Dans le rapport rendu public ce mardi, l’ONG indique que « plus d’une centaine de personnes ont été gardé au secret et un grand nombre d’entre elles a subi des tortures dans un centre de détention à Yaoundé, la capitale du Cameroun, entre le 23 juillet et le 4 août 2019… ».
Les enquêtes ont été menées, d’après les déclarations faites par Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch qui relève que : « Ces récits crédibles de torture et d’abus au Secrétariat d’État à la défense ne sont malheureusement pas les premiers, mais seulement les plus récents, comme celui d’un jeune homme de 29 ans, originaire de Kumba qui a révélé ceci : « On nous a traités comme des animaux ; on nous battait deux fois par jour avec des matraques en bois et des machettes. Les conditions d’hygiène étaient abominables… ».
A la suite du document, Lewis Mudge indique également que des entretiens ont été menés avec plus d’une dizaine de personnes détenues au SED pendant la période sus indiquée. Les enquêteurs de Human Rights Watch, ont en outre interrogé les membres de quelques familles et les avocats en charge des dossiers des personnes interpellées.
Quelques exemples
Un détenu de 41 ans de Ndu, dans la région du Nord-Ouest, a déclaré : « Au SED, personne n’avait accès à sa famille. Ma famille a dû croire que j’étais mort. Des avocats sont venus la veille du jour où on nous a ramenés à Kondengui. Mais pendant 12 jours, on a été détenus au secret, sans accès au monde extérieur. Si vous demandiez à voir quelqu’un, on vous battait sévèrement… ».
L’épouse d’un détenu anglophone arrêté fin 2016 à Bamenda, dans la région du Sud-Ouest, qui avait été détenu à la prison centrale de Yaoundé, a déclaré : « J’étais sans nouvelles de lui depuis le 23 juillet. L’avocat m’a dit qu’il avait fini par le voir au SED, mais je ne lui ai pas parlé. J’étais très inquiète, parce qu’il avait déjà été torturé au SED auparavant. Quand je suis allée à Kondengui [la prison centrale] le jour de l’émeute, on m’a interdit d’entrer. Je suis allée au SED et un gardien m’a dit qu’un grand nombre de ceux qui avaient été transférés depuis la prison centrale étaient détenus au SED. Mais il ne m’a pas laissé entrer… »
Un avocat qui représente huit prisonniers de partis d’opposition faisant partie de ceux qui avaient signalé des cas de torture a commenté : « Je me suis entretenu avec mes clients le 6 août à l’extérieur du tribunal. J’ai vu des horreurs. Ils avaient tous des cicatrices sur le corps, à cause de la torture subie au SED et des blessures à la tête. Ils m’ont dit avoir été sévèrement battu au SED au moins deux fois, dans leurs cellules, par des gendarmes et d’autres gardiens avec des gourdins. Ils m’ont aussi dit avoir été interrogé sous la menace d’une arme… ».
Le directeur Afrique Centrale de cet organisme relève que « Le fait que les forces de sécurité semblent se croire libres de torturer les détenus et de les soumettre à d’autres abus, est la conséquence directe de l’attitude du gouvernement camerounais consistant à fermer les yeux sur les rapports documentant ces abus – mais le monde entier observe la situation de près…».
Dans le même document, Human Rights Watch revient sur quelques notions du respect des Droits de l’Homme, à l’instar de celui de Décembre 2017, lorsque le Comité contre la torture des Nations Unies a déclaré que le gouvernement camerounais devrait veiller à la réalisation d’enquêtes rapides, efficaces et impartiales sur toutes les allégations de torture, de mauvais traitements et de détention au secret, et poursuivre en justice et punir de manière appropriée les auteurs de ces abus. Le gouvernement n’a pris aucune mesure pour mettre en œuvre cette recommandation…
Un rappel important, selon les avocats des détenus, d’autant plus que le droit camerounais dispose « que les détenus ne peuvent faire l’objet de contraintes physiques ou mentales, ou d’actes de torture et, que leur avocat et leur famille devraient pouvoir leur rendre visite à tout moment… ».
Nicole Ricci Minyem
Ouaddaï et le Sila sont les contrées visées par cette décision présidentielle, à cause du regain de violence et d’insécurité qui semblent y avoir fait son nid depuis plusieurs mois
En plus des provinces sus citées, Idriss Deby Itno a ajouté le Tibesti. Une décision qui démontre que le gouvernement a décidé de monter en puissance au nord, frontalier avec la Libye, où il peine à imposer son autorité malgré de nombreuses mesures coercitives.
Idriss Deby Itno a pris cette décision au cours d’une réunion qu’il présidait dimanche dernier, après un séjour de quarante huit heures à l’Est du pays. Le Chef de l’Etat Tchadien a pu constater de visu, les dégâts causés par les conflits inter communautaires qui sévissent dans ces zones. Le bilan dressé par exemple par la présidence de la République, à l’issue des conflits le 09 Août dernier entre cultivateurs et éleveurs, parle de plus de 50 morts.
A Goz Beida, chef-lieu de la province de Sila par exemple, le Président de la République a rencontré les leaders religieux, les jeunes leaders des associations de la société civile et les forces de défense et de sécurité. Et après les échanges avec les uns et les autres, il a décidé de la suspension des chefs de Mouro et de Dadjo, les deux cantons qui sont les théâtres d’affrontement. Idriss Deby Itno a en outre interdit la circulation des motos dans ces territoires situées à la frontière Tchad – Soudan et a donné d’autres directives : « Dès maintenant, nous allons déployer des forces militaires qui vont assurer la sécurité de la population dans la zone. Dès que je quitte la province de Sila, il faut désarmer tous les civils de la zone qui ont des armes entre les mains ».
Opposition et Société civile inquiètes
De longues semaines de quasi inactivités, cela cause de vives inquiétudes au sein de l’opposition Tchadienne, comme le démontre la sortie de Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du Parti pour les libertés et la démocratie, « c’est à un génocide que le pouvoir risque de soumettre les populations. Ça va être le carnage… ».
Il ajoute que durant les prochaines semaines, on pourrait assister à un règlement de comptes : « On va poursuivre les gens pour un oui ou pour un non, et ils seront abattus comme du gibier ».
Les associations de la société civile, quant à elles craignent que les économies locales ne soient étouffées par la mesure.
Des conflits qui datent
Depuis plusieurs dizaines d’années, la province de l’Ouaddaï, zone de transhumance, est en proie à des conflits entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones ouaddaïens.
Il y’a quelques semaines, les violences avaient éclaté après la découverte des corps de deux jeunes éleveurs dans ces villages : « C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes », avait déclaré le Président Tchadien le 9 août lors d’une conférence de presse.
Armes en provenance du Soudan
A l’origine de ce regain de violences, c’est le même scénario : un troupeau de dromadaires piétine le champ d’un agriculteur ou un jardin cultivé par une famille, déclenchant immédiatement la confrontation entre les hommes des deux communautés, la plupart du temps avec des armes à feu.
Après le dernier carnage, Le Président Tchadien a dénoncé l’afflux des armes venues des pays frontaliers du Tchad en proie à de graves conflits comme la Libye, la Centrafrique ou le Soudan : « La cause principale de ce conflit intercommunautaire est lié au désordre qui dégénère au Soudan… ».
Nicole Ricci Minyem
Le parti politique d'opposition, le Cameroon People Party (CPP), demande au gouvernement d'engager un dialogue sur les réformes éducatives et la réinsertion des abandons scolaires dans la foulée de la campagne pour une année scolaire effective - qui commence dans deux semaines - dans les régions anglophones.
Dans un communiqué publié le 19 août 2019, le parti fixe les conditions de la reprise de l'année scolaire dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il appelle le gouvernement à garantir la qualité de l'éducation des enfants dans ces deux régions, en engageant "un dialogue avec tous les acteurs clés du système éducatif, y compris les organisations religieuses, les propriétaires d'écoles privées et les parents pour déterminer toutes les étapes clés et les éléments concrets pour assurer le retour à l'école".
Tout en insistant sur la sûreté et la sécurité des élèves, des enseignants et de tout le personnel administratif des deux régions, le parti a formulé des recommandations sur la façon dont les enfants non scolarisés depuis trois ans peuvent être pris en charge, ce qui permet aux élèves de se mettre à niveau dans leurs travaux scolaires.
Le CPP demande également au gouvernement de créer des mécanismes pour faire face aux réformes fondamentales que les enseignants avaient mises sur la table lors des discussions en 2016-2017 et qui n'ont pas encore été abordées, et de s'engager dans la reconstruction des écoles endommagées ces dernières années.
Toutefois, le parti conseille que, pour que tous soient prêts à reprendre effectivement les études dans les régions touchées, le gouvernement annonce les mesures à prendre pour résoudre la crise anglophone, faute de quoi il considérerait que le régime ne fait pas preuve de bonne foi pour garantir le droit des enfants à l'éducation.
Rappelons que dans le cadre de cette crise anglophone, le leader du mouvement sécessionniste, Sisiku Ayuk Tabe, et neuf autres dirigeants, ont été condamnés à la peine d’emprisonnement à vie mardi par le Tribunal militaire de Yaoundé, pour actes de terrorisme et de rébellion.
Tabe est le président de la république autoproclamée d'Ambazonie, censé regrouper les deux régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il a été arrêté avec ses neuf co-accusés en janvier 2018 au Nigeria avant d'être extradé au Cameroun. Dans une récente sortie médiatique dans la presse locale, M. Tabe s'est dit "disposé à initier le dialogue avec le gouvernement camerounais". Un dialogue qui visiblement n’aura pas lieu.
Otric N.
Les 47 États membres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique ont réélu ce mardi au Congo lors de la 69e session du Comité régional, le Dr Matshidiso Moeti au poste de Directrice régionale pour un deuxième mandat de 5 ans.
Les 47 États membres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans la région africaine, ont tenu ce mardi 20 août 2019 au Congo Brazzaville, lors de leur 69e session du comité régional, qui est l’instance de prise de décisions réunissant les Ministres de la santé de tous les États membres. Cette journée a été marquée par la réélection du Dr Matshidiso Moeti au poste de Directrice régionale de l’Oms Afrique pour un deuxième mandat de 5 ans. Le Cameroun était représenté à cette session par le Ministre de la Santé publique, le Dr Manaouda Malachie. « Conformément aux très hautes instructions du Chef de l'État, le Cameroun par ma voix vient de contribuer à la reconduction pour les 05 prochaines années, du Dr Moeti au poste de Directeur Régional de l'OMS pour l'Afrique, ce jour à Brazzaville au Congo », a tweeté le ministre.
En effet, la candidature du Dr Moeti a été approuvée par le Conseil exécutif de l’Union africaine au début de cette année. Sa désignation sera ratifiée par la 146e session du Conseil exécutif de l’OMS, qui se tiendra en 2020. Après cette ratification, son second mandat débutera le 01er mars 2020. « Je suis très honorée d’avoir été désignée pour un second mandat au poste de Directrice régionale de l’OMS. Ces cinq dernières années, j’ai travaillé à transformer le Secrétariat de l’OMS pour mieux répondre aux besoins sanitaires de millions d’Africains. Cette élection est une reconnaissance des nombreuses réalisations que nous avons accomplies en collaboration avec les ministères de la Santé. Je souhaite qu’ensemble, nous relevions des défis encore plus grands au cours des cinq prochaines années. » a déclaré le Dr Moeti, propos rapportés par Gabonactu.com.
Selon Gabonactu.com, le Dr Moeti est un vétéran de la santé publique, avec plus de 35 années d’expérience aux niveaux national et international. Elle a rejoint le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique en 1999, où elle a travaillé comme Directrice régionale adjointe, Sous-directrice régionale, Directrice des maladies non transmissibles, représentante de l’OMS au Malawi, Coordonnatrice de l’équipe d’appui pour les pays de l’Afrique de l’Est et australe et Conseillère régionale pour le VIH/sida.
Marie MGUE
La deuxième phase du remboursement des souscripteurs de la Mission d'intégration et de développement pour l'Afrique a été lancée le 19 août 2019 à Yaoundé.
Depuis le 19 août 2019, 1800 souscripteurs de la Mission d'intégration et de développement pour l'Afrique (Mida) sont attendus au stade militaire de Yaoundé pour recevoir ce qui les revient de droit. Dans un communiqué qu’il a signé, Naséri Paul Bea le gouverneur de la région du Centre, apporte des clarifications sur les personnes concernées par cette deuxième phase de remboursement. Il est donc dit que sont uniquement concernés ceux-là, «dont les requêtes ont été validées par la commission, ceux qui étaient absents pendant la première phase de paiement et ceux détenant les procurations en bonne et due forme». Pour éviter les couacs, une liste de souscripteurs concernés a été affichée à l'extérieur, sur un mur du stade militaire de Yaoundé.
Pour cette deuxième phase de remboursement, les souscripteurs sont payés au prorata de 25% de leurs mises ; et non 31% comme les premiers. Dans les colonnes du quotidien Mutations, le dénommé Herman Tchana Ngana, membre de la commission suscitée fait savoir que, quand « les requêtes aboutissent, il faut qu'on trouve des moyens pour payer ceux-là. Le paiement à 31 % était globalement pour le nombre de personnes qui étaient recensées ».
De plus, un souscripteur de la septième vague précise qu'« il y a des associations qui, jusqu'à présent, n'ont pas de représentant. [...] Si à la fin de l'opération ceux à qui appartiennent ces associations ne se présentent pas pour se faire identifier, dans la perspective de leur remboursement, on devra les écarter, et le montant qui leur revenait servira à payer les 6% restant à tous ceux qui se seront présentés ».
A titre de rappel, la première phase de remboursement des souscripteurs de la Mida a débuté le 08 mai à 2019, toujours dans la ville de Yaoundé et elle s’est déroulée au stade militaire. Elle faisait suite à l'octroi du supplément de 1 milliard Fcfa, du Président de la République.
Liliane N.
Francis Kimanzi a été porté à la tête de la sélection nationale kenyane de football pour un mandat de deux ans après le départ du technicien français, Sébastien Migne.
Francis Kimanzi est de retour à la tête de la sélection nationale du Kenya, pour un mandat de deux ans. L’annonce a été officialisée ce mardi 20 août 2019 par la Fédération Kenyane de football. Il succède au technicien français, Sébastien Migne qui a quitté les Harambee Stars la semaine dernière après leur participation à la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) qui s’est déroulée en Egypte. Le Kenya a été éliminé au premier tour du tournoi.
Le nouvel entraîneur du Kenya était jusqu’ici, le deuxième entraîneur adjoint de Migne. Il est de retour à la tête des Harambee Stars pour un nouveau challenge. « Nous sommes à la hauteur de la mission et nous avons une équipe expérimentée avec laquelle nous allons travailler. Je suis très heureux et privilégié d'être de retour à ce poste et nous allons continuer le travail que nous avions entamé avec Sébastien Migne. Nous allons renforcer la base que nous avions déjà construite. Je pense que nous avons fait un excellent travail en nous qualifiant pour la dernière Coupe d'Afrique des Nations et nous allons continuer dans cette logique », a affirmé Francis Kimanzi a cafoline.
Après la Can 2019, le nouveau sélectionneur kenyan se donne la mission de conduire son groupe à l’édition 2021, prévue au Cameroun. « Nous sommes à la hauteur de la tâche et je suis arrivé avec une équipe expérimentée qui connaît le travail. Nous promettons aux Kenyans que nous ferons de notre mieux pour conduire l’équipe nationale à la CAN 2021 », dit-il.
A en croire le président de la Fédération de football du Kenya, Nick Mwendwa, le nouvelle recrue, tout comme son prédécesseur, bénéficiera de tout le soutien nécessaire pour la réussite de la sélection nationale. « Nous venons de voir, après la dernière CAN, que les entraîneurs locaux peuvent réussir si on leur donne le soutien nécessaire et nous avons décidé de suivre cette voie. Nous avons fait confiance à l'équipe entre nos mains et nous sommes confiants qu'ils vont satisfaire à nos attentes. Nous voulions le faire le plus tôt possible afin de leur laisser le temps de préparer l'équipe aux qualifications de la CAN 2021 qui débuteront au mois de novembre prochain », a déclaré Mwendwa.Le technicien kenyan a mis en place un staff composé essentiellement des entraîneurs locaux. Il sera assisté par l'ancien entraîneur et défenseur de Gor Mahia, Zedekiah Otieno, qui avait déjà été entraîneur des Harambee Stars en 2011 ; de Lawrence Webo, qui a travaillé avec l’équipe nationale féminine en tant qu’entraîneur des gardiens. Le nouveau staff livrera son match le 8 septembre 2019 à Nairobi contre les Ougandais dans le cadre d’un match amical. Le Kenya affrontera ensuite la Libye le 11 octobre prochain.
Marie MGUE
Les Lionnes indomptables préparent une rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du deuxième tour-aller des éliminatoires du tournoi olympique 2020 de football féminin.
Le staff technique de l’’équipe féminine nationale de football du Cameroun sait qu’elle doit très bientôt descendre dans l’arène. En fait pour être plus précis, les Lionnes indomptables affrontent le 26 août 2019, la sélection éthiopienne à Bahir Dar. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du deuxième tour-aller des éliminatoires du tournoi olympique 2020 de football féminin. Alain Djeumfa a de ce fait présélectionné 20 joueuses en fin de semaine dernière.
Dans cette liste de joueuses présélectionnées, la majorité vient du championnat local. Amazone Fap est le club le mieux représenté avec six éléments à savoir: Annette Ngo Ndom, Ysis Sonkeng, Henriette Akaba, Brigitte Omboudou, Agnès Nkada, Geneviève Ngo Mbeleck. Louves Minproff (avec Carole Mimboe, Thérèse Ninon Abena, Charlène Meyong et Mpeh Bissong) et Awa Fc (Marthe Ongmahan, Koesso Magoum- kouang, Alice Maffo Fonkeu) disposent respectivement de quatre et trois joueuses. Samedi dernier, l'encadrement technique des Lionnes indomptables et un premier contingent des joueuses convoquées suscitées, se sont retrouvées à Addis Abeba, la capitale éthiopienne en vue du match à livrer contre l’Ethiopie.
Il faut souligner que jusqu’ici, juste une joueuse professionnelle avait rejoint le groupe. Il s’agit de Farida Machia Machia qui évolue au Sporting Braga au Portugal. Des sources sûres font savoir que d’autres professionnelles vont arriver dans les prochains jours. Il s'agit d'Estelle Johnson (Skye Blue), Yvonne Leuko (Strasbourg), Raïssa Feudjio (Tenerife), Gabriel Aboudi Onguene (Cska Moscou) et Michaela Abam (Betis Seville). Celles-ci ont même déjà obtenu de leurs clubs respectifs, un accord de principe en vue de leur libération.
Avec cet effectif, l'encadrement technique de la sélection nationale féminine envisage un résultat positif dans la perspective du match retour prévu en début septembre à Yaoundé. A titre de rappel, les Lionnes ont été vues la dernière fois à la Coupe du monde féminine. Elles ont réussi à braver le deuxième tour. Elles sont sorties de la compétition face à la sélection de l’Angleterre sur un score de 3 buts contre 0.
Liliane N.
Intervenant sur radio Balafon ce mardi 20 août, Me Alice Nkom, s’est exprimé au sujet de l’évacuation sanitaire d’Yves Michel Fotso au Maroc, doublement condamné à vie. Cette dernière a clairement exprimé sa joie et n’a pas manqué de féliciter le président de la République son Excellence Paul Biya.
« Le président de la république que je loue, est dans son rôle de faire respecter le droit à la vie », a introduit la première femme avocate d'expression française au barreau du Cameroun, expliquant que cette décision du chef de l’Etat est au-dessus de la loi.
« Tout le monde a vu le spectacle honteux et dans quel état Yves Michel Fotso a comparu dans la dernière juridiction du Cameroun. Un malade, visiblement malade, avec des certificats médicaux à l’appui. Cette scène a fait honte à la justice camerounaise », a regretté l’avocate.
Me Alice Nkom encourage par ailleurs qu’une grâce soit accordée à Yves Michel Fotso dont l’intégrité et l’honnêteté sont, selon elle, établies. « C’est l’occasion de revoir le fonctionnement de notre justice, elle est malade, elle va mal », a ajouté la juriste.
Relevons ici que, Me Alice Nkom est présidente du comité de soutien à Yves Michel Fotso.
Pour rappel, lundi 19 août 2019, Yves Michel Fotso, homme d’affaires camerounais, âgé de 59 ans, écroué à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis le 1er décembre 2010, pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F CFA, a été évacué au Maroc pour une meilleure prise en charge sanitaire, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 août 2019.
En effet, Le fils du milliardaire et homme d’affaires camerounais, Fotso Victor, était déjà très souffrant depuis quelques mois. Il a ainsi bénéficié d’une faveur du Chef de l’État Camerounais, Paul Biya qui a donné l’ordre de le faire évacuer selon Radio France Internationale (RFI). Une faveur plutôt bien appréciée par certains.
Danielle Ngono Efondo
Au Soudan du Sud, la transition sensée s’organiser en faveur du pouvoir civil peine à se mettre en place. Jusqu’à ce mardi, aucune annonce n’est faite par les militaires, et les leaders de la contestation sur la composition du Conseil souverain portant initialement prévu être disponible deux jours plus tôt.
Le Conseil souverain, point de convergence des attentions au Soudan en ce moment devra compter une majorité de civils. Il devra superviser en outre, assurer la transition sur une période d'environ trois ans devant aboutir en principe à une embellie politique, celle de tourner la page de trois décennies de règne du général Omar El-Béchir, l'ex-président destitué le 11 avril à l'issue des mois de manifestations dans tout le pays.
Le sieur Béchir s’est présenté lundi devant un tribunal où il doit répondre d’une accusation de corruption. Un phénomène d’un goût inimaginable pour les deux tiers des 40 millions de Soudanais qui n'avaient connu que lui au pouvoir depuis leur naissance.
Ce mardi des journaux en kiosque au Soudan ont consacré à leur Une, un important espace sur cette comparution d'un homme qui, autrefois était considéré comme un tout puissant, et donc un intouchable.
Si le procès reflète les profonds changements politiques en cours, le transfert du pouvoir au Conseil souverain par les généraux tenant les rênes du pays depuis le départ de M. Béchir a pris du retard.
Un profond changement
A titre indicatif, l’accord historique de transition entre les généraux et la contestation sur la composition du Conseil a été retardé à ce mardi. Hélas, un report est intervenu. Ce report a été demandé par les Forces pour la liberté et le changement (FLC). Ces dernières issues de la principale organisation du mouvement de protestation, selon les précisions des militaires au pouvoir, seraient revenues sur leur liste de noms.
Dans sa composition, le Conseil souverain comptera six civils et cinq militaires. Il aura à sa tête, un général durant les 21 premiers mois, un civil pour les 18 mois restants.
Les termes initiaux de l'accord de transition devraient indiquer s'il valide comme Premier ministre le candidat présenté par la contestation, l'économiste et ancien collaborateur de l'ONU Abdalla Hamdok. Ce dernier devra ensuite former un gouvernement le 28 août qui s'attellera à la tâche, ardue, de redresser une économie exsangue et de pacifier le pays.
Innocent D H
Le mouvement « Grève du climat » invite les candidats aux élections fédérales à remplir un formulaire en ligne et à proposer leurs solutions pour faire face à la crise climatique.
Le mouvement "Grève du climat" invite les candidats aux élections fédérales à prendre position par rapport à ses revendications et proposer leurs solutions pour faire face à la crise climatique. Pour ce faire, il a lancé mardi à 11h55 la Charte Climat.
La charte est «une sorte de traité non contraignant», explique le mouvement Grève du climat dans un communiqué. Tous les candidats peuvent la remplir par le biais d'un formulaire en ligne et ainsi «faire une déclaration en matière de politique climatique».
Pour ce faire, il ne suffira pas de répondre par «oui» ou par «non». Au contraire, il est important de proposer des solutions et traiter la question en profondeur, avertit le mouvement. Afin que les candidats aient suffisamment de temps pour réfléchir à la question et proposer des solutions réfléchies, leurs réponses ne seront publiées qu'à la mi-septembre.
Trois réclamations relevées
La charte reprend les trois principales revendications du mouvement. Ce dernier demande la déclaration de l'urgence climatique au niveau national et la justice climatique. De plus, la Suisse est invitée à ne plus produire d'émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2030 et ceci, sans prévoir de technologies de compensation.
Dans le détail, cela signifie que les émissions nettes de gaz à effet de serre devraient baisser d'au moins 13% (par rapport au niveau de 2018) entre début 2020 et le 1er janvier 2024. Ensuite, la baisse devrait atteindre au minimum 8% par année jusqu'au début de 2030.
Il est important de lancer le débat
La charte ne s'adresse pas seulement aux politiciens. Tous ceux qui se sentent interpeller par la préservation de l’environnement peuvent remplir et proposer des solutions à la crise climatique. Les réponses des non-candidats seront publiées dès vendredi prochain.
Car le but du site est avant tout de lancer le débat. Il n'est «ni un label ni une recommandation électorale directe», est-il précisé dans le communiqué. L'objectif principal de la charte est «d'offrir une plateforme à une diversité de solutions, car c'est ce qui fait trop souvent défaut dans le débat aujourd'hui».
Une nouvelle grève du climat mondiale se tient vendredi prochain, dans différentes villes de Suisse même si l’on note que l'affluence est en baisse à Lausanne et Genève.
Nicole Ricci Minyem
Le dernier arrêté préfectoral en date du 16 août organise le trafic pour le mieux avec la mise à contribution des voies de contournement.
Sur le terrain, rapportent nos confrères de Cameroon Tribune, tout au long du weekend dernier, la circulation était véritablement fluide, malgré les nombreux mouvements de véhicules aussi bien en partance qu’à destination de Douala. Et hier encore en début de semaine, la tendance s’est confirmée, malgré quelques goulots d’étranglement ici et là.
Seules inquiétudes, apprend-on, les pluies qui s’abattent en ce moment sur la ville et qui pourraient entraîner rapidement la dégradation des voies de contournement, l’incivisme des usagers et bien sûr, le rythme d’avancée même des travaux de la pénétrante Est.
Le 06 août dernier, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, effectuait une descente sur le chantier de construction de la deuxième phase de la pénétrante Est de la ville de Douala. Du constat fait à cette occasion, il se dégageait que la circulation était devenue infernale sur cet axe, à cause des retards pris dans le déroulement des travaux. Décision était alors prise de mettre sur pied le plus tôt possible, des voies de contournement pour fluidifier au mieux la circulation. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, à la suite du ministre des Travaux publics, s’est chargé de s’assurer de leur mise en route le 14 août.
Suite à tout cela, le préfet du Wouri, Joseph Bertrand Mache Njouonwet, a pris le 16 août dernier, un nouvel arrêté complétant les dispositions de celui pris le 05 août, portant gestion du trafic routier sur la pénétrant Est de la ville de Douala.
Dans son arrêté, le préfet, tout en insistant sur les nécessités de préserver l’ordre public sur le chantier de construction de la deuxième phase de la pénétrante Est, met l’accent sur la circulation des poids lourds. C’est ainsi qu’à compter de la journée d’hier, 19 août, est interdite sur cet axe tous les jours de 5h à 20h, la circulation des camions bâchés, des camions fourgons, des camions bennes, des camions bétonniers, des camions porte-chars, des camions châssis nus, des camions plateaux, des camions citernes, des camions fourgons simples et frigorifiques, des camions plateaux ridelles, des camions porte-conteneurs, des camions porte-grues et grumes et des camions semi-remorques. Les camions transportant des produits agroalimentaires, pharmaceutiques, brassicoles, pétroliers et dérivés circulent normalement.
Quant aux véhicules légers (3,5t maximum), les engins à deux et trois roues venant d’Edéa pour Douala, ils emprunteront la voie de contournement allant de Tradex Yassa-entrée logements sociaux Ngodi Bakokostation Neptune Ari en sens unique.
Avec ces mesures, associées aux efforts des autorités administratives, et à ceux des forces de maintien de l’ordre déployées sur le terrain, et notamment de la police, force est de reconnaître aujourd’hui que ça roule.
Le Conseil national d'agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques fait cette précision.
Le 26 mai 2019, le Ministère de l’Education de base (Minedub) a rendu public la liste des manuels scolaires arrêtés pour l’année scolaire qui commence en septembre prochain. Le 17 juillet 2019, c’est le Ministère des Enseignements secondaires qui publiait à son tour sa liste. Le constat qui a été fait, est que les manuels n’ont pas été changés. D’ailleurs au cours d’une conférence de presse donnée à ce sujet, M. Komon, le président du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd) soulignait qu’« aucun manuel ni aucun prix de manuel de cycles primaires et maternel ne change. Le coût du cartable pour ce qui concerne l’achat des manuels scolaires demeure donc le même ».
Connaissant les habitudes de certains établissements et rendu à quelques semaines de la rentrée scolaire 2019-2020, Marcellin Vounda Etoa, le Secrétaire permanent du Cnamsmd attire l’attention des parents, de tous ceux qui entrent dans le processus de commercialisation des manuels scolaires. Aucun manuel scolaire pas inscrit au programme n’est autorisé de vente.
« De très nombreux établissements, surtout privés, usent de subterfuges divers pour s'opposer à la politique du manuel unique par matière. Quand ils ne remplacent pas les manuels agréés par leurs manuels propres ou par ceux que leur proposent quelques éditeurs véreux et vénaux, ils affligent les parents de « listes supplémentaires » ou de ce qu'ils qualifient de «sonne ne peut garantir ni l'orthodoxie ni la scientificité des contenus. Il n'est pas envisageable que dans un pays, chaque école, collège ou lycée, au nom d'arguments spécieux, enseigne ce qu'il veut. L'école ne construit pas un pays, l'école aide à former, à mouler les citoyens dont un pays voudrait se doter pour se construire et se développer », explique Marcellin Vounda Etoa dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Sachant que certains établissements scolaires pourraient s’entêter à proposer des manuels qui ne sont pas au programme, le Conseil fait savoir que ceux qui seront surpris, vont tout simplement être sanctionnés.
Liliane N.
Lettre intitulée « Le Cauchemar de la Torture au Sed »
« Mon illustre frère,
J’ai fait un terrible cauchemar et je voulais te prévenir. De ma Chaire ici à Ngoa-Ekellé, de ma chaise, j’ai vu des ennemis de la nation en train de pratiquer la sorcellerie dans les entrailles de ton bureau, et même sur ton fauteuil ministériel. C’était une bande de stipendiés encagoulés qui s’acharnaient avec entrain sur des formes humanoïdes immobilisées par de gros fers rouges qu’ils trempaient dans le feu. Ces sortes de gonflés humains se perçaient et il en échappait des scorpions virulents, des vipères heurtantes et des fers de lance.
Tu sais le fer de lance, ce long reptile d’Amérique latine long de deux mètres et demi, à la tête triangulaire, est l’un des serpents les plus venimeux de la planète. Il appartient à la famille des vipères et se déplace aussi bien dans les arbres que sous l’eau. Ces bêtes escaladaient les murs et s’infiltraient dans ton bureau par des petites parois du mur. Pour cette bande de pourris qui les élevaient, le corps de leurs victimes était une chose particulière et décorée d’une splendeur presque religieuse, comme le corps de Mâtho dans Salammbô, de Gustave Flaubert, dont on fendit la poitrine et arracha le cœur pour l’offrir au soleil !
Ces tortionnaires sanguinaires les produisaient donc et les recueillaient, pour ensuite aller les vendre au Diable. Leur modus operandi était imparable : ils demandaient à arrêter des gens qui auraient insulté « Paul Biya » et demandaient qu’on leur affecte d’énormes moyens financiers et logistiques pour faire le travail d’arrestation.
Lorsqu’ils les avaient pris, ils les « manœuvraient » et leur faisaient avouer ce qu’ils n’avaient jamais fait. Ils les « pressaient » si fort et si longtemps qu’ils demandent encore de l’argent pour « entretenir » ces sous-hommes en cage. Entre-temps, les bourreaux disaient aux damnés que ce « Paul Biya » avaient même demandé qu’ils les tuent ; c’est leur magnanimité atavique à eux, les tortionnaires, qui les sauvaient ; que, donc, les torturés devraient être un tout petit peu reconnaissants envers les conjurés en avouant tout ce qui leur était reproché ! Qu’ils devaient surtout éviter de jamais dire ce qu’ils ont subi sinon, la prochaine fois, ils feraient ce que le Président veut…
Dans mon rêve donc, certains scorpions et certains fers de lance réussissaient à se dissimuler sous la moquette douillette où tu poses tes pieds augustes ; d’autres escaladaient le fauteur où tu poses ton postérieur majestueux. Dans mon rêve tourmenté, je t’ai vu par la suite en train de te diriger sur ton fauteuil et, glacé d’effroi, j’ai commencé à crier, à pleurer à chaudes larmes. Je me suis évanoui plusieurs fois et je me réveillais avec une douleur plus intense encore. Lorsque je me suis réveillé la dernière fois dans mon rêve, je ne sentais plus ma tête ; j’avais perdu la sensibilité de mes quatre membres, comme si le venin de ces scorpions et de ces mambas noirs m’eût paralysé, anéanti.
Dans mon rêve, j’imaginais les dégâts qu’allaient causer sur ton corps ces monstrueuses créatures de la méchanceté humaine. À un moment donné, une vipère heurtante t’a mordu les testicules et il fallait les amputer (parce qu’il n’y a pas d’autres solutions). Le degré de cruauté de ce supplice m’était innommable. Après l’opération chirurgicale, tu t’es transformé en un fer de lance. Comme tu t’es transformé ainsi, les mêmes marchands de la malversation et de la désolation s’approchaient de toi avec leurs instruments de la mort dans les mains, le pas ferme. Traumatisé, je me suis réveillé en sursaut.
Telle est, mon bien-aimé frère, la substance de mon délire onirique. Ma torpeur était si prononcé, si vive, que c’est maintenant que je réalise le degré d’amour que je te porte. Je comprends que je ne supporterai pas de te perdre, de te voir absent du recensement des Grands hommes de mon pays. Je ne t’imagine pas destiné à l’oubli, au bannissement, à l’enfer. Dans ce cauchemar je voulais à tout prix te soustraire à l’indignité, celle de porter la couronne infâme de tortionnaire ; je t’exorcisais pour chasser une réputation entachée, un renom vilipendé. C’est pourquoi j’ai été envahi de joie quand je me suis réveillé. On dit que quand tu rêves de quelque chose, c’est que ça ne va pas arriver. Mais il faut être prudent… C’est pourquoi je tenais à te faire partager ma souffrance nocturne.
Cher frère,
Je t’écris donc pour me rassurer que ton intégrité physique est saine, que ta virilité est sauve. Je t’écris aussi pour avoir le cœur net, parce que je demeure stupéfait. D’où ces questions que je t’adresse : as-tu trouvé un manuel intitulé Le code de la terreur au coin de ton bureau imposant ? Aurais-tu par hasard suivi des murmures étouffés ou des gémissements souterrains remonter de la cave ? Une télévision du sous-sol a-t-elle émis des sons effroyables qui ressemblaient à des aboiements humains, comme le bruit vil des corps qu’on mutile et qu’on désarticule ?
N’as-tu pas entendu des bâillements, dont tu as suspectés que ce sont ceux de quelque collègue sans finesse et à l’esprit raboteux, mais qui se sont poursuivis dans ton imagination comme des spasmes et des râles d’un condamné qu’on exécute ? N’as-tu pas remarqué, dans un couloir, des taches de Bétadine qui se coagulait comme du sang humain ? N’as-tu pas, enfin, remarqué sur le visage de quelques collaborateurs à la température de massacre, qui expirent le malheur de leur nez bouché, le sourire miné, démoniaque, comme d’irascibles traîtres assoiffés de haine et de crimes, et dont la présence glace les nerfs ?
Quoi qu’il en soit, l’occasion faisant le larron, je ne manquerai pas celle que m’offre cette expérience imaginaire de la torture pour te rappeler, comme à un frère jumeau, ce qu’un de nos aînés de la Lékié, le père Henri Éyébe Ayissi, me disait souvent : « Quand on est parvenu à un certain niveau de la hiérarchie sociale, il faut être solennel » ! Or, la solennité ne s’encombre pas d’immoralité, de souillure, d’ordures, de stupre.
Il y a beaucoup de tenue et de goût dans l’attitude grave de celui qui est solennel, comportement qui, en fait, manifeste de la sagesse. Mais pour être sage, ne devrait-on pas commencer par être musicien, ainsi que le recommande le marchand de Lucien dans Les philosophes à vendre ? Je veux te rappeler que ton devoir quotidien consiste à mériter toujours l’estime du Président de la République, Chef supérieur des armées, qui ne peut sensément recommander de torturer ses compatriotes ; de maintenir l’espoir de la jeunesse qui a cru en toi intacte et de préserver notre honneur familial.
Cher Landry,
Tu n’es pas mon frère parce que nous sommes de même sang, tu es un Batchenga et moi je suis un Eton de la famille des Benyagda. Mais la fortune des destins singuliers est de se retrouver. Parfois, au départ, les grands hommes sont de singuliers avortons qui errent en permanence pour respirer le maximum d’air frais et faire la provision d’énergie vitale susceptible de faire bondir la chance qui les constitue.
En ce sens, nous avons eu un père commun, un Batchenga, non pas ton colonel de papa, mais le rafraichissant Ahanda Étoga Jean-Baptiste, l’ingénieur poète ! Oui, cet homme nous a moulés, toi et moi. Nous avons mangé à sa table, toi avant moi ; nous l’avons accompagné longtemps et avons suivi pendant des années ses leçons pratiques de vie ; il nous a impacté de ses scrupules délicats, de son degré prononcé d’humanité, de la qualité supérieur de ses choix moraux et de son goût distingué.
Nous avons grandi sous la tutelle de cette âme noble, de la magnificence incarnée de ce bon samaritain à la générosité légendaire. Lorsqu’on a suivi ses enseignements et qu’on sort de ce moule à galants, on rechigne à heurter injustement les cœurs ; on réprime sans effort la tentation de brimer, de laminer ; on répugne à liquider ses semblables.
Tu le sais, Ahanda Étoga nous a appris à tirer avantage de la science, de l’histoire et de la littérature pour mieux cultiver notre jardin. La science, nous confiait-il, nous apprend les techniques les plus sophistiquées pour grandir l’homme ou pour le bafouer ; l’histoire nous apprend que le règne des plus grands tortionnaire du genre humain, les Caligula, Léopold II, Phalaris d’Agrigente, Reinhard Heydrich, Tomas de Torquemada et autres Thomas Thirslewood, est révolu.
La lucidité qu’elle enseigne permet de se départir de la sottise qui consiste à vouloir arrêter la marche du temps, à réprimer la vie, à espérer tuer l’esprit, à ruminer la suppression de la société entière, à forcer la volonté par la force. La littérature, quant à elle, renseigne sur la force insoupçonnée et quasi magique des mots. Le génie plonge ses ennemis triomphants dans une confusion d’esprit indescriptible, dans un abêtissement durable, sans repère et sans ressource pour faire balbutier l’Histoire et enterrer l’avenir.
Sais-tu comment a péri l’immarcescible Cicéron, le célèbre avocat, écrivain et homme politique romain ? Sa tête fut coupée et ses mains furent amputées par le tribun militaire Popilius, celui-là même que Cicéron avait autrefois défendu dans un procès où on accusait de parricide ! Marc-Antoine ordonna donc son exécution en représailles contre la verve et l’éloquence du penseur. Le cou que Cicéron avait tendu au commando d’assassins et qu’ils avaient coupé ne suffisait pas pour contenter Marc-Antoine.
L’intensité de la vengeance qui l’animait et l’étourdissement de sa toute-puissance commandaient de profaner le corps de Cicéron. Il exigea donc que les mains maudites qui avaient osé écrire les Philippiques, les discours du célèbre orateur contre lui, soient retirées ! L’histoire nous apprend malheureusement que la fin de Marc-Antoine fut plus tragique. En effet, après un accès de démence, il dut se suicider, et sa mémoire fut bannie au Sénat. Incontestablement, le pouvoir affole…
Le destin respectif de l’Immortel Cicéron et de son tombeur, Marc-Antoine, démontre une fois de plus que lorsqu’on coupe ou cloue des têtes qui pensent, on court le risque de voir le venin bienveillant du discernement qui en était la matière grise envahir plus vite le sol national et, ainsi, anticiper la révolution que l’on redoute tant. Pareillement, lorsqu’on disjoint les bras qui produisent des mots intarissables, libérateurs, ceux-ci finissent par résonner à jamais au futur, à vie !
Mon inestimable Galax Étoga,
Je veux que tu te tiennes éloigné de ces raffinements de la mort auxquels recouraient la bande de stipendiés dont j’ai rêvé. Fraternellement !
Dr Fridolin NKE,
Expert du discernement
Université de Yaoundé I
Tél : 680 110 889 ».
N.R.M
Une décision prise par le préfet du Wouri qui a pris effet ce 19 août va s'étendre au 31 août 2019. Ces camions sont interdits de circulation entre 05h et 20h sur la pénétrante Est de Douala en chantier.
La décision du préfet vise à faire face aux désagréments dans la circulation sur la pénétrante Est de Douala. Sont exempts de ces nouvelles dispositions les camions transportant certains produits. Il s'agit notamment des produits l'agroalimentaire, pharmaceutique, pétrolier et ses dérivés, les produits brassicoles.
Les voies de contournement prévues
Les engins à deux ou trois roues quant à eux doivent emprunter la voie de contournement. Cette voie alternative part de Tradex Yassa pour la station Neptune Ari en passant par les logements sociaux de Mbanga Bakoko.
Depuis quelque temps, circuler au niveau de la pénétrante Est de Douala est devenu un épisode difficile à cause des embouteillages persistants. Selon les automobilistes et les voyageurs confrontés aux embouteillages sur cette voie, " les travaux complémentaires de réhabilitation du tronçon de la route : du PK10+400 AU pk19+300 (Pont sur la Dibamba) sont à l'origine des interminables bouchons ".
En chantier depuis 2015, les travaux sur la pénétrante Est de Douala sont terminés il y a peu, même si l'on note encore quelques réajustements. Concrètement, le chantier consistait en la réhabilitation et en l’élargissement de l'accès sur 20 km. Ce projet majeur comportait le rechargement en enrobés de la chaussée existante. Étaient également prévus, le passage à 6 voies d’une partie du tracé, la réalisation de 7 ronds-points., sans oublier la construction de 3 ouvrages d’art dont un précontraint, le remplacement de 18 ouvrages hydrauliques.
Innocent D H