C'Est à 11h ce samedi que le président des États-Unis a été accueilli sur le perron de l'Élysée, par son homologue français, alors qu' il est accompagné de son épouse. Le programme des deux d'État prévoit, entre autres une rencontre avec les journalistes, lors d'une conférence de presse. Celle-ci a précédé de peu, un tête à tête entre les deux hommes.
Une rencontre que les collaborateurs des deux présidents annoncent houleuse, faisant référence au tweet de Donald Trump quelques heures avant l'atterrissage de Air Force One, en France. Dans ce dernier, on peut lire les propos quelque peu discourtois de Trump, selon les proches de Emmanuel Macron, après le voeu émis mardi dernier par ce dernier, de voir arriver une armée européenne : " Une grande partie de l'Europe s'abrite sous le bouclier américain depuis l'après guerre, sans payer un prix satisfaisant. Je trouve très insultant les propos de Emmanuel Macron, mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'Otan que les États-Unis subventionnent largement.
Le président français estime que l'Europe a tout intérêt à construire sa propre armée pour se protéger des USA, de la Chine et de la Russie: " On ne protègera pas les Européens si on ne décide pas d'avoir une armée européenne. Il faut nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis...". Cette prise de position est justifiée, selon les français surtout que les américains ont pris la décision de se retirer d'un traité de désarmement nucléaire datant des années 1980.
Le 20 Octobre 2018, Donald Trump a annoncé que les États-Unis ont l'intention de se retirer du traité même si la date n'est pas précisée. Cependant, la capacité du président américain à se retirer d'un traité ratifié par le congrès sans son aval est sujette à controverse. Vladimir Poutine réagit en déclarant qu'un retrait américain des traités de désarmement comme celui de l'INF mènera à la course aux armements et à une situation extrêmement dangereuse. Les dirigeants de l'UE appellent les États-Unis et la Russie à poursuivre le dialogue afin de préserver ce traité d'une importance pour la sécurité en Europe.
Depuis la seconde moitié des années 2000, la Russie évoque la possibilité de se retirer du traité INF, au motif qu' il empêche de posséder des armes dont la Chine se dote et, surtout en réponse au déploiement par les États-Unis et l'Otan de systèmes antimissiles en Europe.
Un retrait permettrait aux Russes de déployer des missiles ciblant les futurs sites antimissiles américains. Le 10 février 2007, à l'occasion d'un discours prononcé à la conférence de Munich sur la sécurité, le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine, critique les plans de l'Otan, souligne le caractère non universel du traité INF et conclut qu' il est clair que dans ces conditions, nous sommes obligés de veiller à assurer notre sécurité.
Néanmoins, les États-Unis et la Russie publient une déclaration à l'Assemblée générale des Nations Unies le 25 octobre 2007, réaffirmant leur soutien au traité et appelant tous les autres États à se joindre à eux pour renoncer aux missiles interdits par le traité.
Nicole Ricci Minyem
Le bilan de l'attentat aux voitures piégées vendredi près d'un hôtel du centre de Mogadiscio, la capitale de la Somalie, est passé à au moins 41 morts, plusieurs personnes ayant succombé à leurs blessures, selon des sources policières.
«Le nombre de morts a augmenté. Les informations que nous avons reçues de différents hôpitaux indiquent que le nombre des morts est passé à 41 et que 106 personnes ont été blessées», a déclaré à l'AFP un responsable de la police, Ibrahim Mohamed. Le précédent bilan, établi vendredi de source sécuritaire, était «d'environ 20 morts (...) et plus de 40 blessés».
«Plus de 100 personnes ont été blessées dans l'attaque d'hier (vendredi) et certaines ont succombé à leurs blessures dans la nuit», a confirmé à l'AFP un autre responsable sécuritaire, Abdirahman Osman, ajoutant que «près de 50 personnes ont été confirmées mortes». Selon des sources sécuritaires et des témoins, deux voitures piégées ont explosé presque simultanément vendredi après-midi à proximité de l'hôtel Sahafi, où ont l'habitude de séjourner des responsables politiques somaliens.
Un kamikaze a ensuite actionné son gilet explosif devant cet hôtel, déjà frappé par une attaque en 2015, et des hommes armés ont tenté sans succès de pénétrer dans le bâtiment, avant d'être abattus. «La plupart des personnes (tuées) étaient des civils et près de 20 d'entre elles sont mortes dans les minibus qui passaient sur la route au moment de l'explosion», a expliqué un témoin, Ibrahim Mohamed.
Selon l’AFP, l'attaque a été revendiquée par les insurgés islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui ont juré la perte du gouvernement fédéral somalien, soutenu par la communauté internationale et les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Le président du Parlement somalien, Mohamed Mursal, a accusé les shebab d'avoir délibérément visé des civils. Les shebab estiment que la cible était légitime, l'hôtel abritant des responsables gouvernementaux.
«Ces terroristes ont massacré des civils alors que les gens étaient sortis pour profiter du week-end. J'appelle les Somaliens à s'unir contre ces tueurs», a déclaré M. Mursal à la presse.
Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont juré la perte du gouvernement fédéral somalien, soutenu par la communauté internationale et les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris à Mogadiscio, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Une soixantaine de combattants shebab ont été tués en Somalie en octobre dernier dans une frappe aérienne de l'aviation américaine, selon le commandement militaire américain pour l'Afrique, Africom. Les Etats-Unis soutiennent le gouvernement de Mogadiscio dans la lutte contre ce mouvement rebelle jihadiste et cette nouvelle frappe a ciblé un camp d'entraînement.
Cette frappe est la plus importante menée par Washington contre les islamistes shebabs, affiliés à al-Qaïda, en Somalie depuis celle de novembre 2017. Elle avait alors fait 100 morts parmi les combattants, selon le commandement militaire américain pour l'Afrique. L'armée américaine précise qu'il n’y a pas eu de victime civile lors de cette nouvelle opération.
Otric N.
La cérémonie d’inauguration de la Salle Multimédia gracieusement offerte par la Fondation MTN à cet établissement secondaire de la ville de Douala a eu lieu le jeudi 8 novembre 2018, en présence de M. Hendrik Kasteel, Directeur général de MTN Cameroon, des autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles, de l’équipe dirigeante dudit établissement, des groupes de danse, des élèves, etc.
La Salle Multimédia que la Fondation MTN a offerte au Lycée Technique de Koumassi, comprend un mobilier fait de 30 tables, 30 chaises et une armoire à rangement ; ce qui permettra à chaque élève d’y travailler dans des conditions appropriées. Ce mobilier accueille 30 ordinateurs neufs équipés de processeurs de dernière génération. Il s’agit de machines adaptées aux exigences technologiques actuelles.
A propos des logiciels, «nous avons tenu compte des besoins spécifiques d’un établissement d’enseignement technique. Chacun de ces ordinateurs est équipé d’un disque dur d’une capacité de 500 Go ; De quoi stocker et même archiver assez de données et pouvoir y accéder en permanence», a précisé le Directeur général de MTN Cameroon. Cerise sur le gâteau, une imprimante laser multifonctions, un système de vidéo-projection, la connexion gratuite à internet haut débit pour une année scolaire, faisaient partie du paquet.
A en croire le site Afrik.com, en tant qu’entreprise africaine créée pour contribuer au développement de l’Afrique, MTN se veut le catalyseur sur le continent, de la révolution numérique qui est en train de transformer totalement dans la vie quotidienne des populations. Depuis son installation en terre camerounaise en février 2000, MTN se positionne comme le partenaire clé du Cameroun pour le développement des télécommunications et pour l’éclosion d’une Economie numérique inclusive.
La Fondation MTN quant à elle, chargée de la mise en œuvre de la politique de responsabilité sociale, se situe dans le prolongement de la mission de cette entreprise. Dans le domaine de l’éducation, elle s’est donnée pour ambition de préparer les jeunes élèves du Cameroun aux défis du nouveau monde numérique. C’est la raison pour laquelle elle a lancé le programme « Digital Schools » qui donne aux établissements secondaires l’accès aux Technologies de l’information et de la communication, à travers la rénovation et équipement des salles multimédia dans les établissements de l’enseignement secondaires.
A son actif, 15 Salles Multimédia ont été installées cette année, portant ainsi à 65, le nombre de salles multimédia équipées par la Fondation MTN dans le cadre du programme « Digital Schools ». Ces 65 salles multimédia bénéficient aujourd’hui à plus de 100.000 élèves et près de 10.000 enseignants dans des établissements secondaires répartis à travers les 10 régions du pays.
Les 2.300 élèves du Lycée Technique de Koumassi vont à présent compter parmi les bénéficiaires du programme « Digital Schools » de la Fondation MTN.
Pour Mme Ebongué Epesse Reine, Proviseur de cet établissement, « Nous sommes persuadés que la Salle Multimédia qui est inaugurée ce jour, va considérablement améliorer les conditions de travail des élèves et des enseignants, et les résultats aux différents examens officiels ne seront pas du reste ».
Aux élèves, il leur a été demandés de tirer le meilleur profit de cet important outil et surtout beaucoup de responsabilité pour en garantir la pérennité, afin qu’il puisse profiter à d’autres promotions d’élèves qui viendront après eux.
Il n’est pas superflu de rappeler que MTN Cameroon est un fournisseur de solutions de communication et de services de paiement mobile installé au Cameroun depuis février 2000, suite au rachat de Camtel Mobile. MTN Cameroon comptait plus de 10 millions d’abonnés au 30 Juin 2014 et se classe parmi les 5 entreprises les plus importantes du Cameroon. En 14 années d’activités, MTN Cameroon a investi près de 500 milliards de francs CFA dans le développement d’un réseau de télécommunications moderne et étendu, constitué d’un millier de stations relais qui lui assure une présence ininterrompue dans les 10 régions du pays.
Otric N.
Constitué de 34 bureaux et plusieurs toilettes, c’est un bâtiment flambant neuf que le ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense (Mindef) a inauguré hier vendredi.
L’immeuble va désormais abriter la Direction de la Justice militaire. Le sobre cérémonial d’inauguration s’est décliné en trois principaux actes à savoir: la présentation de l’ouvrage par le directeur de l’entreprise citoyenne en charge de sa réalisation, le mot de gratitude du Colonel Directeur de la justice Militaire, et enfin l’allocution du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense.
Le Mindef, Beti Assomo Joseph, s’est fait la responsabilité de rappeler que l’usage et la fonctionnalité de cet édifice devaient aller au bénéfice d’un bon rendu de la justice Militaire. Sur sa lancée, le Mindef a ébauché une rétrospective mettant en exergue les performances remarquables de la Justice Militaire, en matière de diligence et de rigueur dans le traitement des litiges de son ressort de compétence. La suite consistera en la coupure du ruban symbolique, la découverte de la plaque commémorative, et une visite guidée des installations.
Au Cameroun, un nouveau cadre réglementaire qui élargit le champ de compétence du Tribunal militaire a été promulgué le 17 juillet 2017 par le Chef de l’Etat. Cette juridiction présente dans chaque chef-lieu de Région sera la seule à juger les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité ainsi que le crime de génocide. Ce qui réjouit le Secrétaire général (SG) du MINDEF qui trouve qu’il s’agit là «d’une innovation majeure». Cette innovation pense-t-il permet au Cameroun de se mettre à la page du droit international.
La justice militaire distingue le « temps de guerre » et le « temps de paix ». En temps de paix, ce sont des juridictions de droit commun spécialisées dans les affaires militaires qui sont chargées du contentieux des affaires pénales militaires. En temps de guerre, ce sont des juridictions militaires qui s'en chargent. Dans les pays qui relèvent des droits de tradition civiliste, c'est un code de justice militaire qui encadre le plus souvent les attributions.
Pour rappel il faut noter qu'en parlant de ce que faisait déjà le Tribunal militaire, il lui revenait la charge de juger tous les délits militaires et les infractions relatives aux actes de terrorisme et à la sûreté de l’Etat, les infractions de piraterie et actes illicites contre la sûreté de la navigation maritime et des plateformes.
Une loi anti-terroriste -le Parlement l’a ratifiée sans broncher le 4 décembre 2015 et le président l’a promulguée le 23 (voir le texte intégral en bas de page)-, la loi numéro 2014/028, est également utilisée par la justice militaire pour réprimer les atteintes à la sureté de l’Etat en temps de guerre. Elle stipule:
«Est puni de la peine de mort, celui qui, à titre personnel, en complicité ou en co-action, commet tout acte ou menace d’acte susceptible de causer la mort, de mettre en danger l’intégrité physique, d’occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages aux ressources naturelles, à l’environnement ou au patrimoine culturel dans l’intention de:
Otric N
Le Secrétaire général de la Confédération africaine de football en compagnie d’autres experts de l’instance faîtière du football africain est au Cameroun depuis hier, 10 novembre 2018.
Comme annoncé la 4e Mission d'inspection de la Caf est au Cameroun. Elle s’est rendue ce matin aux environs de 9 heures, au Ministère des Sports et de l’Education physique, pour une visite de courtoisie. En sa qualité de chef de ce département ministériel et par ailleurs président du Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN) 2019, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a souhité la bienvenu aux émissaires de la CAF. Il a également réitéré l’engagement du Cameroun à organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football prévue pour l’année prochaine.
Après l’accueil qui s’est voulu chaleureux et convivial, le Ghanéen Antony Bafoe le Secrétaire général (SG) de la CAF chargé des compétitions et chef de la délégation présente au Cameroun, a remercié le Ministre pour entre autres l'implication des anciennes gloires qui, selon lui, sont les Ambassadeurs du continent en matière de football. «Nous sommes les soldats du président de la Caf opérationnels sur le terrain .Nous sommes venus voir l'état d'avancement des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures. Nous étions déjà informés à travers les médias et les réseaux sociaux que les travaux ont considérablement avancé», a déclaré Antony Bafoe.
A titre de rappel en date du 14 août 2018, Bidoung Mkpatt a eu des assises avec les anciennes gloires du football camerounais à savoir Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Eugène Ekeke, François Omam Biyick, Tataw Stephen, Rigobert Song, Pierre Wome, Patrick Mboma, Geremi Njitap, Bill Tchato ou encore Timothée Atouba. Le but desdites assises était de convier ces derniers à rejoindre le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN). Il avait alors indiqué aux anciens Lions indomptables que «le comité d’organisation de la Can est constitué d’experts techniques mais pas d’experts dont l’expérience dans le domaine est prouvée. Ainsi, les portes vous sont ouvertes». D’après la déclaration du SG de la CAF, on peut effectivement déclarer que cette action a été vue d’un bon œil par l’instance faîtière du football africain.
Pour revenir donc à la mission d’inspection, la quatrième du genre qui se fait au Cameroun, elle a commencé ce jour-même, par une descente sur le site d'Olembe aussitôt après la visite chez le Ministre des Sports. Il faut souligner que lors du point de presse du 9 novembre 2018, Bidoung Mkpatt en parlant de l’état global des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures de la CAN 2019, a indiqué entre autres que le Cameroun disposait déjà à l’heure actuelle, de 34 stades parmi lesquels 7 pour la compétition, sont en phase terminale.
Pour préparer l’arrivée de cette quatrième Mission de la CAF, le Ministre avait tenu une concertation avec les chefs des entreprises responsables des travaux de la CAN 2019. Deux points ressortaient de cette concertation: le cahier de charge de la CAF devait être respecté et la date de livraison des ouvrages aussi.
Liliane N.
La Solidarité est votre seule porte de sortie.
Coco, j’étais parti pour ne pas traiter cette affaire du boycott des artistes pour ne pas accorder une tribune supplémentaire à ces concitoyens dont je désapprouve la démarche mais ta sortie ne m’en a obligé. Rassure-toi, je sais qu’il est facile d’ouvrir sa bouche dans les affaires des autres, surtout lorsqu’on est soit même au calme à siroter entre deux lignes son « Matango ». Malgré tout, je vais quand même te dire ce que j’ai à te dire à ce sujet.
Rassure-toi encore la Go, je sais que la vie d’artiste n’est pas facile. Pour beaucoup, elle est souvent loin, très loin de ce qu’on voit dans les clips d’autant plus que nous consommateurs de vos musiques sommes pour beaucoup dans votre malheur. Je reconnais que ce n’est pas à force de télécharger indument vos chansons, de ne pas acheter vos disques que nous vous aidons à payer vos loyers ou entretenir vos domiciles, à inscrire les enfants à l’école, entretenir ces teints que vous avez choisi d’avoir, vous faire des « serres d’aigles » ou des make-up à la « Karda-chiant »… encore que du côté des droits d’auteurs ce n’est pas rose-rose non plus. L’une de vos principales sources de revenu est entre autres ces spectacles que vous offrez à travers le monde. Boycottés comme vous l’êtes, il peut devenir assez difficile pour vous d’assumer diverses responsabilités, d’entretenir votre train de vie etc. C’est tout ceci m’a permis de comprendre ta sortie mais autant te le dire tout de suite : tu as commis une grave erreur.
Coco, te rends-tu compte qu’en t’étant soumise à leur diktat, ces quidams pourront désormais faire chanter n’importe quel artiste toi y compris ? Ne te produiras-tu plus jamais au Cameroun ? Ou le feras-tu seulement chez ceux que vos bourreaux auront homologués ? Parce que regarde, il suffira que tu te produises à un spectacle d’une personne dont la tête ne leur plait pas ou soupçonnée d’avoir des accointances avec le régime en place qu’ils abhorrent (raison de la fatwa lancée contre vous. NDLR) pour que tu y retournes. Te confondras-tu encore en excuse et éventuellement payeras-tu les 5000 000 FCFA que j’aurai appris, ils demandent pour être rayée de liste à chaque fois ? Tu t’es mise dans de sales draps et avec toi tes collègues artistes mais rassure toi, vous pouvez encore rattraper le coup.
Par ta sortie que je qualifie de malheureuse, tu as donné du pouvoir à des personnes qui réellement n’en avaient pas. Ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre, vous et les promoteurs de spectacles êtes intimement liés et dans cette relation, de mon point de vue, les artistes ont un avantage certain en ce sens que sans eux, aucun spectacle n’est possible or sans promoteur ça l’est. Ceci dit, cernes-tu déjà le problème qui se pose dans la situation qui prévaut ? Sans aucun doute mais laisse-moi le dire aux autres : Le problème qui se pose est celui du manque de solidarité entre artistes. Il est regrettable de constater que certains de vos collègues hélas voient dans votre mise à l’écart une aubaine au lieu de vous soutenir, de faire block. Ce faisant, eux et les initiateurs de cette « Fatwa » n’ont pas poussé la réflexion très loin et ont omis de prendre en compte deux variables déterminantes : Les promoteurs qui ne sont pas d’accord avec votre fichage et nous, vos très nombreux admirateurs que ce soit ici au Cameroun ou éparpillés dans le monde. Si nous aussi décidons de les boycotter parce que considérant qu’ils se sont mis du côté de ceux qui veulent nuire à la liberté d’opinion et à la culture camerounaise ; il va de soi qu’il y’a plus de spectacle possible pour eux au Cameroun n’est-ce pas ? Passeront-ils alors leur temps à ne se produire qu’ailleurs ? Et même là-bas, si ces très nombreux camerounais qui vous aiment eux aussi décident de boycotter ces traitres qu’en sera-t-il ? Plus encore, Seront-il les mêmes à être invités à tous les spectacles ? À un moment les gens ne seront-ils pas saturer ne voir qu’eux ?
La Go des ways dis-moi, lorsque vous êtes en studio pour nous concocter ces mélodies qui nous font vibrer, nous déhancher et même souvent en concert, chacun joue-t-il de son instrument comme il veut de son côté ? N’est-ce pas faut-il que vous vous accordiez pour que ces produits que vous nous donnez à « déguster » soient agréables à écouter ? comment se fait-il que vous fassiez quelque chose tous les jours dans l’exercice de votre métier et lorsque vous êtes confrontés à un problème ne parvenez plus à le reproduire ? Vous faites ça comment ? Yi Mbeul ngaa ? (Ce n’est pas la sorcellerie ?).
Tu vois, dans cette affaire, ce sont tous les artistes - ceux blacklistés comme vous et ceux qui voient en cela une aubaine - qui sont dans la sauce et ta sortie a contribué à vous y mettre cadeau. Mais pour autant comme je le disais précédemment, rien n’est perdu. Renverser la vapeur n’implique rien d’autre que de vous montrer solidaires les uns des autres. Qu’aucun artiste camerounais n’accepte leur invitation si cette liste n’est pas dissoute et tu me diras si ça dure encore une semaine. Au besoin, internationalisez l’affaire en sollicitant le concours des artistes des autres pays et tu m’en diras des nouvelles. Oui Coco, ce n’est qu’au prix d’une solidarité élargie à ce point que vous parviendrez rapidement à inverser le rapport de force. Vous pourrez même parvenir à votre tour à blacklister ces promoteurs toute chose qui de nature à vous permettre de négocier de meilleurs cachets. Faire cavalier seul vous perdra. Unis, je te promets, pour le cas des fauteurs de trouble que ce sont les promoteurs eux-mêmes qui feront prendre des mesures pour les faire dégager et pour ce qui est de blacklister encore des artistes pour leurs opinions ou parce qu’ils se sont produits sur des scènes de personnes dont ils ne partagent pas l’opinion, ils réfléchiront par deux fois.
Voilà, je t’ai dit ma part. Je te passe la sallam !
PS : Tu as promesse non tenue envers moi. Les deux première fois qu’on s’est rencontré je t’interviewais. C’était à Yaoundé et toujours au mois de décembre… ;-) Bien du courage et transmet mon message aux autres : seule la solidarité vous permettra de vous en sortir. Et ceux de vos collègues qui ne se montreront pas solidaire d’un quelconque mot d’ordre, ne manque pas de nous donner leurs noms : ils ne feront aucun concert au Cameroun.
Dans les kiosques de la capitale régionale de l’Est, seul Cameroon Tribune, le quotidien national bilingue est visible et résiste encore aux méfaits des intempéries.
Selon les revendeurs, cette pénurie est due à une rupture temporaire de la relation entre Messapresse et les revendeurs des journaux de la ville de Bertoua. Une situation qui embarrasse beaucoup de lecteurs. «Nous tirons le maximum de bonnes informations dans la presse privée. Lorsqu’elle ne nous parvient pas, on se sent sevrés et là nous sommes en marge des vraies informations du pays», se lamente un lecteur.
Il faut dire que c’est depuis le 7 août 2017 que le français Messapresse a cessé de distribuer la presse camerounaise. La société française exigeait des efforts de la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (Fedipresse), d’une part, et du gouvernement camerounais, d’autre part. A l’Etat, elle demandait une subvention sur la distribution des journaux et un allègement fiscal, notamment une imposition sur le bénéfice et non sur le chiffre d’affaires.
Aux éditeurs de presse, Messapresse réclamait désormais 50% sur la vente d’un journal, au lieu du taux de 40%. Cette proposition n’a pas reçu l’assentiment de la Fedipresse qui a répondu par la voix de son président, Haman Mana, patron du quotidien Le Jour : «Nous sommes dans une situation maritale où l’un des conjoints ne veut plus de l’autre. Il faut donc s’entendre sur les modalités du divorce».
Pour lui, le temps était venu «de se prendre en main par nous-mêmes et pour nous-mêmes (…) c’est une occasion pour nous de nous réapproprier le métier de distribution et de le faire en tenant compte des spécificités camerounaises».
Depuis le 2 mai 2018, c’est la Cameroon Postal Services (CAMPOST) qui s’occupe de la distribution de la collecte, de l’acheminement, de la distribution point par point, du retour des invendus et de la sécurisation des produits de la vente des journaux et périodiques au numéro.
La CAMPOST reprend ainsi une abandonnée par Messapresse depuis le 7 août 2017. Un accord a été conclu dans ce sens le 20 avril dernier entre la CAMPOST et les représentants des éditeurs de presse à travers la Coopérative pour l’édition et la distribution de la presse du Cameroun. (CEDIPRES).
Cet accord fait bénéficier aux éditeurs de tarifs postaux privilégiés, homologués par le ministre chargé des postes. Il leur garantit également un très haut niveau de qualité de service. Grâce à ce service, chaque ville peut ainsi recevoir, sur tout le territoire, les titres de presse. Cet accord est l’aboutissement de plusieurs mois d’études sur la faisabilité du projet et l’amélioration la qualité de distribution de la presse. Il vise entre autres la fiabilisation, la densification et la sécurisation de l’ensemble du processus de la distribution des journaux et périodiques.
Concrètement, dans la mise en œuvre de cet accord, les journaux édités à Yaoundé seront acheminés vers Douala et d’autres villes du pays à partir de deux points de départ. Primo, un hub créé au Centre des colis postaux à la gare ferroviaire de Yaoundé. Secundo l’imprimerie SOPECAM. Les éditeurs de Douala, quant à eux, déposeront leurs journaux à partir du hub de la Poste centrale de Bonanjo et de l’imprimerie Macacos.
Les journaux étant des produits essentiellement périssables, les départs dans les deux sens du voyage Yaoundé-Douala (ou Douala-Yaoundé) se feront entre 3h et 4h du matin de lundi à vendredi. L’enjeu: arriver à temps dans les kiosques et points de vente dans les deux principales métropoles du pays.
Liliane N.
La plateforme nationale de construction des usines modernes d’assemblage et de montage des véhicules lourds et légers de Douala coûtera 100 milliards de FCFA.
Cette unité industrielle soumise à la loi sur les incitations à l’investissement privé bénéficie de l’exonération fiscalo-douanières pendant la phase de construction et de production, rassure l’Agence de promotion industrielle (API). D’après Roger Ndjakam, représentant local de la Cameroon automobile industry company (CAIC) cette usine qui devrait être opérationnelle au cours des douze prochains mois constitue «la première phase d’un projet plus grand».
Se félicitant des efforts consentis par les promoteurs pour la réalisation de ce projet, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique Ernest Gbwaboubou «le projet vise la création d’une infrastructure capable d’attirer les grands constructeurs mondiaux».
En rappel, le Cameroun dispose depuis 2014 de sa toute première unité de montage de véhicules à savoir Société de transformation de bus (SOTRABUS). Située dans la zone portuaire de Douala, la capitale économique camerounaise, la société spécialisée dans la construction de bus de transport de 45, 50 et 70 places, emploie environ 150 personnes, qui montent deux bus chaque mois.
Selon la direction de l’entreprise, «les bus produits dans la zone portuaire de Douala sont tropicalisés, puisqu’ils sont adaptés aux routes africaines. La Sotrabus ambitionne d’ailleurs de conquérir le continent sur le moyen terme, en commençant par l’Afrique centrale».
20 bus ont déjà été montés depuis la création de l’entreprise en 2015. «Ces engins font aujourd’hui la fierté de certaines compagnies locales (Finex, Trésor Voyages, ou encore Princesse Voyages, etc.) de transport interurbain, actives sur le triangle routier Yaoundé-Douala-Bafoussam», apprend-on.
Face à la demande sans cesse grandissante, la SOTRABUS compte bientôt passer d’une production de 2 bus à environ 15 chaque mois, révèle Albert Mbafe Konkou, ingénieur en mécanique et ancien promoteur d’une compagnie de transport qui, le premier, aura franchi le pas de la construction de véhicules au Cameroun.
Créée en juin 2014, SOTRABUS SA (Société de transformation des bus mickel) est le 1er carrossier d’autobus et autocar en Afrique centrale. Elle a pour activité principale, la fabrication de la carrosserie et l’assemblage d’autobus, la vente des bus.
Notons cependant que les principaux éléments qui composent un bus sont le châssis avec moteur monté dessus et la carrosserie avec tous ses accessoires (feux, rétroviseurs, électricité et climatisation, sièges, tapis et revêtement, etc.)
Cette société a pour ambition de mettre sa technologie au service de l’émergence du Cameroun et celui de l’Afrique centrale. SOTRABUS SA dans sa position de 1er carrossier utilise une technologie de pointe pour la transformation de ses bus afin de rester leader dans ce secteur. Conformément à sa vision, SOTRABUS s’est inscrit dans un processus d’amélioration continue, de modernisation constante de son système de management et de gestion pour renforcer son engagement en faveur de la qualité, de la sécurité et du confort.
Tenant de la valeur ajoutée de ce projet qui permettra la création d’un millier d’emplois, les autorités camerounaises sont convaincues que cette usine de montage automobile « produira sans aucun doute de nombreux effets positifs aux plans économique, technique et social, ainsi que des milliers d’emplois directs à créer et un transfert indéniable de technologie ».
Liliane N.
Il a été kidnappé le dimanche 3 novembre 2018 dans son arrondissement.
L’autorité administrative Martin Ngwa Majong est libre depuis le 7 novembre 2018. Après quatre jours passés entre les mains des sécessionnistes, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni dans le département de Bui, est apparu vraiment mal en point. Il avait deux bandages sur le visage. Il s’appuyait pour marcher sur des éléments des Forces de défense et de sécurité. L’armée camerounaise dans un de ses tweets a indiqué le 8 novembre 2018, que l’autorité administrative «a subi des sévices corporels: blessé par plombs à la jambe droite, multiples blessures par gourdin et cross fusil artisanal sur la tête, bras gauche et plante de pied».
Pour rappel c’est samedi dernier que Martin Ngwa Majong a été enlevé par les éléments de la république imaginaire de l’Ambazonie. Pour retrouver l’autorité administrative, les recherches ont été lancées dimanche, le jour d’après le kidnapping. Son rapt est venu rallonger la liste des personnalités qui ont déjà été kidnappées par les sécessionnistes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Martin Ngwa Majong a eu plus de chance que Namata Diteng le sous-préfet de Batibo qui a été tué par ses ravisseurs. On se rappelle que c’est le 11 février 2018, qu’il a été kidnappé alors qu’il prenait part aux préparatifs de la fête de la jeunesse. Son décès a été révélé en juin 2018, après la publication du Plan gouvernemental d’assistance humanitaire destiné aux populations victimes des violences observées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Le défunt sous-préfet de Batibo a laissé une veuve et neuf enfants dont quatre légitimes cinq adoptés. Son épouse Julienne Namata a vu son quotidien et celui de sa progéniture changer. Dans une interview accordée à notre confrère Mutations du 28 septembre 2018, elle sollicitait l’aide du gouvernement pour continuer à bien prendre soin de ses enfants dont l’âge est compris entre 8 et 24 ans. «Je me suis alors dit qu’il fallait engager les enfants dans les petites activités pour leur permettre d’oublier progressivement l’absence de leur père. J’ai donné une somme d’argent à chaque enfant pour qu’il trouve de quoi s’occuper. Il y en a qui font des beignets déposent dans des boutiques tandis que les autres vendent des bonbons en classe en cachette. J’ai aussi fait un poulailler pour les garçons, afin que toutes les charges ne retombent pas sur moi seule», a-t-elle confié à Mutations.
Julienne Namata avait déclaré avoir besoin de l’aide du gouvernement pour trouver un emploi à ses enfants qui ont déjà achevé leurs études. «J’ai deux enfants qui ont déjà fini leurs études à l’Université de Buea et à l’Université de Yaoundé II-Soa. Aujourd’hui ils cherchent du travail. Le Ministre de l’Administration territoriale a promis de faire quelque chose dans ce sens on attend», a-t-elle ajouté.
Liliane N.
Cette semaine, le nombre de réfugiés camerounais qui ont fui la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et trouvé refuge au Nigéria a franchi le seuil des 30 000 personnes, a affirmé vendredi le porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève en Suisse.
Les réfugiés qui fuient les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun affluent depuis septembre 2017. Ces deux dernières semaines, près de 600 personnes sont arrivées dans les installations de réfugiés, a-t-on appris.
Selon Babar Baloch, quatre réfugiés enregistrés sur cinq sont des femmes et des enfants, chassés de chez eux depuis que les manifestations de l’an dernier sont devenues violentes. «Les réfugiés sont hébergés dans les Etats nigérians d’Akwa Ibom, Cross River, Benue et Taraba, où la plupart sont accueillis au sein des communautés locales. La majorité des tout derniers arrivants sont originaires des comtés camerounais d’Akwaya et d’Eyumojock. Beaucoup disent avoir reçu l’ordre de quitter leurs maisons dans un contexte de violence accrue au sein de leurs localités».
Les postes-frontières officiels demeurant fermés, le HCR et ses partenaires sont présents dans les zones frontalières du côté nigérian, à proximité de la plupart des points de passage informels les plus empreintés afin d’évaluer la situation et les besoins des nouveaux arrivants.
Le HCR facilite la relocalisation librement consentie de réfugiés depuis ces points de passage frontière vers les installations d’Adagom (Cross River) et d’Anyake (Benue), qui offrent une plus grande sécurité et des abris de meilleure qualité, ainsi qu’un accès à des services essentiels tels que les vivres, les soins de santé et l’éducation.
«Nous travaillons en collaboration étroite avec le gouvernement du Nigéria, par le biais de sa Commission nationale pour les réfugiés (NCFRMI) et de l’Agence d’Etat pour la gestion des urgences (SEMA)», a dit Babar Baloch.
«Cette crise a éclaté l’année dernière après que des manifestations sont devenues violentes, dans un contexte d’appels à la sécession. Depuis début 2018, environ 400 civils ont été tués dans l’escalade des attaques entre les groupes séparatistes et les forces gouvernementales, selon les groupes de défense des droits humains», a-t-il ajouté.
À ce jour, a-t-on appris, plus de 9 000 réfugiés camerounais ont été transférés dans de nouvelles installations, où ils reçoivent de la nourriture et des articles de première nécessité, tels que des matelas, des moustiquaires, des réchauds et des ustensiles de cuisine, ainsi que des matériaux pour construire des abris. Avec des briques, du bois, des clous et des panneaux de tôle ondulée, ils peuvent commencer à se rebâtir un foyer.
Ces installations facilitent l’accès à l’aide vitale. «Nos partenaires sur le terrain y distribuent des kits d’hygiène pour les femmes et les jeunes filles. Ces kits comprennent, entre autres, un seau, du savon et des serviettes.
Dans certains cas, une allocation d’aide en espèces est versée aux réfugiés dans les installations pour qu’ils puissent acheter directement de la nourriture sur les marchés des communautés d’accueil, ces camps ayant aussi vocation à faciliter l’intégration des personnes déracinées parmi la population qui les accueille. Malgré tous nos efforts et ceux de nos partenaires, les besoins des réfugiés sont toutefois loin d’être satisfaits», affirme le porte-parole du HCR.
Environ 21 000 réfugiés vivent au sein de communautés d’accueil dans plus de 50 localités éparpillées sur 116 000 kilomètres carrés. La saison des pluies et le mauvais état des routes dans les régions reculées compliquent très sérieusement l’apport d’aide aux réfugiés en dehors des nouvelles installations, car ils ont des besoins importants en nourriture, abris, eau et assainissement.
L’éducation figure également parmi les besoins essentiels, avec 48% des réfugiés enregistrés en âge scolaire sans pour autant être scolarisés, et ceci depuis plus de deux ans pour beaucoup d’entre eux.
Au Cameroun, l’accès aux régions touchées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays est extrêmement limité. Les agences humanitaires discutent avec le gouvernement de la nécessité d’améliorer l’accès aux populations déplacées. On estime qu’environ 436 000 personnes pourraient être déplacées à l’intérieur du pays. «En collaboration avec OCHA, qui coordonne le travail des Nations Unies dans le pays, nous avons commencé à déployer du personnel à Buea pour aider à répondre aux besoins des personnes déplacées», fait savoir Babar Baloch.
Otric N.
Dans quelques jours, va commencer sur l'ensemble du triangle national une série de formation organisée par l'association AIADS. Ces dernières visent à outiller les pépiniéristes et les producteurs de l'Okok, encore appelé gnetum africanum, car l'on s'est rendu compte que cette culture intéresse de plus en plus de monde.
Pour en savoir un plus sur les objectifs visés par cette association, nous avons rencontré le Dr Kede Onana Magloire.
Je suis un ancien élève de l'ENS de Yaoundé. J'entame en 1990, une carrière d'enseignant de philosophie qui connaît par la suite, une carrière fulgurante. Ancien proviseur des Lycées, j'ai éprouvé en 2004, le vif besoin de consacrer une recherche universitaire, pour prendre du recul sur mon expérience. Formé parallèlement en Masters d'Administration et Gestion des Entreprises ( Management des organisations), à l'IAE de Bordeaux et de surcroît titulaire d'un doctorat nouveau régime en éducation au développement ( École doctorale Cultures et Sociétés), obtenu à l'Université Paris - Est. Mes recherches portent sur les politiques publiques d'éducation, les questions de gouvernance éducation, de l'innovation sociale en rapport avec la gouvernance des territoires et sur toutes les questions liées à l'amélioration individuelle, à l'émergence et au développement durable de l'Afrique et son rapport avec le reste du monde.
C'Est d'ailleurs en tirant arguments de ces incontournables questions que j'ai pu / su créer un projet d'application pour donner suite à mes recherches post - doctorale: d'où l'AIADS.
L'AIADS est une association de solidarité internationale qui travaille en parfaite cohérence avec les politiques publiques, ainsi que les besoins et attentes des populations, porteuses de projets.
L'AIADS fait de l'accompagnement, ce qui signifie informer, orienter, former, aux montages de projets, suivi et évaluation des GICS et Coopératives, rechercher des subventions et des financements, mettre des réseaux dynamiques. De manière plus précise, nous appliquons l'accompagnement dans les axes suivants: production - transformation - packaging - commercialisation - distribution et autonomisation.
Vous savez, nous avons mobilisé une galaxie d'experts pour une cause que nous croyons noble. Nous nous sommes assigné pour rôle de nous préparer, surtout nos enfants à l'appropriation des logiques de la décentralisation. Ce sont les raisons pour lesquelles nous comptons organiser une quinzaine de formations qui vont porter sur les thèmes tels que:
Le management des projets
Le montage, suivi et évaluation des coopératives
La production végétale dont l'Okok
La production animale notamment l'élevage des porcs, des poulets...
Les transactions dans l'import - export
La certification et la normalisation dans l'agro-alimentaire
L'impact de la loi Ohada dans la gestion des coopératives et autres
La mise en place des dispositifs d'accompagnement permettant de rendre le milieu rural plus attrayant.
Ce sont des thèmes qui sont en cohérence avec les états de besoin ainsi que les attentes des porteurs de projets. Nos amis et frères de la diaspora dans ce groupe peuvent inscrire et envoyer un cousin, un frère, une soeur, une tante, pour suivre ces formations.
Inutile de m'écrire pour présenter des excuses que vous pouvez être là. Travaillons en synergie car seul, on va vite mais en groupe, on va plus loin et on fait bien.
Vous comprendrez que les difficultés que j'endure sont les suivantes: Briser les solitudes, les égoïsmes. Les porteurs de projets aiment évoluer seuls. L'attentisme: les gens attendent tout de l'État. Les jeunes ne comprennent pas qu'il n ya pas de dignité pour ceux qui attendent tout des autres. Il faut s'approprier les dispositifs d'accompagnement permettant de créer les richesses, mutualiser les compétences en missions sociales pour pouvoir gagner de l'argent au quotidien. Voilà pour moi, les grandes difficultés à surmonter.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem.
Il a été fait lors des travaux en commission des membres de la production et des échanges qui se sont retrouvés au troisième étage de l'hémicycle de Ngoa Et Kelle.
Ce dernier portant régime financier de l'État et des autres entités publiques avec pour objet de constater le montant définitif des recettes et des dépenses réalisés dans le cadre du budget de l'État.
Il fait apparaître que ce budget pour l'exercice 2017, arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 4 373800000000 Fcfa.
En matière de recettes, il a été constaté des encaissements d'un montant total de 4529703498754 Fcfa sur un taux de réalisation de 103,57% par rapport aux prévisions soit 4373800000000 Fcfa.
Cette performance se justifie par une bonne mobilisation des recettes fiscales avec un taux de réalisation de 99,63%, ainsi qu'un dépassement des emprunts issus de la coopération internationale. 113,62% en raison des appuis budgétaires reçus des partenaires dans le cadre du Programme Économique et Financier signé en juin 2017, avec le Fonds monétaire international.
Lesdites recettes sont réparties ainsi:
Recettes propre: 3131616860793 Fcfa sur des prévisions de 3 143 300 000 000 Fcfa, soit un taux de réalisation de 99,63%.
Emprunts et dons:.1 398 086 637 961 Fcfa sur des prévisions de 1 230 500 000 000 Fca soit un taux de réalisation de 113,62%.
Autres recettes: 606 761 773 sur des prévisions de 624170000000 Fcfa, soit un taux de réalisation de 113,62%
Autres recettes: 606761773 Fca sur des prévisions de 624 170 000 000 Fcfa, soit un taux de réalisation de 97,21%.
S'agissant des dépenses, elles s'élèvent à 4 229 422 648 056 Fcfa, soit un taux de réalisation de 97,21%.
S'agissant des dépenses, elles s'élèvent à 4229422648056 Fcfa, soit un taux d'exécution de 97,70% par rapport aux dotations initiales dont 4 373 800 000 000 Fcfa. Elles comprennent:
Les dépenses de fonctionnement pour un montant de 2 040 717549785 Fcfa, sur des prévisions de 2 059 400 000 000 Fcfa, portées par la suite à 2 162 319 135 398 Fcfa, au terme d'ajustements budgétaires survenus en cours d'exercice, soit un taux d'exécution de 94,38%.
Les dépenses d'investissement pour un montant de 1 427 011 755 041 Fcfa, sur des prévisions de 1 586 900 000 000 Fcfa, ramenées en cours d'exercice à 1 446 784 445 076 Fcfa, soit un taux d'exécution de 98,63%.
Le service de la dette publique qui s'est élevé à la somme de 761 693 343 230 Fcfa pour des prévisions de 727 500 000 000 Fcfa, ramenées en cours d'exercice à 7 646 964 195 26 Fcfa, soit un taux d'exécution de 99,61%.
Les différences entre les réalisations budgétaires en recettes 4 529 703 498 754 Fcfa et en dépenses 4 229 422 648 056 Fcfa fait apparaître un solde budgétaire excédentaire de 300 280 850 968 Fcfa, contre un solde déficitaire de 54 333 359 813 Fcfa en 2016.
Ce projet de loi a par ailleurs fait ressortir les écarts dans la mise en oeuvre des programmes, sur la base des autorisations d'engagement et des crédits de payement votés, ainsi que la performance des programmes. Il est ici fait référence:
- Aux écarts entre les prévisions et les encaissements par nature des recettes
- À l'évolution entre les dotations, les ordonnances, les paiements et les restes à payer
- La situation des comptes d'affection spéciale
- Le compte général de l'État au 31 décembre 2017
- La situation de réalisation des projets d'investissement par chapitre, par programme et par région.
- Le rapport d'observations provisoires de la Chambre des Comptes sur le projet de loi de règlement de l'exercice 2017.
Nicole Ricci Minyem
Le politologue Aristide Mono analyse l’échec du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Dans une interview accordée à Défis Actuels du 8 novembre 2018, l’analyste démontre pourquoi le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) était programmé pour gagner.
«A priori la question semble embarrassante lorsqu’on sait que tous les protagonistes à une compétition s’affilient au tournoi parce qu’ils estiment avoir la chance de le remporter. Alors penser qu’un candidat est loin de cet état d’esprit, c’est convoquer la nature aventurière de sa démarche. Il serait donc moins galant d’affirmer que le candidat du MRC n’avait aucune chance de gagner.
Cependant au-delà du principe, il y a une lecture réaliste assise sur une concrétude empirique qui s’impose à tout analyste sérieux. C’est pourquoi à partir d’une observation rigoureuse et décomplexée, nous pouvons dire de façon péremptoire que le Professeur candidat n’avait aucune chance de venir à bout du Président candidat.
Plusieurs facteurs à la fois endogènes et exogènes à l’entreprise partisane ayant porté « l’offre Kamto » sont à même de soutenir une telle affirmation. Commençons par des déterminants internes aux Mrc. Je pense que malgré les efforts consentis et sa montée fulgurante, le parti n’a pas franchi le seuil d’une occupation territoriale capable de concurrencer celle du Rdpc qui continue de bénéficier des structures héritées de l’UNC, parti unique de l’époque monolithique.
En outre, nous savons que lorsqu’on se réfère à l’assise territoriale, on parle de fait de la ressource militante disséminée dans tous les coins du pays. Si on interroge les effectifs du MRC, on se rend compte qu’il est tenu par une poignée d’élites et militants qui ne peuvent pas assurée à eux seuls l’implantation conséquente du parti et encore moins le financement des unités locales qui peuvent découler d’une telle implantation.
Pour ce qui est des éléments exogènes, ils sont de deux ordres : d’abord ceux liés au paramétrage du jeu, ici on peut relever entre autres le droit électoral qui ma foi ne garantit pas suffisamment un jeu équitable, les modalités de financement des campagnes, l’accès déséquilibré aux médias d’Etat pendant l’intersaison et la campagne électorale, les règles qui encadrent le fonctionnement des institutions au cœurs du processus électoral à savoir Elecam et le conseil constitutionnel, des règles qui encadrent le casting des homme-arbitres qui gèrent ces institutions sont autant d’éléments qui donnent toute l’opposition perdante.
Ensuite, nous avons la capacité d’action costaude du Rdpc, c’est une véritable machine politique qui s’appuie sur une galaxie d’élites se recrutant dans tout l’appareil politico-administratif de l’Etat, tous les apparatchiks politiques, économiques et administratifs sont presque tous sociétaires du parti au pouvoir, n’oublions pas aussi le poids financier de cette entreprise partisane.
En plus, ce parti a présenté un candidat qui n’était pas du calibre de Kamto, un candidat qui totalise 56 ans de haute administration dont 13 au rang de ministre, 07 à la tête de la primature et 36 à la tête de l’Etat, un candidat crédité d’une bonne côte de popularité, crédité également d’une bonne expérience en matière de compétition électorale. Bref, tous les indicateurs donnaient le Rdpc vainqueur, le MRC était prédisposé à la défaite, pour faire simple, Kamto ne pouvait pas battre Biya».
Otric N.
Après deux jours et deux nuits passés dans les bus et autres voitures qu'ils ont empruntés venant aussi bien de Yaoundé que de l'Ouest depuis mercredi dernier, les passagers ont été incapables de faire demi tour, dans un sens comme dans l'autre.
C'Est au niveau des trois déviations situées aux alentours de la ville de Ndikiniméki que la situation est plus grave. Tous les voyageurs ou presque sont partis de leur domicile depuis des heures et, ils ne savent toujours pas à quel moment ils vont parvenir à destination. C'Est alors que faisant contre mauvaise fortune bon coeur, certains ont tant bien que mal arrangé des literies dans les bus qui les transportent, tandis que d'autres posent des nattes et "sacs de couchage", espérant trouver quelques heures de sommeil. Des dizaines de voitures sont garées dans les deux sens.
Pendant ces moments difficiles, quelques personnes ont voulu avoir au bout du fil, les responsables de l'entreprise chinoise qui fait les travaux mais en vain. C'Est aux premières heures de la matinée de vendredi que l'on a vu arriver l'un des responsables, escortés par deux gendarmes peut-être parce qu'il craignait la réaction de ces hommes et femmes à bout de patience.
Entretemps, les opportunistes ont trouvé le moyen de créer un marché spontané, proposant des produits deux fois plus chers que le prix habituel. C'Est ainsi par exemple qu'une bouteille de bière est vendue à 1500 frs, les petits beignets à 100 frs au lieu de 50, les petits paquets de cacahuètes à 150 alors qu'ils coûtent en fait 50 frs.
L'un des Caterpillars arrivés sur les lieux du "sinistre", pour décanter la situation a fini par se renverser dans une fosse, en voulant tirer le premier camion embourbé. Le moral des voyageurs, déjà très bas, en a pris un autre coup. Et, pour les personnes qui sont sur place depuis des heures, elles ont presque perdu espoir. Un état d'esprit qui a poussé les plus courageux à chercher des voies et moyens pour sortir de cette situation, tout de même incompréhensible.
L'une d'elle était la marche à pied. Une option choisie par quelques groupes de personnes qui, à l'entame de ce périple, venaient de la capitale politique du Cameroun. Ils sont revenus sur leurs pas, en portant pour certains leurs bagages sur la tête ou encore au dos. Les plus chanceux ont pu trouver les motos qu'ils ont empruntées, prêts à payer le prix fort, 6000 frs pour rallier la ville de Bafia, la plus proche pour eux. De cette ville, il leur était beaucoup plus aisé de revenir à Yaoundé et peut-être emprunté des moyens de transport pour contourner à partir de Douala avant d'arriver à l'Ouest.
La nationale 3 au Cameroun est l'une des routes les plus fréquentées mais aussi la plus dangereuse. Elle voit au fil des jours, défiler une file interminable de véhicules de toutes tailles qui avancent au ralenti, pour éviter l'énorme cratère fangeux qui déforme la chaussée et oblige les chauffeurs à se disputer une mince bande de bitume. Et pourtant, c'est l'un des paysages les plus beaux du Cameroun.
Nicole Ricci Minyem