la flotte, qui est de six avions, l’ambition est de l’enrichir de deux nouveaux aéronefs avant la Coupe d’Afrique des Nations de football organisée par le Cameroun en 2019.
Liliane N.