C'Est à 11h ce samedi que le président des États-Unis a été accueilli sur le perron de l'Élysée, par son homologue français, alors qu' il est accompagné de son épouse. Le programme des deux d'État prévoit, entre autres une rencontre avec les journalistes, lors d'une conférence de presse. Celle-ci a précédé de peu, un tête à tête entre les deux hommes.
Une rencontre que les collaborateurs des deux présidents annoncent houleuse, faisant référence au tweet de Donald Trump quelques heures avant l'atterrissage de Air Force One, en France. Dans ce dernier, on peut lire les propos quelque peu discourtois de Trump, selon les proches de Emmanuel Macron, après le voeu émis mardi dernier par ce dernier, de voir arriver une armée européenne : " Une grande partie de l'Europe s'abrite sous le bouclier américain depuis l'après guerre, sans payer un prix satisfaisant. Je trouve très insultant les propos de Emmanuel Macron, mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'Otan que les États-Unis subventionnent largement.
Le président français estime que l'Europe a tout intérêt à construire sa propre armée pour se protéger des USA, de la Chine et de la Russie: " On ne protègera pas les Européens si on ne décide pas d'avoir une armée européenne. Il faut nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis...". Cette prise de position est justifiée, selon les français surtout que les américains ont pris la décision de se retirer d'un traité de désarmement nucléaire datant des années 1980.
Le 20 Octobre 2018, Donald Trump a annoncé que les États-Unis ont l'intention de se retirer du traité même si la date n'est pas précisée. Cependant, la capacité du président américain à se retirer d'un traité ratifié par le congrès sans son aval est sujette à controverse. Vladimir Poutine réagit en déclarant qu'un retrait américain des traités de désarmement comme celui de l'INF mènera à la course aux armements et à une situation extrêmement dangereuse. Les dirigeants de l'UE appellent les États-Unis et la Russie à poursuivre le dialogue afin de préserver ce traité d'une importance pour la sécurité en Europe.
Depuis la seconde moitié des années 2000, la Russie évoque la possibilité de se retirer du traité INF, au motif qu' il empêche de posséder des armes dont la Chine se dote et, surtout en réponse au déploiement par les États-Unis et l'Otan de systèmes antimissiles en Europe.
Un retrait permettrait aux Russes de déployer des missiles ciblant les futurs sites antimissiles américains. Le 10 février 2007, à l'occasion d'un discours prononcé à la conférence de Munich sur la sécurité, le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine, critique les plans de l'Otan, souligne le caractère non universel du traité INF et conclut qu' il est clair que dans ces conditions, nous sommes obligés de veiller à assurer notre sécurité.
Néanmoins, les États-Unis et la Russie publient une déclaration à l'Assemblée générale des Nations Unies le 25 octobre 2007, réaffirmant leur soutien au traité et appelant tous les autres États à se joindre à eux pour renoncer aux missiles interdits par le traité.
Nicole Ricci Minyem