Connu sous le vocable « Chéchia », ce bonnet faisait autrefois l’intérêt de plusieurs personnes qui avait fait de la fabrication leur principale activité. A l’origine, la concurrence due à l’importation et à l’apparition de nouvelles techniques de fabrication.
Au départ, bon nombre de personnes dans le Nord du Cameroun, avait fait de la fabrication artisanale de la Chéchia, une activité principale. Ce bonnet qui incarne une identité culturelle de cette partie du pays, permettait alors à ses artisans de faire des bonnes affaires. Au fil du temps malheureusement, la fabrication de cet accessoire vestimentaire connaît une baisse d’engouement.
« La plupart des bonnets viennent de l’Arabie Saoudite, de la Libye, du Nigeria entre autres. Il y a surtout les qualités telles que le worunde, le minista, qu’on ne fabrique pas ici. Il y a aussi des nouvelles techniques de fabrication notamment les machines à coudre. Une situation qui impacte négativement notre marché. Nous sommes obligés de baisser les prix de Chéchia. Actuellement, nous ne comptons que sur les commandes de quelques clients », explique Oumarou Saïdou, fabricant de bonnet artisanal.
Malgré la concurrence qui impacte ce secteur d’activité dans le Nord, le bonnet artisanal fait toujours courir de nombreuses personnes qui ne peuvent pas s’en passer. C’est le prototype de Nassourou qui dit ne jamais se séparer de son bonnet, car non seulement celui-ci le protège contre le soleil, mais c’est aussi pour lui un signe de grandeur.
Même si les fabricants de la Chéchia connaissent des moments de vache maigre, ceux qui persévèrent dans l’activité espèrent des lendemains meilleurs à travers une bonne organisation de leur secteur.
Innocent D H