Les dirigeants de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) sont conviés à une réunion de crise, mardi prochain, 15 septembre 2019 à Yaoundé. Cette réunion intervient au moment où plane sur la compagnie un « risque d’arrêt des activités ».
La rencontre du 15 octobre 2019 à Yaoundé, précise le ministre Louis Paul Motazé, vise à examiner « les modalités relatives à la négociation d’un concours bancaire à contracter au profit de Camair-Co ». Le 22 mai 2019, le ministre des Finances avait déjà autorisé le déblocage par le Trésor public d’une enveloppe d’un peu plus de 1,5 milliard de FCFA pour oxygéner la trésorerie de Camair-Co.
Cette enveloppe faisait partie d’une enveloppe globale de 6 milliards de FCFA que l’État ambitionnait d’injecter dans cette compagnie aérienne en zone de turbulences financières depuis le lancement de ses activités en 2011.
Cette réunion survient après que le patron de l’entreprise, Louis Georges Njipendi, a sollicité du gouvernement le déblocage d’une enveloppe de plus de 2,6 milliards FCfa afin de faire face aux besoins les plus pressants. Mais, indique APA News, pour le gouvernement, lui-même en proie à une crise de trésorerie, la solution idoine serait la négociation d’un concours bancaire couvert par l’État.
Presque toujours déficitaire depuis son lancement, en 2011, la Camair-Co croule sous un endettement de quelque 35 milliards FCFA, ses employés réclamant par ailleurs 3 mois d’arriérés de salaire actuellement.
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En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) a sommé la compagnie de régler ses arriérés de redevances s’élevant à 100,390 millions FCFA au plus tard le 13 septembre du même mois, sous peine de suspension des services de la navigation aérienne, le même jour dès minuit.
En dépit d’une promesse d’ouverture du capital, jamais concrétisée par les pouvoirs publics depuis 6 années, la compagnie nationale aérienne a fait, en 2016, l’objet d’un plan de redressement proposé par le cabinet américain Boeing Consulting, lui aussi resté sans effet.
Cette stratégie de relance prévoit, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCFA, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation de la flotte, composée actuellement de six appareils dont la plupart sont cloués au sol.
Otric N.