Alors que les enseignants se plaignent des conditions dans lesquelles ils sont obligés d’exercer ce noble métier, pris à partie par certains “bien pensants” qui estiment que les saigneurs de la craie doivent la garder close, le journaliste revient sur quelques faits parlants et qui auraient peut être pu changer la donne au Cameroun
Sa tribune
“Au Cameroun, nous savons qui avait été instrumentalisée durant les années antérieures pour créer l'Union des journalistes libres du Cameroun(Ujc).
L'enjeu consistait à saper le travail de contestation de l'ordre dominant établi engagé par l'Ujc (Union des journalistes du Cameroun), dont Célestin Lingo, de regrettée mémoire, fut la figure emblématique. Le ministre de l'époque, qui avait ourdi ce jeu malsain, vicieux et vicié, est encore membre du gouvernement.
Nous savons qui sont ceux qui avaient été instrumentalisés en 2005 pour fragiliser, casser et émietter le mouvement de colère estudiantine étrenné par Mouafo Djontou, le premier président de l'Association pour la défense des droits des étudiants camerounais), qui était accompagné de Okala Ebode, Bergeline Domou, Éric Koizah, Alain Blaise Ngono, Linjoum Mbowou, Ahmed Messi Balla, etc.
Ils avaient alors créé l'Addec prime. Ils vivent encore ces jeunes connus du kaléidoscope sociopolitique local. Le membre du gouvernement et des recteurs des universités d'État, qui avaient orchestré cette fausse note, vivent encore. Ces recteurs avaient été limogés quelques années plus tard, mais le ministre reste toujours en poste depuis 2004.
Nous savons qui avaient été instrumentalisés pour casser le travail de protestation dans le mouvement syndical au Cameroun depuis l'époque de Louison Njoh Bongue(pour ne se limiter qu'aux syndicats du monde de l'éducation).
Même quand les syndicats des transporteurs urbains et interurbains organisent, chaque fois, des mouvements de grève, nous savons qu'ils sont toujours les premiers à déjeuner (en diurne) et dîner(en nocturne) à la table des membres du gouvernement.
Question de désamorcer le mouvement de débrayage théorisé et planifié. Ils escomptent, au finish et en contrepartie, des espèces sonnantes et trébuchantes.
Que ce soit le Synester, le Synacturcam ou toute autre corporation syndicale des transporteurs routiers, nous connaissons tous ceux qui opèrent un deal avec des ministres de la république pour briser l'élan de contestation.
Même au sein des partis politiques, nous connaissons le ministre qui fabrique les pseudos leaders du Manidem, de l'Upc(Union des populations du Cameroun), du Cpp pour créer, comme cela a été fait en 2018, le fameux G18. Édith Kah Walla, présidente nationale du Cameroon people's party(Cpp), a attaqué ce membre du gouvernement en justice et a, d'ailleurs, gagné le procès à deux reprises.
Cette femme politique a battu à plat de couture Paul Atanga Nji. Nous connaissons, aujourd'hui, celui qui fabrique les pseudos leaders de Ots (On a trop supporté), qui sont débusqués et qui, eux aussi, "dealent" avec un membre du gouvernement pour déconstruire la grève des enseignants lancée depuis le 14 février 2022.
Mais la vérité est connue de tous. L'énonciation de ces cas non exhaustifs participe à démontrer le jeu malsain, pernicieux et insidieux du gouvernement qui, au lieu de résoudre les problèmes réels des catégories socioprofessionnelles, passent le temps à infiltrer les mouvements de contestation pour mieux manipuler tel ou tel et tuer l'élan de revendication. Mais sachez-le! Il est impossible de tromper le peuple tout le temps. Ça suffit ! C'est terminé” !