Depuis la convocation du corps électoral par le Chef de l’Etat, les états majors des partis politiques s’attèlent à constituer les listes pour les législatives et les municipales à venir. Pour ce faire, chaque sous préfecture des différentes circonscriptions administratives sont incontournables. Et c’est le cas de la sous préfecture de Yaoundé 4e.
Située au quartier Nkondengui à Yaoundé, le site qui abrite la sous préfecture est un bâtiment pratiquement délabré. Typique de la plupart des bâtiments administratifs du Cameroun. Nous nous présentons auprès du secrétariat de Monsieur le sous préfet dans l’intention de rencontrer le chef de terre question d’avoir des éclaircis sur les accusations portées à l’égard de cette administration par nombre d’acteurs politiques en compétition dans la circonscription. Sans courtoisie, nous essuyons une fin de non recevoir. La dame qui nous reçoit nous dit dans un ton désinvolte que Mr le sous préfet ne parle pas à la presse. Plus encore « si vous voulez allez bavarder comme vos confrères qui étaient ici » dit-elle. Allusion ainsi faites à l’équipe conduite par le journaliste patron de média et activiste politique Duval Lebel Ebalé. Lui qui est en course pour la mairie de Yaoundé 4.
En effet, Duval Lebel Ebalé, Ernest Yene et bien d’autres sont les principaux dénonciateurs des magouilles qui freinent le service public au niveau de la sous préfecture de Yaoundé 4. Selon Duval Lebel, le sous préfet de Yaoundé 4 est animé par une volonté manifeste de nuire aux challenger sérieux de la maire sortante, Mme Amougou Noma. Le sous préfet refuse de signer pour lui et plusieurs de ses colistiers l’attestation de domicile. Une pièce importante dans la constitution du dossier de candidature. Il est demandé que ce soit les chefs de village et de quartier qui signent un document qui certifie de la résidence effective dans la circonscription. Choses qui ne sont pas aussi facile à faire. Duval Lebel nous a rapporté que le Chef de 3e degré de Biteng est décédé et est à la morgue en ce moment, mais à la sous préfecture on a refusé d’admettre la signature de son adjoint, le chef du bloc 1. Une situation presque similaire à Mimboman où le chef des lieux refuse catégoriquement de porter sa griffe sur un document, affirmant qu’il est un auxiliaire de l’administration et de ce fait, il ne veut en aucun cas contrarier les intérêts du parti au pouvoir en facilitant la candidature d’un « opposant ». Un autre chef traditionnel nous a carrément fait savoir que le petit salaire que Paul Biya leur donne est déjà suffisant pour eux. Il ne veut pas de « problèmes ».
Par ailleurs, il faut reconnaître que Mr NOKURI Samuel Ekpa est sous préfet de Yaoundé 4 depuis peu. Il a été nommé par le Chef de l’Etat le 07 octobre 2019. De ce point de vue il est difficile de l’accuser de vouloir favoriser la maire sortante parce qu’ils auraient quelques accointances que ce soit. Plutôt, il faudrait chercher la raison du comportement suspect de Mr le sous préfet dans les instructions politiques qui viendraient de la hiérarchie. Puisqu’au moment où les candidats de l’opposition triment, le candidat du parti au pouvoir fait signer ses documents par un garçon de course.
Stéphane NZESSEU