Tel est le thème retenu pour la commémoration de la semaine nationale de la Francophonie cette année et, c’est en tenant compte de ce dernier que Mounouna Foutsou - ministre de la Jeunesse et de l'Éducation Civique a entretenu “ les fers de lance de la Nation” il y’a quelques jours
La conférence qui s’est déroulée dans l’une des salle de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports, était présidée par Armand Sandjock - Inspecteur général des Programmes Méthode d’Enseignement et de Formation ( Gpmef);
Elle visait principalement à Renforcer et Consolider les relations entre le Cameroun et l’Organisation Internationale de la Francophonie, en matière d’encadrement et de promotion de la jeunesse.
De manière précise,
Il était question de mobiliser et de sensibiliser cette tranche de la population Camerounaise, sur les valeurs véhiculées par la Francophonie; Et plus encore de vulgariser les opportunités que leur offre cet organisme.
Au cours de la Conférence - débats, le Docteur Christian Pout - Directeur de la Francophonie au ministère des Relations Extérieures a cité quelques exemples d’opportunité dont peuvent bénéficier les Jeunes et qui se trouvent dans les projets tels que: Le Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (Ppej) - le Programme Appui Promotion elite-jeunes ( Apej)...
Célébrée le 20 Mars de chaque année, la Journée Internationale de la Francophonie a, pour l’édition 2022, eu comme thème mondial: “ La Francophonie de l’Avenir” et, à la fin des échanges samedi dernier, les Jeunes se sont appropriés le fait qu’ils ont de nombreuses ouvertures dans les domaines de l'Entrepreneuriat, du Numérique et du Développement Durable.
Nicole Ricci Minyem
Le conseil régional du Nord sous l'impulsion de son président Oumarou Ousmanou, vient de franchir un important palier dans le long processus d'élaboration de son Plan régional de développement pour la période 2022-2026. L'étape de Guider dans le Mayo-Louti a permis de clôturer en beauté les concertations au niveau des départements.
Vaste de plus de 4.000 km2, pour près de 372.000 habitants, le département du Mayo-Louti qui partage ses frontières avec le Nigéria et le Tchad regorge d'énormes potentialités socio-économiques favorables aux activités commerciales, agricoles, pastorales entre autres.
Des atouts et bien d'autres qui vont enrichir le Plan régional de développement du Nord sur la période 2022-2026, si les contraintes liées notamment à la pauvreté sont levées dans ce département. "Les travaux en atelier nous ont permis en tant que fils et filles du département de ressortir toutes les problématiques qui freinent le développement dans nos localités. Ces difficultés concernent l'accès à l'eau, l'enclavement, et même l'éducation etc.", confie Haoua Tizi, présidente de la section OFRDPC pour le Mayo-Oulo, élite du Mayo-Louti. Des difficultés qui n'échappent pas à Sa Majesté Abdoulaye Bougué, conseiller régional. La véritable fragilité que je note, c'est le déficit énergétique qui persiste non seulement dans le département mais aussi sur l'ensemble de la région. Nous sommes tous d'accords du fait que l'énergie est au centre du développement dans le monde", pose-t-il.
L'appel de l'exécutif régional du Nord
Pour réussir la mise en place de cette boussole de développement durable, le Conseil régional du Nord s'appuie sur une démarche participative. Le président de cette collectivité Oumarou Ousmanou appelle les acteurs à une synergie d'actions pour le succès de cette démarche qui vise à arrimer la région aux exigences de la décentralisation. "Le Plan régional de développement en lui-même ne peut d'exécuter que si la population met la main à la pâte. Les jeunes doivent travailler ardemment, les femmes doivent se prendre en charge pour s'autonomiser et l'autorité traditionnelle doit jouer son rôle de régulateur", interpelle l'exécutif régional.
Les travaux dirigés par l'inspecteur général des services régionaux du Nord Alim Garga, représentant personnel du Gouverneur ont abouti à une identification des opportunités et priorités de développement dans le Mayo-Louti.
L'étape de Guider clôture ainsi les assises départementales d'élaboration du Plan régional de développement. La suite du processus consiste à valider, cet instrument de planification par le Conseil régional du Nord de manière consensuelle avec les populations à la base.
Innocent D H
Non loin de la morgue de Mbouda, l’enfant âgée d’à peine quelques mois est laissée dans sa bassine par sa maman, a violemment été attaquée par un porc
La génitrice en larmes, dit qu’elle vaquait à ses occupations ménagères lorsqu’elle a interpellée avec empressement par des enfants du quartier
Maman du bébé: “ Je suis allée puiser de l’eau et en partant, j’ai pris la peine de laisser la bassine dans laquelle j’avais laissé mon bébé dans la maison. C’est là bas que les enfants sont venus me retrouver, en criant “ le porc, le porc…”; mais je ne parvenais pas à comprendre le message qu’ils tentaient de me faire passer;
Mais, puisqu’ils insistaient, je suis très vite rentrée et c’est à ce moment que j’ai retrouvé mon enfant dehors, avec la main ensanglantée, le porc avait complètement dévoré celle - ci”.
Les habitants du coin laissent entendre que ce n’est pas la première fois que ce mammifère domestique, s’échappe de la concession de son propriétaire, qui est en fait l’oncle de la petite victime
Propriétaire du porc: “ Le porc a trois mois, puisque je suis rentré de Douala et c’est à ce moment que je l’ai acheté. On fait tout pour le garder enfermé mais, il réussit à s’échapper encore et encore. Quelqu’un lui a même cassé une patte parce qu’il l’avait trouvé dans sa concession;
Il a passé la nuit à l’intérieur de la maison et c’est le matin qu’on comptait le mettre dans la porcherie. A aucun moment, je n’ai entendu les cris ou les pleurs de l’enfant, pendant qu’elle subissait l’agression de l’animal;
Si j’avais entendu quoi que ce soit, je serais sorti, étant donné que moi même j'étais à l’intérieur de la maison. Ce sont les cris de sa maman qui m’ont amené à sortir et c’est à ce moment que j’ai vu le sang partout sur l’enfant. J’ai donc dû l’amener à l’hôpital”.
La fillette, qui se prénomme Chri, a été conduite à l’hôpital régional de Mbouda et fort heureusement, elle est hors de danger, en dehors du fait que de nombreuses opérations seront faites sur son bras.
Nicole Ricci Minyem
Elle se fera en même temps que les matchs des tours préliminaires de la Coupe du Cameroun…
C’est entre autres à ces conclusions que sont parvenus les présidents des clubs, les présidents départementaux et autres acteurs du football réunis autour de sa Majesté Sadi Yaouba - président de la Ligue Régionale de football du Nord. Tous se sont retrouvés le 19 Mars dernier, dans le cadre des travaux de l’Assemblée générale ordinaire de leur ligue.
Outre la date de la reprise du Championnat dans leur Région, ils ont tablé sur l’examen de la nouvelle formule à adopter, afin que les rencontres se déroulent dans les meilleures conditions et pour le président régional, la solution est toute trouvée:
Sa Majesté Sadi Yaouba: “Les clubs vont regagner les aires de jeu à partir du mois d’Avril avec les matchs des tours préliminaires de la Coupe du Cameroun; Quant au championnat régional, il démarre le 4 Mai 2022 et il va se jouer avec trois sous poules, notamment celle du Sud, du Centre et enfin celle du Nord…”.
On note quelques innovations
Sa Majesté Sadi Yaouba: “La principale innovation concerne la descente et la montée dans un club inférieur ou supérieur. Cinq équipes vont monter et quatre vont descendre…”.
En rappel,
Dix neuf (19) équipes vont animer le championnat au cours de cette saison; le Département de la Bénoué avec douze clubs en lice; le Mayo Louti, quatre; le Mayo Rey deux et le Département du Faro va jouer avec un seul club.
Après ces décisions, sa majesté Sadi Yaouba a fait le bilan de la dernière saison, notamment avec les exploits réalisés par Gazelle Fa qui est désormais en Ligue 2 et va évoluer au championnat professionnel Mtn élite 2.
Les autres présidents de club espèrent réitérer le même exploit, ils y sont même fermement engagés; Cependant, ils invitent la Fédération Camerounaise de Football à accompagner les clubs amateurs car, ils sont confrontés à de gros problèmes de trésorerie.
Nicole Ricci Minyem
Ce vendredi 18 mars 2022, le Très honorable Cavaye Yeguié Djibril a été réélu pour la 30ème fois sans surprise à la tête de la chambre basse du Parlement. L'élu du Mayo-Sava ainsi rempile avec 148 voix, contre une seule obtenue par son challenger Jean-Michel Nintcheu du Social Democratic front (SDF). Sans attendre, l'honorable Cabral Libii vient de réagir.
Ci-dessous sa mise au point
« Le peuple s'interroge et il est bon d'y apporter des réponses.
A la lumière de l'article 17 du Règlement Intérieur, les groupes parlementaires ne sont pas impliqués dans l'élection du Bureau définitif. Pour le Bureau définitif, le parti majoritaire approche individuellement les autres partis pour constituer un Bureau qui s'efforce de tenir compte "de la configuration politique de l'Assemblée Nationale", selon les termes de la loi.
Les groupes parlementaires ne sont formellement concernés que pour la constitution des commissions. Cette constitution commence après l'élection du Bureau définitif. Les groupes doivent (c'est une obligation légale) y être représentés en proportion de leurs tailles. D'ailleurs ce n'est qu'après l'élection du Bureau définitif que le PAN peut être saisi par les groupes à cet effet (article 22).
La candidature à la Présidence de l'Assemblée Nationale étant uninominale, chaque député exerce son droit d'être candidat à sa guise. Les partis peuvent choisir de dégager un candidat comme c'est le cas pour le parti au pouvoir, ou pas.
Au PCRN le mot d'ordre jusqu'ici est de ne pas désigner de candidat pour une élection dont l'issue ne dépend que de la volonté d'un adversaire largement majoritaire. On avisera à l'avenir si cette position a évolué ou pas.
Quant au groupe Union pour le Changement, les leaders des partis politiques se sont concertés ce matin pendant 1 heure et deux conclusions s'en sont dégagées :
1- Aucun des partis n'a sollicité les autres en soutien à un quelconque candidat.
2- Aucun membre du groupe n'a informé les autres membres de son intention de candidature.
3- Nous avons décidé que le vote des 15 membres présents devaient être le bulletin nul.
A l'élection du PAN ce mot d'ordre de groupe a été respecté à hauteur de 12/15.
Pour l'élection du 1er vice-président le mot d'ordre a été respecté à hauteur de 14/15.
Fort de ce qui précède, notamment du pourcentage de respect du mot d'ordre par les membres du groupe, la volonté de l'opposition représentée à l'Assemblée Nationale de parler d'une même voix et de travailler ensemble, n'est en rien émoussée.
Je tiens à rassurer les camerounais qui croient en cette dynamique ».
Hon. Cabral Libii
De l'Union pour le Changement.
Innocent D H
Le Ministère en charge du Commerce a fini par concéder cette hausse du prix de pain réclamée par les acteurs du secteur de la pâtisserie. En effet, lors d'une réunion de concertation tenue le 15 mars dernier, le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) et des représentants de la corporation des boulangers, réclamaient des ajustements pour faire face à l'augmentation des coûts de production, induite par la hausse du prix du blé à l'importation.
Dans les détails, l'on apprend que les boulangers ont obtenu du Ministère du Commerce, l’autorisation de commercialiser la baguette de pain de 200 grammes à 150 FCFA, alors que depuis 2008, elle coûtait 125 FCFA.
Ce qui implique que, les meuniers, vont désormais vendre le sac de farine de 50 kg (entrée de gamme-sortie usine) à 24 000 FCFA, contre 19 000 FCFA, il y a encore quelques jours. Une information que confirme le GIMC. D'après les indications de Alfred Momo Ebongue, secrétaire général du Groupement des industries meunières du Cameroun, « Le sac de farine de 50 kg, entrée de gamme-sortie usine, passe de 19 000 FCFA à 24 000 FCFA. C’est effectif depuis ce matin (17 mars 2022) ». Cette mesure tombe à point nommé, car elle va leur permettre d’apurer une partie de leurs dettes, fait savoir le SG de ce groupement. « On avait besoin de ça pour commencer à éponger nos dettes envers nos fournisseurs, qui nous disaient que faute de quoi, même les navires en cours, ne connaitraient pas de déchargement. Les multinationales disaient même que si le prix de la farine restait en l’état, elles préféraient réorienter la destination Douala vers des ports où elles ont des filiales plus rentables », ajoute-t-il.
Pour leur part, les boulangers estiment que, c'est le même son de cloche. « Au sortir de la réunion que nous avons eu hier avec l’administration centrale à Yaoundé, les associations de consommateurs et les associations de meuniers, il a été décidé que le sac de farine passerait de 19 000 F à 24 000 F. Depuis ce matin (16 mars 2022, ndlr), les meuniers appliquent la décision. En contrepartie, nous avons demandé au ministre qu’il fallait revoir le prix du pain. Et effectivement, il a donné l’autorisation pour que le prix du pain passe de 125 à 150 FCFA. Donc à partir de ce jeudi 17 mars 2022, le pain va passer à 150 FCFA », a confié au journal Le jour, Joseph Feunou, président régional pour le Littoral, du Syndicat national des patrons de boulangeries.
Les meuniers relativisent que, la nouvelle mesure entérinée par le ministère du Commerce, n’est pourrait être temporaire dans la mesure où elle pourrait connaître des ajustements en fonction de l’évolution des prix du blé à l’importation. Selon Alfred Momo Ebongue, « Nous pouvons maintenant demander à nos fournisseurs de nous faire de nouvelles offres pour le mois de mai. D’être rassurés déjà que les navires attendus vont être déchargés. Maintenant, si le prix de la tonne de blé continue d’augmenter à la vitesse à laquelle elle a augmenté ces derniers temps, à très court terme on sera obligé de s’asseoir pour réfléchir de nouveau ».
Innocent D H
Anne Feconde Noah - cadre du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale pose entre autres la question suivante: “Où sont passés les centaines de milliards logés dans des programmes de financement de la Pme?
Une lecture de la situation qu’elle fait à travers cette tribune
“Que sont devenues ces dizaines de projets et de programmes destinés au financement des Pme, à la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes ? Au moment où l’Etat peine manifestement à faire face à ses charges du fait d’une insuffisance des recettes mal dissimulée, les ordonnateurs des programmes susmentionnés doivent rendre compte.
La lutte contre la pauvreté, a toujours fait partie du discours du Chef de l’Etat, elle semblait constituer l’un des objectifs majeurs du Renouveau. La création d’une multitude d’instruments y dédiés, confortait aux yeux de l’opinion, cette ambition tout au moins apparente, il y a quelques années encore.
Face à l’évidence selon laquelle, l’Etat ne saurait employer tous les demandeurs d’emplois, et au regard des chiffres galopant de l’explosion démographique, il fallait s’attendre à ce que dès le début des années 2000, le Cameroun se retrouve avec des millions de Jeunes adultes à prendre en charge pour ce qui concerne ses missions régaliennes.
En effet, en 2003 déjà, la population du Cameroun est estimée à 16 626 000 habitants. La pyramide des âges est caractéristique de celle des pays en voie de développement. A 43%, la population est constituée d’enfants de moins de 15 ans. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 3,32% de la population totale.
Sur la base de ces données, la population de 10 à 24 ans représente 34,1% de la population totale telle que estimée pour l’année 2001. Cette proportion passe à 41,59% si l’on considère les personnes ayant entre 10 et 29 ans et à 47,51% pour les 10 à 34 ans. Ou loger cette nouvelle population de demandeurs d’emplois ?
Mais encore, avec quelles ressources la République ferait-elle face à ses charges qui allaient certainement s'accroître au rythme du boom démographique ? Il convient de rappeler que le recrutement d’un agent public, fonctionnaire ou régi par le code du travail, est une charge importante à budgétiser pour plusieurs années.
En dehors du salaire, des avancements, des indemnités et primes diverses pendant la période d’activité, il faut intégrer les différents types de pensions (retraite, invalidité, vieillesse, réversion …).
Un document annexe de la Loi de Finances 2021, révélait que le nombre d’agents publics est passé de 197 471 répertoriés en 2010, à 340 957 en 2020 ; soit 197 471 nouvelles recrues en 10 ans. Les chiffres fournis par le BUCREP indiquent une variation de la population camerounaise, de 19 406 100 à 26 055 millions d’Habitants dans cette même période (2010-2020).
Ces différents chiffres permettent d’appréhender le grand intérêt que la fonction publique continue de susciter, et constituent par un indicateur de la pression à laquelle sera soumis l’Etat central, en termes de recrutement, au fil du temps. Le dernier concours lancé par l’Ecole Nationale Supérieure de Police, aurait drainé 300 000 candidatures, pour 70 places d’élèves officiers, pour ne citer que ce cas…”.
Conséquemment, comme toutes les fois où l’offre est de très loin inférieure à la demande, les conditions d’accès à la Fonction Publique ont été durcies.
“Les pratiques tropicales bien connues à l’instar du népotisme (par exemple, le DG d’une grande école a défrayé la chronique en recrutant de manière éhontée sa famille nucléaire à un pourcentage indécent, ceci nonobstant la grogne de l’opinion.
Faut-il rappeler que dans cette même école, un candidat a été déclaré major, bien que décédé avant l’épreuve orale ? ) ; des réseaux d’achat des places de concours, des fraudes de toutes natures, autant de tares que la rareté du « trésor » que constitue le numéro matricule aura favorisées.
Pourtant, quand bien même tous les demandeurs d’emplois auraient des “ Relations” ou des “Réseaux”, la fonction publique ne disposerait pas d’assez pas d’espace pour les contenir, en l’état.
En avril 2003 déjà, la population du Cameroun est estimée à 16 626 000 habitants. La pyramide des âges est caractéristique de celle des pays en voie de développement avec une très forte proportion d’enfants et de jeunes.
A 43%, la population est constituée d’enfants de moins de 15 ans ; plus de la moitié de la population (63,8%) a moins de 25 ans, et les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 3,32% de la population totale.
Les données publiées dans un rapport conjoint du PANEJ, du PNUD et du BIT, sur la problématique de l’emploi des jeunes sont les suivantes :
Mais encore, selon ce même rapport daté de 2015, sur 10 jeunes ayant un emploi, 8 /10 sont en situation de sous-emploi en milieu rural, et 6/10 le sont en milieu urbain.
Des données plus récentes de l’INS font savoir qu’en 2021, le Cameroun a connu une hausse du taux de chômage de 6,1%, avec un sous-emploi global de 65%.
Eu égard à l’évolution des chiffres susvisés, il est difficile d’envisager que la fonction publique puisse répondre efficacement à une si forte demande.
L’on peut donc subodorer qu’une réflexion prospective a été menée dès la fin des années 1990, à l’issue de laquelle la nécessité de créer des conditions de plein épanouissement à travers une politique économique adaptée, mais aussi d’harmoniser la répartition des ressources communes, s’est imposée.
S’en est suivie la mise en place des systèmes alternatifs de financement du développement, par la promotion de l’initiative privée, l’accompagnement des PME, le soutien aux créateurs de richesses. Ce modèle économique permettrait de lutter contre le chômage et le sous-emploi, d'accroître les recettes de l’Etat, mais aussi réduire les appétits vis-à-vis du matricule de la fonction publique. D’ailleurs, comment l’Etat central financerait ses charges sans le secteur privé dont les activités génèrent des recettes ?
C’est manifestement dans cette démarche anticipative, que le FNE a été créé, suivi quelques années plus tard d’une multitude d’instruments similaires.
PANEJ , MINJEC ( PAJER U , PIFMAS , PLAN triennal jeunes etc.) , MINEFOP , APME , MINPEMESA ,
MINADER ( PAPMAV , PRO-SAPVA , PNRPPR ,PNRDFCC , PNADCC, PNAPCM ,PNDLG , PNDCF , PNDPHH ,PNADTPS, MINEPIA , PAIJA 2 , PNSA , PNVRSA , PRFP , PDPV , NCA , PADFC , PAPCO,
MINEPIA ( PCP-AFOP, PCP-ACEFA , LIFIDEP , REGAE , PRO-Cisa , LINAFI , PEA-JEUNE , PRODEL ,RESCAM, PLANUT , PCP-AFOP , PPEA,PD-CVEP …)
MINEPAT (PNDP, PDRI-CL, PROJETS FILETS SOCIAUX, PROGRAMMES AGROPOLES, LIGNE 94),
MINFI (LIGNE 65)
Ces multiples programmes, projets, fonds, lignes non exhaustivement énumérés, financés sur le budget de l’Etat, ou les bailleurs de fonds, ont pour la plupart des missions similaires, qui paraphrasées sont Le FINANCEMENT DE L’INITIATIVE PRIVEE, LA PROMOTION DE L’AUTO EMPLOI, LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE.
Mais quelle aubaine ! Pourrait-on dire, lorsqu’on sait que dans les pays « pauvres » est que tout est à construire. Mieux encore, un des atouts de l’économie camerounaise c’est une population dynamique. S’il est davantage question de sous-emploi et moins du chômage, c’est bien que les citoyens Camerounais veulent travailler.
Ils ont de belles idées, les créateurs de richesses pullulent dans nos rues. Des compatriotes diplômés ou formes “sur le tas”sont disposés à donner de leur génie, pour vivre décemment, et participer au développement. Nos concitoyens rivalisent d’intelligence et d’adresse. Ce qui manque pour transformer ce potentiel en produit, c’est le Capital.
C’est précisément ce Capital que les structures citées plus haut ont reçu mandat de pourvoir.
Mais qu’en est-il en réalité ? Ce qui ressort d’une observation lucide, c’est que les fonds allouées à ces programmes, qui sont en réalité destinés aux créateurs de richesses sans capital, aux promoteurs des des PME, aux commerçants, aux agriculteurs, aux éleveurs et assimilés, sont gérés par ceux-là que nous avons appelés les Propriétaires du pays.
Généralement, les responsables en charge de ces opportunités s'arrangent à ce qu’il y ait peu de communication autour, de peur d’attirer les véritables destinataires. Ils se les partagent entre amis et proches, qui le plus souvent ont déjà de quoi vivre décemment, et qui ne sont donc pas concernées par ces appuis.
Ces agents de l’Etat informent subtilement des potentiels prête-noms, qui passent à la caisse d’ordre et pour leur compte, quelques images de saupoudrage sont publiées au Journal Télévisé de 20H, et plus personne n’en parle après.
Où sont les listes des bénéficiaires de ces aides publiques ? Où sont les projets financés et réalisés accessibles à ceux qui aimeraient en savoir plus ? Combien de Camerounais sont effectivement financés et sur quels montants ? Quelles sont les conditions d’accès à ces financements pour les No Name ?
Hélas, les bénéficiaires par effraction ne sont pas forcément dans le besoin, ils ne créent pas d’activités génératrices de revenus, qui aideraient à réduire les charges de l’Etat. Ce sont des potentiels emplois non créés, ce sont des recettes perdues pour le budget de l’Etat, c’est du capital dilapidé, c’est de l’argent détourné, que dis-je ? Volé.
Ils doivent rendre compte, et ils doivent le faire maintenant”!
N.R.M
L’expert question d’économie Dieudonné Essomba vient de publier un 3e article pour mieux préciser sa pensée sur la question de la grève des enseignants.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Dieudonné Essomba
GREVE DES ENSEIGNANTS : LA SOLUTION (Article 3)
Ce 3ème article clôture mon intervention sur la grève des enseignants.
Certains Camerounais se méprennent sur le sens précis de ma pensée qu’il importe de bien préciser : en aucun cas je n’ai demandé aux enseignants de ne pas réclamer leurs droits, bien au contraire !
J’explique tout simplement que notre modèle institutionnel place la priorité sur la sécurité du groupe dirigeant, la stabilité de l’Etat unitaire et la pérennité du régime. Cela n’enlève absolument rien au rôle et à l’importance stratégique de l’Education que personne, y compris l’Etat, ne conteste. Quand la situation économique est bonne, l’Etat va satisfaire tout le monde.
Mais dans un environnement rationné ou les ressources sont rares, les réclamations des enseignants, fondées ou non, font d’eux des concurrents directs des secteurs de souveraineté sur les ressources de l’Etat. Et dans cette concurrence, ils passent au second plan, car l’Etat ne renoncera jamais à ses missions régaliennes pour s’occuper d’eux. On ne peut donc résoudre leur problème que si l’Economie du pays est saine.
Le problème posé aujourd’hui est que l’Economie du Cameroun n’est plus saine. Le pays, très mal géré depuis l’Atteinte du Point d’Achèvement en 2006, s’est embarqué sur la dangereuse piste des Grands Projets dont le succès réclamait plus de sérieux et plus de professionnalisme, mais qui ont été dévoyés par des imposteurs de métier, générant une dette extérieure insoutenable de 7.000 Milliards qu’il est temps de rembourser.
Et nous devons rembourser, que cela nous plaise eu non, car les autres pays ne sont pas nos esclaves pour nous donner leur argent sans payer.
Et la situation s’est aggravée avec la maladroite gestion du problème anglophone qui nous a accouchés d’une terrible Sécession qui saigne les finances publiques à blanc.
Le Trésor Public est vide et le FMI a pris le contrôle de notre budget. Notre Gouvernement doit lui obéir en frétillant la queue comme un toutou, et ses « hautes instructions » ne sont que de pures bravades sans incidence significative sur l’orientation de nos dépenses.
Dans ces conditions, le combat mené par les enseignants pour rentrer dans leurs droits légitimes vient un peu tard et on peut regretter qu’ils aient trop attendu, au lieu d’agir au moment où le Gouvernement disposait encore des marges de manœuvre.
Au stade où nous en sommes, le Cameroun n’a pas les moyens ni d’apurer leurs arriérés, ni de répondre à leur fameux « Statut de l’Enseignant ».
Ils n’ont aucun moyen d’améliorer significativement leur situation dans le Cameroun actuel, et leur mouvement ne peut avoir que deux issues :
– L’ETOUFFEMENT PROVISOIRE DU MOUVEMENT : ici, le Gouvernement va tenter d’amadouer les enseignants à travers des promesses mielleuses et impossibles à tenir, mais assorties d’un début de réalisation pour faire illusion, le temps que la situation se calme.
Et si ces techniques douces ne fonctionnent pas, le Gouvernement essaiera d’amplifier les fractures internes de la corporation pour diviser le mouvement, et fera appel à des mesures de contrainte telles que la répression des grévistes, la suspension des salaires, les affectations disciplinaires, la brutalité policière ou les emprisonnements.
Mais même si le Gouvernement arrive à mater le mouvement par ces méthodes, ce ne sera qu’un répit, puisqu’il ressurgira dans 2 ou 3 ans, sous une forme plus violente et plus radicale.
-UNE REVOLUTION : le Gouvernement peut échouer dans ses tentatives de séduction et de menace. Dans ce cas, les enseignants refusent les promesses et affrontent ses intimidations, soutenus par d’autres corporations, voire par toute la population excédée de la mauvaise gouvernance dont tout le monde se plait.
Ce scénario conduit à l’effondrement du régime, conformément aux terreurs des partisans du régime qu’on voit maintenant aux abois, mais aussi aux espérances secrètes de ses nombreux ennemis déclarés ou cachés qui voit dans cette grève une opportunité d’insurrection.
Mais même victorieuse, une telle insurrection ne résoudrait pas le problème des enseignants, car le nouveau pouvoir sera confronté exactement aux mêmes préoccupations de protection des dirigeaient et de la stabilité de l’Etat. Avec, exactement les mêmes résultats : l’éducation toujours au second plan…
Comme on le voit, il n’y a aucune solution du problème des enseignants dans l’organisation institutionnelle actuelle du Cameroun.
Le principal enjeu recherché dans l’Education est un système éducatif performant, marqué notamment par :
Il est évident qu’aucun de ces aspects n’est respecté au Cameroun. Certaines écoles ne sont réduites qu’à quelques huttes, exposant écoliers et maîtres à toutes les intempéries. Dans les villes, on trouve des salles de classe bondés de 180 élèves, certains assis à terre, ce qui n’empêche pas un chômage massif des enseignants formés, notamment les instituteurs.
Sur le plan budgétaire, le secteur éducatif accumule d’importants déséquilibres structurels non seulement par rapport aux subventions promises aux partenaires privés, mais aussi par rapport aux rémunérations de ses propres agents.
Face à cela, le principal défi est, non seulement de rattraper les retards accumulés sur le plan de l’investissement, des effectifs des enseignants et de leurs rémunérations, mais aussi de faire front à une population scolaire dont les effectifs augmentent chaque année de 500.000 jeunes enfants !
D’où la question suivante : est-il possible de mettre un système respectant ces contraintes au Cameroun ? La réponse est fournie par une analyse synoptique des systèmes éducatifs envisageables avec le potentiel effectif du Cameroun.
Notre système éducatif, conçu dans un cadre unitaire, est excessivement coûteux et inefficient à plusieurs ponts de vue :
3.1. SUR LE PLAN BUDGETAIRE
UNE STRUCTURE INSTITUTIONNELLE COUTEUSE : le secteur éducatif au Cameroun est géré par 4 Ministres, sans compter les Secrétaires d’Etat et les Secrétaires généraux.
Or, l’entretien d’un Ministre est excessivement élevé : leur logement associé aux commodités gratuites telles que le téléphone, l’électricité ou l’eau, les véhicules avec les budgets d’entretien et de carburant, le personnel à solde global rattaché à leur personne (chauffeurs, cuisiniers, boys, etc.), la mobilisation des FDS (police gendarmerie) pour leur propre sécurité et celle de leur concession, l’hôtel particulier, tout cela coûte terriblement cher aux Finances Publiques.
Lorsqu’à cela, on ajoute les caisses d’avance, certaines obligations politiques qu’ils doivent assumer dans leurs partis politiques respectifs, le coût moyen d’entretien d’un Ministre au Cameroun est d’un milliard de FCA.
A cela, il faut ajouter son cabinet qui comprend 3 ou 4 Conseillers Techniques et un grand nombre d’Inspecteurs dont l’utilité fonctionnelle est rarement évidente, mais qui, en tant que hauts cadres, pèsent très lourdement sur les Finances Publiques, puisqu’ils bénéficient à leur tout des lignes budgétaires, de véhicules et de logements gratuits.
Enfin, viennent les Directeurs qui gèrent chacun un secteur et qui, regroupés tous à Yaoundé, prétendent encadrer l’ensemble du Cameroun, ce qui entraîne un fonctionnement nécessairement dispendieux en termes de collecte d’information, de prise de décision et de missions sur le terrain.
A contrario, un Cameroun Fédéral aurait :
– un seul Ministre de l’Education Nationale, entouré d’une Administration allégée et essentiellement formée de hauts cadres spécialisés dans des missions d’encadrement des Etats Régionaux
-des Ministres régionaux coûtant beaucoup moins cher (5 fois moins cher qu’un Ministre central), avec des Directeurs Régionaux chargés de l’administration opérationnelle de l’Education et pesant beaucoup moins sur les Finances Publiques.
Une évaluation circonstanciée montre que le gain net, pour la même efficacité, serait de 21 Milliards de FCFA en faveur de l’Etat fédéral.
SUR LES INVESTISSEMENTS, la structure unitaire du Cameroun pèse lourdement sur la qualité de l’investissement public. Tout d’abord, la mercuriale nationale des prix qui fixe les prix à respecter est établie à maxima, puisqu’elle doit intégrer tous les cas d’espèce du Cameroun. Ainsi, on va fixer le coût d’une salle de classe à 10 Millions de FCFA, qu’on soit à Douala ou à Touboro, ce qui requiert absolument que le prix soit fixé sur la base du leu le plus cher.
Ensuite, il existe des surcoûts liés aux procédures du marché qui sont lourdes et dispendieuses (commissions des marchés, commissions de réception, appels d’offres, etc.). A quo s’ajoutent des coûts informels tels que la longueur des procédures pour le paiement des prestataires multiplient les charges, entretiennent les réseaux de corruption et de népotisme.
Naguère, feu Cardinal TOUMI avait rappelé que lorsque la mercuriale fixait le cout d‘une salle de classe à 8 Millions au NOSO, le coût réel du même bâtiment réalisé par la Procure de l’Eglise catholique n’était que de 3 Millions.
En outre, le choix des investissements est fortement tributaire des biais politiques qui perturbent les lieux de création optimale des établissements scolaires et l’affectation des ressources financières et humaines.
Enfin, l’entretien de ces investissements reste extrêmement défectueux et dispendieux. La confection d’un toit détruit par une tornade va requérir une interminable procédure particulièrement coûteuse en termes de mobilisation de ressources humaines et financières, où il faut des enquêtes, des descentes sur le terrain du Gouverneur, un compte-rendu à envoyer au Ministre à Yaoundé, la budgétisation de la dépense, l’appel d’offre, les commissions d’évaluation, les commission de validation, etc.
Du pur n’importe quoi !
Un modèle Fédéral, où la décision d’investissement est prise par un Gouvernement Local a des procédures considérablement plus allégées, avec plus de rapidité dans la prise de décision et plus de rigueur dans le choix de l‘investissement.
Une évaluation circonstanciée montre que le gain net, pour la même efficacité, serait de 30 Milliards de FCFA pour l’Etat fédéral.
3.2. SUR LE PLAN MICROECONOMIQUE
Sur le plan du personnel, le choix d’une organisation unitaire entraine des coûts et des pertes d’opportunités au système productif :
-le suivi des dossiers oblige les enseignants à se déplacer en permanence à Yaoundé, ce qui se traduit naturellement par des pertes de temps et d’argent, pertes qui, même supportées par le personnel, n’en constitue pas moins une perte pour l’Economie nationale.
-la délocalisation coûte également cher : les multiples affectations d’une Région à l’autre entraînent des coûts terrifiants en termes de frais de relève pour l’Etat central, de paiement de congé, etc. Pour l’agent public lui-même, ces affectations dans les lieux éloignés de leur localité d’origine ou de leur résidence principale sont très déstabilisantes et se traduisent concrètement par des surcoûts en termes de délocalisation des familles, des voyages au village pour des événements comme les deuils ou les réunions, etc.
-une importante perte d’opportunité : un enseignant proche de sa localité d’origine ou de son lieu de résidence principale peut mener, parallèlement à l’enseignement, des activités supplémentaires comme l’agriculture ou l’élevage, ce qui améliore son revenu et celui de la Nation. Mais cela requiert une grande stabilité, ce qui n’est pas possible dans une gestion unitaire de l’éducation où on peut l’affecter partout à tout moment.
Dans un Etat fédéral où le personnel régional est essentiellement recruté dans la population locale, de tels problèmes sont considérablement allégés.
3.3. SUR LE PLAN DES RESSOURCES
Un Etat unitaire est trop moderne et trop procédurier par rapport au système productif, et la fiscalité du secteur informel lui échappe complètement. Ses mécanismes de fonctionnement ne permettent pas d’optimiser la collecte fiscale. A cet effet, il faut se rappeler que les ressources budgétaires proviennent pour moitié des recettes fiscales, pour un quart des recettes douanières et pour l’autre quart des recettes pétrolières.
Les recettes fiscales sont, pour 85%, prélevées sur les multinationales, plus faciles et moins coûteuses à taxer. En effet, il suffit pour l’Etat d’imposer un droit d’assises de 50 FCFA sur une bière pour qu’il se retrouve instantanément avec 10 milliards de FCFA ! A contrario, il ne peut pas obtenir le même résultat s’il procède en aval, en fiscalisant les bars.
Cela lui réclamerait une lourde armada de collecteurs d’impôts qui devraient se faire accompagner d’importantes escouades de gendarmes, ce qui ne dispenserait pas ces équipes de conflits avec les commerçants, des bagarres de rues et d’interminables procès à répétition.
Trop lourd du point de vue des couts de collecte et très contreproductif du point de vue politique. A contrario, les Régions et les Communes sont plus armées à collecter de telles ressources. Ainsi, de par son mode de fonctionnement, l’Etat Central n’est pas capable de fiscaliser le secteur informel que sa loi ne reconnait pas.
Par contre, les mairies prélèvent les impôts sur toute activité, par exemple, les tickets quotidiens payés par les Baïsellam dans les marches populaires.
Autrement dit, les Etats Régionaux et les Communes disposent d’un potentiel de fiscalisation du secteur informel qui échappe totalement à un Etat unitaire. Et ce potentiel peut être évalué à 300 Milliards de FCFA.
Outre les recettes fiscales, l’Etat Régional et la Commune peuvent élargir leurs ressources à travers :
-la mobilisation de leur Diaspora, plus sensible à leurs sollicitations plutôt qu’à celle d’un Etat unitaire perçu comme un gouffre à sous et un centre de corruption et de détournement
-le droit de développer des activités de production et d’en tirer d’importants dividendes, contrairement à l’Etat unitaire interdit de telles activités par le FMI.
3/.4. SUR LE PLAN DE L’EFFICACITE
La segmentation de l’Etat introduit des éléments d’incitation qui améliorent mécaniquement son efficacité et qui n’existent pas dans l’Etat unitaire :
-LA RESPONSABILITE : chaque Etat régional se retrouve responsable de son propre système éducatif. Si ses salles de classe sont en nattes, ce n’est plus le fait d’un Gouvernement central qui ne les aime pas, mais des incompétences de ses propres natifs et résidents
-LA SPECIALISATION : la segmentation de l’Etat confère à chaque Etat Régional une institution dédiée à son développement. Les Ministres régionaux assument leurs résultats et sont politiquement punis s’ils échouent. Contrairement aux Délégués Régionaux qui n’assument rien et vadrouillent dans toute la République pour étoffer leur carrière.
-L’EMULATION : Le système fédéral donne aux populations de chaque Etat Régional un référentiel de comparaison de la qualité des dirigeants qu’elles ont élus. Par exemple, si les enseignants de l’Adamaoua grèvent alors que ceux du Littoral ne grèvent pas, on voit bien que le problème est la gouvernance du Ministre Régional de l’Education de l’Adamaoua.
Cela poussera donc le Gouvernement de l’Adamaoua à aligner son comportement aux meilleurs Etats Régionaux.
Si on fait le bilan total des avantages d’un Cameroun fédéral dans tous ces compartiments, on se retrouve avec un gain net de plus de 1000 Milliards de ressources additionnelles, ce qui est largement suffisant pour améliorer considérablement la situation des infrastructures éducatives, le traitement des enseignants, le renforcement des effectifs avec un recrutement massif, sans compter d’autres avantages macroéconomiques et microéconomiques.
En définitive, l’Etat unitaire, trop coûteux dans son fonctionnement, trop limité dans ses ressources, n’est pas capable d’adresser les problèmes de l’Education au Cameroun. Les enseignants ne gagneront rien s’ils ne réagissent pas fermement, cela reste vrai, mais ils ne gagneront rien non plus s’ils bloquent leurs réclamations dans un Etat unitaire.
Seule, une organisation de type fédéral ouvre d’importantes perspectives pour résoudre ces problèmes, en termes de ressources additionnelles (plus de 1.000 Milliards), en termes de fluidité dans le fonctionnement des institutions, en termes d’ordre de priorité.
D’où l’impérieuse nécessité de CONTRAINDRE le régime de Yaoundé à aller à un modèle fédéral et de rejeter sa « décentralisation administrative », où l’Etat restera le seul maître des décisions et des ressources qu’il affectera à sa discrétion. Comment pourrait-il s’empêcher de privilégier ses propres préoccupations, en réservant les miettes aux Régions, reproduisant en fait son administration unitaire centralisée derrière une pseudo-décentralisation ?
Eu égard à ce qui précède, la solution au problème des enseignants et d’autres problèmes connexes passent par les mesures suivantes :
Chaque corporation finance la bourse de ses étudiants par Etat.
Sans ces mesures, les problèmes ne feront que s’accumuler au Cameroun, sans le moindre espoir de les résoudre.
Dans les prochains articles, je vais revenir point par point sur ces réformes, tout en répondant aux nombreuses questions.
L’étudiant retrouvé mort lundi dernier s’appelait Franck Donald Tchuingoua Tcheutcha. Son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital de district de Bansoa.
C’est une si bien triste nouvelle qui provient de Bansoa quartier situé dans la région de l’Ouest. Le corps sans vie d’un étudiant répondant au nom de Franck Donald Tchuingoua Tcheutcha a été découvert dans sa chambre. L’étudiant inscrit à l’institut supérieur polytechnique de Bansoa vivait dans une mini-cité en contrebas de l’ancienne commune de Penka-Michel.
D’après le quotidien à capitaux publics Cameroon tribune, ce sont les odeurs insupportables et le sang coulant de sa chambre qui ont attiré l’attention du voisinage. Une fois la chambre cassée, on a découvert Franck Donald Tchuingoua Tcheutcha dans un état avancé de putréfaction. Ses voisins pris de peur ont alerté les autorités administratives et municipales. Selon leur témoignage Franck qui était étudiant de première année de la filière agriculture à l’institut supérieur polytechnique de Bansoa ne présentait aucun signe de maladie. Jean-Pierre Fozang, le maire de Penka-Michel a indiqué que la dépouille a été déposée à la morgue de l'hôpital de district de la ville, et une enquête est ouverte.
Liliane N.
Ils ont saisi à cet effet, l’Honorable Koa Fegue Laurentine, épse Mbede, la doyenne d’âge de l’Assemblée Nationale.
Après que l’idée de la mise sur pied de leur groupe parlementaire ait été contestée, le Social democratic front (SDF), le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), l'Union des Mouvements Socialistes (UMS) et l'Union Démocratique du Cameroun (UDC) ne sont pas restés inactif. Ils ont aussi décidé à leur tour de saisir la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale l’Honorable Koa Fegue Laurentine, épse Mbede, déjà interpellé à ce sujet par les députés du parti au pouvoir le RDPC. Il faut préciser que ce sont les députés Hersesse Zondou et Marguerite Dissake du RDPC qui contestent l’existence d’un parti appelé « Union pour le Changement ».
Les parlementaires Cabral Libii, Joshua Osih, Koupit Adamou et Pierre Kwemo dénoncent « un tract qui peut nuire à l’image et à la bonne marche » de l’Assemblée Nationale. Ils se montrent indignés par des contestations venant d’un nombre « insignifiant » de députés du RDPC. lls soutiennent qu’« aucune commission générale n’a encore été constitué par l’Assemblée Nationale du Cameroun ; en effet, à la lumière de l’article 21 du Règlement Intérieur, les commission générales ne sont constituées qu’après l’élection du bureau définitif » et rappellent le processus d’élection desdites commissions.
Par ailleurs, ils font ainsi savoir que la commission des lois constitutionnelles est incompétente pour examiner les propositions de résolutions, les pétitions et l’activité interne de l’Assemblée Nationale. Elle ferait ainsi preuve d’imposture en s’élevant contre l’idée d’un groupe parlementaire.
Liliane N.
Après que l’affaire ait fait grand bruit sur les réseaux sociaux, amenant certains ressortissants du Grand Nord à considérer Samuel Eto’o Fils - président de la Fédération Camerounaise de Football comme un “ tribaliste”, Sadou Fernand - président du Bureau Exécutif dit sa désapprobation
Il l’a fait, à travers une lettre envoyée au président de la Fédération Camerounaise de Football
“Il n’est pas excessif”, écrit - il, “ de rappeler que Coton Sport Fc de Garoua, Champion du Cameroun en titre, seul club qui représente la partie septentrionale de notre pays dans le championnat d’Elite, a été désagréablement surpris de la convocation, un dimanche, jour de son match international livré à Garoua, d’une réunion de concertation sur l’organisation du championnat national de football Mtn Elite one.
Malgré l’existence de plusieurs moyens de communication régulièrement utilisés en pareille circonstances, Coton Sport Fc de Garoua n’a malheureusement pas été informé pour prendre part à ladite réunion. Pour preuve nous n’avons reçu aucun message ni mail nous y invitant…”.
Dans la lettre, le président du Bureau Exécutif invite Samuel Eto’o Fils
“A la révision opportune des termes de la résolution susvisée, de manière à permettre une organisation équitable du championnat.
En outre, au cas où le principe de la délocalisation devrait s’imposer, que celle - ci soit applicable à tous les clubs. Nous relevons pour le souligner que la résolution permet à plusieurs clubs des Régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest de jouer dans leurs fiefs…”.
Les propositions
Maintenir le championnat dans son format de deux poules A et B; Constituer deux sous - poules de 6 ou 7 clubs dans chaque poule selon les cas; Jouer les matchs en aller et retour dans chaque sous - poule. Bien évidemment chaque club jouant un match à domicile; Retenir les 2 premiers de chaque sous- poule pour des rencontres croisées afin de désigner les deux premiers d’une poule;
Organiser des rencontres croisées entre les deux premiers de chaque poule; Organiser un match pour désigner le champion entre les deux premiers; Organiser un match de déclassement pour désigner les 3ème et 4ème entre les deux deuxièmes…
Ces dernières, pense Sadou Fernand, “ vont permettre de résoudre le principal problème posé à savoir celui du délai imparti qui est très court…”.
Nicole Ricci Minyem
Alors que les enseignants se plaignent des conditions dans lesquelles ils sont obligés d’exercer ce noble métier, pris à partie par certains “bien pensants” qui estiment que les saigneurs de la craie doivent la garder close, le journaliste revient sur quelques faits parlants et qui auraient peut être pu changer la donne au Cameroun
Sa tribune
“Au Cameroun, nous savons qui avait été instrumentalisée durant les années antérieures pour créer l'Union des journalistes libres du Cameroun(Ujc).
L'enjeu consistait à saper le travail de contestation de l'ordre dominant établi engagé par l'Ujc (Union des journalistes du Cameroun), dont Célestin Lingo, de regrettée mémoire, fut la figure emblématique. Le ministre de l'époque, qui avait ourdi ce jeu malsain, vicieux et vicié, est encore membre du gouvernement.
Nous savons qui sont ceux qui avaient été instrumentalisés en 2005 pour fragiliser, casser et émietter le mouvement de colère estudiantine étrenné par Mouafo Djontou, le premier président de l'Association pour la défense des droits des étudiants camerounais), qui était accompagné de Okala Ebode, Bergeline Domou, Éric Koizah, Alain Blaise Ngono, Linjoum Mbowou, Ahmed Messi Balla, etc.
Ils avaient alors créé l'Addec prime. Ils vivent encore ces jeunes connus du kaléidoscope sociopolitique local. Le membre du gouvernement et des recteurs des universités d'État, qui avaient orchestré cette fausse note, vivent encore. Ces recteurs avaient été limogés quelques années plus tard, mais le ministre reste toujours en poste depuis 2004.
Nous savons qui avaient été instrumentalisés pour casser le travail de protestation dans le mouvement syndical au Cameroun depuis l'époque de Louison Njoh Bongue(pour ne se limiter qu'aux syndicats du monde de l'éducation).
Même quand les syndicats des transporteurs urbains et interurbains organisent, chaque fois, des mouvements de grève, nous savons qu'ils sont toujours les premiers à déjeuner (en diurne) et dîner(en nocturne) à la table des membres du gouvernement.
Question de désamorcer le mouvement de débrayage théorisé et planifié. Ils escomptent, au finish et en contrepartie, des espèces sonnantes et trébuchantes.
Que ce soit le Synester, le Synacturcam ou toute autre corporation syndicale des transporteurs routiers, nous connaissons tous ceux qui opèrent un deal avec des ministres de la république pour briser l'élan de contestation.
Même au sein des partis politiques, nous connaissons le ministre qui fabrique les pseudos leaders du Manidem, de l'Upc(Union des populations du Cameroun), du Cpp pour créer, comme cela a été fait en 2018, le fameux G18. Édith Kah Walla, présidente nationale du Cameroon people's party(Cpp), a attaqué ce membre du gouvernement en justice et a, d'ailleurs, gagné le procès à deux reprises.
Cette femme politique a battu à plat de couture Paul Atanga Nji. Nous connaissons, aujourd'hui, celui qui fabrique les pseudos leaders de Ots (On a trop supporté), qui sont débusqués et qui, eux aussi, "dealent" avec un membre du gouvernement pour déconstruire la grève des enseignants lancée depuis le 14 février 2022.
Mais la vérité est connue de tous. L'énonciation de ces cas non exhaustifs participe à démontrer le jeu malsain, pernicieux et insidieux du gouvernement qui, au lieu de résoudre les problèmes réels des catégories socioprofessionnelles, passent le temps à infiltrer les mouvements de contestation pour mieux manipuler tel ou tel et tuer l'élan de revendication. Mais sachez-le! Il est impossible de tromper le peuple tout le temps. Ça suffit ! C'est terminé” !
L’Organisation Mondiale de la Santé a affirmé ce mercredi n’avoir jamais vu autant d’attaques sur le système de santé qu’en ce moment en Ukraine, où les forces russes sont entrées le 24 février.
“Le système de santé est devenu une cible (…). Cela commence à faire partie de la stratégie et des tactiques de la guerre. C’est totalement inacceptable, c’est contraire au droit humanitaire international”, a déclaré le chef des urgences de l’OMS, Michael Ryan, lors d’une conférence de presse.
“Nous n’en sommes qu’au tout début (…) et nous n’avons jamais vu ailleurs dans le monde autant d’attaques sur le système de santé”, a-t-il dit.
43 attaques ciblées
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, l’OMS a authentifié 43 attaques contre le système de santé. Il peut s’agir d’attaques contre les installations médicales ou les travailleurs de la santé.
“Le système de santé ukrainien a atteint un niveau critique, il chancelle au bord du gouffre”, a alerté Ryan, en interrogeant : le système de santé ukrainien a besoin d’être soutenu, mais comment parvenir à déployer des équipes sur place alors même que les infrastructures médicales sont prises pour cible ?
Manque de fournitures
L’Oms a pu acheminer de l’aide dans de nombreuses villes en Ukraine, mais elle rencontre encore des difficultés d’accès. Environ 100 tonnes de fournitures, notamment de l’oxygène, de l’insuline, du matériel chirurgical, des anesthésiants et des kits de transfusion sanguine, ont pu être acheminées jusqu’à présent.
D’autres équipements, notamment des générateurs d’oxygène, des générateurs électriques et des défibrillateurs, ont également été livrés. Et l’OMS se prépare à envoyer 108 tonnes supplémentaires.
N.R.M
La pandémie de Covid-19 a profondément perturbé les économies et retardé le progrès social de tous les pays du monde. Elle a surtout exposé la fragilité des systèmes de santé et son incapacité à s’adapter et à répondre efficacement aux crises inattendues.
Contexte et justification
Au Cameroun, certains médecins et autres spécialistes de la Santé Publique estiment que “la riposte à cette pandémie doit être transformée en opportunité de renforcement du système de santé, d’amélioration de la préparation aux futures crises sanitaires, et surtout d’affirmer sa participation aux mécanismes mondiaux, régionaux et nationaux d’expression de la solidarité et de la coopération internationale… “.
De plus,
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec d’autres partenaires et les Gouvernements ont soutenu les efforts mondiaux qui ont abouti à la mise au point rapide des vaccins efficaces contre le Covid-19. La facilité Covax a ainsi été établie, afin de garantir l’accès équitable à ces vaccins à tous les pays du monde.
Au niveau régional, L’initiative de l’Union Africaine a également été créée avec pour ambition de couvrir au moins 60% de la population africaine d’ici 2022 grâce à un mécanisme de mise en commun des coûts et demande des vaccins entre les États membres.
Au niveau national, le Cameroun a mis à profit la coopération bilatérale avec d’autres partenaires étatiques et les institutions internationales pour un meilleur accès aux financements et aux doses des vaccins.
Quelques rappels
Le Cameroun a reçu les premières doses des vaccins le 11 avril 2021, grâce à la coopération bilatérale avec la République Populaire de Chine.
La vaccination a été introduite dans le dispositif de riposte dès le 12 avril 2021 en urgence avec un niveau de préparation minimal compte tenu du contexte épidémiologique du mois d’avril 2021, marqué par la 2e vague de la pandémie.
Par la suite, le Cameroun a reçu des doses des vaccins supplémentaires de la facilité Covax et de l’Initiative de l’Union Africaine qui lui permet aujourd’hui de répondre à la demande actuelle des vaccins en comptant sur les allocations croissantes ultérieures.
Dans la phase initiale de la vaccination, les groupes cibles prioritaires composés d’agents de santé, des personnes vivant avec les comorbidités et des personnes âgées de 50 ans et plus, ont été ciblées de façon exclusive.
Par la suite, le Gouvernement a décidé d’élargir l’offre de la vaccination aux personnes âgées de 18 et plus, sans pour autant changer l’ordre de priorité susmentionnée.
Pour cela, 244 centres de vaccination ont été sélectionnés pour offrir quotidiennement les services de vaccination dans tous les 190 Districts de santé et, trois tours de campagne d’intensification de la vaccination avec déploiement des équipes mobiles dans toutes les Régions ont été organisées.
Au 28 février 2022, 1 273 012 doses ont été administrées pour 1 074 355 personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin, soit 7.8% de la population cible et 813 063 personnes complètement vaccinées, soit 5.9% de la population cible. 2.9% de la population totale du Cameroun sont complètement immunisées.
N.R.M