Dans la plupart des marchés situés à Yaoundé, le poulet de chair se vend entre 3500 et 4000 FCFA.
S’il y a un aliment dont le coût ne réjouit plus les femmes au marché actuellement à Yaoundé, c’est bel et bien le poulet de chair. Si avant cette période et en temps normal, on pouvait se procurer le poulet d’environ 1Kg et demi avec une somme allant de 2200 à 2800 FCFA, aujourd’hui, si on ne détient pas un budget de 3500 FCFA et plus, il faut tout simplement oublier cette option et se rabattre sur une autre viande.
Les vendeurs justifient la cherté par la rareté des poussins. Ce qui fait que même leur prix a grimpé. Comparé aux années précédentes et à cette même période, le prix est fixé à 700F contre 400f. «Il y a pénurie de poussins depuis quelques temps ce qui explique ces prix élevés» fait savoir Christian un vendeur de poulets.
«La rareté du poulet vient du fait qu’on importe beaucoup les œufs de l’extérieure, avec l’avènement du covid-19, et les frontières qui ont été fermées, ce qui fait que les œufs ne sont plus importés comme auparavant. En plus de cela, à l’échelle locale, les producteurs ne sont plus capables d’assurer les productions de poulet ». Fait savoir Mynna Hollivade vendeuse de poulet au marché huitième et productrice saisonnière de cet aliment. Les acteurs du secteur pour justifier la cherté du poulet de chair, parlent aussi des prix exorbitant des intrants.
«On a plusieurs matières premières qui viennent de l’extérieurs, pour le soja, par exemple, il est quitté de 18500 à 21500F, à peu près 3000f de différence. Et ceci sans les coûts de transports», ajoute Mynna Hollivade dans le journal Eco Matin.
Si la situation ci-haut décriée va perdurer, les vendeurs de poulet affirment qu’ils seront contraints de se reconvertir. Ils pourraient se retrouver dans le commerce des épices et des huiles de cuisine.
Liliane N.