Depuis le 10 Juin dernier, les députés de la 9ème législature ont repris du service et, leur avis durant toute la session, sera sollicité dans le cadre des sujets qui interpellent le fonctionnement de la nation. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré l’honorable Laoussou Pierre. Il est député de la circonscription du Mayo Danay – Sud. Avec lui, nous avons parlé de l’organisation des élections municipales et législatives, de la relecture du code électoral et de la « passivité » des formations politiques de l’opposition.
- Merci honorable de répondre à nos questions. Est – il possible de respecter la date de la tenue des élections municipales et législatives au Cameroun ?
Je pense que cette question doit être posée à ceux qui ont la compétence de décider des élections. La loi indique que la convocation du corps électoral doit se tenir au plus tard à la fin du mois de Juin. Pourtant, quand nous voyons le contexte, l’environnement sécuritaire dans lequel nous nous trouvons, il y a beaucoup à redire, parce que pour des élections locales, telles que les municipales et les législatives, il est évidement très difficile, surtout dans les deux régions dites anglophone, je fais ici allusion au Nord Ouest et au Sud Ouest de les organiser.
L’insécurité qui prévaut est telle qu’il va être difficile de battre campagne. Nous savons aussi que les populations se sont beaucoup déplacées, les électeurs ne sont pas en place, alors qui va voter ? Comment va se passer la campagne électorale ? Ce sont juste des appréhensions, des questions que nous nous posons au sein de notre parti. Je pense que tout le monde peut voir de la même façon.
- Au-delà de la crise sécuritaire qui sévit dans les deux régions que vous avez citées, certains parlent de la relecture du code électoral. Pensez vous que ce dernier favorise toutes les formations politiques ?
Il est toujours bien de revoir le code électoral. Nous pensons cependant que dans les conditions actuelles, parlant par exemple du découpage électoral, on voit bien que c’est de la tricherie. Le RDPC part favori, avantagé. Le code électoral actuel semble avoir été cousu à sa taille. Nous voulons d’un code électoral plus équitable, qui permet une saine concurrence. Néanmoins, tout en demandant qu’il soit révisé, si le corps électoral est convoqué, nous nous engagerons tout de même.
- Vous êtes accusé honorable d’être passif, d’être incapable de faire face aux décisions prises par vos collègues du RDPC, bref de ne pas véritablement joué le rôle qui vous incombe au sein de l’hémicycle, vous les partis politique de l’opposition, pas seulement le MDR. Que répondez-vous à ceux là ?
Je crois que le MDR a toujours pris des positions de manière responsable. Si nous remontons au début de la démocratie, le MDR a eu à prendre une position dans le souci de préserver la paix, la stabilité et la sérénité. Le Mouvement Démocratique pour la Défense de la république, tel est la dénomination du MDR. Cela signifie que nous défendons la République.
Nous œuvrons pour que la République puisse vivre sereinement, puisse avancer. Nous exigeons, nous réclamons que les textes qui régissent le pays puissent être améliorés. Mais si jamais cela n’est pas fait, nous ne prenons pas les armes pour aller saccager ou pour aller bagarrer. Comme l’a dit quelqu’un, c’est bien de débattre, de convaincre et non de combattre.
Nicole Ricci Minyem
Depuis quelques jours, l’on voit circuler dans les réseaux sociaux, des « décrets signés » par le Président de la République, qui proroge le mandat des conseillers municipaux et celui des députés. Une prorogation de deux mois. C’est entre autres l’un des sujets abordés au cours de cet entretien que nous a accordé l’honorable Aboubakar Ibrahim, député RDPC du Faro et Déo
- Merci honorable de répondre à nos questions. Nous ne savons si c’est une information donnée par les réseaux sociaux ou s’il s’agit d’un décret présidentiel. Toujours est – il qu’on parle de plus en plus de la prorogation du mandat des conseillers municipaux et même des députés de la nation. Qu’en est – il exactement ?
Nous nous attendions à ce qu’une décision de ce genre soit prise par la plus haute autorité de l’Etat, le Président de la République, qui a le pouvoir de décret concernant l’élection des conseillers municipaux étant donné qu’à un certain moment, il nous a paru qu’il devrait avoir un problème de non coïncidence des calendriers, l’élection des conseillers municipaux et des députés à l’Assemblée Nationale, parce que voyez vous, on aimerait que ces élections soient toujours couplées comme par le passé.
Election couplée cela signifie moins de dépense, je suppose, moins de tracasserie aussi, peut être plus facile pour Elections Cameroon, plus facile pour les autorités et même pour les partis politiques. Voilà donc entre autres les raisons pour lesquelles on s’attendait à cette prorogation.
Dans la même veine, on s’attend toujours à ce que le mandat des députés soit prorogé et, pour le moment, aucun texte officiel n’est sorti, allant dans ce sens. On ne peut se fier à ce que nous voyons défier dans les réseaux sociaux, même si quelquefois, ces derniers puisent leurs informations à bonne source.
- Quel serait l’impact d’une telle décision ?
Un impact pour les élus ou encore les candidats, c’est de donner peut être une meilleure chance pour mieux se préparer pour certains, faire des réajustements nécessaires pour d’autres afin de mieux s’organiser, à mon humble avis, mieux s’équiper pour la campagne électorale.
- Honorable, la session parlementaire a commencé depuis le 10 Juin dernier. Et les faits de l’actualité nous incitent, ainsi que le peuple qui vous a donné son mandat, à solliciter l’avis des élus de la nation que vous êtes. A quoi est – on est –on en droit de s’attendre ?
Nous autres, députés à l’Assemblée Nationale c’est de travailler en toute sincérité, en toute sérénité, en toute responsabilité pour l’examen et l’adoption éventuelle de tous les textes qui seront soumis à notre attention. Nous voulons comme toujours travailler dans le sens de la construction de ce pays.
- Honorable, certains vous font le reproche d’avoir omis de mettre à l’ordre du jour, la crise socio sécuritaire qui continue de faire les victimes dans les régions du Nord et du Sud Ouest. Que répondez-vous à ceux là ?
Vous savez, chacun a le droit de dire ce qu’il pense mais, nous autres, camerounais, député à l’Assemblée Nationale nous savons que cette crise s’est toujours invitée dans nos débats tant par l’opposition que par les membres du parti au pouvoir. Et, il suffit de voir chaque fois, le président de l’Assemblée Nationale lorsqu’il s’adresse aux parlementaires, il revient toujours sur le problème de la crise dite anglophone. Maintenant, quelle forme de débat voulez vous ? On a voté beaucoup de lois à l’Assemblée Nationale liées à la résolution de cette crise.
Et, le Chef de l’Etat, le Président de la République et le Président aussi de mon parti politique a entre autres créé une commission pour le bilinguisme et le multiculturalisme, il a créé un organe en charge du désarmement, de la réconciliation. Il a demandé à son premier ministre de sillonner les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest et à inviter les populations à accepter la main tendue… Beaucoup d’efforts sont faits, dans le sens de la réconciliation parce que sans réconciliation, sans paix, le développement économique est compromis, vous le savez très bien.
Nicole Ricci Minyem
Selon le rapport annuel du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés HCR l'année 2018 a été particulièrement marquée par une forte progression des déplacés internes Éthiopie. Un phénomène dû aux violences et à une hausse des demandes d'asile présentées par ceux qui se trouvent obligés de fuir la guerre, la crise politique et économique au Venezuela. Ajoutons à cela le conflit syrien qui a continué de produire un grand nombre de réfugiés et déplacés. Il y a aussi les cas de violence au Nigeria qui sont une source importante de déplacements.
Le rapport indique également que le nombre total des "déracinés" dans le monde comptabilisant les réfugiés de 25,9 millions, les déplacés internes au nombre de 41,3 millions et 3, 5 millions de demandeurs d'asile. Des chiffres qui ont progressé de 2,3 millions par rapport à l'année 2017. Néanmoins cette estimation reste prudente, précise le HCR car bien que la plupart des bus vénézuélien doivent pouvoir bénéficier du système de protection internationale des réfugiés, et un 1,5 million ont déposé une demande d'asile.
Dans les tendances, une fois de plus, des mauvaises directions persistent. "De nouveaux conflits (...) viennent s'ajouter aux anciens", à déclaré aux médias à Genève, le Haut Commissaire, Filippo Grandi, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à être plus uni afin de trouver des réponses concrètes aux conflits. Le monde a connu une hausse du nombre de réfugiés en 2009, enregistrant une forte progression entre 2012 et 2015.
Innocent D H
Un choix, qui atteste du rôle que joue le pays dirigé par le Président Paul Biya, en tant que hub financier régional, ce d’autant plus que c’est la deuxième fois consécutive que ce rendez vous d’envergure international se tient dans cette ville. Une manière aussi, selon les organisateurs de conforter le succès connu par le forum, au vu de ce qui s’est passé au cours des dix dernières années, dans d’autres pays : Marrakech, Tunis, Abidjan, Dakar…
Selon toute vraisemblance, la dynamique de croissance en Afrique centrale requiert un système bancaire performant, capable d’accompagner les visions et stratégies des Etats. Dans ce contexte, les autorités de tutelle et des associations bancaires entendent définir des plans d’actions et programmes visant le financement de l’activité économique ainsi que l’accompagnement de la croissance. Pour des analystes, l’ABF apparaît comme un cadre idéal pour nouer des partenariats et renforcer le Networking entre les différents écosystèmes de l’industrie bancaire, dans un esprit de coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Plus de 500 acteurs publics et privés représentant les ministères, des banques et des organismes de micro-finance, des associations bancaires, des bailleurs de fonds, des autorités monétaires, des cabinets conseils et juridiques, des fournisseurs de solutions technologiques sont attendus à Douala dans les prochaines heures… Objectif, rechercher à travers les séances plénières, keynotes et innovation sessions, des propositions pratiques et des solutions concrètes aux défis que connait le secteur bancaire régional.
Parmi des thématiques inscrites à l’ordre du jour, la relation Banque/État pour dynamiser l’économie, des enjeux évolutifs de la bancarisation avec l’avènement de nouveaux canaux digitaux, du rôle de la banque dans le financement des PME et finalement l’urgence pour les banques d’entamer leur mutation vers le digital.
A en croire les organisateurs, i-conférences est leader dans l’organisation de forums B2B en Afrique du Nord du Centre et de l’Ouest visant à promouvoir le partenariat Sud-Sud et favoriser l’investissement et le développement de secteurs stratégiques. Créée en 2004, cette société basée à Casablanca, au Maroc, a à son actif plus de 100 forums spécialisés dans le domaine de la santé, le paiement, l’identification, l’agriculture, les TIC, la banque, la poste, les infrastructures, et les ports.
L’Africa Banking Forum est une plateforme incontournable de réflexions et de débats autour du développement du système bancaire en Afrique francophone. Les experts vont profiter de cette occasion, pour mettre en exergue, la banque comme catalyseur de l’émergence en Afrique.
Nicole Ricci Minyem
Avait – on besoin d’en arrivé là pour voir le parti bouger ? Aurait – il nécessairement fallu jeter dans les geôles le créateur du Parti Républicain pour qu’enfin ce parti mette en branle les logiques contenues dans son patronyme ? de toute évidence, depuis l’arrestation du Président du Parti Républicain et la prise des rennes du parti par un jeune homme politique, on constate bien que le Parti Républicain prend des ailes.
Toutefois, ce qui semble vrai pour le Parti Républicain ne l’est pas pour autant pour le MRC dont l’emprisonnement de la classe dirigeante du parti a complètement plombé son émergence. Contrairement au Vice Président du Parti Républicain Morgan Palmer, la jeune Tiriane NOAH n’a encore trouvé aucun ressort pour faire rebondir le parti de Maurice Kamto.
Le tout nouveau patron du Parti Républicain a confié à Agence Cameroun Presse, les principaux chantiers sur lesquels il compte s’attaquer dans les jours à venir. Des questions sommes toutes innovantes. Il s’agit prioritairement :
- De la création d’une taxe de solidarité pour financer le projet d’une armée moderne et efficace ;
- De la mise sur pied de stratégies et procédures simplifiées pour permettre aux jeunes actifs d’accéder à la propriété domaniale ;
- De l’instauration d’un véritable système d’assurance maladie pour la prise en charge sanitaire des camerounais même les plus démunis, couplée à la mise sur pied d’un revenu minimum de solidarité ;
- De la régionalisation des centrales électriques, ceci pour résorber au niveau régional les questions énergétiques préalables à la mise d’un système réel de développement au sein des régions ;
- De la création d’un nouveau service d’intelligence spécialisé dans l’assainissement de l’environnement économique du Cameroun, et du renseignement technologique. La logique ici est de réviser les instruments de sûreté de bonne gouvernance actuels. Des instruments trop nombreux, qui se marchent les uns sur les autres et annihilent toute perspective de clarté dans le circuit économique ;
Des questions qui sont bien loin, plus modernes et bien plus concrètes que les propositions de nombres de formations politiques qui exercent sur l’échiquier politique camerounais depuis des décennies. C’est dire la vision plutôt futuriste qui anime les nouveaux acteurs de ce parti politique. Il va de soi que pour implémenter ce nouveau logiciel stratégique il faut de nouvelles ressources humaines. Pour ce faire, Morgan Palmer a poussé l’innovation jusqu’à l’invention du tout premier casting public d’hommes et femmes politiques dans l’histoire du Cameroun. Mais ça, noue en reparlerons.
Stéphane NZESSEU
La Coupe d’Afrique place les nations engagées dans une concurrence redoutable. Tout le monde se donne à fond pour remporter le titre suprême. Mais une seule nation devra sortir vainqueur. Qui parmi le Cameroun, l’Égypte, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie…, soulèvera le trophée ? En tout cas, l’ancien international camerounais Patrick Mboma a donné son pronostic.
Dans un entretien accordé à Dw Africa, l’ancien international camerounais, a dévoilé ses favoris à la victoire finale. Parmi eux, le Sénégal et le Maroc sont en tête de liste. « De par ce que j’ai vu pendant les éliminatoires, de ce que je vois ces dernières années, la forme de certaines individualités dans leurs championnats respectifs, je pense que le Maroc et le Sénégal sont les principaux favoris de cette compétition. Derrière il y a d’autres formations comme le Cameroun qui est champion en titre donc on ne peut pas l’occulter, l’Egypte organise le tournoi et a le meilleur joueur africain dans ses rangs et d’autres nations comme la Côte d’ivoire ou la Tunisie… Si je devais qu’en dégager un, je mettrais d’abord le Sénégal. Le Maroc a beau collectif et le Sénégal a de très fortes individualités. », a-t-il déclaré.
Quelques jours avant Mboma, l’entraîneur des Super Eagles du Nigeria, le tacticien franco-allemand Gernot Rohr avait déjà indiqué que, les Lions de la Téranga du Sénégal, les Pharaons d’Égypte, et les Aigles de Carthage de Tunisie sont les favoris du titre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019.
Lire aussi : CAN 2019 : les Lions indomptables sont retournés au Cameroun ce mardi
L'édition 2019 de la Coupe d'Afrique des nations de football qui représente la 32ᵉ édition va se dérouler en Égypte à partir de ce vendredi 21 juin jusqu'au 19 juillet 2019. C'est également la première organisée regroupant 24 équipes participantes.
Danielle Ngono Efondo
C’est l’absence de Christelle Nubitgha au campus, qui a attiré l’attention de ses camarades de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang, dans la région de l’Ouest Cameroun. Inscrite au niveau 3, cette étudiante était introuvable depuis quelques jours. « Nous avons pensé qu’elle s’était retirée pour mieux préparer les examens. Sa porte était fermée depuis quelques jours, on ignorait qu’elle était dans la chambre », a déclaré une voisine.
Après près de deux jours de recherches, le corps sans vie de cette déplacée interne de la crise anglophone, âgée de 23 ans a été retrouvé dans sa chambre par son voisin, au quartier Paind Grond, à Dschang. D’après les premières enquêtes, la jeune dame qui avait disposé des boîtes de médicaments à son chevet, devait être souffrante. La défunte a été inhumée dans un cimetière de la même ville.
Marie MGUE
Agé de 67 ans, l’ex président égyptien Mohamed Morsi a tiré sa révérence lundi alors qu’il était entendu par la justice lors d’une audience à Tora au Caire. En effet, ses conditions de détention sont pointées du doigt. Ainsi, hier mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé une enquête rapide et transparente sur les causes de son décès.
« Alors que l'ancien Président Mohamed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de son décès, il incombait à l'État de veiller à ce qu'il soit traité avec humanité et à ce que son droit à la vie et à la santé soit respecté. Toute mort subite en détention doit être suivie d'une enquête rapide, impartiale, approfondie et transparente menée par un organe indépendant afin de clarifier les causes du décès. Ce sont des principes généraux élaborés par divers organismes internationaux de défense des droits de l'homme, y compris la Commission africaine des droits de l'homme, avec lesquels nous souscrivons pleinement », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, dans une note à la presse.
« Les États, y compris l’Égypte, qui ont ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ont également le devoir de prendre des mesures pour protéger la vie des personnes privées de liberté », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du HCDH a indiqué que des préoccupations avaient été exprimées concernant les conditions de détention de M. Morsi, notamment l’accès à des soins médicaux adéquats, ainsi qu’un accès suffisant à ses avocats et à sa famille, au cours de ses six années de détention. « Il semble également avoir été maintenu en isolement cellulaire prolongé. L’enquête devrait donc également englober tous les aspects du traitement réservé à M. Morsi par les autorités afin de déterminer si les conditions de sa détention ont eu une incidence sur son décès », a dit M. Colville.
« Nous pensons qu’il est clair qu’une enquête indépendante et approfondie doit être ouverte sur les circonstances du décès de M. Morsi, y compris sur les conditions de sa détention. L'enquête devrait être menée par une autorité judiciaire ou une autre autorité compétente, indépendante de l'autorité de détention et habilitée à mener rapidement une enquête impartiale et efficace sur les circonstances et les causes de son décès », a-t-il conclut.
Relevons que, l’ancien Président issu des Frères musulmans était en détention depuis juillet 2013, après sa destitution par son successeur Abdel Fattah Al-Sissi, alors chef de l’armée. Mohamed Morsi comparaissait au sein du complexe pénitentiaire de Tora dans le sud de la capitale égyptienne. Au lendemain de son décès, il a été enterré à Medinat Nasr, un quartier de l'est du Caire.
Danielle Ngono Efondo
Le document soumis à l’examen des parlementaires, a été présenté par le ministre délégué au ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong. Son importance et sa portée ne sont pas ignorés des sénateurs et députés.
En effet, ce texte signé le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, sous l’impulsion des Etats de l’Union africaine, est un vérifiable levier de l’intégration économique en Afrique. Ceci passe par la création d’un marché unique, pour les marchandises, les services, les investissements, les droits de la propriété intellectuelle et la circulation des personnes.
Au regard de ces atouts, les parlementaires saluent la volonté des pouvoirs publics de s’approprier ce nouvel outil. Pour eux, le Cameroun pourra développer avec efficacité son économie interne et renforcer la libre-circulation de ses produits sur l’ensemble du continent. Les opérateurs économiques sont donc appelés à exploiter cette nouvelle ouverture qui s’offre à l’économie nationale. Par ailleurs, le pays étant engagé dans la voie de l’intégration sous-régionale, il est clair que sa ratification devrait renforcer cette dynamique.
Cette ratification devrait permettre au Cameroun de renforcer sa coopération avec les autres pays du continent, de s’ouvrir à de nouveaux marchés, de maximiser ses ressources et d’approfondir l’intégration économique africaine à travers la création d’un marché unique. Le 29 avril 2019, le seuil des 22 ratifications nécessaires pour son entrée en vigueur était franchi, d’où la démarche actuelle des autorités camerounaises de se conformer à cette disposition de l’Union africaine (UA).
Conformément à l’article 3 de cet accord signé par une quarantaine de pays dont le Cameroun le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, « la Zone de libre échange continentale vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes et des biens ». L’objectif à terme étant d’approfondir l’intégration économique du continent conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique », telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
Une Afrique intégrée économiquement à travers la création d’un marché libéralisé pour les marchandises et les services, la contribution à la circulation des capitaux et des personnes physiques et la facilitation des investissements entrent également dans les visées de la Zlec.
Otric N.
L'Organisation mondiale de la Santé a décerné son Prix Sasakawa 2019 de la santé au Professeur Judith Ndongo Torimiro, née au Cameroun, Directrice des laboratoires du Centre international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la gestion du VIH/SIDA (CIRCB), pour son importante contribution à la recherche opérationnelle sur le VIH/SIDA et les hépatites B et C.
Le professeur camerounais et son homologue péruvien, Eusebio Quispe Rodríguez, ont reçu le prix composé d'une statuette et d'une somme de 30 000 dollars chacun lors d'une cérémonie spéciale qui s'est tenue le vendredi 24 mai dernier à Genève, en Suisse, à la 72e Assemblée mondiale de la Santé. Elle s'est déroulée en présence du Président de l'Assemblée, du Directeur général de l'OMS et d'un représentant de la Fondation Sasakawa.
Le professeur Torimiro est reconnue pour sa contribution à la sensibilisation et à la prestation de services de proximité sur les infections sexuellement transmissibles et les cancers chez les femmes, en particulier dans les zones rurales du Cameroun. Depuis son retour au pays dans les années 1990, le professeur Torimiro a contribué à la création de quatre établissements de recherche en santé dans le pays.
En tant que directrice du département de biochimie de l'Université de Yaoundé I, elle est une figure clé dans le renforcement des capacités académiques en biologie moléculaire tout en formant la prochaine génération de scientifiques camerounais. Elle est fière d'avoir participé à un groupe de recherche multidisciplinaire sur le diagnostic précoce de l'infection à VIH chez les enfants nés de mères séropositives et d'avoir contribué à la création du programme national sur ce travail, un élément clé du Programme national de traitement du sida.
Tout en remerciant le gouvernement camerounais d'avoir proposé sa candidature, elle a déclaré à l'auditoire de Genève que le fonds d'un montant de 16 500 000 FCFA servira à renforcer le système de santé du Cameroun, à intégrer la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) /le diagnostic précoce de l'hépatite B dans le programme réussi de PTME/PTME VIH, et à promouvoir l'objectif de Mme Chantal Biya, Première Dame du Cameroun, de fournir aux mères et leurs enfants une meilleure qualité de vie.
Le Prix Sasakawa pour la santé est décerné à une ou plusieurs personnes, une ou plusieurs institutions ou une ou plusieurs organisations non gouvernementales ayant accompli un travail novateur exceptionnel dans le domaine du développement sanitaire.
Otric N.
« URGENT. Le soutien accordé à Mr Paul BIYA à la présidence de la République Camerounaise s’achève le 21 juillet 2019 ». C’est le message qu’on peut lire dans cette publication mise en ligne dans les tours de 10h de la matinée du 18 juin 2019. Une annonce qui suscite l’intrique et l’hilarité chez plusieurs lecteurs. Ils se demandent si le célèbre musicien des chansons douces en langue béti a complètement perdu la tête.
En effet, voici quelques années déjà que l’artiste a poussé l’art jusqu’aux confins de la spiritualité. Il s’est converti à une croyance qui renie toute religiosité et proclame l’extrême spiritualité, à la lisière du spiritisme. Et celui qui se fait appelé « Dieudonné », ce qui est pour lui synonyme de prophète se défend plutôt bien. Dans les joutes qui suivent son post, il fait un effort pour recadrer et préciser sa pensée.
A la question de savoir si cette déclaration signifie que Paul BIYA quittera le pouvoir à cette date, l’illuminé répond « le soutien divin de son règne s’achève même après demain, le 21 juin, dans trois jours, mais il reste couvert jusqu’au 21 juillet et après, les shoten zen Jin (forces protectrices de la nature et de l’environnement) s’orienteront vers quelqu’un d’autre ». En clair, les puissances ésotériques protectrices du porteur du pouvoir d’Etoudi vont le lâcher le 21 juillet. Saint Desir ATANGO précise qu’il ne dit pas que Paul BIYA va quitter le pouvoir à cette date, mais que c’es sera terminé pour lui, qu’il sera désormais vulnérable et accessible à toute éviction spirituelle de la tête de la République.
Bien que cela puisse paraître surréaliste pour plusieurs, il ne faut pas méconnaître l’existence de pratique métaphysique entourant la gestion du pouvoir quel qu’il soit et plus encore du pouvoir suprême de l’Etat. On se souvient très bien qu’au lendemain de sa prise de pouvoir en 1982, Paul BIYA avait fait le tour des chefferies traditionnelles du Cameroun où il a subit des rites le dotant d’une onction particulière pour la gestion de l’Etat. D’aucuns classent dans ce même registre son érection comme N’Nom Ngui’i par les chefs traditionnels du Sud Cameroun il y a peu. En admettant la possibilité que ces forces métaphysiques soient réelles, tout porte à croire que cela relève de l'inédit, étant donné que le chef de l'Etat a été désigné par voie électorale, au sortir de l'élection du 07 octobre dernier pour un nouveau mandat de 07 ans. Le soutien du peuple qui l'a élu, reste donc actuel et de nombreuses circonscriptions lui renouvellent son soutien pour les échéances électorales prévues cette année (municipales, régionales et législatives).
De toutes façons, le 21 juillet n’est plus si éloigné, et comme cela a toujours été le cas avec de tels discours, on ne perd rie à attendre.
Stéphane NZESSEU
Les Lions Indomptables ont terminé leurs préparatifs à Doha, au Qatar, hier, le 17 juin 2019. Les champions d'Afrique devraient arriver dans le pays aujourd'hui mardi 18 juin 2019 après avoir tenu des camps d'entraînement en Espagne et au Qatar avant la Coupe d'Afrique des Nations Total 2019 en Egypte. L'équipe arrivera dans le pays après avoir fait match nul 1-1 contre le Mali le 14 juin 2019 au stade Wakra de Doha lors d'une rencontre amicale avant la CAN.
Le match de vendredi dernier a été l'occasion pour l'entraîneur-chef Clarence Seedorf d'évaluer ses joueurs ainsi que le niveau de préparation de l'équipe à quelques jours du coup d'envoi de la CAN. Le Mali a ouvert le score à la 22ème minute grâce à Koné, mais Karl Toko Ekambi égalise pour le Cameroun à la fin de la première mi-temps. Ce match était le deuxième pour les Lions pendant leur entraînement à l'étranger. Les Lions Indomptables ont battu le Chipolopolo de Zambie 2-1 lors de leur premier match amical au centre d'entraînement de l'Atlético de Madrid le 09 juin 2019.
Après la rencontre de vendredi dernier, les Lions Indomptables ont fait une pause le 15 juin 2019 dans le cadre de leur entraînement pour l'AFCON. Les Lions se sont entraînés au gymnase pour leur entraînement d'après-match. L'entraînement comprenait un programme de récupération à vélo et des étirements. A la fin une séance d'entraînement dans la piscine pour ceux qui ont joué plus de 50 minutes.
Pour les autres, un programme athlétique également basé sur le vélo et le renforcement de la sangle abdominale, des exercices de proprioception et un entraînement pliométrique. Le programme d'entraînement des Lions Indomptables en vue de la CAN 2019 comprenait trois matches amicaux, notamment contre la Zambie, le Mali et l'équipe espagnole de Division 2, Alcorcon. Sur les trois rencontres, les Lions ont remporté deux matches et en ont obtenu un nul. La formation au Qatar a permis aux Lions de s'acclimater au climat égyptien.
Les Lions Indomptables poursuivront leur entraînement à Yaoundé et feront leurs adieux au public camerounais ce 19 juin 2019 lors d'un match de gala avant de se rendre en Egypte le 20 juin 2019. Les Lions disputeront leur premier match contre la Guinée Bissau le mardi 25 juin 2019.
Otric N.
Au départ, bon nombre de personnes dans le Nord du Cameroun, avait fait de la fabrication artisanale de la Chéchia, une activité principale. Ce bonnet qui incarne une identité culturelle de cette partie du pays, permettait alors à ses artisans de faire des bonnes affaires. Au fil du temps malheureusement, la fabrication de cet accessoire vestimentaire connaît une baisse d’engouement.
« La plupart des bonnets viennent de l’Arabie Saoudite, de la Libye, du Nigeria entre autres. Il y a surtout les qualités telles que le worunde, le minista, qu’on ne fabrique pas ici. Il y a aussi des nouvelles techniques de fabrication notamment les machines à coudre. Une situation qui impacte négativement notre marché. Nous sommes obligés de baisser les prix de Chéchia. Actuellement, nous ne comptons que sur les commandes de quelques clients », explique Oumarou Saïdou, fabricant de bonnet artisanal.
Malgré la concurrence qui impacte ce secteur d’activité dans le Nord, le bonnet artisanal fait toujours courir de nombreuses personnes qui ne peuvent pas s’en passer. C’est le prototype de Nassourou qui dit ne jamais se séparer de son bonnet, car non seulement celui-ci le protège contre le soleil, mais c’est aussi pour lui un signe de grandeur.
Même si les fabricants de la Chéchia connaissent des moments de vache maigre, ceux qui persévèrent dans l’activité espèrent des lendemains meilleurs à travers une bonne organisation de leur secteur.
Innocent D H
La journée du dimanche 16 juin 2019 était une journée de joie pour la famille d’Aboubakar chauffeur de profession, âgé de 39 ans, enlevé le 22 avril dernier en République centrafricaine, par des rebelles du Fdpc, une bande de rebelles d’Abdoulaye Miskine de ce pays frontalier au Cameroun. Le père de famille composée de cinq enfants à qui un accueil chaleureux a été réservé, a été libéré après de nombreuses négociations. Il a d’abord été remis à la Mission des Nations unies pour la stabilité de la Centrafrique (Minusca). Celui qui a indiqué que les conditions de sa détention et de sa nutrition étaient mauvaises.
« Nous avons été enlevés vers 16h30. Mon camion était en panne. Nous n’étions pas en escorte. On était quatre avec une femme. La femme, après avoir passé une nuit en captivité, on l’a envoyée vers un autre village pour qu’elle signale que les rebelles ont enlevé trois personnes. Nous dormions sur des feuilles. On envoyait une personne pour nous acheter souvent à manger. Les rebelles mêmes avaient arraché un bœuf à un éleveur centrafricain. Ils l’ont égorgé et ont boucané sa chair. C’est ce que nous mangions tous.
Il y a eu une mésentente entre les rebelles qui nous ont kidnappés. Une faction est venue nous dire : « soyez prêts on va vous libérer ». Douze rebelles nous ont accompagné jusqu’à Zoufra. Avant de franchir la Minusca, dix se sont cachés dans une forêt. Deux rebelles nous ont remis à la Minusca. Je remercie les gouvernements centrafricain et camerounais pour ces efforts », raconte l’otage désormais libre.
Il a donc été remis aux autorités camerounaises qui étaient composées de deux Ministres, deux Préfets, des Sous-préfets et Maires. Cette délégation était conduite par Lamidou Issabi Amadou le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, chargé du Développement local. « Ce n’est pas la première fois que ce genre de kidnapping se réalise. Il y a souvent des situations heureuses comme celle que nous vivons aujourd’hui. C’est pour nous un motif de joie de revenir avec notre fierté qui est vivant. C’est un signal fort pour les relations de coopération entre la Rca et la République du Cameroun.
Vous savez le Cameroun et la Rca sont deux pays frères, qui ont toujours entretenu des relations séculaires de fraternité. Le Cameroun contribue à la sécurisation de la Rca, à la pacification du pays et rien ne peut justifier de la part de nos frères centrafricains le kidnapping de leur frère camerounais dans la mesure où nous avons les mêmes problèmes. Nos préoccupations sont communes », a déclaré Lamidou Issabi Amadou.
Après avoir procédé à l’organisation logistique de la récupération de ces otages à Foro, la Minusca les a remis à une équipe médicale de Banbat, laquelle a attesté que les otages sont en bonne santé. « C’est pour nous un motif de joie que de revenir avec notre frère qui est vivant, qui va retrouver désormais sa famille, son peuple, les populations camerounaises en bonne santé. C’est un signal fort pour les relations de coopération entre la RCA et le Cameroun », a souligné le chef de la délégation centrafricaine, accompagné de son collègue Maxime Mokom, ministre chargé du Désarment, la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement.
Le Front démocratique du peuple centrafricain, souvent abrégé en FDPC, est un mouvement rebelle actif en République centrafricaine. Il a à sa tête le général Abdoulaye Miskine (de son vrai nom Martin Koumtamadji).
Liliane N.