C’est dans le cadre d’un Projet « Palagipel – Cba » qui a été présenté il y a quarante huit heures, à Yaoundé, au cours d’une cérémonie qui a connu la participation des Avocats, des Elus Locaux et de quelques membres de la représentation diplomatique américaine.
Selon ce qui a été dit tout au long de cette rencontre, il est question, dès cette année de mettre sur pied des mécanismes qui vont inciter les pratiquants du Droit, ainsi que ceux qui votent les Lois de s’assurer du strict respect par le Cameroun, de toutes les Conventions et autres que le pays a signé…
Me Daniel Christian Bissou, président de la Commission Droits de l’Homme au Barreau du Cameroun déclare : « Il est question de respecter les textes de Loi, de respecter la Constitution, parce que si cette dernière vous dit que le traité qui a été ratifié est au dessus de la Loi nationale, il faut bien qu’on applique le texte qui est applicable… ».
De l’avis du Barreau Camerounais, les Lois ne doivent en aucune manière faire l’objet d’une dans leur mise en application : « Le Barreau entend dire que les textes de loi, en international sont inscrits dans le système du nouveau monde. On est sous l’ère de ma mondialisation, nous fonctionnons aujourd’hui avec l’informatique. Tout va très vite aujourd’hui et, il faut, à chaque moment essayé de revisiter les textes de loi…
Les lois applicables sont celles qui sont à appliquer. On ne saurait être dans un pays où les Lois sont des suggestions, où on applique celles qu’on veut, et on refuse d’appliquer celles qui ne nous arrangent pas… ».
Le Projet « Palagipel – Cba », financé par les Etats-Unis entend apporter une Assistance technique permanente au Municipal et Législatif dans l’art de produire les textes de Loi, ce qui va conduire à l’avènement de l’Etat de droit.
Me Daniel Christian Bissou ajoute que « Ce programme consiste pour le Barreau du Cameroun de se rapprocher des Parlementaires mais aussi des Conseillers Municipaux pour ensembles d’essayer de mettre sur pied, une stratégie pour revisiter les Lois, les ré-toiletter, essayer d’enlever toutes les petites discordes qui peuvent apparaître dans les textes de Loi… ».
Les différents participants ont souhaité qu’un accent particulier soit mis sur le Code de procédure pénale, ainsi que sur le Code électorale : « Depuis l’implémentation du Code de procédure pénale, on n’arrive toujours pas à avoir la Loi respectée, dans les Unités de Police, dans les unités de Gendarmerie, quelquefois même en Justice. Parlant du Code électorale, la Communauté Anglophone dit que le texte n’a pas été établi de manière équitable. Ce sont des paramètres qu’il convient de prendre en compte… ».
Un projet que les Avocats inscrits au Barreau du Cameroun trouvent intéressants car il s’inscrit en droite ligne du combat qu’ils mènent au quotidien
Me Marie Claire Bikouna, présidente par intérim au Barreau du Cameroun renchérit : « Ce que l’Avocat peut faire avec l’outil de travail qu’est la Loi, ce qu’il peut obtenir en vue de l’amélioration et d’une meilleure application de la Loi dans le pays, c’est un partenariat qui coule pratiquement de source… ».
Nicole Ricci Minyem