Le Tribunal de Grande instance du Mfoundi à Yaoundé, a renvoyé jeudi dernier, le procès de Mamadou Mota au 28 novembre 2019.
Le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Mamadou Mota, sera encore au Tribunal de Grande instance du Mfoundi à Yaoundé, le 28 novembre prochain. Ce nouveau report a été prononcé au cours de l’audience de jeudi 20 novembre 2019. Le Tribunal devait, à cette séance, se prononcer sur la demande de remise en liberté immédiate (habeas Corpus) de cet homme politique. Mais quelques minutes ont suffi aux juges, pour reporté l’affaire dans une semaine. Le tribunal a demandé au plaignant, d’apporter des pièces complémentaires dans son dossier, entre autres, le certificat d’appel, les décisions rendues dans d'autres juridictions.
A en croire le premier vice-président de ce parti d’opposition camerounais, présidé par Maurice Kamto, ce procès est une « manœuvre » du pouvoir, dans le but de l'écarter des prochaines élections législatives et municipales, prévues en février 2020, dans sa région natale, l’Extrême-Nord. Mamadou Mota a été arrêté le 1er juin 2019 à Yaoundé, dans le cadre de la marche pacifique initiée par son parti avec certains militants. Cet opposant politique a également écopé de deux ans de prison dans une autre affaire en fin septembre 2019 pour « Rébellion en groupe ». Il était poursuivi par le tribunal de première instance d’Ekounou, à Yaoundé pour son implication dans la mutinerie intervenue à la prison centrale de Yaoundé le 22 juillet dernier. De nombreux détenus de la crise anglophone avaient manifesté ce jour là, à l’intérieur du pénitencier de Yaoundé, pour exiger l’amélioration de leurs conditions de détention et leur jugement.
Marie Mgue