Il a été kidnappé le dimanche 3 novembre 2018 dans son arrondissement.
L’autorité administrative Martin Ngwa Majong est libre depuis le 7 novembre 2018. Après quatre jours passés entre les mains des sécessionnistes, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni dans le département de Bui, est apparu vraiment mal en point. Il avait deux bandages sur le visage. Il s’appuyait pour marcher sur des éléments des Forces de défense et de sécurité. L’armée camerounaise dans un de ses tweets a indiqué le 8 novembre 2018, que l’autorité administrative «a subi des sévices corporels: blessé par plombs à la jambe droite, multiples blessures par gourdin et cross fusil artisanal sur la tête, bras gauche et plante de pied».
Pour rappel c’est samedi dernier que Martin Ngwa Majong a été enlevé par les éléments de la république imaginaire de l’Ambazonie. Pour retrouver l’autorité administrative, les recherches ont été lancées dimanche, le jour d’après le kidnapping. Son rapt est venu rallonger la liste des personnalités qui ont déjà été kidnappées par les sécessionnistes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Martin Ngwa Majong a eu plus de chance que Namata Diteng le sous-préfet de Batibo qui a été tué par ses ravisseurs. On se rappelle que c’est le 11 février 2018, qu’il a été kidnappé alors qu’il prenait part aux préparatifs de la fête de la jeunesse. Son décès a été révélé en juin 2018, après la publication du Plan gouvernemental d’assistance humanitaire destiné aux populations victimes des violences observées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Le défunt sous-préfet de Batibo a laissé une veuve et neuf enfants dont quatre légitimes cinq adoptés. Son épouse Julienne Namata a vu son quotidien et celui de sa progéniture changer. Dans une interview accordée à notre confrère Mutations du 28 septembre 2018, elle sollicitait l’aide du gouvernement pour continuer à bien prendre soin de ses enfants dont l’âge est compris entre 8 et 24 ans. «Je me suis alors dit qu’il fallait engager les enfants dans les petites activités pour leur permettre d’oublier progressivement l’absence de leur père. J’ai donné une somme d’argent à chaque enfant pour qu’il trouve de quoi s’occuper. Il y en a qui font des beignets déposent dans des boutiques tandis que les autres vendent des bonbons en classe en cachette. J’ai aussi fait un poulailler pour les garçons, afin que toutes les charges ne retombent pas sur moi seule», a-t-elle confié à Mutations.
Julienne Namata avait déclaré avoir besoin de l’aide du gouvernement pour trouver un emploi à ses enfants qui ont déjà achevé leurs études. «J’ai deux enfants qui ont déjà fini leurs études à l’Université de Buea et à l’Université de Yaoundé II-Soa. Aujourd’hui ils cherchent du travail. Le Ministre de l’Administration territoriale a promis de faire quelque chose dans ce sens on attend», a-t-elle ajouté.
Liliane N.