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Entre démissions et déchirures internes, certains anciens fervents laudateurs du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pensent qu’il a besoin de se réinventer.

Ces derniers temps, l’actualité au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été marquée par des démissions, des sanctions disciplinaires et même des déchirures internes. Depuis la non-participation du MRC aux élections législatives et municipales, la fracture entre certains cadres du parti et le leader s’est fait ressentir. En plus de cela, on observe que politiquement parlant, le parti n’a depuis lors pas posé d’actions avec un réel impact.

Les anciens militants comme Célestin Djamen et Martin Ambang aujourd’hui démissionnaires du MRC en ont voulu particulièrement à Maurice Kamto pour avoir décidé de façon unilatérale de la non-participation du parti aux élections législatives et municipales.

«Le fonctionnement du parti est pire qu’une autocratie. Le président du parti gère le parti avec quelques membres du Directoire. J’ajoute les détournements des fonds, le monnayage des places. Le parti ne répond plus aux aspirations de 2012», a déclaré en conférence de presse Martin Ambang.

Pour Me Christian Ntimbane Bomo tout comme le Social Democratic Front, le MRC a un besoin de se réinventer.

Retrouvez ci-dessous sa tribune

«Désolé chers amis, la configuration actuelle du MRC et son déploiement politique sont très en deçà de la lutte pour la démocratie, le changement et l’alternance au Cameroun. Cette croyance de certains fanatiques, écorchés vifs, à la capacité du MRC dans son état actuel à faire bouger les lignes, devient à la limite un blocage au changement.

Au-delà de toute émotion, seule la prise de conscience collective de cette réalité évidente par les membres et soutiens de ce parti pourrait créer une nouvelle dynamique. Ce parti que nous considérons comme la tête de proue du changement doit absolument se réinventer pour continuer à jouer son rôle de chef de file de l'opposition du changement.

À défaut, le MRC comme le Sdf autrefois, sera l'accompagnateur du " Après Biya, c'est Biya" qui se prépare activement sous nos yeux.»

Liliane N.

 

Les cérémonies funèbres vont se dérouler à Bahouoc, son village natal, dans le département du Ndé, région de l’Ouest.

 

Enfin le programme des obsèques de Me Charles Tchakounté Patie est connu. Le défunt président de l’Ordre des avocats du Cameroun sera conduit à sa dernière demeure le 13 mars 2021. L’inhumation se fera au village Bahouoc.

Il convient de rappeler que les obsèques de Me Charles Tchakounté Patie avaient d’abord été programmées au mois de novembre 2020, précisément du 26 au 28. Même si officiellement, la cause du report de ces obsèques n’a été donnée, on sait que l’incident qui s’est produit le 10 novembre 2020 au Tribunal de première instance de Bonanjo à Douala. Après cet incident, l’ordre des avocats du Cameroun est monté au créneau pour dénoncer les violences policières qui leur sont infligées dans le cadre de l’exercice de leur fonction.

On se rappelle même que l’ordre avait alors instauré une suspension du port de la robe. Le mouvement de grève s’était étendu du 30 novembre au 4 décembre 2020 sur toute l’étendue du territoire.  Le conseil de l’ordre avait également annoncé que lors des obsèques, il refuserait les hommages judiciaires du gouvernement au disparu à la Cour d’Appel du Littoral et à la Cour suprême.

Le bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun, Me Charles Tchakounte Patie, décédé le 4 octobre 2020 au Havre en France. Depuis son décès, l’intérim à la tête de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun est assuré par Me Claire Bikouna Atangana.

 

Liliane N.

 

Une saisie rendue possible grâce à la vigilance des fins limiers de l’opération Halte au Commerce illicite (Halcomi) zone 3 accompagnés des éléments du Secteur militaire 3, accompagnés des forces de défense et de sécurité. Ces marchandises de la contrebande saisies, présentées à la presse en présence du préfet du département de la Bénoué. Oumarou Haman Wabi a saisi l’occasion pour rappeler que l’arrêté régional interdisant la circulation de ces types de véhicules reste en vigueur dans le Nord.

 

Ce sont trois véhicules remplies de marchandises de la contrebande qui viennent d’être interceptées dans la nuit du 17 au 18 février 2021 sur l’axe Barndake-Garoua. Saisie rendue possible grâce au tact et la vigilance des éléments de la douane camerounaise déployées dans le cadre de l’opération Halte au Commerce illicite. « Ces marchandises venaient d’un pays voisin et nous avons eu le renseignement. On a donc tendu l’embuscade quelque part en brousse. Quelques heures plus tard, à minuit 14, ils sont tombés dans notre filet », explique Jude Mofor, coordonnateur Halcomi zone 3.

Le préfet du département de la Bénoué qui a félicité les responsables de la douane et les éléments du secteur militaire numéro 3, réitère que l’arrêté régional interdisant la circulation des petits véhicules signé en 2020 reste en vigueur dans la région du Nord.

« Cette opération est essentielle dans le cadre de la lutte contre la contrebande. Ce qu’ils transportent même les camions ne le peuvent pas porter autant de marchandises. L’année dernière, monsieur le Gouverneur avait pris un arrêté régional interdisant la circulation des petits véhicules "Starlet". L’arrêté est toujours en vigueur et nous continuons à nous battre contre ce phénomène. Il faudrait donc que les uns et les autres prennent des dispositions pour que ceux qui circulent à nouveau soient interceptés et mise en fourrière », indique le préfet.

Cette autre saisie des marchandises de la contrebande dans le Nord, montre que la douane dans cette partie du pays reste mobilisée et déterminée sur le terrain à mettre en déroute les contrebandiers et adeptes du commerce illicite. Des actions qui, naturellement contribuent à préserver le tissu économique de la région et par ricochet la santé des populations.

 Garoua Boulaï : Une cargaison de 7 kg d’or en provenance de la RCA saisie par la Douane camerounaise  

 

Innocent D H

A Garoua par exemple, il ne se passe presque plus une semaine sans que l’on enregistre des décès et blessés sur nos routes. Face à cette situation qui endeuille de nombreuses populations, les pouvoirs publics prennent le taureau par les cornes. C’est le cas des responsables en charge des Transports dans le Nord en collaboration avec les autorités locales, qui mettent un point d’honneur sur la sensibilisation des usagers de la route pour une sécurité assurée. 

 

Des scénarios de plus en plus tristes observés sur la voie publique dans le Nord. Il ne se passe quasiment plus, des jours sans que des accidents de la circulation soient décriés. Le cas le plus récent est celui survenu à Pitoa. A l’origine de cet incident qui a causé plusieurs dommages à des personnes, des bêtes en divagation percutées par un bus de transport en commun sur la nationale N° 1.

Un autre cliché sombre sur nos routes, c’est celui qui a ôté la vie à une personne au lieu-dit « carrefour 8 » à Garoua il y a quelques jours. Une recrudescence d’accidents de la circulation due pour la plupart à l’incivisme des usagers. « Il y a une l’inobservance du code de la route par les usagers. Un comportement incivique qui est principalement affiché par les conducteurs notamment les automobilistes et les motocyclistes », regrette Oumarou Sanda Taparé, délégué régional des Transports pour le Nord.   

Motos taxis

Dans la cité capitale de la région du Nord, les accidents les plus fréquents impliquent les motos taxis. « C’est un secteur où il y a beaucoup de désordre, il est même très difficile de maîtriser le nombre exact des conducteurs de motos taxis qui circulent dans les villes et on y trouve des gens de divers ordres. Très souvent c’est l’excès de vitesse qui est remise en question, des collègues moto taximen qui font par exemple la course dans les artères de la ville, cela est récurrent. Et ce n’est pas une bonne car la finalité, qu’on le veuille ou pas ce sont les accidents », ajoute le délégué régional des Transports.

Pour inverser la courbe ascendante de ces accidents, les responsables en charge des transports en collaboration avec les autorités locales intensifient la sensibilisation. « Nous encadrons ces conducteurs de motos taxis en organisant des campagnes de sensibilisation et des formations à leur profit pour leur permettre d’être en phase avec la règlementation. Un travail que les collectivités locales le font aussi régulièrement. C’est le cas de la mairie de la ville de Garoua. Nous envisageons d’ailleurs dans les prochains organiser d’autres séances de formation pour la corporation », informe Oumarou Sanda Taparé.

Il est question de mettre la puce à l’oreille des usagers de la route dans le Nord. A pieds, à moto, ou au volant de leur véhicule, ils sont invités à être plus responsables, condition sine qua none pour prévenir les accidents sur la voie publique.

Outre les responsables en charge des Transports et les autorités locales, la Gendarmerie nationale contribue à la prévention des drames sur les routes dans le Nord. Les pandores qui s’activent sur le terrain répriment également les conducteurs véreux.

 

Innocent D H 

Dans son décret, Paul Biya le président de la République précise que la diplomate Liguemoh Ondoua Madeleine aura droit aux avantages de toute nature prévus par la réglementation en vigueur.

 

C’est l’un des décrets que le président Biya a rendu public ce jeudi 18 février 2021. Il a nommé Liguemoh Ondoua Madeleine, ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Cameroun auprès du Grand-Duché de Luxembourg avec résidence à la Haye (Pays-Bas). Dans ledit décret, le Chef de l’Etat fait savoir que celle-ci a droit de jouir des avantages de toute nature prévus par la réglementation en vigueur.

En plus de signer des décrets, il convient d’indiquer que le président Biya a aussi accordé des audiences à des émissaires de Guinée Equatoriale et du Tchad. Il s’agit des Messieurs Baltasar Engonga Edjo’o et Ahmat Abakar Adjid. Ceux-ci étaient respectivement porteurs d’un pli fermé de leurs Excellences Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et Idriss Déby Itno.

 

Liliane N.

 

 

 

 

A compter de ce 18 février 2021, le Pr. Robinson Mbu Enow aura la charge de diriger l’hôpital général obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. 

 

Paul Biya le président de la République a effectué un changement à la tête de l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Il a nommé ce 18 février 2021, le Pr Robinson Mbu Enow au poste de Directeur général (DG) de cet hôpital public. Celui-ci succède au Pr Angwafo III Fru Buzshi aujourd’hui président du Conseil régional du Nord-Ouest. Ce dernier a dû quitter l’hôpital pour assumer ses nouvelles fonctions.

Pour parler en bref de l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, il convient de souligner qu’il s’agit de l’une des plus importantes formations sanitaires publiques du Cameroun. Il s’agit d’un des fruits de la coopération sino-camerounaise. Sur son site internet, il est dit qu’il est né de « la volonté des gouvernements camerounais et chinois d’améliorer significativement le système de prestation des soins en faveur de la femme, la mère, et de l’enfant au Cameroun. Ainsi, le 26 octobre 1993, le Chef de l’Etat S.E. Paul BIYA signait à Beijing l’accord de crédit pour la construction et l’équipement d’un hôpital pédiatrique à Yaoundé ».

C’est le 28 mars 2002 que l’hôpital général obstétrique et pédiatrique de Yaoundé a été créé et inauguré par Paul Biya le Chef de l’Etat.

 

Liliane N.

 

 

 

 

L’eau courante, l’énergie électrique et les infrastructures routières font cruellement défaut à cette ville qui est l’une des vitrines du Cameroun, et, pour les trente mille habitants, vivre dans cette commune est un défi permanent.

 

S’approvisionner en eau potable, véritable concours de patience

Les habitants de cette Commune, sont obligés au quotidien de parcourir de longues distances, s’ils veulent obtenir le précieux sésame.

En plus, ils sont tenus de mettre par exemple 50 Frs dans leur poche, pour recueillir 20 litres d’eau, ou à défaut, se mettre en rang, au milieu d’une longue file d’attente, devant un point d’eau qui malheureusement, tombe presque toujours en panne.   

Une situation qui, de l’avis du maire Adamou Abdon a trouvé un début de solution avec des apports de certains partenaires. Néanmoins, les défis sont encore nombreux à relever : « De nombreuses Ong et, même l’Etat à travers le ministère de l’Eau et de l’Energie s’évertuent à donner chaque année, trente, voire quarante forages pour notre commune. Aujourd'hui, nous avons des forages photo voltaïques sur lesquels nous installons les plaques solaires, permettant ainsi à l’eau de couler à travers un robinet. Cependant, au regard de la forte demande, le nombre est toujours insuffisant et, grâce au budget de cette année, nous comptons construire 40 autres forages… ».  

Les coupures permanentes d’énergie électrique : Un autre drame que vivent les populations de Garoua Boulaï

Résignées, les populations semblent avoir intégré dans leur esprit qu’il est tout à fait normal de vivre dans l’obscurité. Elles ont été amenées à trouver des solutions palliatives, afin d’exercer leur métier. C'est le cas des commerçants et autres entrepreneurs qui, ne pouvant s’offrir un groupe électrogène, ont choisi l’utilisation des plaques solaires. 

« Nous sommes obligés de faire avec les moyens de bord ; mes plaques solaires sont dehors et c’est grâce à elle que je réussis à coiffer mes clients, comme il n'y a pas de lumière », déplore Amadou, coiffeur.

Au niveau de la mairie, l’on s’est doté d’une centrale thermique bien qu’il se pose d’autres problèmes

« Nous sommes alimentés par une centrale thermique et, nos groupes sont vétustes. Eneo, il y a peu de temps, nous a apporté un grand groupe neuf, nous pensons que cela pourra faire l’affaire, parce que nous sommes dans une zone d’insécurité, il faut absolument qu’il y ait de l’éclairage dans la nuit », explique Adamou Abdon, Maire de la Commune de Garoua Boulaï.

Toutefois, « Cette centrale Thermique a besoin de carburant pour fonctionner et, si nous le laissons allumer 24h/ 24, nous ne sommes pas en mesure d’assurer les charges du carburant », poursuit le magistrat municipal.  

 

Autre problème : Le manque d’infrastructures routières

Même si la ville est traversée par la nationale qui conduit vers le Grand Nord et vers la république Centrafricaine, Garoua Boulaï ne dispose pas d’un seul kilomètre de route digne de ce nom.

Pendant la saison sèche, ce sont des tonnes de poussière qui envahissent. Les habitants en inhalent des tonnes au quotidien, en marchant sur des ruelles cabossées, tandis qu’en saison de pluie, ils doivent affronter des bourbiers géants.

Selon des informations parvenues à notre niveau, le budget de la commune n’est pas assez conséquent, à cause notamment de la fermeture de la frontière entre le Cameroun et la Rca ; ce qui ne permet pas à la mairie de bitumer les différentes « routes » en dehors de l’entretien courant.

Le maire Adamou Abdon décrit : « Le réseau routier est construit en terre. Cependant, nous nous évertuons à le reprofiler chaque année, parce qu’en réalité, nous n’avons pas assez de ressources locales qui puissent nous permettre de financer nos projets.

Il n’y a donc que l’Etat qui soit capable de faire quelque chose, afin de gravillonner la voirie urbaine. Vous savez, Garoua Boulaî est presque la deuxième ville de l’Est et, nous invitons encore l’Etat à faire davantage parce que ville frontalière, elle est le miroir de notre pays ».

L'on espère que des dispositions seront prises, grâce notamment à l’implémentation concrète de la Décentralisation, qui promeut, selon ses textes, le bien être des populations à travers des mécanismes bien définis.  

 

Nicole Ricci Minyem

 

C’est dans le cadre d’un Projet « Palagipel – Cba » qui a été présenté il y a quarante huit heures, à Yaoundé, au cours d’une cérémonie qui a connu la participation des Avocats, des Elus Locaux et de quelques membres de la représentation diplomatique américaine.

 

Selon ce qui a été dit tout au long de cette rencontre, il est question, dès cette année de mettre sur pied des mécanismes qui vont inciter les pratiquants du Droit, ainsi que ceux qui votent les Lois de s’assurer du strict respect par le Cameroun, de toutes les Conventions et autres que le pays a signé…

Me Daniel Christian Bissou, président de la Commission Droits de l’Homme au Barreau du Cameroun déclare : « Il est question de respecter les textes de Loi, de respecter la Constitution, parce que si cette dernière vous dit que le traité qui a été ratifié est au dessus de la Loi nationale, il faut bien qu’on applique le texte qui est applicable… ».

De l’avis du Barreau Camerounais, les Lois ne doivent en aucune manière faire l’objet d’une dans leur mise en application : « Le Barreau entend dire que les textes de loi, en international sont inscrits dans le système du nouveau monde. On est sous l’ère de ma mondialisation, nous fonctionnons aujourd’hui avec l’informatique. Tout va très vite aujourd’hui et, il faut, à chaque moment essayé de revisiter les textes de loi…

Les lois applicables sont celles qui sont à appliquer. On ne saurait être dans un pays où les Lois sont des suggestions, où on applique celles qu’on veut, et on refuse d’appliquer celles qui ne nous arrangent pas… ».

Le Projet « Palagipel – Cba », financé par les Etats-Unis entend apporter une Assistance technique permanente au Municipal et Législatif dans l’art de produire les textes de Loi, ce qui va conduire à l’avènement  de l’Etat de droit.  

Me Daniel Christian Bissou ajoute que « Ce programme consiste pour le Barreau du Cameroun de se rapprocher des Parlementaires mais aussi des Conseillers Municipaux pour ensembles d’essayer de mettre sur pied, une stratégie pour revisiter les Lois, les ré-toiletter, essayer d’enlever toutes les petites discordes qui peuvent apparaître dans les  textes de Loi… ».

Les différents participants ont souhaité qu’un accent particulier soit mis sur le Code de procédure pénale, ainsi que sur le Code électorale : « Depuis l’implémentation du Code de procédure pénale, on n’arrive toujours pas à avoir la Loi respectée, dans les Unités de Police, dans les unités de Gendarmerie, quelquefois même en Justice.  Parlant du Code électorale, la Communauté Anglophone dit que le texte n’a pas été établi de manière équitable. Ce sont des paramètres qu’il convient de prendre en compte… ».

Un projet que les Avocats inscrits au Barreau du Cameroun trouvent intéressants car il s’inscrit en droite ligne du combat qu’ils mènent au quotidien  

Me Marie Claire Bikouna, présidente par intérim au Barreau du Cameroun renchérit : « Ce que l’Avocat peut faire avec l’outil de travail qu’est la Loi, ce qu’il peut obtenir en vue de l’amélioration et d’une meilleure application de la Loi dans le pays, c’est un partenariat qui coule pratiquement de source… ».

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Dans une interview accordée à nos confrères d’Equinoxe radio, le président du Comité provisoire de gestion insiste entre autres sur le fait que seule la Ligue de football Professionnelle est habilitée à organiser du Championnat Camerounais, suite à la décision prise par le Tribunal Arbitral du Sport.

 

-         Professeur, pensez-vous détenir la légitimité et la légalité qu’il faut pour assurer les fonctions du Comité provisoire de gestion de la Fédération Camerounaise de football ?

Je tiens d’abord à souligner ici qu’il ne s’agit pas du Sénateur Albert Mbida. J’agis en tant que président du Comité provisoire désigné selon les Statuts de la Fecafoot ;

Ce Statut qui dispose que lorsqu’il n’y a pas un exécutif élu, l’Assemblée générale extraordinaire peut se réunir. Ce qui a été le cas avec 52 participants contre 70 de l’Assemblée générale avec signature légalisée des mandants.

C’est cette assemblée générale qui nous a porté, avec les six autres membres à la tête du Comité provisoire de gestion. Etant donné que l’élection des anciens avait été annulée par le Tas, je me considère donc comme un président légal et légitime.

-         Pensez-vous qu’il vous sera facile de mettre de côté le comité intérimaire de la Fecafoot ? Que comptez – vous faire pour exercer pleinement votre rôle ?

Ce sont les textes en vigueur qui les mettent de côté. Toutefois, il n’y aura pas d’affrontements physiques entre le comité exécutif provisoire et ceux qui sont encore à Tsinga. Je sais que nous sommes dans un Etat de droit et je crois que ceux qui sont chargés d’appliquer les décisions de justice, ceux qui sont chargés d’appliquer les Lois doivent prendre leurs responsabilités et demander à ceux qui sont encore à Tsinga de partir et de laisser le comité exécutif provisoire parce que ce sont les footballeurs qui vont souffrir.

Vous savez que les employés de la Fédération Camerounaise de football sont payés ; ceux de la  Ligue Professionnelle de football sont payés mais, les footballeurs, non seulement ne sont pas payés car ils ne peuvent pas travailler, n’exercent pas leurs activités. Il faut éviter de punir les footballeurs.

Par rapport à la reprise du championnat que doit uniquement organiser la Ligue de Football Professionnelle rétablie dans son droit, j’ai mis certains clubs en garde sur les risques qu’ils encourent s’ils participent à une compétition organisée par des gens qui n’ont pas de mandat.

Les résultats de ladite compétition seront attaqués et, ils vont perdre doublement (l’énergie des joueurs qui se seront déployés sur les terrains mais aussi les résultats issus du championnat).

-         Quels sont les mécanismes que la Ligue compte mettre en place pour avoir à disposition, des officiels pour leur rencontre ?

Je vais bien évidemment écrire une lettre au président de la Ligue, afin de lui remettre la liste des arbitres habiletés à officier. Maintenant, si certains veulent faire suspendre le Cameroun, qu’ils s’emploient donc à ne pas respecter la décision tu Tas. Mais moi je ne suis pas dans cette logique.        

-         Professeur, nous savons que la Fifa a ajouté quelques clauses suite aux orientations du Tas, le Gouvernement Camerounais semble adouber l’équipe suspendue par le Tas, comment comptez-vous gérer ces interférences?  

Je n’ai pas l’impression que le Gouvernent Camerounais a adoubé l’équipe dont l’élection a été annulée. Je n’ai aucune preuve.

Deuxième chose, la Fifa, en se comportant de la sorte a violé ses propres statuts. Ce n’est pas à la Fifa de désigner les exécutifs. La seule chose prévue par les Statuts de la Fifa c’est la désignation d’un comité de normalisation. Cela peut se faire lorsqu’il n’y a pas un exécutif élu ou alors lorsqu’une élection a été annulée.

On ne peut pas demander à celui qui n’a jamais été là de gérer les affaires courantes, puisque la décision du Tas annulant l’élection a des conséquences. Pour cette instance, ces gens n’ont jamais existé ;

Tous les actes qu’ils ont également posés sont nuls. On ne donc pas demander à quelqu’un qui n’a pas assuré de fonctions d’assurer la continuité dur service.

-         Vous semblez disculper le Gouvernement mais, comment appréciez-vous le fait que la ligue de Football Professionnelle, avec le Général Pierre Semengue ait eu gain de cause au niveau du Tas et, le Gouvernement semble n’en tenir aucun compte ; Mais aussi l’interdiction de vos réunions par le ministre de l‘Administration Territoriale ?

 

A propos de la Ligue Professionnelle de Football, le Tas a effectivement annulé l’élection. C’est donc aux autres de prendre le relai pour que la Ligue qui a été rétablie puisse organiser le Championnat. C’est la décision que nous avons d’ailleurs prise en confortant celle du Tas et, dans les prochaines heures, il sera demandé au Général Pierre Semengue et à la Ligue de prendre toutes les dispositions afin de relancer le championnat professionnel de football.  

A propos de la décision du ministre de l’Administration Territoriale, je voudrais apporter quelques précisions.

Premièrement, le ministre de l’Administration Territoriale s’est adressé au Gouverneur et au Préfet, leur demandant d’interdire toutes les réunions illégales de son unité exécutif ;

Deuxième chose, le ministre de l’Administration Territoriale, pour ce que j’en sais ne peut pas interdire une réunion et une manifestation publique, c’est le Sous-préfet, selon ce qui est marqué dans la Loi.

Troisièmement, les gens de Tsinga sont partis saisir le Juge de référé, violant les dispositions de l’Article 78 de la Fecafoot mais aussi l’Article 59 de la Fifa.

Et enfin, nous constatons avec vous qu’il y a deux poids, deux mesures de certaines autorités administratives, c’est la raison pour laquelle le Sous – préfet de l’Arrondissement de Yaoundé V est venu, alors que nous étions dans les bureaux de la Ligue de Football Professionnelle pour une séance de travail, nous dire qu’il interdisait la réunion.

Je lui ai entre autres demandé de me donner l’Arrêté d’interdiction  que je comptais présenter au Juge administratif ; Ce qu’il a été incapable de me présenter.  

-         Comment comptez-vous vous déployer pour remettre en place, toutes les ligues qui se trouvent sur l’ensemble du territoire ?

Ce n’est pas à nous de nous déployer, pour remettre en scène les ligues régionales ; Nous avons pris une décision rétablissant les anciennes ligues régionales dans leur fonction, celle issue de l’Assemblée générale de 2009 ; la seule qui est légale et légitime. Si les Sous – préfets veulent interdire, les tribunaux administratifs sont là.

-         Comment appréciez-vous la correspondance du Tas à la Fifa qui demande qu’au plus tard le 26 Février, la situation de la Fecafoot soit présentée au greffe du Tas ; mais surtout, son implication au sein de la gestion du football ?

Ce que le Tas veut savoir, c’est ce que la Fifa est entrain de faire. Vous verrez qu’il y’a de cela une semaine, certains dont les élections avaient été annulées ont été invité à donner leur avis par rapport au fait que j’ai désigné un nouvel avocat pour représenter la Fecafoot. Ils ne l’ont pas fait, parce qu’ils n’ont aucun fondement juridique.   

-         Professeur Albert Mbida, vous avez affirmé que seule, la plus haute autorité de l’Etat, c'est-à-dire le   Président de la République, peut vous faire flancher. Pouvez – vous être plus clair ?

Nous sommes des légalistes. La Fédération Camerounaise de football est sous la tutelle du ministre chargé des Sports. Il peut donc intervenir dans une affaire qui regarde le football.

Il y a également le Premier ministre – Chef du gouvernement qui applique la politique définie par le Président de la République ; il peut également intervenir et nous dire, voici la conduite à tenir.

Il y a enfin, la plus haute autorité de l’Etat chargé de garantir le respect d’application des textes et des Lois, ayant défini la politique de la Nation.

 

Nicole Ricci Minyem

 

La décision de bannir Christopher Anu de Lebialem a été prise par des chefs traditionnels et des élites de ce département, qui ont pris part le 16 février 2021 à la marche de condamnation de l’assassinat des 4 autorités traditionnelles tuées par les séparatistes.

Christopher Anu présenté comme le Secrétaire à la communication et à l’informatique du gouvernement intérimaire de la république fantôme d’Ambazonie a été déclaré persona non grata dans son Lebialem natal. Selon nos sources, il est banni de son département natal à cause de l’assassinat des chefs traditionnels qui s’est produit le samedi 13 février 2021, dans la localité d’Essoh-Attah, située dans le département du Lebialem, région du Sud-Ouest. Pour dénoncer le meurtre de ces chefs traditionnels et sur l’initiative du Ministre Paul Tasong, une marche de protestation contre cet acte des séparatistes a eu lieu mardi dernier.

Les chefs traditionnels et élites du département de Lebialem qui ont pris part à ladite marche, ont donc décidé de déclarer Christopher Anu persona non grata dans cette localité du Sud-Ouest. La raison étant que selon les habitants du Lebialem, le célèbre combattant séparatiste Oliver Lekeaka alias Field Marshal, suivant les instructions de son frère ainé, Chris Anu, a tué les chefs traditionnels.

«Chris Anu, je veux vous dire ceci, que nous vous avons collectivement banni de Lebialem. Que vous ne mettrez plus jamais les pieds sur le sol de Lebialem. Chris, je veux vous le faire savoir et vous demander d’arrêter de perdre votre temps sur votre République Facebook pour réfuter les actes que vous avez si soigneusement planifiés avec votre frère Lekeaka le 13 février 2021…Je demande aux habitants de Lebialem de crier à haute voix jusqu’à ce que les autorités du pays où vous vivez entendent notre cri (…) je leur demande de rappeler à ces autorités que le Cameroun continue de jouir et de chérir leur amitié. Le Cameroun respecte ses positions fortes et puissantes contre toutes les formes de violations des droits humains», a déclaré le Ministre Paul Tasong mardi dernier.

Liliane N.   

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Sunday, 05 June 2022 11:01