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Tel est le thème retenu pour la commémoration de la semaine nationale de la Francophonie cette année et, c’est en tenant compte de ce dernier que Mounouna Foutsou - ministre de la Jeunesse et de l'Éducation Civique a entretenu “ les fers de lance de la Nation” il y’a quelques jours 

 

La conférence qui s’est déroulée dans l’une des salle de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports, était présidée par Armand Sandjock - Inspecteur général des Programmes Méthode d’Enseignement et de Formation ( Gpmef); 

 

Elle visait principalement à Renforcer et Consolider les relations entre le Cameroun et l’Organisation Internationale de la Francophonie, en matière d’encadrement et de promotion de la jeunesse. 

 

De manière précise, 

 

Il était question de mobiliser et de sensibiliser cette tranche de la population Camerounaise, sur les valeurs véhiculées par la Francophonie; Et plus encore de vulgariser les opportunités que leur offre cet organisme. 

 

Au cours de la Conférence - débats, le Docteur Christian Pout - Directeur de la Francophonie au ministère des Relations Extérieures a cité quelques exemples d’opportunité dont peuvent bénéficier les Jeunes et qui se trouvent dans les projets tels que: Le Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (Ppej) - le Programme Appui Promotion elite-jeunes ( Apej)...

 

Célébrée le 20 Mars de chaque année, la Journée Internationale de la Francophonie a, pour l’édition 2022, eu comme thème mondial: “ La Francophonie de l’Avenir” et, à la fin des échanges samedi dernier, les Jeunes se sont appropriés le fait qu’ils ont de nombreuses ouvertures dans les domaines de l'Entrepreneuriat, du Numérique et du Développement Durable. 

 

Nicole Ricci Minyem

Le conseil régional du Nord sous l'impulsion de son président Oumarou Ousmanou, vient de franchir un important palier dans le long processus d'élaboration de son Plan régional de développement pour la période 2022-2026. L'étape de Guider dans le Mayo-Louti a permis de clôturer en beauté les concertations au niveau des départements.

 

Vaste de plus de 4.000 km2, pour près de 372.000 habitants, le département du Mayo-Louti qui partage ses frontières avec le Nigéria et le Tchad regorge d'énormes potentialités socio-économiques favorables aux activités commerciales, agricoles, pastorales entre autres.

Des atouts et bien d'autres qui vont enrichir le Plan régional de développement du Nord sur la période 2022-2026, si les contraintes liées notamment à la pauvreté sont levées dans ce département. "Les travaux en atelier nous ont permis en tant que fils et filles du département de ressortir toutes les problématiques qui freinent le développement dans nos localités. Ces difficultés concernent l'accès à l'eau, l'enclavement, et même l'éducation etc.", confie Haoua Tizi, présidente de la section OFRDPC pour le Mayo-Oulo, élite du Mayo-Louti. Des difficultés qui n'échappent pas à Sa Majesté Abdoulaye Bougué, conseiller régional. La véritable fragilité que je note, c'est le déficit énergétique qui persiste non seulement dans le département mais aussi sur l'ensemble de la région. Nous sommes tous d'accords du fait que l'énergie est au centre du développement dans le monde", pose-t-il.

L'appel de l'exécutif régional du Nord

Pour réussir la mise en place de cette boussole de développement durable, le Conseil régional du Nord s'appuie sur une démarche participative. Le président de cette collectivité Oumarou Ousmanou appelle les acteurs à une synergie d'actions pour le succès de cette démarche qui vise à arrimer la région aux exigences de la décentralisation. "Le Plan régional de développement en lui-même ne peut d'exécuter que si la population met la main à la pâte. Les jeunes doivent travailler ardemment, les femmes doivent se prendre en charge pour s'autonomiser et l'autorité traditionnelle doit jouer son rôle de régulateur", interpelle l'exécutif régional.

Les travaux dirigés par l'inspecteur général des services régionaux du Nord Alim Garga, représentant personnel du Gouverneur ont abouti à une identification des opportunités et priorités de développement dans le Mayo-Louti.

L'étape de Guider clôture ainsi les assises départementales d'élaboration du Plan régional de développement. La suite du processus consiste à valider, cet instrument de planification par le Conseil régional du Nord de manière consensuelle avec les populations à la base.

Innocent D H

 

 

 

Non loin de la morgue de Mbouda, l’enfant âgée d’à peine quelques mois est laissée dans sa bassine par sa maman, a violemment été attaquée par un porc 

 

La génitrice en larmes, dit qu’elle vaquait à ses occupations ménagères lorsqu’elle a interpellée avec empressement par des enfants du quartier 

 

Maman du bébé: “ Je suis allée puiser de l’eau et en partant, j’ai pris la peine de laisser la bassine dans laquelle j’avais laissé mon bébé dans la maison. C’est là bas que les enfants sont venus me retrouver, en criant “ le porc, le porc…”; mais je ne parvenais pas à comprendre le message qu’ils tentaient de me faire passer;

 

Mais, puisqu’ils insistaient, je suis très vite rentrée et c’est à ce moment que j’ai retrouvé mon enfant dehors, avec la main ensanglantée, le porc avait complètement dévoré celle - ci”. 

 

Les habitants du coin laissent entendre que ce n’est pas la première fois que ce mammifère domestique, s’échappe de la concession de son propriétaire, qui est en fait l’oncle de la petite victime

 

Propriétaire du porc: “ Le porc a trois mois, puisque je suis rentré de Douala et c’est à ce moment que je l’ai acheté. On fait tout pour le garder enfermé mais, il réussit à s’échapper encore et encore. Quelqu’un lui a même cassé une patte parce qu’il l’avait trouvé dans sa concession; 

 

Il a passé la nuit à l’intérieur de la maison et c’est le matin qu’on comptait le mettre dans la porcherie. A aucun moment, je n’ai entendu les cris ou les pleurs de l’enfant, pendant qu’elle subissait l’agression de l’animal; 

 

Si j’avais entendu quoi que ce soit, je serais sorti, étant donné que moi même j'étais à l’intérieur de la maison. Ce sont les cris de sa maman qui m’ont amené à sortir et c’est à ce moment que j’ai vu le sang partout sur l’enfant. J’ai donc dû l’amener à l’hôpital”. 

 

La fillette, qui se prénomme Chri, a été conduite à l’hôpital régional de Mbouda et fort heureusement, elle est hors de danger, en dehors du fait que de nombreuses opérations seront faites sur son bras. 


Nicole Ricci Minyem  

Elle se fera en même temps que les matchs des tours préliminaires de la Coupe du Cameroun…

 

C’est entre autres à ces conclusions que sont parvenus les présidents des clubs, les présidents départementaux et autres acteurs du football réunis autour de sa Majesté Sadi Yaouba - président de la Ligue Régionale de football du Nord. Tous se sont retrouvés le 19 Mars dernier, dans le cadre des travaux de l’Assemblée générale ordinaire de leur ligue.

 

Outre la date de la reprise du Championnat dans leur Région, ils ont tablé sur l’examen de la nouvelle formule à adopter, afin que les rencontres se déroulent dans les meilleures conditions et pour le président régional, la solution est toute trouvée: 

 

Sa Majesté Sadi Yaouba: “Les clubs vont regagner les aires de jeu à partir du mois d’Avril avec les matchs des tours préliminaires de la Coupe du Cameroun; Quant au championnat régional, il démarre le 4 Mai 2022 et il va se jouer avec trois sous poules, notamment  celle du Sud, du Centre et enfin celle du Nord…”.

 

On note quelques innovations 

 

Sa Majesté Sadi Yaouba: “La principale innovation concerne la descente et la montée dans un club inférieur ou supérieur. Cinq équipes vont monter et quatre vont descendre…”. 

 

En rappel,

 

Dix neuf (19) équipes vont animer le championnat au cours de cette saison; le Département de la Bénoué avec douze clubs en lice; le Mayo Louti, quatre; le Mayo Rey deux et le Département du Faro va jouer avec un seul club.

 

Après ces décisions, sa majesté Sadi Yaouba a fait le bilan de la dernière saison, notamment avec les exploits réalisés par Gazelle Fa qui est désormais en Ligue 2 et va évoluer au championnat professionnel Mtn élite 2. 

 

Les autres présidents de club espèrent réitérer le même exploit, ils y sont même fermement engagés; Cependant, ils invitent la Fédération Camerounaise de Football à accompagner les clubs amateurs car, ils sont confrontés à de gros problèmes de trésorerie.


Nicole Ricci Minyem  

Ce vendredi 18 mars 2022, le Très honorable Cavaye Yeguié Djibril a été réélu pour la 30ème fois sans surprise à la tête de la chambre basse du Parlement. L'élu du Mayo-Sava ainsi rempile avec 148 voix, contre une seule obtenue par son challenger Jean-Michel Nintcheu du Social Democratic front (SDF). Sans attendre, l'honorable Cabral Libii vient de réagir.

 

Ci-dessous sa mise au point

 « Le peuple s'interroge et il est bon d'y apporter des réponses.

A la lumière de l'article 17 du Règlement Intérieur, les groupes parlementaires ne sont pas impliqués dans l'élection du Bureau définitif. Pour le Bureau définitif, le parti majoritaire approche individuellement les autres partis pour constituer un Bureau qui s'efforce de tenir compte "de la configuration politique de l'Assemblée Nationale", selon les termes de la loi.

Les groupes parlementaires ne sont formellement concernés que pour la constitution des commissions. Cette constitution commence après l'élection du Bureau définitif. Les groupes doivent (c'est une obligation légale) y être représentés en proportion de leurs tailles. D'ailleurs ce n'est qu'après l'élection du Bureau définitif que le PAN peut être saisi par les groupes à cet effet (article 22).

La candidature à la Présidence de l'Assemblée Nationale étant uninominale, chaque député exerce son droit d'être candidat à sa guise. Les partis peuvent choisir de dégager un candidat comme c'est le cas pour le parti au pouvoir, ou pas.

Au PCRN le mot d'ordre jusqu'ici est de ne pas désigner de candidat pour une élection dont l'issue ne dépend que de la volonté d'un adversaire largement majoritaire. On avisera à l'avenir si cette position a évolué ou pas.

Quant au groupe Union pour le Changement, les leaders des partis politiques se sont concertés ce matin pendant 1 heure et deux conclusions s'en sont dégagées :

1- Aucun des partis n'a sollicité les autres en soutien à un quelconque candidat.

2- Aucun membre du groupe n'a informé les autres membres de son intention de candidature.

3- Nous avons décidé que le vote des 15 membres présents devaient être le bulletin nul.

A l'élection du PAN ce mot d'ordre de groupe a été respecté à hauteur de 12/15.

Pour l'élection du 1er vice-président le mot d'ordre a été respecté à hauteur de 14/15.

Fort de ce qui précède, notamment du pourcentage de respect du mot d'ordre par les membres du groupe, la volonté de l'opposition représentée à l'Assemblée Nationale de parler d'une même voix et de travailler ensemble, n'est en rien émoussée.

Je tiens à rassurer les camerounais qui croient en cette dynamique ».

Hon. Cabral Libii

De l'Union pour le Changement.

Innocent D H

Le Ministère en charge du Commerce a fini par concéder cette hausse du prix de pain réclamée par les acteurs du secteur de la pâtisserie.  En effet, lors d'une réunion de concertation tenue le 15 mars dernier, le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) et des représentants de la corporation des boulangers, réclamaient des ajustements pour faire face à l'augmentation des coûts de production, induite par la hausse du prix du blé à l'importation.

 

Dans les détails, l'on apprend que les boulangers ont obtenu du Ministère du Commerce, l’autorisation de commercialiser la baguette de pain de 200 grammes à 150 FCFA, alors que depuis 2008, elle coûtait 125 FCFA.

Ce qui implique que, les meuniers, vont désormais vendre le sac de farine de 50 kg (entrée de gamme-sortie usine) à 24 000 FCFA, contre 19 000 FCFA, il y a encore quelques jours. Une information que confirme le GIMC. D'après les indications de Alfred Momo Ebongue, secrétaire général du Groupement des industries meunières du Cameroun, « Le sac de farine de 50 kg, entrée de gamme-sortie usine, passe de 19 000 FCFA à 24 000 FCFA. C’est effectif depuis ce matin (17 mars 2022) ». Cette mesure tombe à point nommé, car elle va leur permettre d’apurer une partie de leurs dettes, fait savoir le SG de ce groupement. « On avait besoin de ça pour commencer à éponger nos dettes envers nos fournisseurs, qui nous disaient que faute de quoi, même les navires en cours, ne connaitraient pas de déchargement. Les multinationales disaient même que si le prix de la farine restait en l’état, elles préféraient réorienter la destination Douala vers des ports où elles ont des filiales plus rentables », ajoute-t-il.

Pour leur part, les boulangers estiment que, c'est le même son de cloche. « Au sortir de la réunion que nous avons eu hier avec l’administration centrale à Yaoundé, les associations de consommateurs et les associations de meuniers, il a été décidé que le sac de farine passerait de 19 000 F à 24 000 F. Depuis ce matin (16 mars 2022, ndlr), les meuniers appliquent la décision. En contrepartie, nous avons demandé au ministre qu’il fallait revoir le prix du pain. Et effectivement, il a donné l’autorisation pour que le prix du pain passe de 125 à 150 FCFA. Donc à partir de ce jeudi 17 mars 2022, le pain va passer à 150 FCFA », a confié au journal Le jour, Joseph Feunou, président régional pour le Littoral, du Syndicat national des patrons de boulangeries.

Les meuniers relativisent que, la nouvelle mesure entérinée par le ministère du Commerce, n’est pourrait être temporaire dans la mesure où elle pourrait connaître des ajustements en fonction de l’évolution des prix du blé à l’importation. Selon Alfred Momo Ebongue, « Nous pouvons maintenant demander à nos fournisseurs de nous faire de nouvelles offres pour le mois de mai. D’être rassurés déjà que les navires attendus vont être déchargés. Maintenant, si le prix de la tonne de blé continue d’augmenter à la vitesse à laquelle elle a augmenté ces derniers temps, à très court terme on sera obligé de s’asseoir pour réfléchir de nouveau ».

Innocent D H

Anne Feconde Noah - cadre du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale pose entre autres la question suivante: “Où sont passés les centaines de milliards logés dans des programmes de financement de la Pme?

 

Une lecture de la situation qu’elle fait à travers cette tribune

 

“Que sont devenues ces dizaines de projets et de programmes destinés au financement des Pme, à la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes ? Au moment où l’Etat peine manifestement à faire face à ses charges du fait d’une insuffisance des recettes mal dissimulée, les ordonnateurs des programmes susmentionnés doivent rendre compte.

La lutte contre la pauvreté, a toujours fait partie du discours du Chef de l’Etat, elle semblait constituer l’un des objectifs majeurs du Renouveau. La création d’une multitude d’instruments y dédiés, confortait aux yeux de l’opinion, cette ambition tout au moins apparente, il y a quelques années encore.

Face à l’évidence selon laquelle, l’Etat ne saurait employer tous les demandeurs d’emplois, et au regard des chiffres galopant de l’explosion démographique, il fallait s’attendre à ce que dès le début des années 2000, le Cameroun se retrouve avec des millions de Jeunes adultes à prendre en charge pour ce qui concerne ses missions régaliennes. 

En effet, en 2003 déjà, la population du Cameroun est estimée à 16 626 000 habitants. La pyramide des âges est caractéristique de celle des pays en voie de développement. A  43%, la population est constituée  d’enfants de moins de 15 ans. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 3,32% de la population totale. 

Sur la base de ces données, la population de 10 à 24 ans représente 34,1% de la population totale telle que estimée pour l’année 2001. Cette proportion passe à 41,59% si l’on considère les personnes ayant entre 10 et 29 ans et à 47,51% pour les 10 à 34 ans. Ou  loger cette nouvelle population  de demandeurs d’emplois ? 

Mais encore, avec quelles ressources la République ferait-elle face à ses charges qui allaient certainement s'accroître au rythme du boom démographique ? Il convient de rappeler que le recrutement d’un agent public, fonctionnaire ou régi par le code du travail, est une charge importante à budgétiser pour plusieurs années. 

En dehors du salaire, des avancements, des indemnités et primes diverses pendant la période d’activité, il faut intégrer les différents types de  pensions (retraite, invalidité, vieillesse, réversion …).

Un document annexe de la Loi de Finances 2021, révélait que le nombre d’agents publics  est passé de 197 471 répertoriés en 2010,  à 340 957  en 2020 ; soit 197 471 nouvelles recrues en 10 ans. Les chiffres fournis par le BUCREP indiquent une variation de la population camerounaise, de 19 406 100 à 26 055 millions d’Habitants dans cette même période (2010-2020).

Ces différents  chiffres permettent d’appréhender le grand intérêt que la fonction publique continue de susciter, et constituent par un indicateur de la  pression à laquelle sera soumis l’Etat central, en termes de recrutement, au fil du temps. Le dernier concours lancé par l’Ecole Nationale Supérieure de Police, aurait drainé 300 000 candidatures, pour 70 places d’élèves officiers, pour ne citer que ce cas…”.

Conséquemment, comme toutes les fois où l’offre est de très loin inférieure à la demande, les conditions d’accès à la Fonction Publique ont été durcies. 

“Les pratiques tropicales bien connues à l’instar du népotisme (par exemple, le DG d’une grande école a défrayé la chronique en  recrutant  de manière éhontée sa famille nucléaire à un pourcentage indécent, ceci nonobstant la grogne de l’opinion. 

Faut-il rappeler que dans cette même école, un candidat a été déclaré major, bien que décédé avant l’épreuve orale ? ) ; des  réseaux d’achat des places de concours, des fraudes de toutes natures,  autant de tares que la rareté du  « trésor »  que constitue le numéro matricule aura favorisées.

Pourtant, quand bien même tous les demandeurs d’emplois auraient des “ Relations” ou des “Réseaux”, la fonction publique ne disposerait pas d’assez pas d’espace pour  les contenir, en l’état.

En avril 2003 déjà, la population du Cameroun est estimée à 16 626 000 habitants. La pyramide des âges est caractéristique de celle des pays en voie de développement avec une très forte proportion d’enfants et de jeunes. 

A  43%,  la population est constituée d’enfants de moins de 15 ans ; plus de la moitié de la population (63,8%) a moins de 25 ans, et  les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 3,32% de la population totale.

Les données publiées dans un rapport conjoint du PANEJ, du PNUD et du BIT, sur la problématique de l’emploi des jeunes sont les suivantes :

  • Taux de sous-emploi global chez les jeunes de 15-24 ans : 84,8%
  • Taux de sous-emploi global chez les jeunes 15-34 ans 73,1% :
  • Taux de sous-emploi de l’ensemble de la population : 70,6%
  • Le taux d’emploi vulnérable chez les jeunes est 75/2%

Mais encore, selon ce même rapport daté de 2015, sur 10 jeunes ayant un emploi, 8 /10 sont en situation de sous-emploi en milieu rural, et 6/10 le sont en milieu urbain.

Des données plus récentes de l’INS font savoir qu’en 2021, le Cameroun a connu une hausse du taux de chômage de 6,1%, avec un sous-emploi global de 65%.

Eu égard à l’évolution des chiffres susvisés, il est difficile  d’envisager que la fonction publique puisse répondre efficacement à une si forte demande.

L’on peut donc subodorer qu’une réflexion prospective a été menée  dès la fin  des années 1990, à l’issue de laquelle   la  nécessité de  créer des conditions de plein épanouissement à travers une politique économique  adaptée, mais aussi  d’harmoniser la répartition des ressources communes, s’est imposée. 

S’en est suivie la  mise en place des systèmes alternatifs de financement du développement, par la  promotion de l’initiative privée, l’accompagnement des PME,  le soutien aux créateurs de richesses. Ce modèle économique permettrait de  lutter contre le chômage et le sous-emploi, d'accroître  les recettes de l’Etat, mais aussi réduire les appétits vis-à-vis du matricule de la fonction publique. D’ailleurs, comment l’Etat central financerait ses charges sans le secteur privé dont les activités génèrent des recettes ?

C’est manifestement  dans cette démarche  anticipative, que le FNE a été créé, suivi quelques années plus tard d’une multitude  d’instruments similaires.

PANEJ ,  MINJEC ( PAJER U , PIFMAS , PLAN  triennal jeunes etc.) , MINEFOP , APME , MINPEMESA , 

MINADER (  PAPMAV , PRO-SAPVA , PNRPPR ,PNRDFCC , PNADCC, PNAPCM ,PNDLG , PNDCF , PNDPHH ,PNADTPS,  MINEPIA , PAIJA 2 ,  PNSA , PNVRSA , PRFP , PDPV , NCA ,  PADFC , PAPCO,         

MINEPIA ( PCP-AFOP, PCP-ACEFA ,  LIFIDEP , REGAE , PRO-Cisa , LINAFI , PEA-JEUNE , PRODEL ,RESCAM, PLANUT , PCP-AFOP ,  PPEA,PD-CVEP …)

MINEPAT (PNDP, PDRI-CL, PROJETS FILETS SOCIAUX, PROGRAMMES AGROPOLES, LIGNE 94),

MINFI (LIGNE 65)

Ces multiples programmes, projets, fonds, lignes non exhaustivement énumérés, financés sur le budget de l’Etat, ou  les bailleurs de fonds, ont pour la plupart des missions similaires, qui paraphrasées sont Le FINANCEMENT DE L’INITIATIVE PRIVEE, LA PROMOTION DE L’AUTO EMPLOI,  LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE.

Mais quelle aubaine ! Pourrait-on dire, lorsqu’on sait que dans les pays « pauvres » est que tout  est à construire. Mieux encore, un   des atouts de l’économie camerounaise c’est une population dynamique. S’il est davantage question de  sous-emploi et moins du chômage, c’est bien que les citoyens  Camerounais veulent travailler. 

Ils ont de belles idées, les créateurs de richesses pullulent dans nos rues. Des compatriotes diplômés ou formes “sur le tas”sont disposés à donner de leur génie, pour vivre décemment, et participer au  développement.  Nos concitoyens rivalisent d’intelligence et d’adresse. Ce qui  manque pour transformer ce potentiel en produit, c’est le  Capital. 

C’est précisément  ce Capital que  les structures citées plus haut ont reçu mandat de pourvoir.

Mais qu’en est-il en réalité ? Ce qui ressort d’une observation lucide, c’est que les fonds allouées à ces programmes, qui sont en réalité destinés aux créateurs de richesses sans capital, aux promoteurs des  des PME, aux commerçants, aux agriculteurs, aux éleveurs et assimilés, sont gérés par ceux-là que nous avons appelés les Propriétaires du pays. 

Généralement, les responsables en charge de ces opportunités s'arrangent à ce qu’il y ait peu de communication autour, de peur d’attirer les véritables destinataires. Ils se les partagent entre amis et proches, qui le plus souvent ont déjà de quoi vivre décemment, et qui ne sont donc pas concernées par ces appuis.

Ces agents de l’Etat informent subtilement des potentiels prête-noms, qui passent à la caisse d’ordre et pour leur compte, quelques images de saupoudrage sont publiées au Journal Télévisé de 20H, et plus personne n’en parle après.

Où sont les listes des bénéficiaires de ces aides publiques ? Où sont les projets financés et réalisés accessibles à ceux qui aimeraient en savoir plus ? Combien de Camerounais sont effectivement financés et sur quels montants ? Quelles sont les conditions d’accès à ces financements pour les No  Name ? 

Hélas, les bénéficiaires par effraction ne sont pas forcément dans le besoin, ils ne créent pas d’activités génératrices de revenus, qui aideraient à réduire les charges de l’Etat. Ce sont des potentiels emplois non créés, ce sont des recettes perdues pour le budget de l’Etat, c’est du capital dilapidé, c’est de l’argent détourné, que dis-je ? Volé.

Ils doivent rendre compte, et ils doivent le faire maintenant”!

 

N.R.M

L’expert question d’économie Dieudonné Essomba vient de publier un 3e article pour mieux préciser sa pensée sur la question de la grève des enseignants.

Retrouvez ci-dessous la tribune de Dieudonné Essomba

GREVE DES ENSEIGNANTS : LA SOLUTION (Article 3)

Ce 3ème article clôture mon intervention sur la grève des enseignants.

  1. DES DEFIS DU PROBLEME DES ENSEIGNANTS

Certains Camerounais se méprennent sur le sens précis de ma pensée qu’il importe de bien préciser : en aucun cas je n’ai demandé aux enseignants de ne pas réclamer leurs droits, bien au contraire !

J’explique tout simplement que notre modèle institutionnel place la priorité sur la sécurité du groupe dirigeant, la stabilité de l’Etat unitaire et la pérennité du régime. Cela n’enlève absolument rien au rôle et à l’importance stratégique de l’Education que personne, y compris l’Etat, ne conteste. Quand la situation économique est bonne, l’Etat va satisfaire tout le monde.

Mais dans un environnement rationné ou les ressources sont rares, les réclamations des enseignants, fondées ou non, font d’eux des concurrents directs des secteurs de souveraineté sur les ressources de l’Etat. Et dans cette concurrence, ils passent au second plan, car l’Etat ne renoncera jamais à ses missions régaliennes pour s’occuper d’eux. On ne peut donc résoudre leur problème que si l’Economie du pays est saine.

Le problème posé aujourd’hui est que l’Economie du Cameroun n’est plus saine. Le pays, très mal géré depuis l’Atteinte du Point d’Achèvement en 2006, s’est embarqué sur la dangereuse piste des Grands Projets dont le succès réclamait plus de sérieux et plus de professionnalisme, mais qui ont été dévoyés par des imposteurs de métier, générant une dette extérieure insoutenable de 7.000 Milliards qu’il est temps de rembourser.

Et nous devons rembourser, que cela nous plaise eu non, car les autres pays ne sont pas nos esclaves pour nous donner leur argent sans payer.

Et la situation s’est aggravée avec la maladroite gestion du problème anglophone qui nous a accouchés d’une terrible Sécession qui saigne les finances publiques à blanc.

Le Trésor Public est vide et le FMI a pris le contrôle de notre budget. Notre Gouvernement doit lui obéir en frétillant la queue comme un toutou, et ses « hautes instructions » ne sont que de pures bravades sans incidence significative sur l’orientation de nos dépenses.

Dans ces conditions, le combat mené par les enseignants pour rentrer dans leurs droits légitimes vient un peu tard et on peut regretter qu’ils aient trop attendu, au lieu d’agir au moment où le Gouvernement disposait encore des marges de manœuvre.

Au stade où nous en sommes, le Cameroun n’a pas les moyens ni d’apurer leurs arriérés, ni de répondre à leur fameux « Statut de l’Enseignant ».

Ils n’ont aucun moyen d’améliorer significativement leur situation dans le Cameroun actuel, et leur mouvement ne peut avoir que deux issues :

– L’ETOUFFEMENT PROVISOIRE DU MOUVEMENT : ici, le Gouvernement va tenter d’amadouer les enseignants à travers des promesses mielleuses et impossibles à tenir, mais assorties d’un début de réalisation pour faire illusion, le temps que la situation se calme.

Et si ces techniques douces ne fonctionnent pas, le Gouvernement essaiera d’amplifier les fractures internes de la corporation pour diviser le mouvement, et fera appel à des mesures de contrainte telles que la répression des grévistes, la suspension des salaires, les affectations disciplinaires, la brutalité policière ou les emprisonnements.

Mais même si le Gouvernement arrive à mater le mouvement par ces méthodes, ce ne sera qu’un répit, puisqu’il ressurgira dans 2 ou 3 ans, sous une forme plus violente et plus radicale.

-UNE REVOLUTION : le Gouvernement peut échouer dans ses tentatives de séduction et de menace. Dans ce cas, les enseignants refusent les promesses et affrontent ses intimidations, soutenus par d’autres corporations, voire par toute la population excédée de la mauvaise gouvernance dont tout le monde se plait.

Ce scénario conduit à l’effondrement du régime, conformément aux terreurs des partisans du régime qu’on voit maintenant aux abois, mais aussi aux espérances secrètes de ses nombreux ennemis déclarés ou cachés qui voit dans cette grève une opportunité d’insurrection.

Mais même victorieuse, une telle insurrection ne résoudrait pas le problème des enseignants, car le nouveau pouvoir sera confronté exactement aux mêmes préoccupations de protection des dirigeaient et de la stabilité de l’Etat. Avec, exactement les mêmes résultats : l’éducation toujours au second plan…

Comme on le voit, il n’y a aucune solution du problème des enseignants dans l’organisation institutionnelle actuelle du Cameroun.

  1. DU PRINCIPAL ENJEU DU SYSTEME EDUCATIF

Le principal enjeu recherché dans l’Education est un système éducatif performant, marqué notamment par :

  1. un accès généralisé de tous les élèves à des infrastructures de qualité sur tout le territoire
  2. des ratios enseignants/élèves situés dans les limites des normes universelles
  3. un enseignement de qualité, orienté vers l’utilité pratique et le développement national
  4. un personnel qualifié en nombre suffisant et bien rémunéré
  5. un secteur éducatif équilibré, n’accumulant pas des dettes.

Il est évident qu’aucun de ces aspects n’est respecté au Cameroun. Certaines écoles ne sont réduites qu’à quelques huttes, exposant écoliers et maîtres à toutes les intempéries. Dans les villes, on trouve des salles de classe bondés de 180 élèves, certains assis à terre, ce qui n’empêche pas un chômage massif des enseignants formés, notamment les instituteurs.

Sur le plan budgétaire, le secteur éducatif accumule d’importants déséquilibres structurels non seulement par rapport aux subventions promises aux partenaires privés, mais aussi par rapport aux rémunérations de ses propres agents.

Face à cela, le principal défi est, non seulement de rattraper les retards accumulés sur le plan de l’investissement, des effectifs des enseignants et de leurs rémunérations, mais aussi de faire front à une population scolaire dont les effectifs augmentent chaque année de 500.000 jeunes enfants !

D’où la question suivante : est-il possible de mettre un système respectant ces contraintes au Cameroun ? La réponse est fournie par une analyse synoptique des systèmes éducatifs envisageables avec le potentiel effectif du Cameroun.

  1. DE NOTRE MODELE EDUCATIF

Notre système éducatif, conçu dans un cadre unitaire, est excessivement coûteux et inefficient à plusieurs ponts de vue :

3.1. SUR LE PLAN BUDGETAIRE

UNE STRUCTURE INSTITUTIONNELLE COUTEUSE : le secteur éducatif au Cameroun est géré par 4 Ministres, sans compter les Secrétaires d’Etat et les Secrétaires généraux.

Or, l’entretien d’un Ministre est excessivement élevé : leur logement associé aux commodités gratuites telles que le téléphone, l’électricité ou l’eau, les véhicules avec les budgets d’entretien et de carburant, le personnel à solde global rattaché à leur personne (chauffeurs, cuisiniers, boys, etc.), la mobilisation des FDS (police gendarmerie) pour leur propre sécurité et celle de leur concession, l’hôtel particulier, tout cela coûte terriblement cher aux Finances Publiques.

Lorsqu’à cela, on ajoute les caisses d’avance, certaines obligations politiques qu’ils doivent assumer dans leurs partis politiques respectifs, le coût moyen d’entretien d’un Ministre au Cameroun est d’un milliard de FCA.

A cela, il faut ajouter son cabinet qui comprend 3 ou 4 Conseillers Techniques et un grand nombre d’Inspecteurs dont l’utilité fonctionnelle est rarement évidente, mais qui, en tant que hauts cadres, pèsent très lourdement sur les Finances Publiques, puisqu’ils bénéficient à leur tout des lignes budgétaires, de véhicules et de logements gratuits.

Enfin, viennent les Directeurs qui gèrent chacun un secteur et qui, regroupés tous à Yaoundé, prétendent encadrer l’ensemble du Cameroun, ce qui entraîne un fonctionnement nécessairement dispendieux en termes de collecte d’information, de prise de décision et de missions sur le terrain.

A contrario, un Cameroun Fédéral aurait :

– un seul Ministre de l’Education Nationale, entouré d’une Administration allégée et essentiellement formée de hauts cadres spécialisés dans des missions d’encadrement des Etats Régionaux

-des Ministres régionaux coûtant beaucoup moins cher (5 fois moins cher qu’un Ministre central), avec des Directeurs Régionaux chargés de l’administration opérationnelle de l’Education et pesant beaucoup moins sur les Finances Publiques.

Une évaluation circonstanciée montre que le gain net, pour la même efficacité, serait de 21 Milliards de FCFA en faveur de l’Etat fédéral.

SUR LES INVESTISSEMENTS, la structure unitaire du Cameroun pèse lourdement sur la qualité de l’investissement public. Tout d’abord, la mercuriale nationale des prix qui fixe les prix à respecter est établie à maxima, puisqu’elle doit intégrer tous les cas d’espèce du Cameroun. Ainsi, on va fixer le coût d’une salle de classe à 10 Millions de FCFA, qu’on soit à Douala ou à Touboro, ce qui requiert absolument que le prix soit fixé sur la base du leu le plus cher.

Ensuite, il existe des surcoûts liés aux procédures du marché qui sont lourdes et dispendieuses (commissions des marchés, commissions de réception, appels d’offres, etc.). A quo s’ajoutent des coûts informels tels que la longueur des procédures pour le paiement des prestataires multiplient les charges, entretiennent les réseaux de corruption et de népotisme.

Naguère, feu Cardinal TOUMI avait rappelé que lorsque la mercuriale fixait le cout d‘une salle de classe à 8 Millions au NOSO, le coût réel du même bâtiment réalisé par la Procure de l’Eglise catholique n’était que de 3 Millions.

En outre, le choix des investissements est fortement tributaire des biais politiques qui perturbent les lieux de création optimale des établissements scolaires et l’affectation des ressources financières et humaines.

Enfin, l’entretien de ces investissements reste extrêmement défectueux et dispendieux. La confection d’un toit détruit par une tornade va requérir une interminable procédure particulièrement coûteuse en termes de mobilisation de ressources humaines et financières, où il faut des enquêtes, des descentes sur le terrain du Gouverneur, un compte-rendu à envoyer au Ministre à Yaoundé, la budgétisation de la dépense, l’appel d’offre, les commissions d’évaluation, les commission de validation, etc.

Du pur n’importe quoi !

Un modèle Fédéral, où la décision d’investissement est prise par un Gouvernement Local a des procédures considérablement plus allégées, avec plus de rapidité dans la prise de décision et plus de rigueur dans le choix de l‘investissement.

Une évaluation circonstanciée montre que le gain net, pour la même efficacité, serait de 30 Milliards de FCFA pour l’Etat fédéral.

3.2. SUR LE PLAN MICROECONOMIQUE

Sur le plan du personnel, le choix d’une organisation unitaire entraine des coûts et des pertes d’opportunités au système productif :

-le suivi des dossiers oblige les enseignants à se déplacer en permanence à Yaoundé, ce qui se traduit naturellement par des pertes de temps et d’argent, pertes qui, même supportées par le personnel, n’en constitue pas moins une perte pour l’Economie nationale.

-la délocalisation coûte également cher : les multiples affectations d’une Région à l’autre entraînent des coûts terrifiants en termes de frais de relève pour l’Etat central, de paiement de congé, etc. Pour l’agent public lui-même, ces affectations dans les lieux éloignés de leur localité d’origine ou de leur résidence principale sont très déstabilisantes et se traduisent concrètement par des surcoûts en termes de délocalisation des familles, des voyages au village pour des événements comme les deuils ou les réunions, etc.

-une importante perte d’opportunité : un enseignant proche de sa localité d’origine ou de son lieu de résidence principale peut mener, parallèlement à l’enseignement, des activités supplémentaires comme l’agriculture ou l’élevage, ce qui améliore son revenu et celui de la Nation. Mais cela requiert une grande stabilité, ce qui n’est pas possible dans une gestion unitaire de l’éducation où on peut l’affecter partout à tout moment.

Dans un Etat fédéral où le personnel régional est essentiellement recruté dans la population locale, de tels problèmes sont considérablement allégés.

3.3. SUR LE PLAN DES RESSOURCES

Un Etat unitaire est trop moderne et trop procédurier par rapport au système productif, et la fiscalité du secteur informel lui échappe complètement. Ses mécanismes de fonctionnement ne permettent pas d’optimiser la collecte fiscale. A cet effet, il faut se rappeler que les ressources budgétaires proviennent pour moitié des recettes fiscales, pour un quart des recettes douanières et pour l’autre quart des recettes pétrolières.

Les recettes fiscales sont, pour 85%, prélevées sur les multinationales, plus faciles et moins coûteuses à taxer. En effet, il suffit pour l’Etat d’imposer un droit d’assises de 50 FCFA sur une bière pour qu’il se retrouve instantanément avec 10 milliards de FCFA ! A contrario, il ne peut pas obtenir le même résultat s’il procède en aval, en fiscalisant les bars.

Cela lui réclamerait une lourde armada de collecteurs d’impôts qui devraient se faire accompagner d’importantes escouades de gendarmes, ce qui ne dispenserait pas ces équipes de conflits avec les commerçants, des bagarres de rues et d’interminables procès à répétition.

Trop lourd du point de vue des couts de collecte et très contreproductif du point de vue politique. A contrario, les Régions et les Communes sont plus armées à collecter de telles ressources. Ainsi, de par son mode de fonctionnement, l’Etat Central n’est pas capable de fiscaliser le secteur informel que sa loi ne reconnait pas.

Par contre, les mairies prélèvent les impôts sur toute activité, par exemple, les tickets quotidiens payés par les Baïsellam dans les marches populaires.

Autrement dit, les Etats Régionaux et les Communes disposent d’un potentiel de fiscalisation du secteur informel qui échappe totalement à un Etat unitaire. Et ce potentiel peut être évalué à 300 Milliards de FCFA.

Outre les recettes fiscales, l’Etat Régional et la Commune peuvent élargir leurs ressources à travers :

-la mobilisation de leur Diaspora, plus sensible à leurs sollicitations plutôt qu’à celle d’un Etat unitaire perçu comme un gouffre à sous et un centre de corruption et de détournement

-le droit de développer des activités de production et d’en tirer d’importants dividendes, contrairement à l’Etat unitaire interdit de telles activités par le FMI.

3/.4. SUR LE PLAN DE L’EFFICACITE

La segmentation de l’Etat introduit des éléments d’incitation qui améliorent mécaniquement son efficacité et qui n’existent pas dans l’Etat unitaire :

-LA RESPONSABILITE : chaque Etat régional se retrouve responsable de son propre système éducatif. Si ses salles de classe sont en nattes, ce n’est plus le fait d’un Gouvernement central qui ne les aime pas, mais des incompétences de ses propres natifs et résidents

-LA SPECIALISATION : la segmentation de l’Etat confère à chaque Etat Régional une institution dédiée à son développement. Les Ministres régionaux assument leurs résultats et sont politiquement punis s’ils échouent. Contrairement aux Délégués Régionaux qui n’assument rien et vadrouillent dans toute la République pour étoffer leur carrière.

-L’EMULATION : Le système fédéral donne aux populations de chaque Etat Régional un référentiel de comparaison de la qualité des dirigeants qu’elles ont élus. Par exemple, si les enseignants de l’Adamaoua grèvent alors que ceux du Littoral ne grèvent pas, on voit bien que le problème est la gouvernance du Ministre Régional de l’Education de l’Adamaoua.

Cela poussera donc le Gouvernement de l’Adamaoua à aligner son comportement aux meilleurs Etats Régionaux.

Si on fait le bilan total des avantages d’un Cameroun fédéral dans tous ces compartiments, on se retrouve avec un gain net de plus de 1000 Milliards de ressources additionnelles, ce qui est largement suffisant pour améliorer considérablement la situation des infrastructures éducatives, le traitement des enseignants, le renforcement des effectifs avec un recrutement massif, sans compter d’autres avantages macroéconomiques et microéconomiques.

  1. QUE FAUT-IL FARE ?

En définitive, l’Etat unitaire, trop coûteux dans son fonctionnement, trop limité dans ses ressources, n’est pas capable d’adresser les problèmes de l’Education au Cameroun. Les enseignants ne gagneront rien s’ils ne réagissent pas fermement, cela reste vrai, mais ils ne gagneront rien non plus s’ils bloquent leurs réclamations dans un Etat unitaire.

Seule, une organisation de type fédéral ouvre d’importantes perspectives pour résoudre ces problèmes, en termes de ressources additionnelles (plus de 1.000 Milliards), en termes de fluidité dans le fonctionnement des institutions, en termes d’ordre de priorité.

D’où l’impérieuse nécessité de CONTRAINDRE le régime de Yaoundé à aller à un modèle fédéral et de rejeter sa « décentralisation administrative », où l’Etat restera le seul maître des décisions et des ressources qu’il affectera à sa discrétion. Comment pourrait-il s’empêcher de privilégier ses propres préoccupations, en réservant les miettes aux Régions, reproduisant en fait son administration unitaire centralisée derrière une pseudo-décentralisation ?

Eu égard à ce qui précède, la solution au problème des enseignants et d’autres problèmes connexes passent par les mesures suivantes :

  1. L’érection des Régions en Etats Régionaux, pour bien montrer leur souveraineté dans les matières qui leur sont dévolues, et donner à leurs agents la même dignité que ceux de l’Etat central
  2. Les Etats Régionaux perçoivent une fraction fixe du budget central (50%), et la répartition se fait instantanément : à l’encaissement d’une somme, le compte de chaque Etat est crédité au prorata de sa dotation. Il n’y a donc aucun débat sur l’opportunité de tel ou tel transfert.
  3. Les Etats Régionaux ont la plus large latitude pour renforcer leurs ressources, à partir des impôts locaux, des dividendes, de la mobilisation de leur Diaspora et de la coopération décentralisée.
  4. Tous les Enseignants actuellement en activité et émargeant au budget de l’Etat sont des Fonctionnaires centraux. Il ne peut exister 2 statuts différents pour une même mission dans une administration et tous les contractuels doivent être titularisés.
  5. Les Enseignants centraux peuvent être utilisés pour les missions de l’Etat central ou affectés au titre d’assistants technique aux divers Etats Régionaux. Le statut d’assistant technique disparaitra progressivement avec leur mise en retraite.
  6. L’Etat Central est interdit de recruter au primaire et au secondaire, pendant une période de 25 ans, cette mission revenant désormais aux Etats Régionaux et aux Communes. A l’issue de cette période, l’Etat central peut recruter pour ses propres besoins administratifs et uniquement sur concours lancé auprès des enseignants régionaux ou communaux, sans équilibre régional.
  7. Tous les instituteurs titulaires d’un CAPIEMP exerçant dans l’enseignement au titre de maitre de parents, de bénévoles ou à tout autre titre précaire deviennent des Fonctionnaires communaux.
  8. Tous les étudiants en formation d’enseignants bénéficient d’une bourse. Cette bourse est payée par un prélèvement sur des agents en activité, dans le cadre de la solidarité intergénérationnelle propre aux retraites par répartition. A cet effet, les prélèvements réalisés sur les Enseignants financent non seulement la pension de leurs aînés en retraite, mais aussi la bourse de leurs cadets. Cette bourse représente 25% du premier salaire de la corporation.

Chaque corporation finance la bourse de ses étudiants par Etat.

  1. Les établissements privés de formation des enseignants sont une délégation de service public. Ils reçoivent les étudiants envoyés par les Etats Régionaux ou les Communes et les forment dans les mêmes conditions que le public. La scolarité est payée par la Commune, les Etats Régionaux ou les utilisateurs.
  2. La dette que l’Etat doit aux enseignants, mais aussi à tous les autres corps de métier sera assainie, à travers un calendrier qui ne doit pas dépasser 2 ans. A l’issue de cette période, l’Etat central est tenu de mettre fin à l’accumulation de la dette sociale dont le poids sera considérablement allégé par le transfert des secteurs sociaux aux Etats Régionaux
  3. Le Statut des Enseignants est abrogé, et remplacé par les Directives Nationales de l’Education qui définissent le cadre de référence de l’enseignement que chaque Etat Régional ajuste à sa situation. En particulier, ces directives établissent des plages de salaire pour chaque corps de métier.

Sans ces mesures, les problèmes ne feront que s’accumuler au Cameroun, sans le moindre espoir de les résoudre.

Dans les prochains articles, je vais revenir point par point sur ces réformes, tout en répondant aux nombreuses questions.

 

 

L’étudiant retrouvé mort lundi dernier s’appelait Franck Donald Tchuingoua Tcheutcha. Son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital de district de Bansoa.

C’est une si bien triste nouvelle qui provient de Bansoa quartier situé dans la région de l’Ouest. Le corps sans vie d’un étudiant répondant au nom de Franck Donald Tchuingoua Tcheutcha a été découvert dans sa chambre. L’étudiant inscrit à l’institut supérieur polytechnique de Bansoa vivait dans une mini-cité en contrebas de l’ancienne commune de Penka-Michel.

D’après le quotidien à capitaux publics Cameroon tribune, ce sont les odeurs insupportables et le sang coulant de sa chambre qui ont attiré l’attention du voisinage. Une fois la chambre cassée, on a découvert Franck Donald Tchuingoua Tcheutcha dans un état avancé de putréfaction. Ses voisins pris de peur ont alerté les autorités administratives et municipales. Selon leur témoignage Franck qui était étudiant de première année de la filière agriculture à l’institut supérieur polytechnique de Bansoa ne présentait aucun signe de maladie. Jean-Pierre Fozang, le maire de Penka-Michel a indiqué que la dépouille a été déposée à la morgue de l'hôpital de district de la ville, et une enquête est ouverte.

Liliane N.

 

 

Ils ont saisi à cet effet, l’Honorable Koa Fegue Laurentine, épse Mbede, la doyenne d’âge de l’Assemblée Nationale.   

Après que l’idée de la mise sur pied de leur groupe parlementaire ait été contestée, le Social democratic front (SDF), le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), l'Union des Mouvements Socialistes (UMS) et l'Union Démocratique du Cameroun (UDC) ne sont pas restés inactif. Ils ont aussi décidé à leur tour de saisir la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale l’Honorable Koa Fegue Laurentine, épse Mbede, déjà interpellé à ce sujet par les députés du parti au pouvoir le RDPC. Il faut préciser que ce sont les députés Hersesse Zondou et Marguerite Dissake du RDPC qui contestent l’existence d’un parti appelé « Union pour le Changement ».

Les parlementaires Cabral Libii, Joshua Osih, Koupit Adamou et Pierre Kwemo dénoncent « un tract qui peut nuire à l’image et à la bonne marche » de l’Assemblée Nationale. Ils se montrent indignés par des contestations venant d’un nombre « insignifiant » de députés du RDPC.  lls soutiennent  qu’« aucune commission générale n’a encore été constitué par l’Assemblée Nationale du Cameroun ; en effet, à la lumière de l’article 21 du Règlement Intérieur, les commission générales ne sont constituées qu’après l’élection du bureau définitif » et rappellent  le processus d’élection desdites commissions.  

Par ailleurs, ils font ainsi savoir que la commission des lois constitutionnelles est incompétente pour examiner les  propositions  de résolutions, les pétitions et l’activité interne  de l’Assemblée Nationale. Elle  ferait ainsi preuve d’imposture en s’élevant contre l’idée d’un groupe parlementaire.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01