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Le Dr Malachie Manaouda le ministre de la Santé précise qu’après les recommandations du Conseil scientifique, le Cameroun n’a adopté aucun vaccin.

Contrairement à ce qui se dit depuis des semaines, le Cameroun n’a pas adopté le vaccin russe Sputnik V en lieu et place de celui britannique AstraZeneca. Après la réunion hebdomadaire d’évaluation de la stratégie nationale de riposte au coronavirus, qui s’est tenue le 25 mars 2021 au Premier ministère, le Dr Malachie Manaouda patron de la Santé a apporté des précisions sur cette affaire.

«Il n’y a pas un vaccin qui a été adopté après les recommandations du conseil scientifique», a déclaré le ministre Manaouda. Le membre du gouvernement a fait savoir que la réflexion se poursuit sur le choix des vaccins tels AstraZeneca, Sputnik V, Moderna, etc.

Il convient de rappeler que le Cameroun était d’abord parti sur le choix du vaccin britannique AstraZeneca. Alors qu’on attendait les premières doses dudit vaccin, le ministre de la Santé a annoncé que le pays a suspendu la livraison de ce produit. La raison étant que dans des pays de l’occident comme le Danemark qui ont administré AstraZeneca, on a observé la formation des caillots sanguins chez des personnes vaccinées. Et par mesure de précaution et de prudence, ils ont décidé de suspendre son utilisation.

Toutefois, les nouvelles données par rapport à ce vaccin britannique AstraZeneca  font état de ce que l’Agence européenne des médicaments l’a finalement jugé efficace contre le Covid-19. Elle encourage même les Etats à reprendre son administration.

On se demande donc si le Cameroun va à nouveau solliciter ce vaccin qu’il a choisi dans le cadre du mécanisme Covax. Ou alors, il aura recours au vaccin russe Sputnik V.

Liliane N.

Jean Tsomelou le Secrétaire général du Social democratic front affirme que tout étalage médiatique et sur la place publique sera désormais considérée comme une volonté délibérée de destruction du parti et de déstabilisation de ses militants.

 

Sans les nommer, Jean Tsomelou le Secrétaire général (SG) du Social democratic front (SDF) met en garde les députés de son parti politique Joshua Osih et Jean-Michel Nintcheu. Il convient de rappeler que ce sont les deux élus de la nation du parti de la balance qui se sont dernièrement illustrés par des sorties qui ont laissé croire à l’opinion qu’il y a effectivement une bataille souterraine au SDF autour de la succession du Chairman Ni John Fru Ndi. Ces hommes politiques ont montré leur désaccord sur la question de l’ingérence américaine dans la résolution de la crise anglophone.

Si l’honorable Jean-Michel Nintcheu est favorable à une intervention étrangère dans les affaires internes du Cameroun, l’honorable Joshua Osih est contre cette idée. Et c’est la raison pour laquelle, il a joint sa signature dans une correspondance de 63 députés adressée au gouvernement américain.

Et depuis, ce temps, Joshua Osih et beaucoup plus Jean-Michel Nintcheu se sont retrouvés dans des déclarations abondamment relayées sur la place publique par la presse. Par exemple, l’honorable Nintcheu a accusé l’honorable Osih d’avoir perçu de l’argent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) à la période de l’élection présidentielle de 2018. Une accusation tout naturellement réfutée par le mis en cause qui avait été investi par son parti pour le représenter à cette élection présidentielle.

 Querelles au SDF: le maire de Loum désavoue les députés Joshua Osih et Jean-Michel Nintcheu 

Pour Jean Tsomelou le SG du SDF, il est temps de sonner la fin de la recréation. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, il fait savoir que tout étalage médiatique et sur la place publique sera désormais considérée comme une volonté délibérée de destruction du parti et de déstabilisation de ses militants.

Liliane N.

 

Depuis le renouvellement des bureaux des deux chambres du parlement camerounais, le débat fait rage. Tout le monde parle de transition générationnelle en pointant du doigt les deux patrons du Sénat et de l’Assemblée Nationale. Mais ce que ces critiques ne disent pas, c’est que cette transition est plus visible aujourd’hui qu’hier.

 

Selon le dictionnaire, le concept de transition renvoie au mécanisme de passage d'un état à un autre. Un passage qui est en général lent et graduel. La transition, c’est l’état intermédiaire entre les deux situations, les deux états. De ce fait, la transition est le processus par lequel on envisage atteindre une étape souhaitée. Etant donné que le Cameroun n’est pas encore arrivé au terme du processus, les termes du Chef de l’Etat reste donc d’actualité.

Il est hors de propos de considérer que les discours du Chef de l’Etat deviennent faux et ne se vérifient pas par le seul fait que deux hommes sur une composition de plus de 280 (100 sénateurs et 180 députés) ont été reconduit à la tête des chambres du Parlement. Et même si l’on considère juste le parlement, sauf à être animé de mauvaise foi manifeste, il est évident que le rajeunissement des deux chambres est effectif. Le nombre de jeunes représentants qui ont un siège de permanent ou encore de suppléant au sein de la chambre basse sont bien plus importants que dans les précédentes législatures.

Il suffit d’examiner de très près les figures qui habitent la chambre basse du parlement pour cette législature. Des "députés 2.0" Nourane Foster, Cabral Libii, et les autres membres du PCRN, l’UDC avec Nkoupit Adamou qui est d’une génération plus jeune que son aînée Tomaino Ndam Njoya (dont on ne saurait dire qu’elle n’est pas jeune).

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Que dire des parlementaires d RDPC, dont la moyenne d’âge est considérablement revue à la baisse. Et le rajeunissement en cours va continuer de se poursuivre. Puisque de plus en plus n peut le voir, les jeunes s’intéressent à la question politique. Ils créent des mouvements politiques et vont à la rencontre de leurs semblables pour demander leurs suffrages. Aussi la diversité des obédiences politiques est un autre facteur important permettant l’entrée des jeunes en politique. C’est ce qu’on peut observer dans les municipalités où ils sont très nombreux les jeunes qui participent au conseil municipal.

La présence de Cavaye Yeguié et de Marcel NIAT à la tête de ces institutions est tout simplement comme deux arbres qui cachent la forêt.

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Stéphane NZESSEU

L’agence de voyage Charter Express a été trouvé coupable d’excès de vitesse et de surcharge à la date du samedi 13 mars 2021.

Le ministère des Transports interpellé par le Pr Shanda Tonme, a décidé de sanctionner l’agence de voyage Charter Express. Le ministre Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena lui donne une suspension d’un mois avec sursis pendant trois mois, de toutes activités de transport routier interurbain de personnes sur toute l’étendue du territoire national. Il lui est reproché la surcharge et l’excès de vitesse à la date du samedi 13 mars 2021. Aussi, le ministre a décidé de suspendre le permis de conduire du chauffeur mis en cause.

«Le bus immatriculé CE 922 GV appartenant à la compagnie de transport routier interurbain de personnes dénommée Charter Express, a été surpris en flagrant délit de surcharge et de non-respect de limitation de vitesse, le samedi 13 mars 2021 sur l’axe Bafang – Yaoundé en violation des dispositions de la réglementation en vigueur relative aux surcharges», peut-on lire dans le communiqué du ministre des Transports.

Il faut indiquer que ce fait rapporté dans le communiqué du ministre Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena a fait l’objet d’une dénonciation du Pr Shanda Tonme, qui a adressé une lettre ouverte au membre du gouvernement.

«La Commission vous informe, hélas, que de source incontestable, car documentée, un bus de la compagnie CHARTER VOYAGE, parti de Bafang le samedi 13 mars 2021 à 15hs, avec une surcharge de 14 passagers, a franchi tous les postes de contrôle jusqu’à Yaoundé, réussissant à corrompre toutes les équipes. Stoppé néanmoins après Bafia à 19hs 56mn, sur une dénonciation citoyenne, il est reparti toujours libre grâce à l’intervention d’un Commissaire de police véreux. Pas de doute, les armes et les explosifs passent de la même manière», avait écrit le Pr Shanda Tonme au ministre des Transports.  

Liliane N.

Dans cet espace commercial au cœur de Yaoundé, leur témérité ne s’épuise pas à longueur de journée quant il faut conquérir la clientèle qui se fidélise grâce une politique de vente savamment développée par ces actrices de l’économie informelle. Des tomates de diverses provenances au Cameroun, elles réussissent à passer les commandes à des prix abordables et à les revendre en détails aux acheteurs. Ce qui leur permet de glaner des bénéfices non négligeables, moyens efficaces de leur autonomisation sur le plan économique.  

 

Les Bayam-Sallam comme l’on peut aisément décoder portent bien leur qualification de « revendeuses ». Au marché Essos à Yaoundé, elles ont découvert dans la vente des tomates, une niche de revenus. Et ce n’est pas, Marie Ngassa qui mène cette activité depuis deux ans qui va nous démentir. « Grâce à cette activité commerciale, je nourris ma famille, je prends en charge l’éducation de mes enfants, les soigne aussi. Mon quotidien est réglé comme sur du papier à musique. Je me lève le matin à 4 heures, fais le ménage à la maison et apprête mes enfants pour l’école.  Après, je me rends au marché du Mfoundi 8ème où je paye mon cageot de tomates, les condiments et je viens m’asseoir au marché Essos pour revendre mes marchandises. Tout ce que Dieu me donne, je prends et à la fin de la journée je rentre chez-moi faire à manger à mes », confie-t-elle.  

Les tomates revendues par Marie Ngassa proviennent de diverses localités des régions du pays. « Les tomates que vous voyez sont produites à Bagangté, Foumbot même au Nord. C’est de là-bas qu’on transporte pour 8ème. Nous achetons pour venir revendre dans les différents marchés. Il y a des jours où je peux payer le cageot à 5 000 francs CFA, le prix peut varier. Si je paye par exemple à 6 000 F, je peux avoir un bénéfice de 2 000 F sur le cageot, voire 5 000 si j’ai la chance surout pendant les périodes où ces fruits coûtent moins chers. Il y a aussi des moments où je perds. Un cageot acheté à 5 000 F, jeux souvent revendre à 3 000 francs. Le marché de la tomate, c’est la tombola », ajoute la Bayam-Sellam.

 2 Minutes Channel - Les Bayam-sellam du marché Essos

Entraves liées au secteur

Il convient de souligner que certes l’activité permet à plusieurs femmes de joindre les deux bouts, mais elle est loin d’être sans entraves. Marie Ngassa rencontre chemin faisant des difficultés de divers ordres. « Quand on part au 8ème pour payer ces tomates, il y a des bandits, des agresseurs qui nous perturbent. Dernièrement on a même soutiré de l’argent contenu dans mon porte-monnaie que j’avais pris pourtant le soin de mettre dans le petit sac que j’ai toujours en bandoulière. Quand des cas pareils arrivent, je n’ai pas d’autres choix, je suis obligé de rentrer chez-moi en famille car on a tout soutiré et attendre encore de voir ce que Dieu pourra me donner », dénonce cette femme entreprenante.

Aux autres femmes

Occasion pour cette femme d’encourager ses pairs qui ambitionnent embrasser ce secteur d’activité, à le faire sans complexe. « Je suis fière d’être Bayam-Sellam parce que j’y trouve mon compte. Les femmes qui sont au quartier à ne rien faire, je les encourage à embrasser cette activité. Le Bayam-Sellam peut vous aider à être autonome, et à prêter main forte à votre époux en épongeant d’autres charges familiales. Comme mon cas, j’aide mon mari à chaque fois qu’il est en difficulté au plan financier », se réjouit Marie Ngassa.   

Les femmes Bayam-Sellam peuvent donc être une source d’inspiration pour plusieurs mamelles nourricières qui ont l’amour de s’engager dans des activités économiques similaires afin surtout d’être économiquement indépendantes tout en tournant le dos à l’oisiveté.

Innocent D H

L’organisation humanitaire médicale internationale et indépendante y a pris ses quartiers depuis un peu plus de cinq ans maintenant et, les spécialistes en tout genre s’attèlent au quotidien à offrir des soins de santé de qualité aux personnes diverses. Médecins Sans Frontières (MSF) s'est installé depuis quelques années à l'hôpital régional de Maroua, aux fins de fournir divers services. Une assistance humanitaire aux personnes touchées par l'insécurité qui règne dans cette région, en manque d'infrastructures sanitaires et de personnels qualifiés. 

 

Les services fournis par les équipes MSF vont de la chirurgie traumatologique d'urgence pour les personnes victimes du conflit entre les groupes armés et les militaires, aux soins chirurgicaux et de réadaptation de longue durée pour les personnes impliquées dans des accidents de voiture et aux soins psychologiques.

A ceux là, il faut ajouter le soutien dans le cadre de l’assistance medico-obstétrico-chirurgicale, le soutien psychosocial aux populations victimes du conflit (directes ou indirectes) de même qu’aux populations autochtones sans aucune discrimination de sexe, religion, appartenance politique.

les équipes accompagnent également la prise en charge des patients souffrant de fractures compliquées, de graves infections des tissus mous et de l'abdomen, ou de brûlures et fournissent des soins gratuits pour les urgences chirurgicales 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des soins postopératoires, des consultations psychologiques et des activités de promotion de la santé, afin d'aider les patients à se rétablir et à reprendre leur vie quotidienne. 

 

En somme, plus de 14000 interventions chirurgicales sont mis à l’actif des médecins travaillant au sein de cette organisation humanitaire qui, en outre, ont assuré plus de 8000 consultations en santé mentale à Maroua depuis 2016.

Les équipes MSF ont également répondu à diverses épidémies de maladies dans la région de l'Extrême-Nord, notamment la rougeole, le choléra et le COVID-19.

Un impact physique et psychologique

Hawa Haman - 16 ans : « C’était un mercredi, je rentrais de l’école avec mon amie, une voiture nous a percuté, mon amie est morte sur le champ et moi j’ai perdu connaissance. J’ai été transportée à l’hôpital régional de Maroua où ma jambe a été amputée. Quand je me suis réveillée et j’ai constaté que je n’avais plus ma jambe, j’avais très mal, je pleurais, et je n’arrivais plus à regarder mon pied. J’ai passée plus de sept mois en hospitalisation et par la suite j’ai  reçu une prothèse ».

Hawa n'est pas le seul patient à avoir passé autant de temps à l'hôpital. Certains patients passent plus de deux ans sous traitement continu. Qu'il s'agisse d'un grave accident de voiture, d'une brûlure ou d'une blessure par balle, les options de chirurgie et de soins médicaux complexes, y compris les soins psychologiques, dans l'Extrême-Nord sont rares, ce qui rend le traitement fourni à Maroua encore plus précieux.

Ibrahim Abdulahi - 24 ans, a fui le Nigeria pour échapper aux groupes armés. Il a perdu plusieurs frères et sa mère dans une attaque. Il a été orienté vers MSF, présentant des signes de stress post-traumatique.

« Des attaques se produisaient tous les jours", se souvient-il. “ Je suis constamment sur les nerfs, quand quelqu'un ferme une porte, je pense que c'est une arme. Je ne peux pas être avec les gens, je ne peux pas dormir. J'ai perdu beaucoup de frères, ma mère aussi, tous dans des attaques. Les gens ont évité les coups de feu jusqu'à ce qu'ils deviennent fous…

Ça me perturbait aussi mentalement parce que je ne pouvais pas dormir. J'ai été envoyé ici à MSF. Quand je suis arrivé, j'ai dit que je ne savais pas pourquoi je vivais sur terre maintenant. Mais avec le traitement que je suis depuis, je vais mieux. Sur le plan de la santé, j'ai récupéré un peu de sommeil, je peux dormir un peu ».

Crise sécuritaire et santé mentale

Un sujet qui est très peu abordé mais dont l’impact n’est pourtant pas à négliger, révèle Raëlle Miamekongo, superviseur santé mentale Maroua, qui ajoute :

« L'an dernier seulement, nos équipes médicales ont dispensé 2 400 consultations en santé mentale à des patients de Maroua et Mora. Un accompagnement psychosocial est proposé à tous les patients et soignants pour les aider pendant leur traitement…

Dès notre arrivée à Maroua, on a eu une pléiade de types de cas. On a rencontré autant des cas de troubles mentaux modérés que des troubles mentaux sévères.

En parlant de troubles,  on peut citer ici des cas de troubles de l’humeur, des troubles anxieux, des troubles psychotiques ou psychiatriques sans oublier un grand nombre de cas de consommation de substances ou d’abus de substances. A cela s’ajoute notamment les cas de tentative de suicide».

Besoins continus et soins continus

Après avoir achevé la  réhabilitation d’une unité de soins intensifs et formé de nouvelles équipes chirurgicales, MSF a pris l’option de transférer ses services au ministère de la Santé, tout en gardant à l’esprit que les besoins de santé dans la région restent importants.

D’ailleurs pour y répondre, de nouveaux projets sont aujourd’hui lancés dans les zones voisines de Mora et Kolofata.  

À Kolofata, les équipes MSF vont fournir des soins de santé de base, y compris le traitement de la malnutrition infantile, du paludisme et de la diarrhée.

À Mora, MSF compte bientôt  proposer des interventions chirurgicales d’urgence, pour les accouchements complexes et les patients présentant des traumatismes, y compris des blessures par balle.

Ces nouveaux services reflètent le besoin non seulement de soins continus, mais aussi de services plus spécialisés dans une région qui connaît des violences fréquentes.

L'ajout d’une prise en charge chirurgicale à Mora est particulièrement pertinent, car c'est de plus en plus le point à partir duquel de nombreux patients nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence sont orientés vers Maroua.

Dr Modeste Tamakloe, chef de mission MSF au Cameroun : «Avec l'augmentation de la capacité de l'hôpital général de Maroua, et l'ajout de services chirurgicaux à Mora et de soins primaires à Kolofata, notre objectif est d'élargir la disponibilité des soins de santé pour les populations à un moment où les conflits armés, un climat changeant, de la nourriture et de l'eau l'insécurité impose des difficultés persistantes à ceux de l'Extrême Nord».

 

N.R.M

 

Juste avant l’inhumation du défunt maire de Njombe-Penja, la mère de son unique fils, (lui aussi décédé pendant qu’il était incarcéré pour la première fois), s’est résolue à saluer la mémoire de l’homme qui a croisé son chemin alors qu’elle n’était qu’une jeune apprenante.

 

« Aujourd'hui je peux parler parce-que tu n'es plus, je peux m'exprimer parce-que je ne me sens plus muselée au risque d'empiéter sur tes combats. Oui pendant de longues années la douleur m'avait gardée muselée et devant toi je ne pouvais rien dire.

La vie ne nous a pas fait de cadeau alors que tout nous prédestinait à réussir ; un jeune couple parti de rien du tout mais qui avait une pléiade d'idées et de projets.

Quand j'ai croisé ton chemin, tu avais exactement 23 ans et moi 18, le bel étudiant de Ngoa qui m'attendait en veste rouge devant le portail du lycée technique de Yaoundé attirait déjà l'attention et l'admiration de mes camarades parce qu'il osait porter une veste rouge et qu'elle lui allait à ravir.

Ta petite chambre d'étudiant a la mini cité Ndjeunji porte A12 était notre petit nid avec pour seul bien la télé noir et blanc de Dora (ta maman) que tu avais récupéré, deux plats et deux fourchettes, pour nous c'était largement suffisant.

Tu as toujours été entreprenant et tu as commencé tôt avec les grands projets parce-que tu voyais grand.

A l'Université de Yaoundé, étant étudiant tu rassemblais déjà tes camarades étudiants pour ton tout premier projet appelé FUAC (Festival Inter Universitaire pour les Arts et la Culture) qui malheureusement a été récupéré et a porté un nom nouveau sans que tu ne sois mentionné nulle part.

Tu as découvert l'Afrique du Sud alors inconnu du monde à l'époque et tu y as noué d'excellentes relations avec les autorités en fonction a cette époque, en occurrence le ministre du Home Affairs : Mangosuthu Gasha Buthelezi par le billet duquel tu pouvais facilement faire parvenir les dossiers des Camerounais assoiffés de découvrir ce pays.

 Paul Eric Kingué, le dernier voyage

Un seul study permit obtenu du gouvernement Sud Africain te rapportait 500 000f CFA par étudiant admis et Dieu sait le nombre de jeunes bacheliers Camerounais qui s'y rendaient ainsi que les touristes.

Un seul salon en cuir que tu ramenais d'Afrique du Sud était revendu ici et ton bénéfice était très alléchant ; nous étions devenus très prospères et ceux qui ne connaissaient pas tes revenus parlaient de faymania et pourtant...

Tu étais trop fier et intègre pour te voir dans de affaires sales. A tes 32 ans nous étions propriétaire d'un duplex à Yaoundé, à Odza au lieu dit Koweït city sur 1500m2.

Tu avais tout pour réussir dans les affaires mais tu voulais plus, tu voulais voir tout monde à l'aise comme toi ; la rage de te voir réussir seul et pas les autres autour de toi te faisait perdre le sommeil et tu voulais commencer pour ton village d'accueil, Penja.

Ton rêve pour Penja était tellement grand que nous nous sommes vus délaissés Junior, Fabiola et moi.

Tu ne pensais plus qu'à sortir ton village de la misère, tu pensais à tes mamans du village désœuvrées , aux jeunes sans avenir qui se retrouvaient dans les bananeraies ; tu as tout sacrifié pour les autres , ton foyer, ta famille et même ton bureau a l'immeuble Hadjal que tu visitais très très peu .

Tu as tout donné à ton pays jusqu'à perdre la vie qui d'ailleurs n'avait plus grand intérêt pour toi. Tu disais avoir tout perdu et tu ne craignais plus de perdre quoi que ce soit.

Tu ne pouvais pas être le jeune frère de tes frères, ni le père de Junior et Abigaël encore moins l'époux de ton épouse ; tu étais le Kingue du Cameroun, le célèbre PEK et rien ni personne ne pouvait ôter cela de ta tête.

Comme un château de carte nous avons perdu nos places à tes côtés et notre petit bébé a tiré sa révérence en ton absence.

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Aujourd'hui je pleure encore, je pleure notre histoire partie en lambeaux, je pleure notre petit bébé qui était l'ultime bien et un amour inscriptible, un petit être doué comme son papa.

Désormais il ne sera plus seul, ta compagnie lui sera d'un grand réconfort, il va t'accueillir parce qu’il connaît bien les lieux, il y est depuis le 8 Mars 2011, jour de son 11 eme anniversaire, 10 ans déjà

Je pleure le grand homme que tu as été pour ton pays et le model que tu as été pour la jeunesse ; un self man made, parti de rien, des parents agriculteurs dans une petite maison en planches que tu as transformé.

Je ne suis qu'un être humain faillible comme tant d'autres et je ne pouvais pas toujours te suivre. Tu as été mon premier amour, le tout premier homme à qui je me suis livrée et en perdant la naïveté, nos caractères se sont vus différents. Tu aimais être sous les projecteurs pour la bonne cause et moi dans l'ombre

Toute ma vie a été entachée par ta personne et aujourd'hui les souvenirs explosent comme une bombe. Vas en paix Kimpo, tout en espérant qu'un jour

Notre cher et beau pays sera ouvert pour accueillir des politiciens de ton genre , ceux qui diront ouvertement les choses sans risquer leur vie, qui n'auront pas peur de s'attaquer aux baobabs, des combattants acharnés de ton espèce qui ne pensent pas a leur bien être personnel, a se faire plein les poches, a multiplier les biens au détriment du peuple mais au bien de tous au point de tout sacrifier .

Tu savais que ce jour arrivera et nous camerounais ne sommes pas vraiment surpris

Dis à notre bébé qu'ici bas je vous porterai toujours dans mon cœur, les cicatrices indélébiles que vous avez marquées dans mon âme ne me quitteront à jamais

Repose en paix et que le Seigneur t'accueille dans sa demeure ».

 Libération du Pr Gervais Mendo Ze: le journaliste Denis Nkwebo doute de l'existence du décret présidentiel

 

 

24 mars 2020 – 24 mars 2021, un an déjà que le monument de la World Music, Manu DIBANGO s’est éteint. Un an plus tard, le souvenir reste vivace, bien que les camerounais n’aient pas encore eu l’occasion de faire le deuil.

 

Dans les rues de Douala ce mercredi 24 mars, on entend par endroit, depuis certains bars et quelques magasins, de sonorités au saxophone qui rappellent bien le Père de « Soul Makossa ». Est-ce intentionnel ou pure coïncidence ? Difficile de savoir. Toujours est-il que certains camerounais auraient voulu marquer le souvenir de cette date du 24 mars, jour du décès de l’artiste camerounais, de suite de Covid-19, dans un hôpital en France.

Pour ceux que nous avons rencontré dans les artères d’Akwa, ils ont un regret, le peuple camerounais n’a pas encore fait le deuil du départ de ce génie. Calvin FOPA déplore « vous avez vu aux Etats Unis quand Micheal Jackson est mort, souvenez-vous de la mobilisation qu’il a eue derrière. De l’évènement et de tous ce qui s’est passé. On a organisé des évènements pour permettre au moins à ses fans de faire le deuil du départ de leur icône. Au Cameroun on enterre nos idoles comme a comme si de rien n’était. La seule fois où j’ai vu ici un vrai deuil d’une star de la musique c’éatit Kotto BASS et là encore, je crois que c’était même une initiative spontanée des populations qui ont fait un cortège jusqu’au cimetière à Bonabéri. Nous on n’a pas encore vraiment fait le deuil du grand Manu DIBANGO. » Et juste derrière lui, un de ses accompagnateurs qui écoute notre conversation se sent l’envie de réagir « il faut aussi citer Johny Halliday en France. Ses obsèques étaient du venez voir. Et pourtant, Manu Dibango était plus grand que Micheal Jackson qui avait même piraté une de ses chansons. Mais on ne fait rien ».

Nos chers compatriotes sont bien d’accord que jusqu’ici, la Covid continue de sévir au Cameroun et dans le monde et que dans l’état des choses il n’est pas très évident d’organiser des évènements en sa mémoire selon son rang et la considération qu’il avait auprès des camerounais, des africains et du monde entier. De plus, il ne faut pas négliger l’équation « avis de la famille » dans le processus. On se souvient qu’à l’époque de son décès, la famille s’était opposé aux initiatives de l’artiste Papillon qui devant la lenteur des autorités de la culture avait voulu organiser une série d’évènements en guise d’obsèques de Manu DIBANGO au Cameroun.

En attendant, continuons de savourer la riche discographie qu’il nous a laissé en héritage.

 

Stéphane NZESSEU

L’homme politique est depuis ce mercredi enseveli dans les terres de la contrée pour laquelle il s’est le plus battu. Paul Eric Kingue a littéralement donné sa vie pour les populations et la ville de Njombe-Penja. Tous se sont arrêtés pour saluer le dernier voyage de ce grand homme.

 

Il est environ 09 heures ce mercredi matin quand la dépouille de l’homme d’affaire et Maire de la Commune de Njombe-Penja quitte la morgue de l’hôpital de Laquintinie de Douala. Direction la concession du défunt. Du fait des conditions dans lesquelles est décédé l’illustre homme politique, il est difficile de garder plus longtemps sa dépouille ou même de l’exposé dans le cadre de cérémonies funèbres. Les restrictions et les conditions d’inhumation des personnes décédées de suites de Covid-19 sont claires. Il faut absolument tenir la dépouille loin des personnes présentes, voir le mettre en terre le plus tôt pour ne pas courir le risque de faire des contaminations en chaîne au sein de la population.

 

Avant de partir de l’hôpital Laquintinie, il a eu droit à un hommage des autorités de la ville de Douala. En présence du Gouverneur de la Région du Littoral, Samuel Dieudonné IVAHA DIBOUA, et du collectif de maires, Paul Eric Kingue a reçu l’Adieu de ses collègues dans la vie politique. Ceci au cours d’une cérémonie de mise en bière qu’encadraient le clergé venu accompagner la dépouille. Au sortir de cette cérémonie, la dépouille du Maire de Njombe-Penja a pris la route de sa localité. Après une escale au domicile familiale, dans la concession de Paul Eric Kingue, le corps est reparti vers un cimetière de la place où l’homme politique repose désormais en paix.

 

De lui, Samuel IVAHA DIBOUA garde le souvenir d’un homme politique qui a animé la scène politique camerounaise. En effet, Paul Eric Kingue va éclore aux eux de tous alors qu’il est Maire RDPC de la Commune de Njombe-Penja. Bien que de ce parti politique, il va se mettre à dos plusieurs entreprises et agences étatiques qui dans sa Commune ne respectent pas la réglementation en vigueur. Un véritable baroudeur dans la vie comme en politique, il parviendra à obtenir de la PHP qu’elle paye régulièrement sa patente. Même si ce n’était pas encore dans les caisses de la Commune. Il aura travaillé avec abnégation pour donner une plus grande considération à la Commune de Njombe-Penja. Manifestement, les populations de cette contrée ne l’oublieront pas de sitôt.

Adieu PEK !

 

Stéphane NZESSEU

Une nouvelle rendue publique par la cellule de communication de la Chambre Basse du Parlement Camerounais. 

 

« Député de la Nation de la circonscription électorale de la Boumba et Ngoko, région de l’Est et membre de la Commission des Affaires Economiques, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire. Décès survenu le Mercredi 24 mars 2021 de suite de maladie à l’Hôpital Général de Yaoundé.

En cette triste circonstance, le président de l’Assemblée Nationale adresse à la famille éprouvée et aux populations de sa circonscription électorale si durement éprouvées, les condoléances de la Chambre entière auxquelles il associe l’expression de sa sincère compassion… », indique le communiqué publié par la cellule de communication de l'Assemblé nationale du Cameroun.   

Le parlementaire qui avait placé son mandat sous le signe de la « Marche pour la Différence », ce qui de sont point de vue impliquait une « vision objective pour le développement intégré du département de la Boumba et Ngoko » a contribué comme ses pairs à la lutte contre la pandémie du Coronavirus dans sa circonscription électorale.

On l’a également vu, très engagé dans la lutte pour la pour la bonne gouvernance dans le secteur des ressources extractives au Cameroun. L'objectif général étant, la gestion durable et transparente des ressources extractives, pour une réparation juste et équitable, des revenus des industries extractives, en vue de la préservation de la paix et la cohésion sociale.

Un extrait de son engagement, quelques semaines après son arrivée à l’Assemblée Nationale

Honorable Prince Mikodi  Ange Gilbert : « Ce sera un mandat d’action. Il faut à cet effet préciser que je suis gêné d’être appelé honorable.

Je serai honoré lorsque j’aurais atteint mes objectifs et d’avoir le sentiment d’avoir abouti. Ainsi je serai fier de porter cette distinction. Je suis fier de tous, et je rends grâce à Dieu qui a permis que je puisse affronter ce chemin.

Je place ainsi ce mandat sous l’investissement intellectuel. Il était urgent de faire comprendre à nos élites que nous avons à faire à un changement de mentalité, de travailler sur la moralité de nos cadets.

Pour atteindre l’objectif de la moralité et du civisme, il faudrait commencer par les plus petits à savoir nos petits frères  et nous observerons les résultats après cinq ans.

Cet investissement intellectuel ne sera pas pour enseigner, mais pour inculquer des valeurs. Ce travail se fera par un renforcement des capacités avant leur départ de la Boumba et Ngoko. Nous mettrons à profit nos élites qui sont des enseignants de lycée, du primaire, des directeurs.

Il sera donc question de transmettre ces valeurs. Nous n’oublierons pas nos traditions et nos cultures car c’est la base du développement en Afrique. Le développement traine à cause de la négligence de nos traditions.

S’ils sont mis en avant, on comprendra où on va. Pour atteindre ainsi ce développement, il faudra associer le vivre ensemble qui est la conséquence de notre attachement à nos traditions, la cohésion sociale est active, et par conséquent le développement suivra.

Nos cadets doivent comprendre le plaidoyer du président de la République qui a toujours privilégié l’intérêt général en matière sanitaire, d’éducation et bien d’autres.

L’exemple est pris à travers la mesure du chef de l’Etat qui a décidé des mesures fermes telles que la fermeture des écoles qui témoigne de l’intérêt général ».

Paix à son âme

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01