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Depuis le 10 Juin dernier, les députés de la 9ème législature ont repris du service et, leur avis durant toute la session, sera sollicité dans le cadre des sujets qui interpellent le fonctionnement de la nation. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré l’honorable Laoussou Pierre. Il est député de la circonscription du Mayo Danay – Sud. Avec lui, nous avons parlé de l’organisation des élections municipales et législatives, de la relecture du code électoral et de la « passivité » des formations politiques de l’opposition.

 

 

-         Merci honorable de répondre à nos questions. Est – il possible de respecter la date de la tenue des élections municipales et législatives au Cameroun ?

 

Je pense que cette question doit être posée à ceux qui ont la compétence de décider des élections. La loi indique que la convocation du corps électoral doit se tenir au plus tard à la fin du mois de Juin. Pourtant, quand nous voyons le contexte, l’environnement sécuritaire dans lequel nous nous trouvons, il y a beaucoup à redire, parce que pour des élections locales, telles que les municipales et les législatives, il est évidement très difficile, surtout dans les deux régions dites anglophone, je fais ici allusion au Nord Ouest et au Sud Ouest de les organiser.

 

L’insécurité qui prévaut est telle qu’il va être difficile de battre campagne. Nous savons aussi que les populations se sont beaucoup déplacées, les électeurs ne sont pas en place, alors qui va voter ? Comment va se passer la campagne électorale ? Ce sont juste des appréhensions, des questions que nous nous posons au sein de notre parti. Je pense que tout le monde peut voir de la même façon.

 

-         Au-delà de la crise sécuritaire qui sévit dans les deux régions que vous avez citées, certains parlent de la relecture du code électoral. Pensez vous que ce dernier favorise toutes les formations politiques ?

 

Il est toujours bien de revoir le code électoral. Nous pensons cependant que dans les conditions actuelles, parlant par exemple du découpage électoral, on voit bien que c’est de la tricherie. Le RDPC part favori, avantagé. Le code électoral actuel semble avoir été cousu à sa taille. Nous voulons d’un code électoral plus équitable, qui permet une saine concurrence. Néanmoins, tout en demandant qu’il soit révisé, si le corps électoral est convoqué, nous nous engagerons tout de même.

 

-         Vous êtes accusé honorable d’être passif, d’être incapable de faire face aux décisions prises par vos collègues du RDPC, bref de ne pas véritablement joué le rôle qui vous incombe au sein de l’hémicycle, vous les partis politique de l’opposition, pas seulement le MDR. Que répondez-vous à ceux là ?

 

Je crois que le MDR a toujours pris des positions de manière responsable. Si nous remontons au début de la démocratie, le MDR a eu à prendre une position dans le souci de préserver la paix, la stabilité et la sérénité. Le Mouvement Démocratique pour la Défense de la république, tel est la dénomination du MDR. Cela signifie que nous défendons la République.

 

Nous œuvrons pour que la République puisse vivre sereinement, puisse avancer. Nous exigeons, nous réclamons que les textes qui régissent le pays puissent être améliorés. Mais si jamais cela n’est pas fait, nous ne prenons pas les armes pour aller saccager ou pour aller bagarrer. Comme l’a dit quelqu’un, c’est bien de débattre, de convaincre et non de combattre.   

 

Nicole Ricci Minyem

 

Depuis quelques jours, l’on voit circuler dans les réseaux sociaux, des « décrets signés » par le Président de la République, qui proroge le mandat des conseillers municipaux et celui des députés. Une prorogation de deux mois. C’est entre autres l’un des sujets abordés au cours de cet entretien que nous a accordé  l’honorable Aboubakar Ibrahim, député RDPC du  Faro et Déo

 

 

-         Merci honorable de répondre à nos questions. Nous ne savons si c’est une information donnée par les réseaux sociaux ou s’il s’agit d’un décret présidentiel. Toujours est – il qu’on parle de plus en plus de la prorogation du mandat des conseillers municipaux et même des députés de la nation. Qu’en est – il exactement ?

 

Nous nous attendions à ce qu’une décision de ce genre soit prise par la plus haute autorité de l’Etat, le Président de la République, qui a le pouvoir de décret concernant l’élection des conseillers municipaux étant donné qu’à un certain moment, il nous a paru qu’il devrait avoir un problème de non coïncidence  des calendriers, l’élection des conseillers municipaux et des députés à l’Assemblée Nationale, parce que voyez vous, on aimerait que ces élections soient toujours couplées comme par le passé.

 

Election couplée cela signifie moins de dépense, je suppose, moins de tracasserie aussi, peut être plus facile pour Elections Cameroon, plus facile pour les autorités et même pour les partis politiques. Voilà donc entre autres les raisons pour lesquelles on s’attendait à cette prorogation.

 

Dans la même veine, on s’attend toujours à ce que le mandat des députés soit prorogé et, pour le moment, aucun texte officiel n’est sorti, allant dans ce sens. On ne peut se fier à ce que nous voyons défier dans les réseaux sociaux, même si quelquefois, ces derniers puisent leurs informations à bonne source.

 

-         Quel serait l’impact d’une telle décision ?

 

Un impact pour les élus ou encore les candidats, c’est de donner peut être une meilleure chance pour mieux se préparer pour certains, faire des réajustements nécessaires pour d’autres afin de mieux s’organiser, à mon humble avis, mieux s’équiper pour la campagne électorale.

 

-         Honorable, la session parlementaire a commencé depuis le 10 Juin dernier. Et les faits de l’actualité nous incitent, ainsi que le peuple qui vous a donné son mandat, à solliciter l’avis des élus de la nation que vous êtes. A quoi est – on est –on en droit de s’attendre ?

 

Nous autres, députés à l’Assemblée Nationale c’est de travailler en toute sincérité, en toute sérénité, en toute responsabilité pour l’examen et l’adoption éventuelle de tous les textes qui seront soumis à notre attention. Nous voulons comme toujours travailler dans le sens de la construction de ce pays.  

 

-         Honorable, certains vous font le reproche d’avoir omis de mettre à l’ordre du jour, la crise socio sécuritaire qui continue de faire les victimes dans les régions du Nord et du Sud Ouest. Que répondez-vous à ceux là ?

 

Vous savez, chacun a le droit de dire ce qu’il pense mais, nous autres, camerounais, député à l’Assemblée Nationale nous savons que cette crise s’est toujours invitée dans nos débats tant par l’opposition que par les membres du  parti au pouvoir. Et, il suffit de voir chaque fois, le président de l’Assemblée Nationale lorsqu’il s’adresse aux parlementaires, il revient toujours sur le problème de la crise dite anglophone. Maintenant, quelle forme de débat voulez vous ? On a voté beaucoup de lois à l’Assemblée Nationale liées à la résolution de cette crise.

 

Et, le Chef de l’Etat, le Président de la République et le Président aussi de mon parti politique a entre autres créé une commission pour le bilinguisme et le multiculturalisme, il a créé un organe en charge du désarmement,  de la réconciliation. Il a demandé à son premier ministre de sillonner les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest et à inviter les populations à accepter la main tendue… Beaucoup d’efforts sont faits, dans le sens de la réconciliation parce que sans réconciliation, sans paix, le développement économique est compromis, vous le savez très bien.

 

Nicole Ricci Minyem

 

C'est un c'est un chiffre record que le monde a connu en fin 2018 soit 70,8 millions de déplacés à cause des guerres ou de persécutions. Une situation qui ne reflète pas l'ampleur de l'exode vénézuélien car seule une minorité demande d'asile, selon l'annonce fait par l'ONU mercredi.

 

Selon le rapport annuel du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés HCR l'année 2018 a été particulièrement marquée par une forte progression des déplacés internes Éthiopie. Un phénomène dû aux violences et à une hausse des demandes d'asile présentées  par ceux qui se trouvent obligés de fuir la guerre, la crise politique et économique au Venezuela. Ajoutons à cela le conflit syrien qui a continué de produire un grand nombre de réfugiés et déplacés. Il y a aussi les cas de violence au Nigeria qui sont une source importante de déplacements.

 

Le rapport indique également que le nombre total des "déracinés" dans le monde comptabilisant les réfugiés de 25,9 millions, les déplacés internes au nombre de 41,3 millions et 3, 5 millions de demandeurs d'asile. Des chiffres qui ont progressé de 2,3 millions par rapport à l'année 2017.  Néanmoins cette estimation reste prudente, précise le HCR car bien que la plupart des bus vénézuélien doivent pouvoir bénéficier du système de protection internationale des réfugiés, et un 1,5 million ont déposé une demande d'asile.

 

Dans les tendances, une fois de plus, des mauvaises directions persistent. "De nouveaux conflits (...) viennent s'ajouter aux anciens", à déclaré aux médias à Genève, le Haut Commissaire, Filippo Grandi, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à être plus uni afin de trouver des réponses concrètes aux conflits. Le monde a connu  une hausse du nombre de réfugiés en 2009, enregistrant une forte progression entre 2012 et 2015.

 

Innocent D H

 

Les assises, Co – organisées par le ministère des Finances et l’Association des Professionnels des Établissements de Crédit du Cameroun (APECCAM), vont se dérouler du 20  au 21 Juin prochain dans la capitale économique du Cameroun. 

 

Un choix, qui atteste du rôle que joue le pays dirigé par le Président Paul Biya, en tant que hub financier régional, ce d’autant plus que c’est la deuxième fois consécutive que ce rendez vous d’envergure international se tient dans cette ville. Une manière aussi, selon les organisateurs de conforter le succès connu par le forum, au vu de ce qui s’est passé au cours des dix dernières années, dans d’autres pays : Marrakech, Tunis, Abidjan, Dakar…

 

Selon toute vraisemblance, la dynamique de croissance en Afrique centrale requiert un système bancaire performant, capable d’accompagner les visions et stratégies des Etats. Dans ce contexte, les autorités de tutelle et des associations bancaires entendent définir des plans d’actions et programmes visant le financement de l’activité économique ainsi que l’accompagnement de la croissance. Pour des analystes, l’ABF apparaît comme un cadre idéal pour nouer des partenariats et renforcer le Networking entre les différents écosystèmes de l’industrie bancaire, dans un esprit de coopération Sud-Sud et Nord-Sud.

 

Plus de 500 acteurs publics et privés représentant les ministères, des banques et des organismes de micro-finance, des associations bancaires, des bailleurs de fonds, des autorités monétaires, des cabinets conseils et juridiques, des fournisseurs de solutions technologiques sont attendus à Douala dans les prochaines heures… Objectif, rechercher à travers les séances plénières, keynotes et innovation sessions, des propositions pratiques et des solutions concrètes aux défis que connait le secteur bancaire régional.

 

Parmi des thématiques inscrites à l’ordre du jour, la relation Banque/État pour dynamiser l’économie, des enjeux évolutifs de la bancarisation avec l’avènement de nouveaux canaux digitaux, du rôle de la banque dans le financement des PME et finalement l’urgence pour les banques d’entamer leur mutation vers le digital.

 

A en croire les organisateurs, i-conférences est leader dans l’organisation de forums B2B en Afrique du Nord du Centre et de l’Ouest visant à promouvoir le partenariat Sud-Sud et favoriser l’investissement et le développement de secteurs stratégiques. Créée en 2004, cette société basée à Casablanca, au Maroc, a à son actif plus de 100 forums spécialisés dans le domaine de la santé, le paiement, l’identification, l’agriculture, les TIC, la banque, la poste, les infrastructures, et les ports.

 

L’Africa Banking Forum est une plateforme incontournable de réflexions et de débats autour du développement du système bancaire en Afrique francophone. Les experts vont profiter de cette occasion, pour mettre en exergue, la banque comme catalyseur de l’émergence en Afrique.

 

Nicole Ricci Minyem 

Depuis son incarcération, le parti de George Gilbert Baongla connaît de profondes métamorphoses. Le nouveau projet de société semble très alléchant.

 

Avait – on besoin d’en arrivé là pour voir le parti bouger ? Aurait – il nécessairement fallu jeter dans les geôles le créateur du Parti Républicain pour qu’enfin ce parti mette en branle les logiques contenues dans son patronyme ? de toute évidence, depuis l’arrestation du Président du Parti Républicain et la prise des rennes du parti par un jeune homme politique, on constate bien que le Parti Républicain prend des ailes.

 

Toutefois, ce qui semble vrai pour le Parti Républicain ne l’est pas pour autant pour le MRC dont l’emprisonnement de la classe dirigeante du parti a complètement plombé son émergence. Contrairement au Vice Président du Parti Républicain Morgan Palmer, la jeune Tiriane NOAH n’a encore trouvé aucun ressort pour faire rebondir le parti de Maurice Kamto.

 

Le tout nouveau patron du Parti Républicain a confié à Agence Cameroun Presse, les principaux chantiers sur lesquels il compte s’attaquer dans les jours à venir. Des questions sommes toutes innovantes. Il s’agit prioritairement :

-          De la création d’une taxe de solidarité pour financer le projet d’une armée moderne et efficace ;

 

-          De la mise sur pied de stratégies et procédures simplifiées pour permettre aux jeunes actifs d’accéder à la propriété domaniale ;

 

-          De l’instauration d’un véritable système d’assurance maladie pour la prise en charge sanitaire des camerounais même les plus démunis, couplée à la mise sur pied d’un revenu minimum de solidarité ;

 

-          De la régionalisation des centrales électriques, ceci pour résorber au niveau régional les questions énergétiques préalables à la mise d’un système réel de développement au sein des régions ;

 

-          De la création d’un nouveau service d’intelligence spécialisé dans l’assainissement de l’environnement économique du Cameroun, et du renseignement technologique. La logique ici est de réviser les instruments de sûreté de bonne gouvernance actuels. Des instruments trop nombreux, qui se marchent les uns sur les autres et annihilent toute perspective de clarté dans le circuit économique ;

 

Des questions qui sont bien loin, plus modernes et bien plus concrètes que les propositions de nombres de formations politiques qui exercent sur l’échiquier politique camerounais depuis des décennies. C’est dire la vision plutôt futuriste qui anime les nouveaux acteurs de ce parti politique. Il va de soi que pour implémenter ce nouveau logiciel stratégique il faut de nouvelles ressources humaines. Pour ce faire, Morgan Palmer a poussé l’innovation jusqu’à l’invention du tout premier casting public d’hommes et femmes politiques dans l’histoire du Cameroun. Mais ça, noue en reparlerons.

 

Stéphane NZESSEU

 

A quelques heures du coup d’envoi de la compétition footballistique la plus attendu, certains acteurs du domaine, donc Patrick Mboma, ancien international camerounais et consultant de Canal + a révélé les noms des favoris de l’édition 2019.  

 

La Coupe d’Afrique place les nations engagées dans une concurrence redoutable. Tout le monde se donne à fond pour remporter le titre suprême. Mais une seule nation devra sortir vainqueur. Qui parmi le Cameroun, l’Égypte, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie…, soulèvera le trophée ? En tout cas, l’ancien international camerounais Patrick Mboma a donné son pronostic.

 

Dans un entretien accordé à Dw Africa, l’ancien international camerounais, a dévoilé ses favoris à la victoire finale. Parmi eux, le Sénégal et le Maroc sont en tête de liste. « De par ce que j’ai vu pendant les éliminatoires, de ce que je vois ces dernières années, la forme de certaines individualités dans leurs championnats respectifs, je pense que le Maroc et le Sénégal sont les principaux favoris de cette compétition. Derrière il y a d’autres formations comme le Cameroun qui est champion en titre donc on ne peut pas l’occulter, l’Egypte organise le tournoi et a le meilleur joueur africain dans ses rangs et d’autres nations comme la Côte d’ivoire ou la Tunisie… Si je devais qu’en dégager un, je mettrais d’abord le Sénégal. Le Maroc a beau collectif et le Sénégal a de très fortes individualités. », a-t-il déclaré.

 

Quelques jours avant Mboma, l’entraîneur des Super Eagles du Nigeria, le tacticien franco-allemand Gernot Rohr avait déjà indiqué que, les Lions de la Téranga  du Sénégal, les Pharaons d’Égypte, et les Aigles de Carthage de Tunisie sont les favoris du titre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019.

 

Lire aussi : CAN 2019 : les Lions indomptables sont retournés au Cameroun ce mardi

 

L'édition 2019 de la Coupe d'Afrique des nations de football qui représente la 32ᵉ édition va se dérouler en Égypte à partir de ce vendredi 21 juin jusqu'au 19 juillet 2019. C'est également la première organisée regroupant 24 équipes participantes.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Agée 23 ans, Christelle Nubitgha, une déplacée interne de la crise anglophone, étudiante à l’Université de Dschang   a été retrouvée morte  dans sa chambre  lundi dernier.

 

C’est l’absence de Christelle Nubitgha au campus, qui a attiré l’attention de ses camarades  de  la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang, dans la région de l’Ouest Cameroun. Inscrite au niveau 3, cette étudiante était introuvable depuis quelques jours. « Nous avons pensé qu’elle s’était retirée pour mieux préparer les examens. Sa porte était fermée depuis quelques jours, on ignorait qu’elle était dans la chambre », a déclaré une voisine.

 

Après près de deux jours de recherches, le corps sans vie de cette déplacée interne de la crise anglophone, âgée de 23 ans a été retrouvé dans sa chambre par son voisin, au quartier Paind Grond, à Dschang. D’après les premières enquêtes, la jeune dame qui avait disposé des boîtes de médicaments à son chevet, devait être souffrante. La défunte a été inhumée dans un cimetière de la même ville.

 

Marie MGUE

Agé de 67 ans, l’ex président égyptien Mohamed Morsi a tiré sa révérence lundi alors qu’il était entendu par la justice lors d’une audience à Tora au Caire. En effet, ses conditions de détention sont pointées du doigt. Ainsi, hier mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé une enquête rapide et transparente sur les causes de son décès.

 

« Alors que l'ancien Président Mohamed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de son décès, il incombait à l'État de veiller à ce qu'il soit traité avec humanité et à ce que son droit à la vie et à la santé soit respecté. Toute mort subite en détention doit être suivie d'une enquête rapide, impartiale, approfondie et transparente menée par un organe indépendant afin de clarifier les causes du décès. Ce sont des principes généraux élaborés par divers organismes internationaux de défense des droits de l'homme, y compris la Commission africaine des droits de l'homme, avec lesquels nous souscrivons pleinement », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, dans une note à la presse.

 

« Les États, y compris l’Égypte, qui ont ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ont également le devoir de prendre des mesures pour protéger la vie des personnes privées de liberté », a-t-il ajouté.

 

Le porte-parole du HCDH a indiqué que des préoccupations avaient été exprimées concernant les conditions de détention de M. Morsi, notamment l’accès à des soins médicaux adéquats, ainsi qu’un accès suffisant à ses avocats et à sa famille, au cours de ses six années de détention. « Il semble également avoir été maintenu en isolement cellulaire prolongé. L’enquête devrait donc également englober tous les aspects du traitement réservé à M. Morsi par les autorités afin de déterminer si les conditions de sa détention ont eu une incidence sur son décès », a dit M. Colville.

 

« Nous pensons qu’il est clair qu’une enquête indépendante et approfondie doit être ouverte sur les circonstances du décès de M. Morsi, y compris sur les conditions de sa détention. L'enquête devrait être menée par une autorité judiciaire ou une autre autorité compétente, indépendante de l'autorité de détention et habilitée à mener rapidement une enquête impartiale et efficace sur les circonstances et les causes de son décès », a-t-il conclut.

 

Relevons que, l’ancien Président issu des Frères musulmans était en détention depuis juillet 2013, après sa destitution par son successeur Abdel Fattah Al-Sissi, alors chef de l’armée. Mohamed Morsi comparaissait au sein du complexe pénitentiaire de Tora dans le sud de la capitale égyptienne. Au lendemain de son décès, il a été enterré à Medinat Nasr, un quartier de l'est du Caire.

 

Danielle Ngono Efondo

Le projet de loi portant ratification de l’Accord sur la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) a été défendu jeudi 13 juin 2019 devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

 

Le document soumis à l’examen des parlementaires, a été présenté par le ministre délégué au ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong. Son importance et sa portée ne sont pas ignorés des sénateurs et députés.

 

En effet, ce texte signé le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, sous l’impulsion des Etats de l’Union africaine, est un vérifiable levier de l’intégration économique en Afrique. Ceci passe par la création d’un marché unique, pour les marchandises, les services, les investissements, les droits de la propriété intellectuelle et la circulation des personnes.

 

Au regard de ces atouts, les parlementaires saluent la volonté des pouvoirs publics de s’approprier ce nouvel outil. Pour eux, le Cameroun pourra développer avec efficacité son économie interne et renforcer la libre-circulation de ses produits sur l’ensemble du continent. Les opérateurs économiques sont donc appelés à exploiter cette nouvelle ouverture qui s’offre à l’économie nationale. Par ailleurs, le pays étant engagé dans la voie de l’intégration sous-régionale, il est clair que sa ratification devrait renforcer cette dynamique.

 

Cette ratification devrait permettre au Cameroun de renforcer sa coopération avec les autres pays du continent, de s’ouvrir à de nouveaux marchés, de maximiser ses ressources et d’approfondir l’intégration économique africaine à travers la création d’un marché unique. Le 29 avril 2019, le seuil des 22 ratifications nécessaires pour son entrée en vigueur était franchi, d’où la démarche actuelle des autorités camerounaises de se conformer à cette disposition de l’Union africaine (UA).

 

Conformément à l’article 3 de cet accord signé par une quarantaine de pays dont le Cameroun le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, « la Zone de libre échange continentale vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes et des biens ». L’objectif à terme étant d’approfondir l’intégration économique du continent conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique », telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.

 

Une Afrique intégrée économiquement à travers la création d’un marché libéralisé pour les marchandises et les services, la contribution à la circulation des capitaux et des personnes physiques et la facilitation des investissements entrent également dans les visées de la Zlec.

 

Otric N.

 

Elle a été distinquée lors de la 72e Assemblée mondiale de la santé à Genève, en Suisse, pour ses 27 années de travail sur le terrain, en classe et en laboratoire.

 

L'Organisation mondiale de la Santé a décerné son Prix Sasakawa 2019 de la santé au Professeur Judith Ndongo Torimiro, née au Cameroun, Directrice des laboratoires du Centre international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la gestion du VIH/SIDA (CIRCB), pour son importante contribution à la recherche opérationnelle sur le VIH/SIDA et les hépatites B et C.

 

Le professeur camerounais et son homologue péruvien, Eusebio Quispe Rodríguez, ont reçu le prix composé d'une statuette et d'une somme de 30 000 dollars chacun lors d'une cérémonie spéciale qui s'est tenue le vendredi 24 mai dernier à Genève, en Suisse, à la 72e Assemblée mondiale de la Santé. Elle s'est déroulée en présence du Président de l'Assemblée, du Directeur général de l'OMS et d'un représentant de la Fondation Sasakawa.

 

Le professeur Torimiro est reconnue pour sa contribution à la sensibilisation et à la prestation de services de proximité sur les infections sexuellement transmissibles et les cancers chez les femmes, en particulier dans les zones rurales du Cameroun. Depuis son retour au pays dans les années 1990, le professeur Torimiro a contribué à la création de quatre établissements de recherche en santé dans le pays.

 

En tant que directrice du département de biochimie de l'Université de Yaoundé I, elle est une figure clé dans le renforcement des capacités académiques en biologie moléculaire tout en formant la prochaine génération de scientifiques camerounais. Elle est fière d'avoir participé à un groupe de recherche multidisciplinaire sur le diagnostic précoce de l'infection à VIH chez les enfants nés de mères séropositives et d'avoir contribué à la création du programme national sur ce travail, un élément clé du Programme national de traitement du sida.

 

Tout en remerciant le gouvernement camerounais d'avoir proposé sa candidature, elle a déclaré à l'auditoire de Genève que le fonds d'un montant de 16 500 000 FCFA servira à renforcer le système de santé du Cameroun, à intégrer la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) /le diagnostic précoce de l'hépatite B dans le programme réussi de PTME/PTME VIH, et à promouvoir l'objectif de Mme Chantal Biya, Première Dame du Cameroun, de fournir aux mères et leurs enfants une meilleure qualité de vie.

 

Le Prix Sasakawa pour la santé est décerné à une ou plusieurs personnes, une ou plusieurs institutions ou une ou plusieurs organisations non gouvernementales ayant accompli un travail novateur exceptionnel dans le domaine du développement sanitaire.

 

Otric N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01