Dans quelques jours, va commencer sur l'ensemble du triangle national une série de formation organisée par l'association AIADS. Ces dernières visent à outiller les pépiniéristes et les producteurs de l'Okok, encore appelé gnetum africanum, car l'on s'est rendu compte que cette culture intéresse de plus en plus de monde.
Pour en savoir un plus sur les objectifs visés par cette association, nous avons rencontré le Dr Kede Onana Magloire.
- Pouvez vous nous dire qui vous êtes?
Je suis un ancien élève de l'ENS de Yaoundé. J'entame en 1990, une carrière d'enseignant de philosophie qui connaît par la suite, une carrière fulgurante. Ancien proviseur des Lycées, j'ai éprouvé en 2004, le vif besoin de consacrer une recherche universitaire, pour prendre du recul sur mon expérience. Formé parallèlement en Masters d'Administration et Gestion des Entreprises ( Management des organisations), à l'IAE de Bordeaux et de surcroît titulaire d'un doctorat nouveau régime en éducation au développement ( École doctorale Cultures et Sociétés), obtenu à l'Université Paris - Est. Mes recherches portent sur les politiques publiques d'éducation, les questions de gouvernance éducation, de l'innovation sociale en rapport avec la gouvernance des territoires et sur toutes les questions liées à l'amélioration individuelle, à l'émergence et au développement durable de l'Afrique et son rapport avec le reste du monde.
C'Est d'ailleurs en tirant arguments de ces incontournables questions que j'ai pu / su créer un projet d'application pour donner suite à mes recherches post - doctorale: d'où l'AIADS.
- Que signifie AIADS?
L'AIADS est une association de solidarité internationale qui travaille en parfaite cohérence avec les politiques publiques, ainsi que les besoins et attentes des populations, porteuses de projets.
- Quels sont les objectifs que vous poursuivez?
L'AIADS fait de l'accompagnement, ce qui signifie informer, orienter, former, aux montages de projets, suivi et évaluation des GICS et Coopératives, rechercher des subventions et des financements, mettre des réseaux dynamiques. De manière plus précise, nous appliquons l'accompagnement dans les axes suivants: production - transformation - packaging - commercialisation - distribution et autonomisation.
- Quels sont les thèmes qui seront développés au cours de ces formations?
Vous savez, nous avons mobilisé une galaxie d'experts pour une cause que nous croyons noble. Nous nous sommes assigné pour rôle de nous préparer, surtout nos enfants à l'appropriation des logiques de la décentralisation. Ce sont les raisons pour lesquelles nous comptons organiser une quinzaine de formations qui vont porter sur les thèmes tels que:
Le management des projets
Le montage, suivi et évaluation des coopératives
La production végétale dont l'Okok
La production animale notamment l'élevage des porcs, des poulets...
Les transactions dans l'import - export
La certification et la normalisation dans l'agro-alimentaire
L'impact de la loi Ohada dans la gestion des coopératives et autres
La mise en place des dispositifs d'accompagnement permettant de rendre le milieu rural plus attrayant.
Ce sont des thèmes qui sont en cohérence avec les états de besoin ainsi que les attentes des porteurs de projets. Nos amis et frères de la diaspora dans ce groupe peuvent inscrire et envoyer un cousin, un frère, une soeur, une tante, pour suivre ces formations.
Inutile de m'écrire pour présenter des excuses que vous pouvez être là. Travaillons en synergie car seul, on va vite mais en groupe, on va plus loin et on fait bien.
- Avez vous rencontrer des difficultés dans cette entreprise que vous avez engagée?
Vous comprendrez que les difficultés que j'endure sont les suivantes: Briser les solitudes, les égoïsmes. Les porteurs de projets aiment évoluer seuls. L'attentisme: les gens attendent tout de l'État. Les jeunes ne comprennent pas qu'il n ya pas de dignité pour ceux qui attendent tout des autres. Il faut s'approprier les dispositifs d'accompagnement permettant de créer les richesses, mutualiser les compétences en missions sociales pour pouvoir gagner de l'argent au quotidien. Voilà pour moi, les grandes difficultés à surmonter.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem.