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C’était à l’occasion de la première édition des journées portes ouvertes, baptisée « journées citoyennes » de cette mairie, en partenariat avec le Programme d’Appui au développement communal (PRADEC)-GIZ. Le maire Mana Messengue, a invité les exposants de la dizaine des stands à créer et innover pour faire rayonner la municipalité. 

 

La commune de Figuil, engagée dans la dynamique de son développement socio-économique, peut se targuer d’avoir de nombreuses réalisations à son actif. « Toutes les routes de la ville de Figuil ont été réhabilitées par la Commune. Celle-ci, a également permis la réhabilitation de 30 forages dans la ville et 17 nouveaux forages ont été implantés dans les villages », affirme le maire de la commune de Figuil Mana Messengue. 

Cette municipalité bénéficie aussi du soutien permanent du Gouvernement et de ses partenaires au développement. Cette première édition des journées portes ouvertes baptisée, « journées citoyenne », organisée avec l’appui du PRADEC-GIZ, permettent à l’exécutif communal de mieux échanger avec ses citoyens, afin de faciliter leur participation aux affaires locales. « Nous voulions à travers cette opportunité, présenter au public nos différentes réalisations pour qu’il soit fixé sur le bien fondé des recettes communales prélevées des impôts et autres taxes », ajoute Mana Messengue. 

La dizaine des stands d’exposition constitués des GIC et associations féminines, a mis en vitrine les riches potentialités agro-pastorales et artisanales de l’Arrondissement de Figuil. Des exposés sur des thématiques variées, ont retenu l’attention du public, surtout celle des autorités présentes à ce grand rendez-vous. 

 

Innocent D H

Selon la loi, les dossiers de candidature pour ce double scrutin sont attendus jusqu’au 25 novembre 2019.

 

Après la convocation du corps électoral, la loi notamment celle portant Code électoral dans son article 164 alinéa 1 et 181 alinéa 1, dispose d’un délai de 15 jours pour le dépôt des dossiers de candidature aux élections législatives et municipales. Après calcul fait, on est rendu aujourd’hui, à 48 heures du délai prévu par ladite loi. Lundi prochain, le 25 novembre 2019, les portes de la Direction générale des Elections et des démembrements territoriaux ne resteront ouverts que jusqu’à 23 heures 59 minutes. Après cette heure, il ne sera plus possible pour aucun parti politique de déposer les dossiers de ses candidats au double scrutin.

On peut donc aisément imaginer que ce weekend, les différentes formations politiques qui vont concourir, vont mettre les bouchées doubles, pour être dans le temps qui leur est imparti par la loi. Le quotidien gouvernemental Cameroon tribune a de ce fait approché certaines de ces formations, pour savoir ce qu’il en est. A l’Union démocratique du Cameroun (Udc), Koupit Adamou, membre du Bureau politique fait savoir qu’ils seront occupés par la vérification des dossiers des différents candidats. «Des structures ont été créées dans les différents départements où nous sommes engagés pour assurer la coordination. Il y aura des équipes de vérification dans les communes également», déclare-t-il. Il sera donc question «de s’assurer que les pièces des dossiers sont classées dans l’ordre prescrit par la loi, et surtout qu’elles sont conformes au Code électoral».

Du côté de l’Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (Undp), on indiquait que le parti était encore à la phase des investitures. Le processus de sélection des candidats n’étant pas encore bouclé. «Nous sommes encore dans les investitures. Elles s’achèvent demain (vendredi Ndlr) », confie Maidadi Saidou, membre du Bureau politique au quotidien gouvernemental.

 

Liliane N.

L’incarcération de Niwa Long Othon, l’ancien Directeur général (DG) du Parc national du matériel de génie civil (Matgénie), intervient à la suite de soupçons de malversations dans le cadre de l’exécution du contrat-plan entre l’Etat et cette entreprise de BTP réorganisée en 2015.

 

L’ancien DG a été placé en détention préventive depuis le 30 octobre 2019, puis incarcéré à la prison centrale de Kondengui, en compagnie du directeur administratif et financier (DAF) du Matgénie. 

Des sources imprégnées de ce dossier, l’on a pu apprendre qu’au moment où le taux d’exécution du contrat-plan entre l’Etat et le Matgénie culmine officiellement à 102% et que le Trésor public a entièrement libéré les 5,8 milliards de FCFA promis dans le cadre de ce contrat (la contribution du Matgénie lui-même était de 2,5 milliards de FCFA, NDLR), certains prestataires sont encore dans l’attente des paiements pour un montant d’environ un milliard de FCFA. 

Entreprises prestataires

Précisons qu’il s’agit principalement de Cami Toyota et de Tractafric. Les deux sociétés ont saisi le top management du Matgénie, des demandes de paiement respectives de 700 et 250 millions de FCFA, au titre des prestations exécutées entre les années 2013 et 2015 dans le cadre du contrat-plan susmentionné.  Ce qui a fait éveiller les soupçons de malversations dont sont l’objet Niwa Long Othon, l’ancien DG et le DAF du Matgénie, nourrissant les curiosités dans la mesure où, la procédure de payement des prestations liées au contrat-plan n’autorise pas d’impayés, dès lors que tous les fonds nécessaires ont été débloqués et utilisés. 

A en croire, les explications d’une source, « la contribution de l’Etat est toujours logée dans un compte du Trésor, et ne doit, en principe, jamais être décaissée si ce n’est pour aller dans le compte des entreprises titulaires des marchés passés dans le cadre du contrat-plan ». Dans le cas d’espèce, les entreprises ayant réalisé des prestations n’ont pas été payées, alors que les fonds destinés aux différents paiements ont été sortis du compte y afférent au Trésor public. 

 

Innocent D H

Depuis son clash avec le président du parti qui lui a permis de faire son entrée en politique, le journaliste politique Morgan Palmer a décidé de s’accrocher à une ambition que George Gilbert Baongla avait refoulée. A la fin l’on a envie de se demander que recherche exactement ce cupidon politique.

 

Amoureux des questions politiques depuis le berceau de son orientation professionnel, Morgan Palmer a très tôt embrassé le blason de la politique. D’abord féru de la couverture de l’actualité politique, de l’analyse des questions et des enjeux politiques, il a choisi il y a quelques mois de franchir un cap. Passant de spectateur et commentateur à acteur de premier rang. Mais au Cameroun, il est impossible de jouer les premiers rôles dans la « chose d’autrui ». il l’aura appris à ses dépens.

 

Que voulait implémenter Mr Palmer avant que Baongla le mette à l’étroit ?

 

Le rêve d’un Cameroun réellement prospère. Morgan Palmer incarne cette nouvelle génération d’homme politique nourrit au lait de la vraie démocratie. Et non de ce type de démocratie dont l’objectif est de confisquer les biens de la communauté dans le but de satisfaire ses bas instincts très souvent libidineux. La politique du « tout pour moi et rien pour les autres ». La politique du calcul et du jeu d’intérêt dans lequel le peuple ne se retrouve pas du tout.

 

Au cours de ses multiples pérégrinations, il a côtoyé de nombreux chefs d’Etat dont les valeurs démocratiques sont reconnues par la communauté internationale. Une école qu’il a chérit et qu’il a essayé d’implémenter à travers le parti de George Gilbert Baongla, la Parti Républicain. Après avoir subi cette exclusion qui ne disait pas son nom, il lui fallait opérer un choix fondamental : soit accomplir, soit trahir son destin. Face à les situations de ses concitoyens et au regard de la masse critique de camerounais qui nourrissaient dores et déjà de grands espoirs autour de son projet de société, il a fait le choix que nous constatons tous aujourd’hui : la création d’un nouvel appareil politique, le MP3 (Mouvement Progressiste 3).

 

Maintenant qu’il a lui aussi « sa chose » politique, espérons qu’il ne reproduira pas à la longue les mêmes tares que ses aînés. En tout cas, il est évident qu’il ne pourra pas effectivement prendre part aux prochaines échéances électorales. Mais ce n’est que le début d’une aventure que nous observons de près.

 

 

Stéphane NZESSEU

Déclaration du journaliste, ancien directeur général adjoint de Canal 2 international, une chaîne de télévision privée émettant depuis Douala au Cameroun.

Le journaliste camerounais Jean Bruno Tagne est en tournée actuellement en Europe pour la promotion de son oeuvre, «accordée avec fraude». Depuis son départ de Canal 2 international, il est devenu très virulent contre le régime de Yaoundé. Sur son compte Facebook ou alors dans sa nouvelle chaîne de télévision en ligne, il ne loupe pas une occasion de tirer à boulets rouges sur Paul Biya et son régime.

Dans une récente interview à nos confrères du journal Sputnik, Jean Bruno Tagne, passe en revue la situation sociopolitique actuellement dans notre pays. Parlant de la récente participation du vieux lion au sommet de Paris sur la paix, il ne  trouve pas grand chose pour le bénéfice du Cameroun. « Pour moi, c'était une visite classique avec un objectif précis: parler de la paix en Afrique et dans le monde. On note un tête à tête entre Paul Biya et  Emmanuel Macron. C'est à ce niveau qu'on imagine que le président français en a profité comme il se doit pour défendre les intérêts de la France. Cette visite intervient aussi après le retour de Bolloré dans le grand jeu du Terminal à conteneurs du port autonome de Douala», analyse le journaliste.

C'est un fait, en octobre dernier au premier jour de la visite de Jean Yves le Drian, le ministre français de l'Europe et des affaires étrangères au Cameroun, Paul Biya demande, la suspension de l'attribution du contrat du Terminal à conteneurs au groupe suisse Til. Ceci dans l'attente d'un jugement que demande le groupe français Bolloré. Pour Jean Bruno Tagne pour comprendre une telle décision il ne faut pas être un génie de la diplomatie.

« Le retour de Bolloré dans l'attribution du marché du Terminal à conteneurs du port de Douala est l'expression de l'offensive diplomatique française contre Yaoundé.  Il intervient quelques jours après la visite au Cameroun de Jean Yves le Drian. C'est quelle chose de terrible pour l'image et la souveraineté du Cameroun, qu'un simple ministre réussisse en moins de 48 heures à tordre le bras aux autorités locales pour revenir dans la course à l'attribution d'un marché aussi important que celui là. Les parties n'ont pas eu la décence de faire semblant de bien organiser les choses. On faite très bien le lien entre la rencontre de Paul Biya et Le Drian et le retour de Bolloré», analyse ce dernier dans les colonnes de le Sputnik.

Chemin faisant le journaliste écrivain donne un lecture des relations internationales à L'Africaine. Selon lui, l'Afrique a une conception trop romantique des relations internationales, car, nous observons les choses avec nos sentiments. « Les autres sont intraitables lorsqu'il s'agit d'obtenir des marchés, la France par exemple ne parle plus de démocratie. Elle peut aller jusqu'à ôter des vies pour atteindre son idéal. Là on est vraiment dans le réalisme cruel de la France», argumente celui-ci.

Pour lui, au lieu de pleurnicher, le Cameroun doit apprendre à défendre ses intérêts et à traiter avec ses partenaires y compris l'ancienne puissance coloniale, d'égal à égal. « Or, cela ne semble pas être le cas dans le processus d'attribution du marché du Terminal à conteneurs de Douala», conclut le journaliste.

 
N.O

Les 21 handballeurs camerounais  sélectionnés  pour le stage préparatoire à  la 24e CAN   de handball,  Tunisie 2020,  s’entrainent depuis le 21 novembre  dernier à Yaoundé.

 

Après leur contre performance au Gabon, les Lions Indomptables de handball veulent avoir fière allure en Tunisie. Le Cameroun prépare déjà,  la 24e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de handball messieurs, qui se déroulera du 6 au 26 janvier 2020. A cet effet, 21 joueurs ont été convoqués pour le stage préparatoire qui a débuté le 21 novembre dernier à Yaoundé, après une prise de contact la veille,  à  la Fédération camerounaise de handball (Fecahand).

 

Pour atteindre  l’ objectif visé, le staff et de la direction technique ont opté  pour la méthode russe, jugée  plus efficace pour renforcer la capacité des joueurs.  Selon la Fecahand, elle  est basée sur un travail intelligent plutôt que sur la difficulté. «  Elle consiste aussi à développer une routine matinale d’où le choix de commencer à travailler à 5 heures du matin. A cette heure-là, l’air n’est pas encore pollué par les rejets des moteurs de véhicules et autres. Il faut adhérer au principe de force, d’aptitude et de stabilité.  Le but n’est pas  d’être fort et massif, mais de savoir comment, les  différentes formes de forces  amélioraient les performances ultimes des athlètes », explique la fédération.

 

Les joueurs sélectionnés pour ce challenge,  sont les meilleurs du championnat locaux.  « Nous avons deux séances de travail par jour. Nous avons quelques permissionnaires dans le groupe. Nous allons travailler, pendant les deux premières semaines, sur l’harmonisation des profils physiques parce que les joueurs viennent de divers clubs, et ont été soumis à différentes philosophies de travail. Il est question d’harmoniser tout ce qu’ils ont avant de lancer le processus qui nous poussera à avoir une équipe. On va tirer en chacun, le meilleur pour l’équipe nationale », affirme Simon Buchard Menguede, sélectionneur des Lions du Handball. Logé dans le groupe C, le Cameroun affrontera le pays hôte, le Cap-Vert et la Côte d’Ivoire.

 

Liste des joueurs sélectionnés

Gardiens de but, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Patrick Ongolong Mauban, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Isaac Fonsho Junior, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Reynolds Danjie Mbogo, MINUH de Yaoundé (Cameroun)

Pivots

Tohmuloh Nelvis Mbufung, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Arnauld Nguimnang Feleufack, DUCC de Dschang (Cameroun)

Albert Moudio Kotouo, FANZ de Yaoundé, Cameroun

Ailiers droits

Pierre Rostand Yene Essomba, MINUH de Yaoundé (Cameroun)

Salifou Mbouombouo, YUC de Yaoundé (Cameroun)

Andelys Soguia, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Ailier gauche

Marthin Luther Ondoua Ambassa, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Aliou Chandini, Phoenix de Douala (Cameroun)

Idriss Jerry Tekam, DUCC de Dschang (Cameroun)

Demi-Centre

Kevin Fokou Chedjou, YUC de Yaoundé (Cameroun)

Hyler Bikim Bi Njee, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Constantin Wabila Fonkwa, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Arrières droits

Cebastien  Tignemb Njewel, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Jimmy Mefand Ondoua, FAP de Yaoundé (Cameroun)

Dumas Manfouo , MINUH de Yaoundé (Cameroun)

Arrières gauches

Sylvain Notsawo, Phoenix de Douala (Cameroun)

Steve Gontrang Mvaebeme Nna, MINUH de Yaoundé (Cameroun)

Michael Chuala Keyampi, Phoenix de Douala (Cameroun)

 

 

Depuis la convocation du corps électoral par le Chef de l’Etat, les états majors des partis politiques s’attèlent à constituer les listes pour les législatives et les municipales à venir. Pour ce faire, chaque sous préfecture des différentes circonscriptions administratives sont incontournables. Et c’est le cas de la sous préfecture de Yaoundé 4e.

 

Située au quartier Nkondengui à Yaoundé, le site qui abrite la sous préfecture est un bâtiment pratiquement délabré. Typique de la plupart des bâtiments administratifs du Cameroun. Nous nous présentons auprès du secrétariat de Monsieur le sous préfet dans l’intention de rencontrer le chef de terre question d’avoir des éclaircis sur les accusations portées à l’égard de cette administration par nombre d’acteurs politiques en compétition dans la circonscription. Sans courtoisie, nous essuyons une fin de non recevoir. La dame qui nous reçoit nous dit dans un ton désinvolte que Mr le sous préfet ne parle pas à la presse. Plus encore « si vous voulez allez bavarder comme vos confrères qui étaient ici » dit-elle. Allusion ainsi faites à l’équipe conduite par le journaliste patron de média et activiste politique Duval Lebel Ebalé. Lui qui est en course pour la mairie de Yaoundé 4.

 

En effet, Duval Lebel Ebalé, Ernest Yene et bien d’autres sont les principaux dénonciateurs des magouilles qui freinent le service public au niveau de la sous préfecture de Yaoundé 4. Selon Duval Lebel, le sous préfet de Yaoundé 4 est animé par une volonté manifeste de nuire aux challenger sérieux de la maire sortante, Mme Amougou Noma. Le sous préfet refuse de signer pour lui et plusieurs de ses colistiers l’attestation de domicile. Une pièce importante dans la constitution du dossier de candidature. Il est demandé que ce soit les chefs de village et de quartier qui signent un document qui certifie de la résidence effective  dans la circonscription. Choses qui ne sont pas aussi facile à faire. Duval Lebel nous a rapporté que le Chef de 3e degré de Biteng est décédé et est à la morgue en ce moment, mais à la sous préfecture on a refusé d’admettre la signature de son adjoint, le chef du bloc 1. Une situation presque similaire à Mimboman où le chef des lieux refuse catégoriquement de porter sa griffe sur un document, affirmant qu’il est un auxiliaire de l’administration et de ce fait, il ne veut en aucun cas contrarier les intérêts du parti au pouvoir en facilitant la candidature d’un « opposant ». Un autre chef traditionnel nous a carrément fait savoir que le petit salaire que Paul Biya leur donne est déjà suffisant pour eux. Il ne veut pas de « problèmes ».

 

Par ailleurs, il faut reconnaître que Mr NOKURI Samuel Ekpa est sous préfet de Yaoundé 4 depuis peu. Il a été nommé par le Chef de l’Etat le 07 octobre 2019. De ce point de vue il est difficile de l’accuser de vouloir favoriser la maire sortante parce qu’ils auraient quelques accointances que ce soit. Plutôt, il faudrait chercher la raison du comportement suspect de Mr le sous préfet dans les instructions politiques qui viendraient de la hiérarchie. Puisqu’au moment où les candidats de l’opposition triment, le candidat du parti au pouvoir fait signer ses documents par un garçon de course.

 

 

Stéphane NZESSEU

Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des Chef d’Etat de la Cemac, a fait ce constat vendredi à Yaoundé.

 

La Capitale politique du Cameroun a abrité le 22 novembre 2019, une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac. Une session qui se tient au moment où la sous région fait face à plusieurs défis, à la fois économiques et sécuritaires.

 

Dans son discours d’ouverture des travaux, Paul Biya a déclaré que la situation économique de la Cemac tend à s’améliorer substantiellement:

 

“Le taux de croissance sous régional s’est situé à 1,8 % en 2018. L’inflation se trouve en dessous de 3 % ; les déficits budgétaires et extérieurs sont sensiblement réduits ; la dette publique se situe à près de 50 % du Produit Intérieur Brut pour l’ensemble de la Communauté ; les réserves de change de l’espace CEMAC s’établissent à présent à plus de trois mois d’importations, écartant ainsi le risque d’ajustement monétaire”, a déclaré Paul Biya.

 

Cette tendance à l’amélioration intervient après que des Etats de la sous région aient mis en oeuvre des résolutions prises en 2016 lors d’un sommet similaire à Yaoundé, alors même que la crise s'annonçait. Aujourd’hui, s’il est indéniablement admis que l’orientation de la situation économique et financière de Cemac va dans la bonne direction, il n’en demeure pas moins que des vulnérabilités subsistent. 

 

Pour le président Camerounais, “le contexte macro-économique mondial est incertain. Les tensions géopolitiques et commerciales menacent l’épanouissement des échanges au niveau mondial. Ce contexte a conduit le Fonds Monétaire International à réduire ses

prévisions de croissance mondiale pour cette année. La volatilité des prix des matières premières continue d’affecter nos économies dont la diversification doit plus que jamais s’amplifier. Les défis sécuritaires continuent d’exercer une forte pression sur nos finances publiques”.

 

Paul Biya a émis le voeu que les assises de Yaoundé donnent à nouveau l’occasion aux Chefs d’Etats de la sous région d’échanger et d’arrêter des mesures complémentaires pouvant consolider le redressement économique de la Cemac. “Ceci en ayant à l’esprit que notre objectif commun demeure l’accélération de la croissance pour répondre aux attentes légitimes de nos populations et particulièrement des jeunes, en matière d’emplois”, a dit le Chef de l’Etat camerounais.

 

N.O

A peine les travaux étaient-ils ouverts ce mercredi, à la Permanence de la maison du parti à Sangmélima et, devant la commission départementale de pré-sélection des candidatures des présidents de base, que les jeunes ont donné le ton   

 

Dans un brouhaha indescriptible, ils n’ont eu de cesse de rappeler au maire sortant et à ceux qui sont dans la liste qu’il a composée que leur temps est révolu. Selon ces militants de base, c’est depuis douze ans qu’un petit groupe de personnes s’en met pleins les poches, sans tenir compte de ceux qui leur ont apporté le soutien dont ils avaient besoin, à un moment donné.

 

Ma coupe est pleine : « Ils vont passer au vote ici. Nous en avons marre de ces gens, qui ne sont des élites que de nom. Nous n’allons plus nous laisser faire et, on va leur montrer ici que c’est le bas peuple qui décide… ».

 

Aucun consensus n’a été trouvé durant la nuit et, André Noël Essian entend – on dire veut imposer ses conditions aux autres cinq candidats déclarés puisque ceux qui constituent sa liste l’ont adoubé. Il revendique quinze conseillers municipaux, contre dix que lui propose le consensus.

 

Mais, que nenni. Les autres n’entendent pas se laisser marcher dessus et, face à l’obstination de la population, le maire sortant a abandonné la salle sans pour autant changer d’avis. Il ne veut ni consensus, ni vote.

 

Aux premières heures de ce Jeudi, c’est la reprise des travaux mais, cette fois, c’est une résidence privée qui va servir de cadre et, l’entrée est filtrée. Il n’est pas question d’accorder la plus petite attention aux empêcheurs de tourner en rond.

 

Face à ce qu’ils considèrent comme une énième humiliation, les jeunes du parti des flammes ont choisi de faire un sitting, parce que désormais, rien ne leur sera plus jamais imposé : « Nous sommes fatigués de vivre dans cette misère. Cet homme n’a jamais aidé personne. On le considère pourtant comme l’une des personnes ressources. Nous n’en voulons plus. Il peut se contenter de ce qu’il a volé pendant qu’il était maire, ou comme président de section et tous les autres postes dont il s’est accaparé, comme s’il est seul à Sangmélima.  Nous n’allons plus lui donner la moindre chance de recommencer… ».

 

« Toutes les usines que les privés ont voulu implanter dans ce département, aucune ne fonctionne. Les jeunes déposent les projets qui n’aboutissent jamais. Nous sommes obligés de conduire les motos ou alors, de faire le commerce de la friperie. Les autres nous considèrent comme des ratés, des jeunes hommes et femmes qui ne réfléchissent pas. Il nous faut de nouveaux visages à la mairie de Sangmélima et, nous allons les avoir. Le Chef de l’Etat doit être informé de ce que nous, les jeunes ici dans ce département, nous voulons et, plus jamais, il ne nous sera imposé quelqu’un qui se contente de manger et, ne permet même pas que les miettes tombent pour que les autres puissent en bénéficier…Nous irons jusqu’au bout ».

 

Le combat risque rude au regard de ce qui se passe, depuis la convocation du corps électoral. Les jeunes n’entendent plus jouer le rôle de faire valoir. Ils sont conscients que leur avenir est entre leurs mains et, désormais, rien ne sera plus comme avant…

 

 

Nicole Ricci Minyem

               

Le Tribunal de Grande instance du Mfoundi à Yaoundé,  a renvoyé jeudi dernier, le procès de Mamadou Mota au 28 novembre 2019.

Le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Mamadou Mota,  sera encore au Tribunal de Grande instance du Mfoundi à Yaoundé,  le 28 novembre prochain. Ce nouveau report a été prononcé au cours de l’audience de jeudi  20 novembre 2019.  Le Tribunal  devait, à cette séance,   se prononcer sur la demande de remise en liberté immédiate (habeas Corpus) de cet homme politique. Mais quelques minutes ont suffi aux juges, pour reporté l’affaire dans une semaine.  Le tribunal  a demandé au plaignant, d’apporter des pièces complémentaires dans son  dossier, entre autres,   le  certificat d’appel, les décisions rendues dans d'autres juridictions.

A en croire le  premier vice-président de ce parti d’opposition camerounais, présidé par  Maurice Kamto, ce procès est   une  « manœuvre »  du pouvoir,   dans   le but  de  l'écarter des prochaines élections  législatives et municipales, prévues en février 2020,  dans sa région natale, l’Extrême-Nord.  Mamadou Mota a été arrêté le 1er juin 2019 à Yaoundé,  dans le cadre de la marche pacifique initiée par son parti avec certains militants. Cet opposant politique   a également  écopé de   deux ans de prison dans une autre affaire en  fin septembre  2019 pour « Rébellion en groupe ».  Il était poursuivi  par le tribunal de première instance d’Ekounou, à Yaoundé pour son implication  dans la mutinerie intervenue  à la prison centrale de Yaoundé le 22 juillet dernier.  De nombreux détenus de la crise anglophone avaient manifesté ce jour là,  à l’intérieur du pénitencier de Yaoundé,  pour exiger l’amélioration de leurs conditions de détention et leur jugement.

 

Marie Mgue

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Sunday, 05 June 2022 11:01