Sisiku Ayuk Tabe et ses neuf co accusés Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem condamnés à perpétuité
Le verdict, prononcé par le juge Misse Njone, est tombé aux premières heures de cette matinée dans l’une des salles d’audience du tribunal militaire. Ils doivent en sus, payer une amende de 250 milliards de FCFA à l’Etat du Cameroun.
Incarcérés depuis Janvier 2018, à la prison principale de Yaoundé, le président auto proclamé de l’état imaginaire de l’ambazonie et ses compagnons sont accusés de terrorisme, sécession, insurrection, révolution, hostilité contre la patrie, bande armée», propagation de fausses nouvelles, atteintes à la sûreté extérieure et intérieure de l’Etat et défaut de carte nationale d’identité.
Pour parler plus prosaïquement, le Cameroun leur reproche d’avoir tenté d’affranchir, par tous les moyens, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de l’autorité régalienne de l’Etat et, on se souvient que c’est à cause d’eux la proclamation de l’indépendance de l’ambazonie s’est faite le 1er Octobre 2017.
Avant son arrestation en Janvier 2018, dans un hôtel d’Abuja en compagnie de neuf autres cadres de son mouvement, alors qu’il présidait une réunion consacrée à la « crise des réfugiés » issus du Cameroun anglophone au Nigeria, Ayuk Tabe avait prétendu user de tous ses pouvoirs afin d’obtenir une reconnaissance rapide de son état imaginaire par l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne.
Désigné président intérimaire en juillet 2017, celui qui se définit lui-même comme un « militant » adepte du self défense contre l’armée de la République » entendait affranchir les deux régions anglophones de l’autorité de Yaoundé.
Décrit comme peu stratège, peu politique et peu diplomate par tous ceux qui l’ont approché, cet ex-salarié d’Eneo Cameroun, la compagnie nationale d’électricité, vivant entre les États-Unis et le Nigeria, se limitait à gérer les divisions internes d’un mouvement peu structuré et sous la perfusion financière de la diaspora.
Ambiance avant la lecture du verdict
Ce lundi, le climat n’était pas au beau fixe dans la salle d’audience du tribunal militaire. Les accusés ont récusé la trentaine d’avocats commis à leur défense, affirmant que ces derniers manquent d’impartialité.
Une énième polémique qui naît du fait que les hommes en noir ont demandé une fois encore de surseoir la procédure en attendant la décision de la Cour Suprême qui ne peut rendre sa décision que dans un délai de trente jours.
Par ailleurs, Ayuk Tabe et ses complices ont empêché l’audition d’un témoin à charges, invité à donner des éclairages suite à l’escalade de violence que les populations du Nord et du Sud Ouest ont connue entre Septembre et Décembre 2017.
Nicole Ricci Minyem
A l’occasion de la 7e édition de la soirée de louange et d’adoration organisée par Act Of Worship (un groupe camerounais de musique chrétienne), le musicien canadien a mis en effervescence les milliers de mélomanes venus l’écouter.
Chaque année le groupe Acts Of Worship invite au Cameroun un artiste étranger pour partager avec le public camerounais les merveilles de la gloire de Dieu. Cette année, et pour la deuxième fois consécutive, les jeunes camerounais ont jeté leur dévolu sur le chantre canadien Jean Jean. Pendant plus d’une heure il aura tenu en haleine les nombreux mélomanes qui ont fait le déplacement pour la salle de fête de la Croix Rouge Camerounaise à Yaoundé. Sur des chants chrétiens populaires et d’autres moins connues de son répertoire, les participants ont dancé et se sont réjouis des grâces de Dieu. Rappelons qu’il aura été précédé sur la scène par le Pasteur Karhel, un chantre dont la dextérité et la profondeur dans la connaissance de Dieu a permis à toutes les personnes présentes d’adorer et de se prosterner aux pieds de Dieu. Un véritable chantre de l’Eternel.
Qui est Jean Jean ?
Jean Jean est un jeune homme né d'une famille avec des principes évangéliques. Il est le seul garçon d'une famille de quatre enfants. À sa naissance, qui fut quelque peu difficile, sa mère fait la promesse à son Dieu que cet enfant sera à son service pour la vie qui lui a été donné. Dès ce moment, il ne pouvait plus vivre comme le commun des mortels. Très vite, il a développé un amour pour la musique. Au premier abord, cet amour ne fut pas réciproque. Jean Jean a connu une jeunesse normale, comme tout autre jeune, il a fait parti d'équipe sportive, mais rien ne pouvait le départir de cet amour pour la musique.
Dans son adolescence, il s'est habitué à écouter de la musique en temps hors de temps. La musique a vraiment pris une grande place dans sa vie quotidienne lorsque l'on annonça aux jeunes de son église qu'une chorale serait formée, il avait le désir de se joindre à l'équipe, mais il fallait faire un choix, car les pratiques et les répétitions se tenaient la même journée. Le choix n'était pas facile, car il avait de grandes possibilités de devenir un joueur de handball de calibre international, mais son désir d'étancher sa soif pour la musique le conduit à quitter l'équipe des Celtiques de Montréal pour se joindre à la Chorale des jeunes d'Outremont. Dès lors, il démontre des habiletés naturelles pour le chant.
Avec beaucoup d'encadrement de son directeur vocal d'alors, Marc-Élie Morisset, il découvre d'autres aspects de la musique qui lui étaient totalement inconnus. Mêlé à sa passion pour la musique, il développe une relation avec Jésus-Christ qui l'amène à passer beaucoup de temps dans le jeune et la prière, là encore il s'affectionne d'une autre passion, connaître Dieu. Sa soif pour comprendre ce qui se passait autour de lui le pousse, il s'entoure de gens spirituels qui lui permettent d'approfondir sa relation avec Dieu. C'est alors qu'il apprend à mixer ses deux passions, le chant et la prière pour édifier. D'abord, dans les temps de prières et de jeunes pour être ensuite appelé à le faire dans la grande assemblée.
À l'âge de 20 ans, il commence à ressentir fortement un appel sur sa vie et sous la tutelle de son pasteur, le Rev. Georges M. Morrisset, il devient compagnon du ministère pastoral. Au travers ce ministère, il a su s'identifier et reconnaître le don que Dieu a placé en lui.
Au terme de son concert à Yaoundé, les participants ont retenu qu’il faut « rêver grand », à la dimension du Dieu qu’on sert.
Stéphane NZESSEU
La polémique enfle entre les artistes musiciens camerounais et les observateurs de la société civile. Depuis la mise au gout du jour de la situation d’indigence de quelques artistes qui auront fait les beaux jours de la musique camerounaise, ils sont nombreux à avoir condamné l’appel à l’assistance émis par ces grands noms de la musique, dont l’artiste Maman Nguéa Laroute. Dans une publication, l’ancien journaliste de la Crtv, Jean Lambert Nang a fustigé cet appel, estimant que c’est la conséquence de la mauvaise gestion des cachets qu’ils engrangent au cours de leurs carrières. Une réaction qui n’a pas laissé indifférente Lynda Raymonde, une figure montante de la musique de chez nous.
Elle commence son coup de gueule en disant combien elle est fière tout en s’identifiant à « Mama Nguea ». Tout d’abord elle souligne l’œuvre des artistes camerounais dans le développement de l’unité national et e rayonnement de la notoriété de notre pays. « Je suis fière d'être cette artiste qui au prix de nombreux sacrifices et contraintes a pu produire une multitude d'œuvres de l'esprit qui ont fait vibrer le Cameroun tout entier. Des œuvres qui ont traversé des frontières, brisé des clivages ethniques et politiques, des œuvres qui ont été appréciées, chantées en chœur et consommées par des millions de personnes à travers le monde. Je suis fière d’être cette artiste camerounaise dont le système exploite, suce et broie ses artistes pour ensuite les traiter comme des clochards et rire de leur désarroi, de leur misère causée par le système lui-même en dualité complicité avec le peuple qui sans gêne consomme gratuitement au vu et au su de tous, les œuvres de l'esprit de pauvres artistes pour ensuite s'en moquer. Nous sommes nos propres producteurs, nous n'avons pas de subventions, nous n’avons pas de salaires, nos droits ne nous sont pas reversés durant des années et lorsque c’est le cas les montants sont dérisoires ; la corruption dont nous sommes victimes pour communiquer et faire connaitre nos œuvres, je n'en parle pas. L'un des rares métiers au Cameroun où il faut s'investir physiquement, moralement, financièrement soi-même et à tous les niveaux pour espérer « réussir » au pire exister, c'est celui d'artiste musicien. Triste n’est-ce pas ? » Vraiment triste ce tableau sombre de la situation de l’artiste camerounais.
Dans un deuxième temps, Lynda Raymonde s’en prend aux mélomanes du terroir. « Nos compatriotes, nos frères, nos sœurs préfèrent se faire inviter à nos concerts au lieu d'acheter des tickets d'entrée ; sincèrement comment préparer une retraite paisible, lorsque personne n'achète nos CD et tout le monde préfère consommer gratuitement notre musique, télécharger gratuitement nos œuvres sans se soucier de nos nuits blanches à bosser en studio, de nos investissements personnels! Tout ce mépris social déversé sur les artistes m'écœure. Pourquoi ne téléchargez-vous pas gratuitement les aliments pour vos repas? Pourquoi ne téléchargez-vous pas gratuitement les taxis pour vos déplacements? Pourquoi ne téléchargez-vous pas gratuitement la cigarette, la bière pour les consommer? Vous payez même parfois avant d'être servis! Faites pareil pour la musique et nous aurons de belles retraites et une meilleure condition. Avez-vous seulement idée des manques à gagner ? »
Lynda Raymonde rappelle aux camerounais les réalités des artistes. Depuis la production des supports jusqu’à la distribution de ceux-ci : « Savez-vous seulement combien ça coûte de faire une chanson, un album ? Connaissez-vous les facteurs : inspiration, mélodie, texte, studio, musiciens, promotion, communication, radio Tv réseaux sociaux, hors medias, image artiste, clip vidéo, logistique, transport et c'est pas tout... ; qui entrent en jeu ? Pouvez-vous estimer le prix de revient total de ce travail exigeant et contraignant? Mieux dites-nous à combien évaluer vous L'inspiration d'une chanson, le travail de fond, la composition des musiques, les nuits d'insomnie, les journées de travail, les clips, la gestion des médias, la veille, le suivi, toutes les ressources humaines et la logistique qui sont déployées pour la réussite du projet musical? Lorsque vous aurez une idée approximative honnête, alors monsieur Nang, relisez votre post et ayez l’amabilité de revenir faire un unième post.
Je me risque tout de même à vous confier que le prix de revient d'un travail méticuleux d'une œuvre de l'esprit coûte le prix d'une voiture pour certains et d'une maison pour d'autres! Alors sans subventions, sans producteurs, sans paies grasses comme ce fut le cas pour vous durant des années, motivés uniquement par la foi et l'amour de la musique qui les animent plusieurs artistes sont à féliciter sur la durée. Imaginez le nombre de maisons que nous aurions pu construire mais que nous sacrifions à chaque nouvelle chanson ou même pour chaque nouvel album pour votre plaisir, pour vous donner un peu de bonheur au quotidien!? Bonheur dont vous profitez et jouissez gratuitement, honteusement et permanemment chez vous dans votre domicile, dans votre voiture, à vos évènements 12 étoiles et j'en passe...
Commencez donc par changer vos mentalités par ce que c'est du vol jumelé de complicité avec tous ceux qui comme vous, téléchargent chaque jour nos musiques sans payer un centime et affichent aujourd'hui du mépris face à une artiste talentueuse qui a tout donné avec passion et s'est dignement battue avec sa maladie durant des années. Chaque jour, nos œuvres sont consommées en tous lieux, en tout temps sans retenue et sans limite, très souvent gratuitement, à chacun de vos évènements anodins ou importants, physiquement ou spirituellement vous abusez de nous. Retenez monsieur Nang que nous nous laissons faire juste par espoir de reconnaissance de notre participation à votre bonheur quotidien. Lorsqu’à certains de nos sursauts d’estime, nous nous donnons de la valeur, par ce qu'à certaines de vos sollicitations nous exigeons un traitement décent, vous vous risquez à vouloir nous maltraiter publiquement oh que Non ! Ça doit cesser! ».
« En lisant votre post qui m'a été répercuté par une capture sur la toile, j'ai eu la vision d'un rustre frappant et raillant une femme à terre! Quelle lâcheté! Quel manque de finesse et d'élégance face à une dame! Vous auriez mieux fait de l'aider à se relever de sa chute. Les gentlemen savent le faire, les rustres j'en doute. Pour un journaliste de votre envergure, comprenez ma déception et mon amertume. À l'avenir cher aîné, buvez un grand verre d'eau face à certaines situations dont vous n'avez pas les réponses, avalez doucement et restez à votre place, qui devrait être aujourd'hui celle d'une sage, ne vous précipitez pas comme la jeunesse bouillonnante dont je fais partie à déclarer des choses avec émotion. Je fais partie de ce milieu ingrat, je vis et partage l'ingratitude, la tristesse et la douleur des artistes au quotidien. Pour nous qui avons le privilège d'autres casquettes c'est une autre chanson, mais pour ceux qui n'ont que la musique, je vous invite à pénétrer leurs univers, leurs vies, leurs contraintes, c'est l'horreur !!! »
« Quelle retraite envisagez-vous pour les artistes lorsqu'ils ne perçoivent pas leurs droits durant des années et que ça anime la galerie au lieu de l'offusquer? Sincèrement pensez-vous que nous ne songeons pas à nos retraites ? Aidez-nous à mieux la préparer en achetant nos CD originaux, en assistant et en payant les tickets d’entrée aux spectacles de vos artistes préférés, en payant les téléchargements de nos musiques sur les plates formes agrées, en payant décemment les prestations ou les services des artistes que vous invitez pour vos cérémonies et en barrant la route à tous gestes qui visent à ruiner l'artiste. Je suis fière d'être une artiste qui a partagé sa passion et son amour sans faille pour la musique malgré le mépris social dont vous vous êtes faits complices et bourreaux. Il ne revient pas à l'artiste seul de changer sa condition, cette responsabilité nous incombe à tous, changeons nos mentalités et améliorons le statut de l'artiste ensemble.
Permettez-moi donc de vous renvoyer la question, 1 million de francs cfa pour une chanson, à un anniversaire que vous vous êtes préparés à célébrer à coups de caisses de champagnes hors de prix, est-ce toujours cher payé? » Quelle tristesse !
Les éléments de la douane ont procédé le 12 août dernier à d’importantes opérations de saisie de cargaisons issues de la contrebande dans le cadre de l’opération Halcomi.
L’opération dénommée Halte au commerce illicite en abrégée Halcomi passe ainsi à sa vitesse supérieure. La brigade commerciale des Douanes de Garoua-Boulaï dans la région de l’Est, a une fois encore réussi à faire intercepter une importante cargaison de médicaments illicites, le 12 août 2019. Ces produits contrebandiers quittant de la République centrafricaine à destination de Douala étaient dissimulés sous des branchages. D’après une source au sein de la douane : « Il s’agit de la plus importante saisie depuis le début de l’année à l’Est ». Cette opération coup de poing a pu mettre en déroute 448 cartons de médicaments hors norme.
Une double opération de saisie
La même date, l’on note 383 kilogrammes d’écailles de pangolins géants saisis par les éléments de la Brigade mobile à Bamenda, dans le Nord-Ouest. « Il s’agit de la plus grande saisie d’écailles de pangolins réalisée par les unités des Douanes depuis le début de l’année », a indiqué une fois de plus une source douanière. Les produits illicites avaient pour point de chute le Nigeria via un passage par la frontière au niveau d’Ekok. Les écailles de pangolins géants sont classées espèces protégées par les conventions internationales.
Bien avant cette double opération de saisie sus évoquée, le 03 août 2019 au poste de contrôle douanier de l’aéroport international de Douala un important stock d’or en provenance de la Région de l’Est a été intercepté. On évalue la valeur totale à 1,5 milliard de FCFA.
Innocent D H
L’attaquante camerounaise, Nchout Ajara fait partie des dix joueuses et joueurs en lice pour le prix Puskas du but de l'année décerné par la FIFA, a annoncé l'instance lundi.
Le 19 août, la FIFA a annoncé les joueurs en lice pour le prix Puskas du plus beau but de l'année. Parmi eux, on retrouve notamment Nchout Ajara. La camerounaise a été retenu pour un but inscrit lors de la Coupe du monde 2019, face à la Nouvelle-Zélande le 20 juin dernier. Ce même but qui lui a valu d’être nominée pour le top but du Mondial 2019 en juillet dernier.
Alors que le score était de 1-1 et que les Lionnes indomptables étaient éliminées, l’attaquante Ajara Nchout avait dribblé deux fois la Néo-Zélandaise Ria Percival avant de tromper la gardienne Erin Nayler à la 95ème minute. Un but splendide qui avait permis au Cameroun d’arracher la victoire et sa qualification pour les huitièmes de finale de la compétition (2-1).
Ce magnifique but d’Ajara sera en compétition avec celui du Brésilien Matheus Cunha (avec le RB Leipzig), le Suédois Zlatan Ibrahimovic (avec le Los Angeles Galaxy), l’Argentin Lionel Messi (avec le FC Barcelone), l’Italien Fabio Quagliarella (avec la Sampdoria de Gênes), le Colombien Juan Fernando Quintero (avec River Plate), l’Américaine Amy Rodriguez (avec les Utah Royals), la Nord-Irlandaise Billie Simpson (avec Cliftonville), l’Anglais Andros Townsend (avec Crystal Palace) et enfin le Hongrois Daniel Zsori (avec le FC Debrecen).
Notons ici que, le grand public peut voter pour leur but préféré sur le site de la Fifa jusqu’au 1er septembre 2019 à minuit. Une fois le scrutin clôturé, les trois buts ayant retenu le plus de suffrages seront ensuite soumis à un jury composé des Légendes de la Fifa, un groupe d'anciens joueurs internationaux qui désigneront le plus beau but de l’année, le lauréat 2019. Le nom du grand gagnant - ou de la grande gagnante si la joueuse de Valerenga en Norvège l'emporte - sera ainsi dévoilé à Milan le 23 septembre 2019 lors d’une cérémonie.
Pour rappel, en 2018, c’est l’égyptien Mohamed Salah qui est devenu le premier Africain à obtenir le prix Puskas, pour un but marqué avec Liverpool contre Everton. La Lionne Indomptable succédera donc peut-être à ce dernier.
Danielle Ngono Efondo
Écroué à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis neuf ans pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F Cfa dans le cadre de « l’Opération épervier », l’homme d’affaires camerounais, âgé de 59 ans, a été évacué au Maroc dans la nuit du 18 au 19 août 2019.
La Radio France Internationale (RFI) a annoncé ce lundi 19 août 2019, que l’homme d’affaires camerounais, âgé de 59 ans, écroué à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis le 1er décembre 2010, pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F Cfa, a été évacué au Maroc pour une meilleure prise en charge sanitaire, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 août 2019.
Le fils du milliardaire et homme d’affaires camerounais, Fotso Victor, était déjà très souffrant depuis quelques mois selon certaines indiscrétions. L’homme d'affaires camerounais a bénéficié d’une faveur de Chef de l’Etat Camerounais, Paul Biya qui a donné l’ordre de le faire évacuer selon cette chaîne internationale. Avant cet ancien dirigeant de la compagnie aérienne, accusé ou reconnu coupable de détournement de fonds publics, l’ancien ministre des Finances et de l’Agriculture, Essimi Menye avait également bénéficié de cette « faveur » du chef de l’Etat camerounais en 2015.
L’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie nationale aérienne, Cameroon Airlines (Camair), devenue Camair-co, fait l'objet de plusieurs condamnations. En effet, en 2012, il a été condamné à 25 ans de prison dans l’affaire de l’achat manqué de l’avion présidentiel. Quatre ans plus tard, Yves Michel Fotso a été condamné pour la seconde fois à la prison à perpétuité pour une affaire de corruption pendant qu’il gérait l'ancienne compagnie aérienne nationale du Cameroun, entre 2000 et 2003.
Un « protocole d’accord transactionnel » entre Yves Michel Fotso et l’Etat du Cameroun, représenté par le ministre de la Justice, avait été rédigé. Selon ledit protocole, Yves Michel Fotso s’engageait à payer la somme de 7,5 milliards F Cfa dans un délai de 90 jours à compter de la date de signature du document, en échange de sa libération et de l’arrêt de toutes les poursuites engagées contre lui. L’accusé avait alors précisé que « ce paiement constitue une reconnaissance de responsabilité et non de culpabilité ».
Malade depuis des mois, l’ex-patron de la compagnie aérienne Camair, qui a donc finalement quitté le Cameroun dans la nuit de dimanche à lundi pour le Maroc, avait de bonne source été sorti de sa cellule du secrétariat d'État à la Défense où il purgeait une double peine d'emprisonnement à vie vendredi soir.
Pour nombre d'observateurs, révèle RFI, cette magnanimité ne serait qu'un juste retour d’ascenseur à l'endroit de son père, le milliardaire Victor Fotso, fondateur du groupe du même nom, dont l'amitié et la fidélité au président Biya n'ont jamais été prises à défaut. Une partie de l'opinion dénonce une « exfiltration » au mépris de toute règle de droit.
Yves-Michel Fotso a toujours clamé son innocence. Par moments, ses avocats ont même boycotté les audiences du Tribunal criminel spécial, créé pour juger les auteurs présumés de corruption à grande échelle, pour dénoncer des vices de procédure. Il reste que, depuis « l’affaire Albatros », l’achat inabouti d’un avion présidentiel, la justice camerounaise s’intéresse de près à lui.
En 2008, déjà, les juges accusent l’ancien administrateur directeur général de la Camair d’avoir profité de cet achat manqué pour s’enrichir. Quatre ans plus tard, en 2012, Yves-Michel Fotso est condamné à 25 ans de prison pour avoir détourné l’équivalent de 25 millions d’euros.
Mais ses ennuis judiciaires ne se résument peut-être pas tous à des affaires de gros sous. Pour ses proches, Yves-Michel Fotso est un bouc émissaire : il ferait les frais d’un incident technique qui avait perturbé le vol inaugural du Boeing présidentiel. Le pilote avait eu du mal à rentrer les volets des ailes. La famille Biya, qui se rendait alors à Paris, en avait été quitte pour une grosse frayeur.
Marie MGUE
La 21ème Brigade d'infanterie motorisée dont le siège est à Buea a apporté des soins de santé aux habitants du village d'Ishobi dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Pendant deux jours (16 et 17 août 2019), le service de santé de la Brigade a consulté 300 patients, leur a fourni des médicaments et des conseils sur la façon de gérer leur santé.
Le colonel Nsangou-Moun Abdel Nasser, médecin-chef de l'hôpital militaire de Mamfe, a souligné qu'il consultait les patients sur le paludisme, la typhoïde, le diabète et l'hypertension entre autres et leur fournissait des médicaments. Les médecins ont également effectué un dépistage volontaire du VIH. Tous les services médicaux dispensés et fournis dans le village d'Ishobi étaient gratuits et ceux qui ont besoin d'un suivi recevront encore gratuitement cette assistance à l'hôpital militaire de Mamfe.
Shetu Amadou, l'un des membres du personnel médical dans une approche interactive a conseillé les villageois sur l'hygiène individuelle et collective. Elle a également éduqué les villageois sur la méthode de purification de l'eau tout en décrivant les différentes étapes à suivre. Des comprimés de purification de l'eau leur ont été remis. Le colonel Eyenga Severin, commandant de la 21ème Brigade d'infanterie motorisée, a indiqué que l'exercice médical est destiné à renforcer les liens entre l'armée et la population.
En ce qui concerne les soins de santé, les militaires ont déclaré que leur objectif est de s'assurer que la population est en bonne santé afin qu'elle puisse facilement poursuivre ses activités quotidiennes. Que l'exercice médical de plein air est contenu dans un programme qui leur est donné par la hiérarchie. La 21e Brigade d'infanterie motorisée avait effectué le même exercice médical gratuit dans les départements du Kupe Muanenguba et de Fako et maintenant dans le département de la Manyu.
Le colonel Eyenga a déclaré que l'exercice médical gratuit se poursuivra dans d'autres parties de la région. L'un des anciens du village d'Ishobi, Ebai Nchamawu Joseph, qui a parlé au nom de sa communauté, a exprimé sa gratitude aux militaires pour leur aide. Selon lui, la gratuité des soins médicaux les a grandement aidés, en particulier les plus démunis dans leur village.
Il a lancé un appel au gouvernement, par l'intermédiaire du premier assistant de l'OSS pour Manyu, Emmanuel Banla Kisob, pour que le centre de santé d'Ishobi détruit par des hommes armés soit réhabilité et pleinement utilisé. L'exercice médical qui a eu lieu à l'école primaire publique d'Ishobi et au centre de santé d'Ishobi a réuni des patients des villages voisins.
Otric N.
La Fédération Sud-Africaine de Football est l’unique fédération africaine, qui figure parmi les dix intéressées par l’organisation de la Coupe du monde de football féminin 2023.
Après la France en 2019, le processus de sélection du prochain pays hôte suit son cours à la Fédération Internationale de Football Association (Fifa). Dans un communiqué publié le 19 août dernier, la Fifa a annoncé qu’elle a reçu une déclaration d’intérêt de la part de l’Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association (URBSFA). Une candidature qui porte à dix, le nombre d’associations membres intéressées par l’organisation de la première Coupe du monde féminine, qui se déroulera avec 32 nations au lieu de 24.
Dans cette liste, la Fédération Sud-Africaine de Football est l’unique candidate africaine. Après le succès réalisé dans l’organisation de la 19e édition du Mondial masculin de 2010 avec 32 équipes, les Sud-africains vont à la conquête de la 19e édition du mondial féminin. Le candidat de l’Afrique challenge entre autres, les Fédérations argentine, Australienne, Brésilienne, Japonaise.
Selon la Fifa, les dix associations membres ont reçu la Présentation de la procédure de candidature, un document qui contient la mise à jour des exigences relatives à l’organisation de la compétition. Elles ont à présent jusqu’au 02 septembre 2019 pour confirmer leur intérêt. Après cette date, toute autre association membre souhaitant participer à la procédure est autorisée à s’allier à une candidature existante jusqu’au 13 décembre 2019, à condition de soumettre un accord d’inscription à la FIFA.
L’instance de gestion de football mondial souligne que les documents de candidature et d’organisation avec les détails des exigences d’organisation mises à jour aux associations membres candidates seront envoyés le 3 septembre prochain. La date limite de soumission à la FIFA du dossier de candidature, de l’Accord d’organisation dûment signé et de tous les autres documents requis le 13 décembre 2019. C’est au mois de mai 2020 que la Fifa désignera le ou les pays hôte(s) du Mondial féminin 2023. Il faut noter que la procédure d’attribution a été rouverte après la décision du Conseil de la Fifa de faire le nombre de sélection de 24 à 32.
Comme pour la procédure appliquée en vue de la Coupe du Monde de la FIFA 2026, l’instance dirigeante mettra en place, précise la Fifa ; un cadre équitable et transparent, qui comprendra un modèle d’évaluation clair ainsi qu’un engagement concret en faveur du développement durable et des droits humains. Tous les dossiers de candidature seront publiés dans leur intégralité sur FIFA.com en décembre 2019.
Listes des dix fédération intéressées
Fédération Argentine de Football
Fédération Australienne de Football
Fédération Bolivienne de Football
Fédération Brésilienne de Football
Fédération Colombienne de Football
Fédération Japonaise de Football
Fédération de Football de République de Corée (dans le cadre d’une candidature conjointe avec la Fédération de Football de RDP Corée)
Fédération Néo-Zélandaise de Football
Fédération Sud-Africaine de Football
Une concertation organisée le 16 août dernier à la délégation régionale du Mintp Ouest, pour harmoniser la réalisation des travaux et la fluidité de la circulation urbaine.
Les chantiers routiers foisonnent à Bafoussam et multiplient les embouteillages. Depuis le début du mois d'août, et davantage les week-ends, des bouchons sans fin immobilisent durant des heures de nombreux véhicules, créant ainsi une certaine lassitude et même de la colère des usagers. C'est pour désengorger la circulation routière que la délégation régionale des Travaux publics (Mintp) de l'Ouest a organisé vendredi dernier, une réunion sur les mesures à mettre en œuvre en urgence pour assurer une fluidité dans cette ville.
Selon Cameroon Tribune, la principale entreprise concernée par cette réunion étant la China Railway Engineering Group CO.LTD. Il s'agit de l'entreprise adjudicataire du lot 3 de l'axe Yaoundé-Bamenda, qui concerne le tronçon Tonga-Bafoussam-Babadjou long de 110,242 km, incluant l'aménagement des voiries et des infrastructures connexes dans certaines villes telles que Bafoussam.
Sur instruction du ministre des Travaux publics, cette entreprise qui est actuellement à 8% de taux de réalisation pour une consommation de délai de 40%, s'est déployée sur plusieurs fronts afin d'accélérer les travaux, surtout la traversée urbaine et le pourtour du marché A de Bafoussam. Un trajet retenant toutes les attentions, dans la mesure où il doit servir dans le cadre du CHAN 2020, et de la CAN 2021.
Mathurin Zanga, inspecteur de service N°1 et coordonnateur de la cellule Banque africaine de Développement - Banque mondiale (les institutions qui financent et conduisent les travaux), dépêché spécialement pour la cause a présenté les voies alternatives et le plan de circulation adoptés pour désencombrer la circulation dans la ville. Il en découle que l’entreprise a subdivisé la traversée urbaine en quatre lots. Sur les lots situés aux entrées de la ville à Ndiengdam et à Kamkop, la voie est élargie à 13 mètres. Ce qui facilite la circulation des usagers pendant les travaux.
Aux deux autres lots situés en plein cœur de la ville, des voies alternatives ont été examinées et adoptées. L'entreprise chinoise va aménager ou reprofiler, tester et corriger ces voies alternatives pour les rendre opérationnelles avant le 30 août prochain. Il a aussi été adopté à l'occasion, la densification de la signalisation, la large communication du plan de circulation, la pose des balises sur les chantiers, et uni synergie d'action pour lutte contre le désordre urbain qui accentue les embouteillages à Bafoussam".
Otric N.
C’est depuis le vendredi 16 août 2019, que la cargaison contenant le matériel nécessaire pour la réhabilitation des installations qui posent problème dans la capitale, a foulé le sol camerounais.
C’est un matériel qui vient de la France. Il a été réceptionné vendredi dernier en présence des responsables du Ministère de l’Eau et de l’Energie et ceux de la société Eneo. Il s’agit en fait, de 19 cellules commandées depuis le pays d’Emmanuel Macron. Ledit matériel a été déposé au poste source électrique du BRGM sis au quartier Melen à Yaoundé. Les responsables suscités ont profité pour faire le point sur l’avancée des travaux. De façon précise l’attention a été portée sur les ateliers 1 et 2 du poste de Melen.
Le quotidien gouvernemental qui parle aussi de l’arrivée du matériel devant permettre de rétablir le courant électrique à Yaoundé et dans ses environs rapporte que « concernant l'atelier 1 qui porte sur la salle de 15 kilovolts, remplaçante du bâtiment ravagé, les travaux consistent, d'après Jean Didier Ndo, à aménager le local de manière à ce qu'il puisse accueillir les cellules qui sont, elles, préfabriquées. L'atelier 2 qui se situe au niveau du transformateur intact, consiste à la pose et au raccordement des câbles aux cellules ».
A titre de rappel, c’est le mercredi 07 août 2019, qu’un incendie s’est déclaré en ravageant les installations du poste transformateur de Melen. Ledit poste, il convient de le noter, permettait jusqu'alors, d'alimenter près de 28% des ménages de Yaoundé en énergie électrique, à partir de celle provenant des barrages hydroélectriques du pays tels que Memve'ele, Songloulou et Edéa.
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Au cours d’une conférence de presse récemment donnée, Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie a indiqué que le gouvernement donnait à la société Eneo, un délai de 7 jours pour remédier au problème. Aussi vu le délai fixé pour un retour à la normale du courant électrique à Yaoundé et dans ses environs, d’aucuns ont salué l’arrivée du matériel devant servir pour la réalisation des travaux.
Liliane N.
Ils se sont réunis le samedi 17 août 2019 dans la vile de Bamendjo, département des Bamboutos.
Les autorités traditionnelles sont décidées à jouer leur partition dans le maintien, la préservation et le retour de la paix au Cameroun. Samedi dernier, c’est dans la localité de Bamendjou dans la région de l’Ouest, qu’elles ont conduit leur caravane de la paix et du vivre ensemble qui a déjà fait escale dans la ville de Douala, dans le Littoral.
Lors de la cérémonie à laquelle ont également pris part les chefs traditionnels venus des autres régions du Cameroun, ces autorités ont imploré le pardon du Très-Haut afin que la paix revienne non pas seulement au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mais dans l’ensemble du pays. Elles ont prié pour un développement harmonieux au profit de toutes les couches sociales.
En sa posture de coordonnateur de ladite, Sa majesté Prosper Parfait Mbassi Bessala a demandé aux jeunes de déposer les armes. Il a plaidé pour un retour à l’école des enfants. « Ils ne peuvent pas prétendre gouverner ou gérer un pays avec des enfants non éduqués ou mal éduqués. Ce serait perpétrer le désordre. La paix est une obligation, une nécessité dans la famille. Nous devons nous asseoir pour que des solutions communes, consensuelles soient trouvées pour que le Cameroun retrouve sa paix et son vivre ensemble d'antan », a déclaré Sa Majesté.
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En soulignant la portée de cette caravane, Sa majesté Maurice Tchio, le point focal de l'organisation, a déclaré pour sa part : « Il était temps de nous lever pour dire stop devant les atermoiements de certains, la violence des autres et le manque d'humilité. Il devenait inadmissible que nous restions indifférents comme si les ancêtres n'avaient pas assuré leur relève. L'acte que nous posons aujourd'hui est similaire à celui organisé ici à Bamendjo après les troubles de 1960 pour mettre fin aux exactions qu'orchestraient les pêcheurs en eaux troubles. Nous avons la vive conviction qu'à partir de cette étape, beaucoup de choses vont changer au Cameroun ».
Il convient de rappeler que l’initiative de la caravane pour la paix et le vivre ensemble, a pris corps à Batchenga, dans la région du Centre le 22 juin 2019.
Liliane N.
Même s’il n’a pas voulu dévoiler à la presse, le contenu du pli fermé remis à Joseph Dion Ngute, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée équatoriale a indiqué que les échanges ont porté entre autres, sur les consultations régionales et les relations bilatérales entretenues entre les deux pays.
C’est le vendredi 16 août 2019, que Simeon Oyono Esono Angue le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée équatoriale, a été reçu en audience par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Envoyé au Cameroun par S.E Obiang Nguema Mbasogo, Chef de l'Etat de la Guinée équatoriale, il a eu cinquante minutes d'échange avec le chef du gouvernement. Peu disert sur le contenu du pli fermé, au terme de l’audience, le Ministre Simeon Oyono Esono Angue face à la presse a déclaré « je suis porteur d'un message de S.E Obiang Nguema Mbasogo, Chef de l'Etat de la Guinée équatoriale à S.E Paul Biya, Président de la République du Cameroun concernant les consultations régionales, mais aussi pour renforcer nos liens de coopération et d'amitié ».
En parlant justement des liens de coopération et d’amitié, Joseph Dion Ngute et l’émissaire équato-guinéen sont revenus sur l’épineuse question de l’annexion du territoire camerounais par les Forces armées du pays d’Obiang Nguema Mbasogo au niveau de la frontière. Une fois de plus, la Guinée équatoriale se veut très ferme sur cette question. Il n’en est rien de tel, a déclaré le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, qui était accompagné pour la circonstance de Juan Antonio Bibang Nchuchuma son collègue de la Sécurité extérieure et de S.E Anastasio Asumu Mum-Munoz l'Ambassadeur de son pays au Cameroun.
« Parler d'un projet de mur, c'est un manque d'informations. Nous sommes des pays frères, nous avons des relations d'amitié et de coopération, mais surtout, nous avons des relations de famille. La Guinée équatoriale et le Cameroun entretiennent de bonnes relations. Comme pays voisins, nous sommes condamnés à vivre toujours ensemble », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, pour ce même sujet, S.E Anastasio Asumu Mum-Munoz l'Ambassadeur de la Guinée équatoriale au Cameroun a été reçu en date du 08 août 2019 au Ministère des Relations extérieures. Il avait apporté des éclairages similaires à ceux faits pas le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de son pays au Premier Ministère.
« L'information qui circule sur les réseaux sociaux et fait état de ce que les soldats équato-guinéens ont traversé la frontière pour aller mettre la borne, je vous assure que ce n'est pas vrai. Nos soldats ne peuvent pas traverser la frontière à deux kilomètres pour aller mettre des bornes », avait déclaré le Diplomate.
Liliane N.
L’ex-chef de l’État, déposé par l’armée le 11 avril en réponse à des manifestations massives, est arrivé devant un tribunal de Khartoum, escorté par un imposant convoi militaire.
Détenu dans une prison de Khartoum, Omar el-Béchir, 75 ans, a été informé par le parquet qu’il faisait face à des accusations de « possession de devises étrangères, de corruption et trafic d’influence ». En charge de l’instruction, le brigadier Ahmed Ali a affirmé devant la cour qu’Omar el-Béchir avait reçu 90 millions de dollars (81 millions d’euros) du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman.
Fin avril, le chef du Conseil militaire de transition, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait lui aussi affirmé que l’équivalent de plus de 113 millions de dollars avaient été saisis en liquide dans la résidence de l’ex-président à Khartoum. En mai, le procureur général avait également déclaré qu’Omar el-Béchir avait été inculpé pour des meurtres commis lors des manifestations anti régime ayant conduit à son éviction, sans que l’on sache quand il devra répondre de cette accusation.
Sera-t-il extradé vers la CPI ?
Amnesty International a relevé il y a quelques jours que son procès pour corruption ne devait pas détourner l’attention des accusations plus lourdes auxquelles il est confronté à La Haye. Omar el-Béchir, qui a dirigé le pays d’une main de fer après un coup d’État soutenu par les islamistes en 1989, fait l’objet de mandats d’arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI), pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, au cours de la guerre au Darfour (ouest), où une rébellion a éclaté en 2003.
L’ONU affirme que le conflit a fait plus de 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, et que des centaines de milliers de personnes vivent encore dans des camps misérables et appauvris plus d’une décennie et demie plus tard. La CPI exige depuis des années qu’Omar el-Béchir soit jugé, et a renouvelé son appel depuis sa chute. Amnesty a appelé les nouvelles institutions de transition au Soudan à ratifier le Statut de Rome de la CPI, ce qui permettrait de transférer l’ancien président à ce tribunal international.
Les protestations contre le régime d’Omar el-Béchir avaient éclaté le 19 décembre, après que son gouvernement a triplé le prix du pain. Elles se sont poursuivies après sa chute en avril, afin d’obtenir un transfert du pouvoir aux civils, et ont abouti samedi à la signature d’un accord entre les généraux au pouvoir et la contestation. Des milliers de Soudanais ont célébré cet accord historique, mais la désignation attendue dimanche du Conseil souverain censé piloter cette transition a été retardée, l’une des cinq personnes choisies par le mouvement de contestation ayant décliné l’offre.
La composition complète est désormais prévue ce lundi. Le Conseil souverain doit être constitué de six civils et cinq militaires et sera d’abord dirigé pendent de longs mois par un général puis par un civil pendant les 18 mois restants. Il devra superviser la formation d’une administration civile de transition, notamment du gouvernement.
Nicole Ricci Minyem
Elu à la majorité absolue par les 1200 délégués réunis à Abidjan, Charles Blé Goudé est désormais président du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples.
L’ancien ministre de la Jeunesse, encore retenu à la Haye, malgré la décision de justice qui l’acquittait a pris part aux travaux des assises organisées samedi dernier par vidéo conférence. Très heureux du choix porté sur sa personne et conscient des responsabilités qui lui incombent pour les quatre prochaines années, le nouveau promu a entre autres souligné que sa priorité est la paix et la réconciliation pour les fils et filles de la Côte d’Ivoire : « Je suis Charles Blé Goudé, je vous parle depuis La Haye. Je vous fais une promesse, ensemble vous et moi, nous allons construire un grand parti politique dont le bastion sera la Côte d'Ivoire… ».
Venus de tous le pays, les militants du Cojep ont déployé lors d’une cérémonie festive des banderoles sur lesquelles étaient inscrits des slogans : « Avec Charles Blé Goudé nous sommes engagés pour la reconquête des libertés » ou « on a vaincu le 32 », le numéro de la cellule où il a passé cinq ans à La Haye avant son acquittement en première instance par la Cour pénale internationale.
Joint au téléphone par nos confrères de l’AFP, l'ancien chef des Jeunes Patriotes a toutefois souligné qu’il ne compte pas se présenter à l’élection présidentielle de 2020. Cependant, selon son secrétaire exécutif, le parti n'exclut pas une participation aux autres élections si les conditions s'y prêtent : « Quand on créé un parti politique, c’est pour participer à la vie du pays et aller à des postes électifs. Mais c’est seulement les conditions de ces élections-là qu’il faut revoir et, là, nous sommes intransigeants là-dessus».
Avant le congrès de samedi dernier, c'est Hyacinthe Nogbou qui assurait l’intérim. Il a toujours travaillé et sollicité les conseils de l’ancien ministre de la jeunesse de Côte d’Ivoire et compagnon de « misère » de Laurent Gbagbo.
Tous les deux ont été acquittés par la Cour pénale internationale (CPI) au mois de Février dernier, après avoir longtemps été accusés de crimes contre l’humanité présumée, à la suite de la crise post-électorale qu’a connue la Côte d’ Ivoire en 2011. Quelque 3 000 personnes sont mortes en cinq mois de violence, avant la victoire d’Alassane Dramane Ouattara en avril 2011.
Nicole Ricci Minyem